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Le vrai visage de l'islam #15
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Burkina Faso
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- Articles de journaux (3615 items)
- Titre
- Le vrai visage de l'islam #15
- Editeur
- Le vrai visage de l'islam
- Date
- 5 mai 2014
- numéro
- 15
- Résumé
- Mensuel islamique d'information
- nombre de pages
- 12
- Sujet
- Adama Sakandé
- Charia
- Coopération arabe
- Hassane Soré
- Laïcité
- Organisation Islamique Internationale de Secours
- Fédération des Associations Islamiques du Burkina
- Communauté Musulmane du Burkina Faso
- Mouvement Sunnite du Burkina Faso
- Aïd al-Adha (Tabaski)
- Aïd el-Fitr
- Civilisation occidentale
- Hadith
- Sunnah
- Fiqh
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-issue-0000179
- contenu
-
Mensuel d’information islamique - N° 015 du 05 mai au 05 juin 2014
Prix : 300 F CFA
Des soins et des produits à porter de tous
COMMUNAUTÉ DES MUSULMANS DU BURKINA
A quand un véritable leadership ?
TELEPHONE PORTABLE
Savoir en tirer profit !
CENTRE MÉDICAL ISLAMIQUE DE LA PATTE D’OIE
ADAMA SAKANDE, PRÉSIDENT PAR INTERIM DE LA COMMUNAUTÉ MUSULMANE
« La Fai B n'a pas encore atteint sa vitesse de croisière »
« Il faut que les musulmans du Burkina soient très engagés »
Les différentes catégories d’eau et leur statut en Islam
LE SUPPORTER MUSULMAN
Quelques aspects à prendre en compte
SEMINAIRE ISLAMIQUE PROVINCIAL DE GANZOURGOU 2014
IVE ÉDITION
Le mouvement sunnite invite les fidèles à se pencher sur la spiritualité et la vie en société.
L’ESSUYAGE SUR LES CHAUSSONS : Les règles à suivre !
Éditorial
ADAMA SAKANDE, PRÉSIDENT PAR INTERIM DE LA COMMUNAUTÉ MUSULMANE
« La Fai B n'a pas encore atteint sa vitesse de croisière »
« Il faut que les musulmans du Burkina soient très engagés » ISLAMIQUE PROVINCIAL DE GANZOURGOU 2014 IVE ÉDITION
Le mouvement sunnite invite les fidèles à se pencher sur la spiritualité et la vie en société.
* COMMUNAUTÉ DES MUSULMANS DU BURKINA
À quand un véritable leadership ?
* TÉLÉPHONE PORTABLE
Savoir en tirer profit !
* CENTRE MÉDICAL ISLAMIQUE DE LA PATTE D’OIE
Des soins et des produits à porter de tous
* Les différentes catégories d’eau et leur statut en Islam
* LE SUPPORTER MUSULMAN
Quelques aspects à prendre en compte
COMMUNAUTÉ DES MUSULMANS DU BURKINA
À quand un véritable leadership ?
Nous vivons dans une république laïque où les affaires religieuses n’incombent qu’aux religieux eux-mêmes. Il est laissé libre cours à chaque communauté de s’organiser comme bon lui semble pourvu que cela n’attente pas aux lois de la république. L’organisation, comme on peut le constater, reste encore un vœu pieux dans notre communauté musulmane. Nous brillons, après des centaines d’années de pénétration de l’Islam au Burkina, par notre manque de cohésion. Les querelles Intestines ont encore pignon sur rue dans la grande communauté musulmane. Chacun est dans son coin, observant les autres à distance. L’appartenance à un bord ou à une tendance est toujours un critère d’appréciation dans cette oumma. Quand bien même on assiste à une explosion des associations islamiques. À quand l’avènement d’un véritable leadership de la Oumma islamique du Burkina ?
L’ESSUYAGE SUR LES CHAUSSONS
Les règles à suivre !
