Issue
L'Appel #47
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-
Burkina Faso
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- Articles de journaux (3615 items)
- Titre
- L'Appel #47
- Editeur
- L'Appel
- Date
- décembre 2000
- numéro
- 47
- Résumé
- Mensuel Islamique de Formation et d'Information Générale
- nombre de pages
- 12
- Sujet
- Fondation Omar Ben Khattab
- Laïcité
- Tariq Ramadan
- Cercle d'Études, de Recherches et de Formation Islamiques
- Aïd el-Fitr
- Détenteur des droits
- Cercle d'Études, de Recherches et de Formation Islamiques
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-issue-0000516
- contenu
-
Burkina Faso : 200 F CFA - Zone UEMOA : 250 F CFA - Autre Afrique : 400 CFA Europe, DOM, TOM : 1 Euro - Autres pays : US $ 2
“Que tous ceux qui m’écoutent transmettent le message à d’autres et ceux-là à d’autres encore ; et que les derniers puissent le comprendre mieux que ceux qui m’écoutent directement” (Hadith)
Avec un réfugié de la foi Calendrier spécial ramadan 1421 - jour de destin, cette mal comprise
Et Jérusalem tomba aux mains des Croisés
EDITO
Des larmes
Combien de fois, au détour de ces villes, me suis-je posé la même question ? Combien de fois mes yeux ont-ils croisé ces regards tiraillés. Combien de plaintes, de souffrances et de doutes sont-ils venus rappeler à mon cœur que la vie était une épreuve nourrie par les découragements, les larmes et les séparations. Combien sont-ils, chaque jour, qui pleurent leurs insuffisances et l’horizon de leur déroute ? Combien sont-ils, dans cet Occident, de musulmans à l’intimité meurtrie ? Qui croient en Dieu, et s’en veulent de l’oublier. Une famille éclatée. Des parents portés par la meilleure des volontés et déchirés pourtant : l’esprit ici, le cœur là-bas. Des revenus modestes et une vie isolée. Animés par cette foi en Dieu si présente dans les cœurs. Parfois par la pratique, parfois par les mots. Son souvenir toutefois ne sort que rarement des maisons. Dès le seuil de la porte, la mémoire est comme anesthésiée... Dehors, il y a l’école, le travail et la rue. Il y a les camarades, les collègues, les amis et les amies qui vivent au gré de la vie et à qui l’on a appris à vivre comme ils sentent. Dieu, la morale, le devoir et la pudeur ont déserté le vocabulaire et le quotidien. L'heure est à la liberté et aux plaisirs. Et il y a ce mode de comportement devenu la norme et dont il est si difficile de se démarquer. On finit par s’habiller comme les autres, par vivre à leur rythme, par s'oublier pour les gagner. Au fond du cœur pourtant, quelque chose étouffe, s’agite, crie, se raidit et agit comme. une torture : une tension, un malaise, une étincelle d’un lointain souvenir. Dieu ? La foi ? On leur ressemble en apparence, mais l’on sent que l’on se perd en vérité. Comment trouver la paix ? D’aucuns vivent avec ce mal-être, l’évitent, le dissimulent, ou tout simplement le nient. Dans leur vie, dans leurs relations, dans leur travail, ils trouvent la force de supporter la fracture, ou de faire comme si. Ils disent tout assumer, leur foi, leur non-pratique, leurs écarts, leurs oublis ... voire, leur assimilation. Apparence ou réalité ? Qui sait ? Ils semblent s’accepter, on les accepte.
Pour d’autres, la vie dans les sociétés occidentales prend les allures d’un drame intime et affectif. Le quotidien soumet leur volonté à une implacable lutte, entre une foi qui veille et des désirs qui voilent. Entre un cœur qui est mémoire et l’instinct qui est oubli. Ils cherchent, se perdent, se retrouvent; prient aujourd'hui, négligent tout demain ... parlent de vérité, vivent de mensonge ... espèrent et. Désespèrent... Ils peuvent avoir un métier, être au chômage, être mères au foyer, être étudiants, ou marginaux, ou délinquants, ou toxicomanes : ils se sentent mal et s’isolent. Parfois, ils s’approchent des musulmans pour être entourés : ils cherchent des frères, des sœurs... ils trouvent des juges, trop souvent. Combien de ces destins sur ma route. Combien d'invocations à Dieu pour faire fleurir cette sérénité intérieure, cette paix. Tous les jours, à tous les instants. Pour Omar et Fatima, pour Ammar, Nordine, Ahlène ou Karima... pour qu’ils trouvent leurs réponses, leur chemin. Pour que soit allégé leur fardeau.
Elle fut l’une de ces rencontres, il est de ses frères. Elle voulait s’en sortir, elle voulait vivre mieux. Répondre à Dieu et au Prophète (SAW), vivre de cette harmonie ; ne pas oublier Dieu, ne pas s’oublier... Souvent, elle pleurait. Elle essayait, s'épuisait, s’en voulait, se fuyait... La rue, les amis de l’errance, de la déroute et la drogue. Elle se cognait à des murs, s'isolait et plus elle. s’enfonçait plus on la jugeait mal. Plus elle se sentait jugée, plus elle se murait. Elle devint presque muette. Elle avait pourtant tellement besoin de ses frères et de ses sœurs. Perdue dans ce silence et cette solitude, elle s'était éloignée. Il ne se trouva pas de présence, de cœur et d’amour qui furent assez forts pour la soutenir, pour l’accompagner. Dieu l’a rappelée à Lui. Lui seul jugera de sa destinée, Lui seul fera le compte de nos insuffisances. Elle est morte, comme beaucoup meurent... ignorés par une communauté qui s’ignore. Combien nous manquent l’amour, la patience et la persévérance.
Il était ému. Les yeux mouillés, le cœur un peu soulagé. Il avait l'impression, pour la première fois, de compter pour quelqu’un. Pour la première fois, il se sentait entouré. Il dit : “Tu sais aujourd’hui tu es bien, tu pries, tu souris... Et demain, tu replonges. C’est comme ça, un jour oui, un jour non.” Il nous invitait ainsi à être présents... aujourd’hui, demain, après-demain. Il nous appelait à cette patience qui doit nourrir notre foi et à cette disponibilité qu’elle doit enfanter. Aujourd’hui, il se bat contre lui-même. Pour éviter les mensonges, la sexualité désordonnée, le vol, l’alcool, la drogue... Il vit, il lutte. Devant Dieu; et au nom de tous les morts, saurons-nous aimer ceux qui sont blessés, qui s’agrippent; ceux qui, à côté de nous, sont encore en vie ? Elle est partie. Il est parmi nous. Ce monde leur est apparu hostile et a déchiré leurs cœurs. Je ne sais ce qu’il adviendra d’eux, ou de nous. J’ai pourtant la certitude que nous manquons à nos responsabilités. Notre foi est mémoire; de Dieu et des hommes. Dans les sociétés occidentales, la force de notre cœur doit avoir priorité sur les calculs et les stratégies. Peut-être faudra-t-il parler moins et donner davantage de sa personne. Pour que chacun trouve en lui, par cet amour, un horizon de pensée, de méditation et de rappel. Le Dieu de Bonté a donné ce droit aux hommes. Pour la paix des âmes : "N'est-ce pas au souvenir de Dieu que "s'apaisent les cœurs" ? (S 13 / V 28). Il est possible d’être musulman en Occident; il est possible de l’être partout sur la terre dès lors que nos cœurs donnent force à nos intelligences. Devant Dieu, dans la dignité de toutes les fraternités. Parce que chacun d’entre nous doit faire face à des échecs et à des peines, parce que la mort et la vie sont des épreuves : "Il a créé la mort et la vie pour vous éprouver et connaître ainsi celui d'entre vous qui agit le mieux. Il est le Tout-Puissant; Il est Celui qui pardonne." (S 67/V 2). Aux jours des larmes, de la sincérité, "Il est Celui qui pardonne". Les yeux du Prophète (SAW) coulèrent. “Qu’est-ce que cela ?” lui lança un compagnon. “Ces larmes, c’est une bonté que Dieu a mise dans le cœur des serviteurs de Son choix. Dieu est bon avec ceux qui sont bons”. Ses larmes, le jour où Dieu rappela son petit-fils. “Celui qui ne sait pas pardonner, ne sera pas pardonné”. Saurons-nous faire naître cette force en nous ? Être frères et non juges, accompagner sans exclure. Combien d’hommes, de frères et de sœurs, voient au fond de nos yeux la rigueur d’un jugement définitif, la sentence d’une condamnation absolue comme si nous étions dans le secret du jour du jugement ?
“Dis : Ô mes serviteurs, vous qui avez commis des excès à votre détriment, ne désespérez pas de la miséricorde de Dieu. Dieu pardonne tous les péchés. Certes, Il est Celui qui pardonne, Il est le Miséricordieux” (39/53).
Notre mémoire, plus souvent, devrait puiser aux sources de ce verset. Nous sommes responsables de toutes les solidarités, de toutes les générosités. D’une présence, d’un sourire, d’un mot. Combien sont-ils, chaque jour, qui pleurent leurs insuffisances et l’horizon de leur déroute ? Qui croient en Dieu, et s’en veulent de L’oublier. Dieu jugera des larmes et des souffrances.
