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Montée des forces religieuses au pays : « Une menace pour la paix sociale », selon Pr Magloire Somé
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Burkina Faso
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- Titre
- Montée des forces religieuses au pays : « Une menace pour la paix sociale », selon Pr Magloire Somé
- Créateur
- Aimé Nabaloum
- Editeur
- Le Pays
- Date
- 9 juillet 2013
- Résumé
- L'Institut général Tiémoko Marc Garango pour la gouvernance et le développement (IGD) a organisé un panel, le 4 juillet 2013 à Ouagadougou, dont le thème a porté sur la laïcité. Les animateurs du panel étaient des enseignants de l'Université de Ouagadougou qui ont soutenu leur thèse, qui sur la religion musulmane, qui sur la religion catholique. Tous ont été unanimes que la paix au Burkina Faso est fortement liée à la religion.
- Couverture spatiale
- Ouagadougou
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0000153
- contenu
-
L'Institut général Tiémoko Marc Garango pour la gouvernance et le développement (IGD) a organisé un panel, le 4 juillet 2013 à Ouagadougou, dont le thème a porté sur la laïcité. Les animateurs du panel étaient des enseignants de l'Université de Ouagadougou qui ont soutenu leur thèse, qui sur la religion musulmane, qui sur la religion catholique. Tous ont été unanimes que la paix au Burkina Faso est fortement liée à la religion.
A la lumière du forum national sur la laïcité, l'Institut Tiémoko Marc Garango pour la gouvernance et le développement (IGD) a organisé un panel-débat autour du thème : « Religion et politique au Burkina Faso à la lumière du forum national sur la laïcité ».
Ce panel a eu lieu en marge du séminaire sur le thème « Religion et politique », un séminaire qui a regroupé une trentaine d'étudiants et de chercheurs africains et américains.
Les animateurs du panel étaient des enseignants de l'Université de Ouagadougou, Pr Magloire Somé et Pr Issa Cissé. Le premier a soutenu sa thèse sur la religion catholique et le second sur la religion musulmane au Burkina Faso. Selon Pr Issa Cissé, la religion a connu un enracinement imparfait au début des indépendances avec la création de la première communauté musulmane en 1962 sous le règne du président Maurice Yaméogo.
Il précisera que par la suite « la politique a vite accaparé les musulmans ». Leur éveil a été progressif sous le règne du président Aboubacar Sangoulé Lamizana. Dans les années 1970, le pays comptait trois associations musulmanes.
Au fil des années et des régimes, la communauté musulmane s'est agrandie et certains leaders de la communauté ont travaillé avec les arabisants afin de forger l'unité de l'ensemble de la communauté. Pr Issa Cissé a alors fait savoir que l'on pouvait dire que la communauté allait vers l'unité mais certaines poches de résistance existaient toujours.
Quant au Pr Magloire Somé, il a relevé que l'Eglise catholique s'est impliquée dans le fonctionnement de l'Etat. Mais, par moments, les rapports entre l'Eglise et l'Etat ont été houleux. L'Eglise a condamné le coup d'Etat de 1983, à travers la lettre pastorale de Pâques 1983 et cela n'a pas été du goût du régime de l'époque.
L'Eglise s'est « réfugiée dans le silence ». Mais de façon générale, Pr Somé dira que la montée des forces religieuses risque de menacer la paix sociale et la laïcité au Burkina.
En somme, les deux panélistes ont rappelé la place importante des communautés religieuses au sein de la société burkinabè et leur implication successive dans la gestion des affaires publiques. Mais à suivre les exposés, l'on se rend compte que chaque communauté religieuse a eu, d'une manière ou d'une autre, son temps d'implication dans la gestion des affaires publiques, que ce soit la communauté musulmane, catholique ou récemment celle protestante.
Les panélistes ont aussi souligné le rôle joué par les communautés religieuses et leur implication dans l'enseignement. Des écoles ont été construites par chacune d'elles, non pas parce que l'Etat ne joue pas son rôle mais parce que les religions ont une mission sociale qu'elles entendent poursuivre.