Academic Article
Heirs of the Sheikh Izala and its Appropriation of Usman Dan Fodio in Niger
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Niger
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- Titre
- Heirs of the Sheikh Izala and its Appropriation of Usman Dan Fodio in Niger
- liste des auteurs
- Abdoulaye Sounaye
- Résumé
- en The academic accounts of Islamic reform in Niger have focused on the Izala movement, reducing it to an anti-Sufism. When these representations stress the wahhabi-salafi tendency of this movement, not only Izala appears as the Sufi foe, it is also viewed as a brand of Islamic discourse of foreign origin. This article shows that these accounts have told only part of the genealogy of Izala. References to Sheikh Usman Dan Fodio’s 19th century jihad are pervasive in Izala discourse despite the fact that he was affiliated with the Qadiriyya Sufi order. Dan Fodi’s acts, deeds and ideas are consistently read as Izala moments. The evidence presented is based on the pronouncements made by two Izala organizations. Both illustrate how the Izala reform has continuously appropriated and reinvented the legacy of Usman Dan Fodio, recasting this historical figure as the “true” Sunni and the Sheikh of the Sunna. Theoretically, what is at stake here is not so much how Izala operates, but how accounts of this movement have relied on a dichotomy Sufi/Anti-Sufi which contributes to rigidify our categories and therefore handicap our conceptual apparatus. In this sense, while highlighting how Usman Dan Fodio has become a “lieu de memoire”, this article seeks to shed some light on the genealogy of this Islamic reform discourse, and interrogate the categories used to characterize it. What the Izala appropriation of Usman Dan Fodio achieves is not so much a call to redefine Izala, as a readjustment of our conceptual map, which seeks to make sense of this movement.
- fr Les études d’Izala au Niger ont surtout porté sur des caractères qui ont réduit ce mouvement de réforme islamique à un anti-soufisme. À travers les représentations qui mettent en exergue ses tendances wahabi-salafistes, Izala apparaît non seulement à l’opposé du soufisme, mais est aussi perçu comme un mouvement venu d’ailleurs. Cet article démontre que ces représentations ne font qu’une généalogie partielle d’Izala. En effet, malgré son appartenance à la confrérie Qadiriyya, Usman Dan Fodio inspire beaucoup les discours et les pratiques Izala. Dans les milieux Izala, son œuvre, ses actes et ses idées sont aujourd’hui perçus comme de véritables moments izala. La thèse avancée par l’auteur repose sur les discours et les représentations de deux organisations qui illustrent toutes les deux la façon dont Izala se réapproprie et réinvente l’héritage d’Usman Dan Fodio tout en le célébrant comme le véritable sunnite et cheikh de la sunna. D’un point de vue théorique, l’intérêt de la démarche ici est moins d’analyser le mode d’action d’Izala, que de noter la façon dont la littérature sur ce mouvement s’est surtout inspirée d’une dichotomie soufi/anti-soufi, qui, dans le cas d’espèce, contribue à une rigidité des catégories et de l’appareil conceptuel que nous utilisons pour rendre compte de ce mouvement. De ce point de vue, en analysant comment Usman Dan Fodio est présenté comme un “lieu de mémoire”, cet article voudrait porter un éclairage nouveau sur la généalogie de ce discours de réforme et en même temps interroger les catégories utilisées pour le décrire. En fait, l’intérêt de cette appropriation d’Usman Dan Fodio réside moins dans l’interpellation à redéfinir Izala que dans la nécessité de repenser notre dispositif conceptuel face à ce courant.
- Journal
- Cahiers d'études africaines
- numéro
- 206
- 207
- première page
- 427
- dernière page
- 447
- Date
- 2012
- Langue
- Anglais
- Type
- Article de revue
- Sujet
- Izala Society
- Uthman Dan Fodio
- Couverture spatiale
- Niger