Extrait, “Les musulmans dans la laïcité” Tariq Ramadan
L’Appel N° 047 Décembre 2000
L'Appel au quotidien
Les bienfaits du repentir
Les musulmans dans le monde
FONDATION OMAR BEN KHATTAB
“Ô vous qui croyez ! Repentez-vous tous devant Allah, peut-être serez-vous heureux !” (S 24 V 31). Ainsi, le repentir efface tous les péchés faits auparavant : le Messager d’Allah (saw) a dit : “Celui qui s’est repenti d’un péché, c’est comme s’il ne l’avait pas fait” (bn Maja). Le repentir change les péchés en récompenses : Allah le Très Haut dit : “Mais non, celui qui se repent, qui croit et qui fait le bien, tels sont ceux pour qui Allah change les mauvaises actions en œuvres bonnes, car Allah est celui qui pardonne, Il est Miséricordieux” (S 25 V 70).
Le repentir est un chemin pour la réussite : Allah (SWT) dit : “Revenez tous à Allah, ô croyants, sûrement vous réussirez” (S 24 V 31). “Quant à celui qui se sera repenti, qui croyait et qui faisait le bien, sûrement sera parmi ceux qui réussissent” (S 28 V 67). Le repentir est le chemin pour le Paradis et est une protection contre l’Enfer : Allah (SWT) dit : “Quant à ceux qui se repentent, ceux qui croient et ceux qui font le bien, voilà ceux qui pénétreront dans le jardin et qui... ne seront pas lésés.” (S 19 V 60). (Voir aussi S 24 V 8 et S 40, V 7). Le repentir est une purification du cœur, une absolution du péché et une satisfaction pour le Seigneur : Allah (SWT) dit : “Si toutes deux vous revenez à Allah, c’est que vos cœurs se sont inclinés.” (S 66 V 4). Et le Messager d’Allah (saw) a dit : “Lorsque le croyant fait un péché, une tache noire se met sur son cœur, s'il se repent et demande pardon à Allah, elle disparaît; mais s'il persiste à faire les péchés, elle couvrira son cœur et ce dernier devient dur, c'est ce qu’Allah a cité dans son livre : “Non ! leurs cœurs ont été endurcis par ce qu’ils ont accompli.” (S 83 V 14). Hadith rapporté par Tirmidhi.
Le repentir est une raison pour une vie de paix et de bonheur. Allah (SWT) dit : “Demandez pardon à votre Seigneur, puis revenez vers Lui. Il vous accordera en ce monde une belle jouissance ...” (S 11 V 3). Le repentir procure des bénédictions du ciel et de la terre. Allah (SWT) dit : “Implorez le pardon.” de votre Seigneur Allah, Il est celui qui ne cesse de pardonner, Il vous enverra du ciel une pluie abondante, Il accroîtra vos richesses et le nombre de vos enfants, Il mettra à votre disposition des jardins et des ruisseaux” (S 71 V 10, 12). Qu’Allah (SWT) nous pardonne tous et toujours. Abdel Barr.
PREAMBULE
Sous l’éclairage du verset 177 de la Sourate 2 du Coran, un groupe de frères a décidé, par la grâce d’Allah, la mise en place d’une structure organisée au sein de la communauté des musulmans, dénommée “FONDATION OMAR BEN KHATTAB”; reconnue officiellement sous le récépissé N° 95-044/MAT/SG/DGATDL-PAJ du 27/02/1995.
OBJECTIFS
La Fondation Omar Ben Khattab se fixe pour objectifs, Inchâ Allah :
- d’apporter une assistance active aux nécessiteux, aux malades, aux handicapés et aux orphelins afin qu’ils puissent jouir d’une vie décente tout en abandonnant définitivement le statut d’éternels assistés;
- de mener des actions de bienfaisance en faveur des personnes sinistrées;
- de réaliser des œuvres. d’utilité publique en vue d’améliorer le bien-être social.
ORGANES
Trois organes régissent le fonctionnement de la Fondation : L’Assemblée générale (AG); Le Conseil d’administration (CA); Le Secrétariat exécutif (SE).
MOYENS D’ACTION
Les ressources financières de la Fondation sont constituées par les cotisations des membres, les contributions volontaires, la zakat, les subventions, les dons, les legs et les revenus provenant des diverses activités économiques de la Fondation. Les ressources en nature sont constituées des apports de toute nature reçus des donateurs.
REALISATIONS
Depuis sa création, la Fondation compte à son actif plusieurs réalisations :
- l’institutionnalisation de la collecte et la redistribution de la zakat al-fitr et de la zakat ou aumône légale au profit des nécessiteux;
- le parrainage d’orphelins et d’enfants démunis;
- l’assistance aux élèves et étudiants pour leurs inscriptions dans les écoles;
- l’organisation de visites régulières aux malades et aux détenus;
- l’acquisition d’un Terrain pour la construction d’un dispensaire ; - la mise en place d’une caisse d’épargne et de crédit fonctionnant selon les principes islamiques.
L’Appel N° 047 Décembre 2000
La notion de destin, si mal comprise ! “C’est son destin”, “Nul ne peut échapper à son destin” ou encore “Il a pris en main la destinée de son pays". Le destin est un mot auquel se réfèrent de plus en plus de gens. Si souvent, on lui attribue malheureusement un contenu négatif. On parlera en effet plus volontiers de destin pour une personne morte violemment ou infortunée, mais l'on parlera de chance pour des événements plus heureux.
Pour cela, quand un musulman témoignera de sa croyance au destin, on le taxera tout de suite de fataliste ou, à tout le moins, on le regardera avec des yeux ronds. Pourtant, la croyance au destin fait partie de notre foi. Il y a de ce fait urgence à en indiquer le contenu. Interrogé par l’ange Gabriel sur le sens de la foi, le Prophète (saw) cita les six articles de la foi et y plaça la... Croyance au destin en cinquième position. Il n’y a donc pas de doute que la foi du musulman, tant qu’elle n’inclura pas cette dimension, demeurera incomplète. Pire, l’Islam est sévère vis-à-vis de ceux qui n’y croient pas. Le Prophète a dit dans ce sens une sentence on ne peut plus claire : “Les partisans du libre arbitre sont les mages de cette nation ; s’ils tombent malades, ne leur rendez pas visite ; s’ils meurent, n’assistez pas à leurs funérailles".
Le Coran, quant à lui, pose sans ambiguïté l’existence de mesure, ... de destin pour toute chose. En effet, Allah est “Celui qui a créé toute chose en fixant son destin de façon immuable” (S. 25, V. 2) et “qui a créé et qui forme harmonieusement les hommes, ... fixe leurs destins et les dirige”. “Nulle calamité n’atteint la terre ni [les Hommes] sans que cela ne soit écrit dans un livre avant même d’être créée” (S. 57, V. 22).
Les suivants du Prophète (saw) et leurs successeurs vertueux n’ont eu de cesse d’y croire et d’appeler les autres à cette croyance. On Rapporte d'Ibn Omar qu'au sujet de ceux qui nient le destin, il a dit : “Si tu les rencontres, dis-leur que je n'ai rien à voir avec eux. Par celui qu'Abdallah Ibn Omar jure, si l’un d’eux dépense une grande quantité d’or dans le sentier de Dieu, le Seigneur n'acceptera son œuvre que s’il croit au destin."
Croire au destin est donc l'un des éléments de notre foi et conditionne l’exaucement de nos actes de dévotion. Y croire a souvent conduit des gens à regarder cette croyance comme s’élevant contre la logique et la raison. Certains estiment en effet que cette exigence de la foi musulmane est une insulte à leur raison, à leur intelligence, raisonnant ainsi comme l’ont fait nos prédécesseurs. “Quand on leur dit : “Croyez comme les gens ont cru", ils disent : “Croirons-nous comme ont cru les faibles d’esprits ?” Certes, ce sont eux les véritables faibles d’esprits, mais ils ne le savent pas." (S.2, V.13).
Peut-on un seul instant imaginer raisonnablement qu'une dynamique aussi complexe que l’univers puisse... Exister sans plan, sans lois ? Les simples montres ou les télévisions que nous avons fonctionneraient-elles s’il n’y avait cette cohésion, cette interdépendance entre les différents éléments ? Y a-t-il cohésion et interdépendance sans régulation, sans principes de fonctionnement ? N’est-ce pas alors que les fabricants ont scellé le sort de ces appareils ? Pourquoi alors refuser que l’univers dans sa plus grande complexité déroge à ce besoin de régulation, de principes de fonctionnement,... de destin ?
Notre raison peut nous conduire au vrai, mais elle peut aussi nous jouer des tours, faisons bien attention. L’existence de ce réglage, de cette régulation, nous la constatons tous les jours ! Des crashs d’avion avec un seul survivant, des effondrements de bâtiments écrasant tout le monde et laissant des miraculés, des accidents banals portant mortels. Ne nous arrive-t-il pas de nous étonner que telle chose ait pu tuer un tel ou qu’un tel ait survécu à telle catastrophe ? Ceci serait-il le fruit du hasard, d'une... coïncidence ? Nous répondrons par l’affirmative que notre adhésion au “hasardisme” serait évidente ! Pourtant, nous professons notre foi en disant qu’il n’y a de divinité en dehors d’ALLAH, il n'a pas d’associé, même pas le dieu Hasard ! Soyons donc conséquents avec ce que nos langues attestent. Si le destin a place en notre foi, sachons que l’Islam lui a donné un contenu précis, souvent en porte-à-faux avec les conceptions généralement admises. Celles allant de la négation de tout destin à la négation de toute responsabilité de l’homme (fatalisme).
1 • Al Qadariya ou le libre arbitre. La raison peut nous jouer des tours, surtout en matière de foi. Elle a besoin d’appréhender pour synthétiser, pour trouver une explication ou formuler une loi générale. Ses moyens d’appréhension sont les cinq organes de sens que nous connaissons. Pourtant, en matière de foi, c'est l’abstraction, le domaine du "Heureux ceux qui croient sans avoir vu”. C’est souligner ainsi toute la faiblesse de l’argument rationnel en matière de. Foi. Des gens n’y ont pas fait attention; ils ont réfléchi puis décidé du contenu à donner à la foi au destin. Pour eux, le destin n’existerait pas; il n’y a que le libre arbitre. Nous faisons ce que nous voulons, nous créons nos actes librement. Dieu n'influence en rien notre attitude.
Savez-vous par quel raisonnement ils parviennent à cet... égarement ? Ils partent du postulat que Dieu n’aime pas le mal; Il le reprend. Peut-il l'avoir créé et le détester en même temps ? Ensuite, Dieu aime le bien; l'a-t-il créé ? Si oui, pourquoi récompenserait-Il les hommes pour ce que Lui-même a créé ? La logique de cette démarche ne manque pas de charmer. Convenons-en. La rationalité est-elle ici fiable ?
N’oublions jamais : notre raison peut nous jouer des tours. Il y a des choses qui n’existent pas mais que notre raison pense percevoir et d’autres qui existent sans que la raison ne puisse les appréhender. Quelqu'un qui, à bout de force, voit un mirage dans le désert est certain et même très sûr qu’il voit un point. d’eau, une oasis. Quand il y arrive, il n’y trouve rien. Sous nos latitudes, les réverbérations sur le goudron nous donnent l’impression qu’il y a une flaque d'eau au beau milieu de la route. Quand nous en avons été victimes deux ou trois fois, nous refusons par la suite d’y croire. Notre raison nous a donc trompés ! De même, notre raison n’appréhende pas des choses dont nous sommes pourtant sûrs qu’elles existent. Avez-vous déjà eu l’impression de surprendre le déplacement de l’ombre d’un arbre ou le déplacement des aiguilles des minutes ou des heures de votre montre ? Pourtant, à un certain moment, vous vous rendez compte que vous devez rejoindre l’ombre qui vous a fui à votre insu ou vous dépêcher parce que l’heure vous a surpris. La raison peut nous jouer des tours. Elle nous a encore trompés. Est bien malheureux qui s’y fie aveuglément ! Rappelons le jugement de Mohamed (saw) sur les partisans du libre-arbitre : “...s'ils tombent malades, ne leur rendez pas visite. S'ils meurent, n’assistez pas à leurs... "Funérailles". Leur position heurte d’ailleurs ... la raison. Dieu peut-il n’avoir eu pour mission que de créer et de laisser ses créatures à elles-mêmes ? Serait-il aussi peu soucieux de notre bien-être ? D’ailleurs, la première chose qu’Allah créa fut la plume à qui Il ordonna d'écrire. Elle demanda : “Que dois-je écrire ?”. “Écris le destin de toute chose jusqu’à l'heure" fut la réponse. De même, les versets cités plus haut accréditent la fausseté de la théorie du libre arbitre. Son géniteur n'est autre que Ghilane Al-Dimach, qui était disciple d'un juif.
L’Appel N° 047 Décembre 2000 C'Appel islamique
2 - Les Mu’tazilites ou les artisans du fatalisme
Une autre conception erronée du destin a été le fatalisme dont Al Ja’d Bin Dirham, puis Al Jahne Bin Safwane furent les principaux initiateurs. Pour eux, Dieu en créant, a “glissé” en toutes ses créatures une espèce de programme. Ils ne font volontairement aucun de leurs actes ou mouvements. Les hommes, par exemple, seraient une espèce de prototypes de robots très... avancés, programmés pour agir dans un sens donné. Ils vivent au fil de leurs actes la “bienveillante dictature” du Tout-Puissant. Le corollaire de cette compréhension du destin, c’est qu’Allah ne peut nous punir pour ce que nous faisons sans être injuste puisque c’est Lui qui nous le fait faire. Il nous a programmé pour agir ainsi, comment peut-il encore nous punir? Une telle compréhension n’a évidemment rien à voir avec la notion du destin telle qu’elle est acceptée par les savants musulmans.
De toutes les créatures de Dieu, l'homme fut le seul à qui le droit de choisir et la volonté d’agir ou de ne pas agir furent accordés. C’est du reste dans ce sens que l’on suggère d’appréhender le verset 70 de la sourate 17 : "Nous avons très certainement anobli les fils d’Adam et les avons préférés à la plupart de Nos créatures". L’homme est donc libre d’agir, mais sa volonté d’agir n’existe que par l’autorisation du Tout-Puissant. Les Hommes ne peuvent vouloir que par l’autorisation de Dieu (S.81, V.9). L’homme agit de lui-même mais dans la limite des possibilités que Dieu lui a offertes. Dieu nous donne à choisir librement. Dieu nous a, ainsi, ‘‘guidés aux deux voies, celle de la foi et celle de la non-croyance (S.90, v.10-17) puis nous a laissé la liberté de choisir. “Que celui qui veut croit, que celui qui veut mécroit (S. 18, v.29). Il est tout naturel que nous assumions ce choix. La piété de notre âme ou la crainte d’Allah est le fruit de nos efforts auxquels s'ajoutera par la suite la miséricorde d’Allah. Il ne fait donc aucun doute que nous sommes libres dans nos actions jusqu'à une certaine limite que nous préciserons plus loin. Toujours est-il que le châtiment ou la récompense reçue de Dieu est méritée (S.66, V.7) puisque “Dieu n’est nullement de nature à faire du tort à ses serviteurs” (S. 40, V. 31). Dans un hadith à thème divin (qudsi), Il nous dit “O mes serviteurs, je me suis interdit l’injustice, ne soyez donc pas injustes les uns envers les autres.” Le fatalisme s'est avéré “encore pire que le libre. "Arbitre". Malheureusement, beaucoup de musulmans y croient, peut-être parce qu’il décharge le serviteur de la responsabilité des œuvres illicites et des péchés commis et l’excuse. Y croire pourtant nous nuit énormément, car il ôte la volonté de faire un travail sérieux et bénéfique, car, se dit-on, de toute façon tout est déjà décidé. Alors pourquoi agir ? Ceci a affaibli les musulmans qui sont devenus plus paresseux et improductifs. L'ennemi incrédule a pu, de ce fait, diffamer la loi islamique en les citant pour exemples. Le fatalisme a tué ceux qui y ont cru et les a égarés dans leur vie et leur foi (Aboubakr Al Djazaïri, La foi du croyant, p. 408).
Nombreux sont ceux qui critiquent la croyance au destin et la prennent comme prétexte tantôt pour expliquer leur incrédulité et leur irresponsabilité, tantôt pour s'adresser insolemment à son Seigneur [l’accusant] d’injustice et critiquent Ses décrets. Malheureusement, les partisans de telles aberrations se veulent champions en cartésianisme rigoriste, comme... Si la religion ne devrait être que la sécrétion de leurs intellects. On trouve pourtant de plus en plus de gens accourant à cette source de compréhension de la religion pour s’y abreuver et étancher leur soif de la connaissance de Dieu. Mais ils “ont mécru, leurs actions sont comme un mirage dans une plaine désertique que l’assoiffé prend pour de l’eau. Puis quand il arrive, il s’aperçoit que ce n’était rien; il y trouve Allah qui lui règle son compte” (S. 24, V. 39). Faisons bien attention car tout ce qui brille n'est pas or. (À suivre)
Djâdal Haqq
Né vers 572, ABU BAKR était un commerçant loyal et intègre. Ami intime du jeune Muhammad Al Amin (saw), il fut l'un des premiers à croire au message islamique spontanément. Sa foi ne fut jamais ébranlée depuis son adhésion à l’Islam. Il délaissa sa richesse et ses honneurs pour suivre Muhammad. Afin de préserver son honneur et garantir la sauvegarde de sa dignité, il s’abstint de boire l’alcool. De lui, Muhammad dira : 'Toute personne qui m’a porté main forte, j’ai pu l’en récompenser excepté ABU BAKR. Il a eu pour moi tant de bienfaits que seul Dieu saura l’en récompenser au jour du jugement dernier. Et en vérité, il n’y a pas d’argent qui m’ait été aussi utile que l’a été la fortune d’Abu Bakr.
Savant éloquent que l’on consultait, meilleur spécialiste de la Sunna pour avoir été proche du prophète du début de sa mission prophétique jusqu’à sa mort, l’homme trouve sa place parmi ceux qui ont mémorisé l'intégralité du Noble Coran. Il avait mis à la disposition de la religion musulmane toute sa fortune : sa haute lignée, son savoir, sa conviction, sa bonté, son autorité et surtout sa sincérité.
Le progrès triomphal de l’Islam lui doit beaucoup et il eut le privilège d’être mentionné dans le Saint Coran. N’y est-il pas écrit à son sujet : “Si vous ne lui portez pas secours ... Allah l’a déjà secouru, lorsque ceux qui avaient mécru l’avaient banni, deuxième de deux. Quand il était dans la grotte et qu’il disait à son compagnon : “Ne t’afflige pas car Allah est avec nous.” Abu Bakr rachetait les esclaves qui se convertissaient à l'Islam et les affranchissait ensuite. Quand son père lui dit : « Mon fils, si tu rachetais des hommes forts et que tu les libères, ce serait mieux pour toi car ils pourraient te défendre et repousser de toi toute nuisance », Abu Bakr, qui ne cherchait que la face de son Seigneur, lui répondit : « O père ! Je ne cherche que ce qui est auprès de Dieu. » Tant de qualités prédisposaient déjà ce grand compagnon à la succession.
Pendant la dernière maladie du prophète, il fut désigné par ce dernier pour présider la prière. Après la prise de la Mecque en l’an VIII de l'hégire, c’est encore à lui que le prophète ordonna de diriger le premier pèlerinage sous l’Islam. Il fut le compagnon de Mohamed dans la caverne de Thaur. Après la mort du prophète Mohamed, Abu Bakr fut donc tout naturellement désigné par consentement général pour diriger les affaires de la communauté. Au lendemain de son élection, le nouveau dirigeant s’adressa à son peuple par un... discours plein de modestie et de démocratie : “O peuple ! J’ai été élu comme votre chef quoique je ne sois pas meilleur qu’aucun d’entre vous. Si je fais le bien, accordez-moi votre appui. Si je fais le mal, corrigez-moi. La vérité est honnêteté et le mensonge est malhonnêteté. Les puissants parmi vous sont faibles à mes yeux aussi longtemps que je ne leur prendrai pas ce qui est dû aux autres. Quand les gens cesseront de lutter pour la cause d’Allah, alors Allah les avilira. Quand un peuple devient malfaiteur, Allah envoie sur lui des calamités. Vous devez m’obéir aussi longtemps que j’obéis à Allah et à son messager. Si je désobéis à Allah et à son messager, vous êtes alors libres de me désobéir.”
Son mandat dura deux (2) ans trois (3) mois. Pendant ce temps, il rendit à l’Islam de grands services qui ont fait de lui l'un des plus grands hommes de la religion musulmane. Juste, fraternel, courageux, travailleur et surtout démocrate et sincère, Abu Bakr fit de l’unité des musulmans et du progrès de l’Islam son priorité. cheval de bataille. Après deux semaines de maladie, il mourut à l'âge de 63 ans après avoir désigné Oumar Bin Khattab (RA) comme son successeur. Il fut enterré à proximité du prophète Muhammad. Une vie exemplaire pleine de leçons en somme.
GNESSJSIAKA Bobo Dioulasso L’Appel N° 047 Décembre 2000
LA PERSEVERANCE : pourquoi la cultiver ? “Supporte patiemment ce qu’ils disent et célèbre les louanges de ton Seigneur avant le lever du soleil, avant son coucher et pendant la nuit; et exalte Sa gloire aux extrémités du jour. Peut-être auras-tu satisfaction...". Ces recommandations divines adressées du haut des sept cieux au serviteur fidèle, Muhammad (saw), appellent à la patience; qualité difficile à acquérir mais indispensable à tout homme de bien, à tout grand homme. La patience et son summum, la constance, sont des baromètres indiscutables de la foi. Elle lui est un complément indissociable. La générosité, la courtoisie, l’altruisme sont des vertus qui se retrouvent chez nombre de nos contemporains, mais la La persévérance est une chose que ne possèdent que les hommes exceptionnels bénéficiant du secours de Dieu. Elle est une exigence de la foi car elle est la seule qui permette de résister aux épreuves de toutes natures jalonnant inéluctablement le chemin de tous les hommes de bien. Il n’y a pas de foi sans patience, pas de patience sans épreuves. Cette logique de la vie s’est vérifiée tout au long du cheminement de l’humanité à travers la vie de tous les envoyés de Dieu.
Il n’y eut point un seul prophète de Dieu qui n’ait subi les caprices, les railleries, les trahisons, et même la colère et les tortures de ses contemporains. Ainsi, Nouh dut faire face à l’incrédulité de son peuple qu’il passa des siècles de sa vie durant à appeler à l’unicité de Dieu. Il supporta le bûcher de ses concitoyens grâce à l’aide du Seigneur. Moussa sauva les juifs des mains du Pharaon par la permission d’Allah, mais fut trahi par ceux-ci. Ils adorèrent à son absence le veau d’or à la place de Dieu. Issa fut contraint à l’exode. durant toute sa mission prophétique. Muhammad (saw), le commandeur des croyants et l’imam des envoyés, subit la foudre de sa propre tribu qui le contraignit à l’exil. Tous ces messagers (que la paix d’Allah soit sur eux) ont supporté des épreuves aussi pénibles les unes que les autres pour accomplir leur mission de guide des hommes vers la reconnaissance de la seule souveraineté qui compte : celle du créateur des cieux et de la terre et de ce qui est entre les deux.
L’épreuve est donc une constante de la vie des combattants, de celle des hommes du bien. Dans l’histoire de l’Islam, les exemples ne manquent pas qui rappellent que la religion de Dieu ne s’est pas établie dans la facilité et l’aisance. Les premiers musulmans durent supporter les tortures, les humiliations, les provocations, le bannissement pour sauvegarder leur foi et l’établir ainsi sur terre. Afin d’accomplir cette mission de très hautes portées spirituelle et historique, ils n’ont eu pour principale arme que leur persévérance. De ces fourneaux d’épreuves, ils sortiront aussi purs que l’or avec une foi qui a fait bouger la terre entière. Cette endurance, les premiers convertis à l’Islam la tenaient de leur chef, Muhammad (saw) qui leur a enseigné les secrets de la constance en faisant lui-même montre d’une patience à nul égal devant les épreuves et face à toutes les exactions. Le prophète tenait tellement à mettre en exergue cette vertu du vrai croyant que même devant le retour à leurs anciennes croyances de certains de ses premiers disciples, il se contentait de dire “Médine se débarrasse de ses souillures comme le forgeron débarrasse le fer de ses impuretés”.
Maîtrise de l’âme La constance commande la maîtrise de l’âme, exercice très difficile que seuls réussissent les hommes bénéficiant de faveurs divines. Ce n’est donc pas par hasard si les envoyés de Dieu, en tant que guides de l’humanité, ont été tous dotés de cette qualité. La recherche de cette vertu devrait donc être l’une des préoccupations de ceux qui se sont disposés à les imiter. Bien Nombreuses sont cependant les étapes et leur franchissement exige une bonne dose... de patience. La première étape consiste à être patient vis-à-vis de ses propres passions, des désirs de son âme. “Quant à celui qui aura préservé son âme des passions, le paradis sera son refuge.”
Au deuxième stade, le postulant devra être patient vis-à-vis des caprices de son entourage, des plaisirs des autres, de leurs faiblesses, de leur ignorance et de leur mauvaise foi. Il devra faire ensuite preuve de patience vis-à-vis du mal, de l’arbitraire et de l’injustice qui constituent malheureusement le vécu quotidien de bien des gens. Il devra également faire montre de patience devant l’indifférence des autres, le manque de soutien et le découragement de ses propres partenaires.
Au cinquième stade, on doit être patient par rapport à la rudesse de la vie qui mène au bien et à la justice, à la longueur du chemin et aux tentations de Satan. La sixième étape sur le chemin de la constance exige de la patience dans le fait de... supporter les privations, les douleurs et de garder espoir. La dernière étape consiste à garder la tête sur les épaules dans les moments de victoire et être capable de renoncer à la vengeance. Ce stade commence lorsque l’homme est reconnaissant envers son Seigneur et cultive la vertu de la modestie en toutes circonstances. Les prophètes ont tous dû franchir ces stades pour atteindre le stade suprême de la perfection dans la patience qu’est la constance. Même favorisés par cette qualité noble, ils ne cessaient de demander secours auprès d’Allah pour y demeurer fermes.
“O mon Seigneur, Toi qui tournes et retournes les cœurs, maintiens mon cœur sur Ta religion", aimait répéter le Prophète Muhammad (saw) dans ses invocations. Il voulait enseigner par cette invocation (dou’a) que même dans la faveur divine, le mieux n’est pas d’adorer mais de demeurer constamment adorateur. La constance est la clé qui ouvre la porte à tous les succès, puisse le Seigneur Miséricordieux nous en faciliter l’acquisition. Saad bin Bass. Récépissé N° : 0355/MU/CA-TGVOUA/P.F. Directeur de publication Amadou YOUGBARE Administration - Rédaction Abonnement Siège 01 BP 5716 Ouagadougou 01 Tél : 36-33-09/37-07-40 E-mail : lappel@caramail.com Compte CCP N° 7995 Sis à 100 m de la pharmacie Wend-Kuni Saisie : L’Appel Photocomposition Impression : AICD - Tél : 30-74-93 01 BP 5536 Ouagadougou 01
L’Appel N° 047 Décembre 2000
Appel islamique
Les maladies du cœur
Il ne s’agit pas là de troubles cardio-vasculaires mais plutôt de maladies de nature spirituelle indépendantes de l’organisme. Le cœur, rappelons-le, est le siège de la spiritualité. Métaphoriquement parlant, il peut être blanc ou noir selon que nous accomplissons de bonnes œuvres ou non. Les maladies dont il peut être atteint sont entre autres la mécréance, l’hypocrisie et l’envie.
La mécréance : C’est le refus par orgueil ou par ignorance de se soumettre à Allah. En d’autres termes, c’est le doute sur la véracité de l’existence de Dieu. Le mécréant croit aux conséquences immédiates. Raison pour vivre
Tout être est créé pour exister et profiter des avantages de la nature. La seule et unique question à se poser à tous les niveaux est : “Pourquoi devrais-je supporter la vie et ses épreuves ?”. La vie n’est ni un choix, ni une option; elle est une obligation comme le souligne le verset 28 de la sourate 2 : “Comment pouvez-vous renier Allah alors qu’il vous a donné la vie quand vous en étiez privés ?”.
Le verset 1 de la sourate 4 souligne plus nettement cet aspect : “O hommes, craignez votre Seigneur qui vous a créés d’un seul être, de celui-ci son épouse et de ces deux a fait (répandre sur terre) beaucoup d’hommes et de femmes...”. À travers ces versets, nous comprenons en fait que la vie ne vient pas de nous et ne procède pas de nous. Nous nous sommes trouvés progressivement en vie comme dans un rêve ou plus exactement à la manière de la course du soleil. Il dira alors : “Qu’ai-je à faire d'une vérité sans profit ? Pourquoi éviter de mentir si cela m’apporte du profit ?” sans risque ? Personne ne me voit et personne n'ira me dénoncer à la police.
L’hypocrisie : on reconnaît l’hypocrite à ses trois grands défauts : quand il parle, il ment ; il divulgue les secrets qu’on lui confie et ne respecte pas ses promesses. Parlant des hypocrites, Allah (SWA) dit : “C’est égal pour eux, que tu implores le pardon pour eux ou que tu ne le fasses pas, Allah ne leur pardonnera jamais, car Allah ne guide pas les gens pervers.” (S. 63, V. 6). À ce propos, le musulman se doit de toujours dire la vérité et d’éviter le mensonge même. Qu’avez-vous à ne pas vénérer Allah comme il se doit alors qu’il vous a créés par phases successives ? (S. 71, vv. 13 et 14).
Il est donc important de réaliser l’origine extérieure de ce processus auquel a été accordée la préférence de nombre de spécialistes de la question, pour savoir à quoi elle tient... Nous existons à la manière des êtres inertes comme les cailloux et les autres objets inanimés. La seule différence avec ces derniers est tout simplement la vie. Exister n’est pas vivre, mais il faut exister pour vivre, pour supporter ou pour mieux apprécier les événements qui nous façonnent, comme par exemple les épreuves. Les épreuves sont des lois qui s’imposent à chacun de nous sous diverses formes : elles peuvent se présenter sous la forme dramatique et engendrer souffrance, douleur et tristesse. De même, elles peuvent revêtir la forme de bonheur, de joie et d’avancement.
Quand il a tout à gagner en mentant ou tout à perdre en disant la vérité, l’envie ou la jalousie peuvent être positives si elles concernent le domaine de la science ou de la richesse employée au service de Dieu. Elles ne sont répréhensibles que quand elles incitent à vouloir la disparition de la personne ou de ses biens. Cela va à l’encontre de la volonté de Dieu. À ce sujet, l’envoyé de Dieu nous dit : « Gardez-vous de l'envie car elle consume les bonnes œuvres comme le feu consume le bois ».
Ces maladies du cœur déjà énumérées, même si elles ne sont pas organiques, sont... sources de corruption, de criminalité et de dégâts matériels. Quelle que soit la forme de l’épreuve dans notre vie, nous devons nous rappeler constamment et agir en suivant les recommandations coraniques (des versets 35 de la Sourate 21 et 214 de la Sourate 2) : “...Nous vous éprouverons par le mal et par le bien (à titre) de tentation et c’est vers nous que vous serez ramenés” et, “Pensez-vous entrer au paradis alors que vous n’avez pas encore subi des épreuves semblables à celles que subirent ceux qui vécurent avant vous ? Malheur et détresse les avaient touchés et ils furent ébranlés ... ?”
Comment comprendre alors que certains mettent fin à leur vie lorsqu’ils doivent faire face à certaines épreuves ? Qu’Allah nous en préserve. Il faut comprendre l’importance de sa vie pour son entourage et savoir que l’on ne vit pas uniquement pour soi mais aussi et surtout pour les gens autour de nous. Allah nous enjoint de rivaliser “dans l’accomplissement du bien” (S. 2, v. 148) et de faire : “le bien, car Allah aime le... bien d’insanité. Il leur faut donc des remèdes. Les maladies spirituelles ne peuvent être soignées que par des exercices spirituels. De prime abord, il faut accomplir les pratiques obligatoires (prière, jeûne, zakat ...). À celles-là s’ajouteront les actes facultatifs. À cet effet, on multipliera la lecture du Coran, le zikr, les prières nocturnes et les invocations. En un mot, c’est se soumettre à nouveau à la Sunna du Prophète Muhammad (SAW). C’est par cela que l’on peut purifier l’âme de toute souillure. Le cœur se tranquillise, la conscience s’éveille et le croyant est sous la protection d’Allah.
Kaboré Abdoul Karim Gorom-Gorom. "faiteur” (verset 195 de la même sourate). Le Prophète (SAW) nous a également exhorté à faire le bien en ces termes : “Les croyants sont, dans leur amitié, leur affection et leurs sentiments mutuels comme un corps qui, venant à souffrir par l'un de ses organes, voit tous les autres organes répondre à son appel par l'insomnie et la fièvre” (hadith rapporté par Tirmizi). Coran et les hadiths du prophète (saw) regorgent du reste de préceptes et de recommandations dans le sens de l’accomplissement du bien à l’endroit de toutes les créatures. Ces enseignements cultivent en l’homme, dans sa vie d’ici-bas, le souci de faire le bien, l’amour de ses semblables et l’altruisme désintéressé. Si donc je puis être utile à moi-même et surtout à mes semblables, la vie mérite d’être vécue, alors je vivrai quelle qu’en soit le prix, jusqu’au délai qu’Allah m’a accordé...
MONE Oumarou.
Bobo-Dioulasso
L’Appel N° 047
Décembre 2000
== (Rencontre J == Entretien avec un réfugié de la foi
En marge du séminaire islamique de formation des jeunes des associations islamiques du Niger, tenu du 11 au 17 septembre 2000, L'APPEL a rencontré un combattant de la foi en exil au Niger. Il s’agit de Abdour-Rahmân Jaa Al Haqq, un Béninois converti depuis 1984 qui a dû se réfugier au Niger à cause de ses activités de prédication. Il est membre fondateur du journal “Lumière de l'Islam” puis de la “Gazette du “Golfe”, au Bénin. Il a publié une série de quatre (4) brochures intitulées “Communication” portant sur : “Jésus a-t-il rendu toute nourriture licite aux chrétiens ?” ; “Comment prier Jésus ?” ; “La zakat” ; “Jésus mourut-il sur la croix selon la Bible ?” Marié et père de famille, il est aujourd'hui éloigné de sa famille du fait de son activité missionnaire. Découvrez-le à travers l’entretien qu’il nous a accordé à Niamey.
Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ? Je suis Béninois d’origine et chrétien catholique de par ma famille. Je suis déjà connu sous le nom de Nicolas-Marie Théodulo Dominique Adjovi. Je suis devenu musulman le 23 juillet 1984, à la mosquée de Zongo au Cotonou. Une conversion survenue au cours de certaines années de recherches. Je suis, depuis ma conversion, embarqué par la vocation de l’appel à l’Islam. Jusqu’à ce jour, j'essaie de prêcher l’Islam, d’apporter le message islamique aux non-musulmans et aux musulmans aussi qui ont oublié ou qui ont négligé leur foi. Qu’est-ce qui vous a amené à vous convertir ? J’ai été quand même pratiquant en tant que catholique et surtout, mon père étant dans la Rose-Croix, nous avions une pratique spirituelle assez intense à la maison. Cela m’a beaucoup enseigné sur la chose spirituelle. Ensuite, j’ai grandi et on m’a mis dans la Rose-Croix. Elle nous a enseigné que Jésus n’est pas mort sur la croix. L’Église catholique et le christianisme en général enseignent que Jésus est mort sur la croix pour nous sauver. Pour moi, ces deux enseignements ne pouvaient pas se concilier. Je crois qu’il y a une contradiction fondamentale entre la Rose-Croix qui dit que Jésus n’est pas mort sur la croix et le christianisme qui dit que Jésus est mort sur la croix. J’ai voulu percer le mystère et savoir qui avait raison. Cela m’a amené à étudier davantage la Bible et c'est au cours de l’étude de la Bible que j’ai découvert que la religion de la Bible n’est pas en fait le christianisme. Elle est plus proche de l’islam à mon avis. Mais cela ne m’a pas amené du coup à devenir Musulman. Il y a dans toute chose un élément catalyseur qui vient faire accomplir à une personne le dernier pas : ma fille aînée qui a aujourd’hui dix-sept ans était tombée malade et nous avons tout essayé pour la guérir ; l’hôpital et la médecine traditionnelle sans succès. J'avais un ami (M. Badanon Soulé Issa) à qui j’ai raconté les problèmes de santé de ma fille. Il m’a dit : “Puisque vous avez tout essayé et ça n’a pas marché, je vais te donner une prière de ma religion que tu vas aller essayer”. Il m’a enseigné la sourate Fatiha. Il m’a dit de réciter cette sourate et de demander à Dieu de me montrer de quoi souffre ma fille et ce qu’il faut faire pour sa guérison. J’ai récité la sourate mais je n’étais pas encore musulman. J'ai alors fait un rêve. Au réveil, je n’avais pas compris le sens du rêve. C’est au cours de la journée que le rêve s’est manifesté, c’est-à-dire ce que j’ai vu dans le rêve s’est déroulé effectivement. Après cet événement, ma fille était complètement guérie. Sa guérison a constitué l’élément catalyseur qui m'a poussé à me convertir à l'Islam. Comment votre conversion a-t-elle été accueillie par votre entourage ? Souvent quand les musulmans me posent cette question, je leur demande de se mettre un peu à la place des autres. S’ils ont un frère qui était avec eux et qui devient chrétien, leur réaction et tout ce qu’ils vont faire donnent une idée de ce qu’ont fait ou feront les chrétiens quand l’un d’eux devient musulman. C’est normal. La conversion ne peut pas être acceptée et n’a pas été acceptée jusqu’à ce jour.
En plus, quand je me suis converti, je ne me suis pas tu. J’ai commencé par expliquer les découvertes que j’ai faites dans la Bible et les différents problèmes concernant la mort supposée de Jésus sur la croix ; le christianisme est-il une religion de la Bible ? La Bible est-elle la parole de Dieu ? Ma conversion est donc d’abord un problème pour mes parents, mes amis et pour les chrétiens. À cela s'est ajouté mon départ sur le terrain de la prédication. En faisant donc sortir Ces idées, j’ai aggravé ma situation à leur égard. C’est clair qu'ils sont contre ma conversion et mon travail a augmenté leur réprobation de ma conversion. Qu’est-ce que l’Islam, votre nouvelle foi, vous a apporté ? Le 23 juillet dernier, j’ai eu mes seize ans dans l’Islam. Depuis lors, je suis à l’extérieur du Bénin, loin de ma famille, à cause des problèmes épineux que j’ai avec la communauté chrétienne, spécialement catholique. Elle se cache derrière des personnes tierces présentées comme ayant un problème avec moi. C'est cette situation qui m’a amené à fuir Cotonou. Donc, le 23 juillet passé, c’est en dehors de Cotonou (plus précisément à Niamey) que je me suis posé la question moi-même : voilà seize ans d’Islam, qu’est-ce qu'ils m'ont apporté ? Humainement parlant, c’est-à-dire en regardant les choses de l’extérieur seulement, on dira que mon bilan est négatif parce que je suis en quelque sorte coupé de mon milieu et du devoir que j’ai vis-à-vis de mes enfants. Sur le plan spirituel, vraiment je ne... Je ne regrette rien du travail que j’ai accompli sur le chemin de Dieu. Non. Évidemment, je ne sais pas si Dieu accepte le travail que je fais (je ne peux pas le savoir), mais je suis plus ou moins satisfait. D’abord, les musulmans qui ont négligé leur religion ou bien qui ne pratiquaient plus leur religion et que j'ai ramenés à la foi, et qui sont aujourd’hui de fervents fidèles, je ne peux pas les compter. Des non-musulmans que j’ai convertis, par la grâce de Dieu (c’est Dieu qui convertit les gens), par ma prédication, mes causeries, mes livres, on ne les compte plus.
Je raconte souvent l’histoire d’un professeur de mathématiques au Bénin qui s’appelle Bio. Je l’ai converti à cause des “versets sataniques” qu’on est en train de réfuter. Le livre de Rushdie a constitué l’élément de notre rencontre et, après notre rencontre, il s’est converti à l’Islam. Mon bilan, je ne peux pas dire qu’il est négatif, il est positif. Vous avez ajouté à votre nom Abdour-Rahmane, “Jaa Al Haqq”, quel est le sens de cette expression ? Pourquoi ? Au moment de ma conversion à l’Islam, je ne faisais pas de distinction entre prénoms arabes et prénoms musulmans ; sinon, je n’aurais pas changé de nom. Après ma conversion donc, on m’a demandé de changer de nom. J’ai demandé s’il n’y avait pas un nom, un verset du Coran qui annonce que la vérité est arrivée et que l’erreur doit disparaître. Ils ont répondu par l’affirmative et ont récité “wa quoul jaa al haqq ...”. Je leur ai dit que je voulais être ce serviteur du Miséricordieux qui montre cette vérité qui a été révélée. C’est ce qui a donné Abdour Rahmane Jaa Al Haqq. J’ai pris ce nom afin de donner un message aux musulmans et aux non-musulmans. Je voulais leur dire qu’il y a une vérité qui est descendue. Je ne suis pas le détenteur de cette vérité, mais je veux indiquer cette vérité-là qui est le Coran et je veux l’indiquer à tout point de vue, même à partir de la Bible. C’est tout cela que j’ai globalisé pour que mon nom symbolise le combat dans lequel je m'engageais en faisant ce pas le 23. juillet 1984, vers 14 heures à la mosquée de Zongo. Vous vous êtes distingué dans le dialogue islamo-chrétien par des débats et des écrits. Quel bilan faites-vous de vos échanges avec les chrétiens ? Pour ce qui me concerne, je pense que le bilan est positif. Je ne voudrais pas parler pour me glorifier car Dieu seul connaît la valeur du travail que nous faisons. À nous les efforts, à Dieu les résultats. C’est Lui qui peut juger le travail. Je considère que ce travail est positif à plusieurs niveaux. D’abord, comme je le disais tantôt, beaucoup de jeunes musulmans que j’ai rencontrés ont retrouvé un regain dans leur foi. Aujourd’hui, grâce à Dieu, ils ont laissé beaucoup de choses. Si j’étais à Cotonou, je t’aurais emmené chez des gens afin que tu leur demandes comment et par qui ils ont retrouvé le chemin de la mosquée et une pratique islamique. Ensuite, beaucoup de chrétiens sont devenus musulmans. Il y a même un village au Bénin qu’on appelle Décamé, à 70 km. de Cotonou et à 25 km de Ouidah. Là-bas, en une séance de prêche en langue nationale, j’ai converti grâce à Allah une centaine de personnes en deux ou trois jours. J’en profite pour dire que ce qui retarde notre travail, c’est le problème de langue. La difficulté que nous éprouvons à nous exprimer en arabe (aussi facilement qu’en français ou en anglais) fait que les institutions islamiques ne veulent pas nous écouter.
Lorsque j'ai converti des gens à Décamé, il n’y avait ni église ni école des missionnaires, ni dispensaire. Après leur conversion, j’ai pris contact avec des institutions islamiques basées à Cotonou pour leur poser le problème. Je leur ai dit en substance : “Voici un village où des gens sont devenus musulmans. Il leur faut une mosquée, quelqu’un pour rester là-bas afin de leur enseigner la religion et, si possible, un petit dispensaire pour les encourager. Je ne veux pas que vous me donniez de l’argent. Non ! Allez vous-même là-bas.” Je leur ai donné les différentes indications nécessaires : le nom du village, sa situation et même le nom d'une personne à contacter. Ils n’y sont pas allés. Un an et demi après, l'Église catholique y ouvrait une chapelle, une école et un dispensaire. Ils ont même creusé un puits d’eau douce. Ce village est resté ainsi jusqu’à ce jour. Il a fallu l'aide d'un ami marocain à Cotonou, Nouroudin. Par son concours, j’ai trouvé environ soixante-dix mille francs (70 000 F), depuis 1987-88 et nous y avons construit une paillote avec quelques bois et un paquet de feuilles de tôles. Je crois que la paillote s’est écroulée. J'ai eu honte. Et depuis 5 ou 7 ans, je ne retourne plus dans ce village parce que je ne leur apporte rien. Entretemps, je leur ai demandé d’écrire au Centre Al Fayçal de la Mecque. Je ne voulais pas être un intermédiaire parce que je ne veux pas que l’on dise que j’ai détourné l’argent de l’Islam. Je ne voulais même pas que cet argent passe par ma main pour ne pas être tenté, je ne suis pas riche. Ils ont écrit et envoyé la lettre au siège à Cotonou. Je crois (si mes Souvenirs sont bons) qu’on leur avait destiné environ un million de dollars (1 000 000 $) et des gens au Centre Fayçal ont détourné l’argent à Cotonou. L’un des protagonistes de ce truc est déjà décédé, ce qui fait que je suis obligé de taire son nom. Mais Dieu est garant de tout ça et on pourrait vérifier.
Ce sont donc tous ces faits-là qui font qu’aujourd’hui, bien que j’ai réalisé quand même des actions (j’ai travaillé, j’ai prêché et les gens embrassent la foi), ce manque de soutien et cette concurrence que nous livrent les chrétiens sur le terrain en posant des actions concrètes pour améliorer la vie des gens, nous arrachent, si je peux dire, les succès de nos actions.
J’en profite pour adresser ce message : si on avait fait ce que j’avais demandé, l’Église n’aurait pas gagné ce village. C’est de ce point de vue-là que je ne suis pas satisfait. Ce que moi-même je peux faire en tant que tel et qui ne nécessite pas beaucoup d’argent, j’essaie de faire de mon mieux. Je ne suis pas riche et je n'ai pas de... salaire, je me débrouille vraiment pour vivre. À part ces difficultés, je crois que mon bilan est positif. Mais pendant ce temps aussi, je rencontre des chrétiens sur le terrain qui voient le travail que je fais et mes projets ou lisent mes articles, mes différentes communications. J’ai fait un livret pour prouver par la Bible que Jésus n'est pas mort sur la croix. C’est d’ailleurs l'origine de tous mes déboires avec les chrétiens et spécialement avec les catholiques. J’ai même été emprisonné. On a dit que c'était à cause d’un problème entre un individu et moi. C'est faux ! C'est l'Église qui est cachée derrière tout et qui m’attaque par personne interposée. Dieu le sait et la personne aussi le sait.
Vous êtes Béninois. Quelle est la situation de l’Islam au Bénin ? La situation de l'islam au Bénin n'est pas meilleure que dans les autres pays. C'est le même constat de tristesse que dans la plupart des pays prétendus musulmans. Il y a par exemple le manque d’organisation, le problème de leadership et le complexe. Nous sommes complexés de pratiquer l’Islam. Ensuite, pendant qu'en Occident tout est géré rationnellement, nous, nous naviguons à vue, dans l’informel et dans le désordre. Au Bénin, à cause du manque d’organisation, on ferme des mosquées parce qu’après le décès de l'Imam, les gens se battent pour sa succession. Le scénario est le même partout : au Cameroun, à Lagos, etc. Ce sont des conflits, malheureusement, de personnes et d’intérêts, disons des problèmes du ventre qui déchirent l’Islam. Aux protagonistes, je dis : “Nous allons manger, mais travaillons d’abord. Notre récompense est auprès de Dieu, notre salaire Lui incombe.”
Il y a pour terminer le problème du non-respect des engagements. Ce sont tous ces problèmes qui nous retardent et ce sont, comme je l'ai dit tantôt, les mêmes problèmes un peu partout dans le monde musulman. J’ai visité le Nigeria, le Mali, le Togo, le Burkina. Il nous manque des séminaires comme celui-ci. Mais il faut ensuite un suivi. Voilà les problèmes des musulmans. Si vous Deviez faire un reproche aux musulmans, quel reproche formuleriez-vous ? Les musulmans dorment. Ils sont dans une léthargie profonde et ils ont oublié le Livre de Dieu, le Saint Coran. Il faut qu’ils reviennent au Saint Coran. Il faut que chaque musulman, convaincu que sa foi est la foi du Prophète Mouhammad (SAW) et des autres prophètes qui l’ont précédé, s'arrange dans la langue qu’il comprend le mieux pour lire le Coran ne serait-ce qu’une page par jour et d'y méditer. C’est cela qui va nous ramener sur la voie de Dieu et nous donner la force de devenir de vrais croyants. Si nous sommes des croyants, dit le Coran, nous serons des hommes supérieurs. La Communauté musulmane est sevrée de la connaissance et de la lecture du Saint Coran.
Le Coran c’est Al Qur’an, cela ne signifie pas livre mais lecture. Donc il faut qu’on le lise. L'Islam n’a pas commencé par : “accomplissez la prière et acquittez-vous de la zakat”. L’Islam a commencé par “Iqra”, “Lis au nom de ton Seigneur...”. Lire pour apprendre ce que On ne sait pas et pour se rappeler ce qu’on a oublié. Si les musulmans ne lisent pas, ils s’écartent du message et nous aboutissons à la situation que nous déplorons aujourd'hui.
Et si vous deviez apprécier une chose chez les musulmans ? J'apprécie chez les musulmans ce souci de solidarité même si elle n’est pas complètement active. L’exemple que je donne aux gens à Cotonou est le suivant : si un étranger débarque à Cotonou et tape à la porte de dix chrétiens le soir à minuit, personne ne lui ouvrira à moins qu'il ne tombe vraiment sur un chrétien qui a une autre vision de sa foi. Chez les musulmans, je crois que sur les dix portes, au moins cinq ou six vont s’ouvrir pour voir qui c'est. S’ils ont peur, ils vont lui donner quelque chose ou une solution intermédiaire. Mais il va trouver deux ou trois personnes au moins qui vont l'héberger. Cette solidarité qui est inhérente à la culture islamique est une bonne chose. Il lui manque seulement une émulation et un meilleur usage. C’est ça vraiment qui me... fait plaisir chez les musulmans. Depuis quatre mois et demi que je suis à Niamey, je n’ai pas un franc. Je vis chez des gens et je mange tous les jours. Celui chez qui je suis m'accepte chez lui parce que je suis musulman. Avez-vous un message pour nos lecteurs ? Le message que j’adresse aux lecteurs de l’Appel est l’appel, l’appel à la lecture comme indiqué tantôt. Propos recueillis par Mamadou Alioune Diouf.
L’Appel N° 047 Décembre 2000 Politique
Et Jérusalem tomba aux mains des Croisés. Quatre années se sont écoulées depuis l’appel du Pape Urbain II à Clermont. La première Croisade avait débuté un an plus tard par vagues successives. La première, avec notamment Pierre l’Ermite, allait échouer dès l’Asie Mineure. La deuxième, celle des “barons”, au terme de trois années d’errance et de souffrance, arriva le 7 juin 1099 devant les murs de Jérusalem, objectif majeur et véritable obsession des Croisés et de toute la Chrétienté. "Lorsque, enfin, l'armée put apercevoir les tours et les dômes de Jérusalem, ce fut une véritable explosion de ferveur délirante; soldats et chevaliers, tombant à genoux, poussaient des cris d'allégresse et versaient des torrents de larmes” (Zoe Oldenbourg). L’armée croyait combattre pour le Christ. La ville sainte, "entourée de collines couvertes de cyprès et d'oliviers (...), avec ses grands jardins, ses maisons peintes en blanc, ses dômes et ses minarets, était une fort belle cité” mais pouvait souffrir la comparaison avec Constantinople et même Antioche. La ferveur mystique des chevaliers-pèlerins et de tous ceux qui les accompagnaient balayait tout. "L'armée à présent, plus que jamais, croyait combattre pour le Christ, défendre, venger, gagner le Christ.” Fanatisme ? En tous les cas, cette ville sainte, il fallait la prendre maintenant car elle ne se rendait pas. Les remparts flanqués de tours étaient solides. Chaleur torride, ravitaillement en eau insuffisant, le siège n’allait pas être une partie de plaisir. Combien sont-ils, les Croisés, qui s’apprêtent à donner l’assaut ? Un Chroniqueur musulman écrit : "Ils sont partis d'Antioche au nombre d'un million dont cinq cent mille combattants.” Les Croisés encerclèrent la ville dont l’enceinte mesurait près de quatre kilomètres. Le siège dura un mois et dix jours. Nos pèlerins poursuivaient et massacraient les Sarrasins. Jonathan Riley-Smith : "Pendant un certain temps, le siège se passa mal malgré l'arrivée de bateaux anglais et génois à Jaffa et une expédition vers le Nord, en Samarie, qui fournirent du bois et d'autres matériaux destinés à la construction de deux tours de siège, d'un bélier et de quelques catapultes (...). Pendant ce temps, on annonça la progression d'une colonne égyptienne de secours que personne, et encore moins la garnison de Jérusalem, n'attendait.”
Le 8 juillet, un mois après le début du siège, dans un climat d’exaltation rendu plus intense encore par la chaleur et la soif, une procession solennelle est organisée. La ferveur religieuse est à son comble. Cinq jours plus tard, l’assaut est donné dans la nuit du 13. Juillet, un assaut général tant il devenait urgent d’en finir. Le combat, dantesque, se poursuit toute la journée du 14 juillet. Le 15, Godefroy de Bouillon tente le tout pour le tout : vers 9 heures du matin, il fait avancer sa tour jusqu’au pied de la muraille, si près que les catapultes des assiégés ne peuvent plus la frapper : la prise de la ville n’est plus qu’une question d’heures.
Zoé Oldenbourg : "Le massacre accompli par les Croisés à Jérusalem est depuis longtemps rangé au nombre des grands crimes de l'histoire.” Témoignages de l’époque. Du côté des Croisés : "Entrés dans la ville, nos pèlerins poursuivaient et massacraient les Sarrasins jusqu'au temple de Salomon où ils étaient rassemblés et où ils livrèrent aux nôtres le plus furieux combat pendant toute la journée, au point que le temple tout entier ruisselait de leur sang. Enfin, après avoir enfoncé les païens, les nôtres saisirent dans le temple un plus grand nombre de femmes et d'hommes, et ils tuèrent ou laissèrent vivant qui bon leur semblait." semblait. Les Croisés coururent bientôt par toute la ville, raflant l'or, l'argent, les chevaux, les mulets et pillant les maisons qui regorgeaient de richesses. Un chroniqueur musulman : "Dans la mosquée Al-Aqsa, les francs massacrèrent plus de soixante-dix mille personnes, parmi lesquelles une grande foule d'imams et de docteurs musulmans, de dévots et d'ascètes qui avaient quitté le pays pour venir vivre en une pieuse retraite dans ces lieux saints. Sur le Rocher, ils dérobèrent plus de quarante candélabres d'argent, chacun d'un poids de 3600 drachmes, un grand lampadaire d'argent du poids de quarante livres syriennes et d'autres candélabres plus petits, cent cinquante en argent et plus de vingt en or, ainsi qu'un énorme butin." Horreur, épouvante : "Les juifs qui avaient eu pour seul tort de défendre leur ville aux côtés des occupants musulmans, ne furent pas épargnés. Ils se réfugièrent dans une synagogue que les Croisés transformèrent aussi."
COMMUNIQUE Nous prions nos aimables revendeurs de bien. Vouloir nous faire parvenir l’état financier et les recettes de la vente des numéros de l’année 2000. Nous leur saurons gré en outre de bien vouloir nous retourner les numéros invendus. Le directeur financier tôt en brasier (...)” (Pierre Aubé dixit). Urbain II ne sut jamais que sa Croisade avait atteint son but.
Le lendemain matin, 16 juillet, les massacres reprennent de plus belle. Après deux jours de barbarie sans nom, ni femmes, ni enfants, ni vieillards n’eurent la vie sauve. Jérusalem était devenu un charnier. Alors "on ordonna de jeter hors de la ville tous les Sarrasins morts, à cause de leur extrême puanteur, car toute la ville était presque entièrement remplie de cadavres. Les Sarrasins vivants traînaient les morts hors de la ville, devant les portes, et en faisaient des monceaux aussi hauts que des maisons. Nul n'a jamais ouï, nul n'a jamais vu pareil carnage de la gent païenne : des bûchers étaient disposés comme des bornes et nul, si ce n'est Dieu, ne sait leur nombre”. Jérusalem était prise. "Libérée" pour les chrétiens. Le massacre de la population civile frappa d’horreur le monde musulman. Mais la nouvelle de la prise de Jérusalem remplit de joie le cœur des chrétiens. Quant au premier responsable de la Croisade, le Pape Urbain II, il ne sut jamais que la Croisade avait atteint son but : la lettre l’en informa après le 21 juillet, date de sa mort.
Source : Action, octobre 2000
L’Appel N° 047 Décembre 2000
Thermomètres à mercure, allez oust ! Le thermomètre à mercure, celui que vous avez peut-être, n’a plus beaucoup de jours à vivre. On lui reproche bien des choses. En effet, chaque année, plus de cinq millions de thermomètres à mercure sont cassés de par le monde, libérant ainsi dans la nature un métal lourd très toxique : le mercure. Environ 10 tonnes de mercure (chaque thermomètre en contient 2 g) sont déversées dans la nature. Le danger est que le mercure n’est pas biodégradable (ne se détruit pas). Il est pourtant très toxique pour le foie, les reins et le cerveau. En 1960 par... Exemple, près de 1000 pêcheurs japonais ont été mortellement intoxiqués après avoir consommé des poissons ayant ingéré du mercure. Face au danger représenté par le petit tube de mercure, les scientifiques ont inventé de nouveaux thermomètres plus performants, facilement maniables et donnant les résultats dans un temps relativement plus court : deux secondes.
Le thermomètre électrique mesure le rayonnement du tympan et le convertit en degrés de température. Ce thermomètre auriculaire (relatif à l’oreille) d’une fiabilité de 0,1°C près a ravi la vedette à un autre thermomètre électrique. En effet, le thermomètre frontal, moins fiable que son “cousin”, comporte des bandes dont la couleur vire en fonction de la température. Les deux présentent tous d’immenses avantages.
Outre leur moindre cherté, ces thermomètres sont moins traumatisants et ne provoquent ni ulcération des muqueuses ni infections nosocomiales. Vous voyez, votre thermomètre est dépassé ! Seulement en vous en débarrassant, rappelez-vous qu’il ne... s’évapore pas, ne change pas de propriétés chimiques et demeure extrêmement toxique. Dilemme !
Train entre ciel et terre
La folie des vitesses habite décidément les Hommes. Après les avions supersoniques et les T.G.V. (Train à Grande Vitesse), place au train à lévitation magnétique. Les caractéristiques de ce joli joyau, c’est qu’il ne touche pas ses rails et n’a aucun contact avec un support horizontal ou vertical quelconque. Il est à 10 centimètres du sol et des parois de son trajet ! Vous craignez la vitesse ? Abstenez-vous de l’emprunter lors de votre prochain passage au Japon où il est en essai sous le nom de MLU.002N. Ce bolide file à la vitesse de 550 km/h. Il est équipé d’aimants supraconducteurs qui n’offrent quasiment aucune résistance au passage du courant. L’absence de contact avec un support et cette résistance nulle des supraconducteurs permettent de minimiser les pertes d’énergie et d’obtenir un rendement maximal. À comparer à nos trains qui roulent à pas de tortue (80 - 100 km/h), on se rend compte que nous courons tout droit vers ... le moyen âge. C’est ça aussi le monde ! Source : Express n° 2486, 5 février - 3 mars 1999.
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Opéré dans le ventre de maman “La science a fait de nous des dieux avant que nous ne méritions même d’être des hommes”, ce penseur ne pensait pas si bien dire. Alors que le monde moderne est caractérisé par un “laisser-aller” en matière de morale, il y a des découvertes et des progrès qui forcent l’admiration. On savait l’Occident outillé d’une technologie de pointe pour les interventions chirurgicales qui ferait pâlir de honte les acteurs de ce qui ressemble fort à une “boucherie" médicalement assistée. Le fossé est encore creusé par ce progrès en matière de chirurgie sur fœtus : on peut opérer un enfant directement dans le ventre de sa mère. Cela s’appelle intervention in utero. Jusqu’à présent, ce type d’opération n’était prescrit.
CARTE D’IDENTITÉ BIOLOGIQUE
La poliomyélite
La poliomyélite est une maladie virale provoquée par le poliovirus ou virus de la poliomyélite. La circulation du poliovirus se fait souvent à bas bruit à cause des infections inapparentes qu’il provoque. Le poliovirus a une transmission orofécale : un sujet sain sera infecté en avalant des aliments ou des boissons infectés par les selles d’un sujet malade. La poliomyélite est donc une maladie virale contagieuse. Le poliovirus, après son ingestion, va migrer pour se fixer sur les centres nerveux, en particulier sur la moelle épinière, et provoquer des paralysies mortelles quand elles atteignent les muscles respiratoires. Ainsi, le poliovirus entraîne une paralysie flasque aiguë que dans les cas de malformations fatales à l’enfant à sa naissance ou avant celle-ci. Maintenant, l’intervention se prescrit même dans des cas de malformations seulement handicapantes. Un exemple en est donné aux E.U. : le spina-bifida qui peut provoquer chez le fœtus une dégénérescence progressive de la moelle épinière et un déplacement du cerveau dans le canal rachidien. Ce déplacement peut être préjudiciable au Bon flux du liquide céphalo-rachidien, ce qui peut causer à l’enfant des troubles du système moteur. Tis. (PFA) chez environ 1 % des enfants de moins de cinq ans qu’il infecte. C’est pourquoi tous les services de santé du monde se sont mis à la traque du poliovirus à travers des journées de vaccination afin d’arrêter sa circulation.
La poliomyélite se manifeste par une PFA sans cause traumatique ni fièvre ou diarrhée. Comme pour toutes les viroses, il n’y a pas de traitement curatif à proprement parler contre la poliomyélite. Il existe cependant un vaccin antipoliomyélite élaboré sur la souche du poliovirus sauvage atténué. Ce vaccin s’administre par voie orale (c’est le polio oral) et confère au sujet vacciné une immunité définitive.
AminaT Ma salam.
L’Appel N° 047 Décembre 2000 — Cajendrie spécial an I. Ce calendrier vous a été gracieusement offert par le CERFI et votre journal, EAppe. “Ô les croyants! On vous a prescrit le jeûne comme on l’a... prescrit à ceux d’avant vous, ainsi attendriez-vous la piété.
Ramadan à tous ! Jours — Mois Heures de jeûne et de prières Isha
Nov / Dec Ramadan
Début jeûne
Fajr Lever
Zobr Asr
Magreb
Mardi 28 1 4h45 5h 06h09 06h09 12h15 5 14h30 15h 17h30 17h39 18h45
Mercredi 29 2 4h45 5h 06h10 06h10 12h15 5 14h30 15h 17h30 17h39 18h45
Jeudi 30 3 4h45 5h 06h11 06h11 12h15 5 14h30 15h 17h30 17h40 18h45
Vendredi 1 4 4h45 5h 06h11 06h11 12h15 5 14h30 15h 17h30 17h40 18h45
Samedi 2 5 4h45 5h 06h11 06h11 12h15 5 14h30 15h 17h30 17h40 18h45
Dimanche 3 6 4h45 5h 06h12 06h12 12h15 5 14h30 15h 17h30 17h40 18h45
Lundi 4 7 4h45 5h 06h13 06h12 12h15 5 14h30 15h 17h30 17h41 18h45
Mardi 5 8 4h45 5h 06h13 06h15 12h15 5 14h30 15h 17h30 17h41 18h45
Mercredi 6 9 4h45 5h 06h13 06h15 12h15 5 14h30 15h 17h30 17h41 18h45
Jeudi 7 10 4h50 5h05 06h14 06h14 12h15 061114
061114
12115
5 Uh5?
15h
171130
17h42
18h45
Samedi 9
12
4h50
51105
061114
061114
12h5
5
14h35
15h
17130
17h42
18h45
Dimanche 10
13
4h50
51105
061114
061114
12h5
5
14h35
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17130
17h42
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Lundi 11
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4h50
51105
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061116
13h
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15h
17130
17h42
18h45
Mardi 12
15
4h50
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061116
061116
13h
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Jeudi 13
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4h50
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061116
061116
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Vendredi 14
17
4h50
51105
061118
061118
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14h35
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17135
17h45
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Samedi 15
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4h50
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Dimanche 16
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4h50
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Lundi 17
20
4h50
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13h
14h35
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17h35
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18h50
Mardi 18
21
4h55
51105
061120
061120
13h
14h40
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17h35
17h46
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Mercredi 19
22
4h55
51110
061120
061120
13h
14h40
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17h35
17h46
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Jeudi 20
23
4h55
51110
061120
061120
13h 141140 15h5 Hh# 17h46 18h50 II | Vendredi 22 25 4h55 51110 061122 06h22 13h UW0 I5h5 17h35 17h48 18h50 | Samedi 23 26 4h55 5hl0 06h22 06h22 13h 141140 I5h5 17h35 17h48 18h50 | Dimanche 24 27 4h55 5hl0 061122 061122 13h 141140 I5h5 17h05 17h48 18h50 | Lundi 25 28 4h55 5hl0 061124 06h24 13h 141140 I5h10 17h14 17h50 18h55 | Mardi 26 29 4h55 5hl0 061124 06h24 13h 141140 I5h10 17h14 17h50 18h55 | Mercredi 27 30 4h55 5hl0 06h24 06h24 13h 141140 I5h10 17h14 17h50 | Légende: D= Début de l’heure de la prière / F= Fin de l'heure de la prière | N.B. Les personnes en dehors de Ouagadougou doivent tenir compte du décalage horaire.
Appel V o r Novembre .’O00
Fait partie de L'Appel #47