RECEPISSE
Arrêté : n°2613/P/12/CAO/TGI/PF
Siège social : Ouagadougou
Secteur 10-01 BP 2481 Ouaga 01
Portable : 76 93 60 93 / 79 91 05 66
Directeur de Publication : Guigma Arounan
Rédacteur en chef : Tiendrebéogo Ousmane
Équipe de rédaction : Tiendrebéogo Ousmane, Ouédraogo Ahmad dit Karamssamba, Zoungrana Ablassé, Nébié Zakaria, Guigma Arounan, Nana Moumouni
Montage : Déogracias
Conceptions : 78 23 01 73
Annonces publicitaires : Pour tous renseignements, veuillez vous adresser à Rachid-production à l’adresse suivante : rachidproduction@yahoo.com ou guigma.haroun@yahoo.fr
Imprimerie : IMPF : 79 87 61 60
La communauté musulmane au Burkina est sans conteste un géant aux pieds d’argile. Les musulmans sont les plus nombreux, mais ce nombre ne produit pas, jusqu’à présent, la force escomptée. Les raisons, nul ne les ignore. Résultat : on observe la dispersion des forces. L’union fait la force, la désunion la disperse et la plombe. Ce faisant, chacun est dans son milieu où il évolue, ne souhaitant pas que l’on le dérange. Au pire des cas, il ne se sent pas intéressé par ce qui se passe de l’autre côté. Pourtant, il est un principe religieux qui veut que l’affaire des musulmans, sans considération de leur bord, de leur couleur, intéresse les autres musulmans.
Pour ce manque de cohésion et de leadership, tout le monde s’arroge le droit de docte et prétend lancer des avis sur les questions canoniques de l’Islam. Le manque de leadership est la cause de la naissance et de la perpétuation de pratiques aux antipodes de l’Islam. C’est comme s’il y a deux islams : un islam pour les autres, et un islam pour... Nous. Ce manque de leadership fait que les problèmes de la communauté, aussi négligeables soient-ils, ne trouvent pas de solution. La naissance de la FAIB (la fédération des associations islamiques au Burkina Faso) comme structure mère et instance décisionnelle des musulmans avait été perçue comme salvatrice. Mais très vite, les fruits ne vont pas porter les promesses des fleurs. Son rôle phare se résume à des communiqués sur le croissant lunaire de début et fin de Ramadan. Si ce n’est sur la date de la fête de la Tabaski. Une fédération qui peine à jouer le rôle pour lequel elle a été conçue. Comme chaque association, membre de la FAIB, consent que l’instance s’affiche d’une manière sporadique, chacune se replie sur elle-même afin de ne pas perdre de vue ses propres objectifs. Dans certains pays non loin de chez nous, de pareilles instances ont réussi à harmoniser les heures de prières et les communiqués. Ailleurs, ces genres de structures regorgent d’un comité de savants, actif, qui produit des Fatwas à chaque fois que de besoin. Ce genre de structure devait se saisir de la question de la suite à donner aux élèves des écoles médersa en fin de cycle. Les questions des veuves, des orphelins, de la collecte de la zakat et de sa distribution... Ce genre de structure donne son point de vue sur les questions d’intérêt national qui touchent à la vie de tous, surtout quand cela enfreint frontalement les principes de la religion musulmane. Loin de nous l’idée de donner des leçons aux responsables de cette structure faitière. Mais la FAIB, pour le moment, doit encore prouver ce pourquoi elle a été créée. On ne pourra guère exister en rangs dispersés ! Nos leaders se doivent de se concerter et de mettre en avant le bien-être des musulmans et celui de l’Islam. Pour cheminer ensemble, il importe que chacun fasse l’économie de ses intérêts égoïstes et mette en avant l’intérêt de la religion et des musulmans. Cela suppose que l’on s’accorde sur l’obligation de prendre comme seules références pour nos affaires. religieuses le Coran et la Sunna. C’est ce qui doit unir en réalité. En dehors de ces deux canaux, on ne pourrait qu’être désuni. C’est aussi simple. Ce n’est pas parce que la liberté est donnée à toute association musulmane de s’exprimer qu’il faut le faire sans tenir compte des textes normatifs, notamment le Coran et la Sunna du prophète (psi). Il faut qu’il y ait un travail hiérarchisé où les clivages ne vont pas constituer un problème. L’histoire des tendances qui n’a que trop duré doit prendre fin. Mais encore faut-il que les gens aient pour références les sources de l’Islam et que chacun joue la carte de la sincérité vis-à-vis d’Allah, de son livre, de son prophète, des musulmans et de leur responsable. Ne soyons pas à l’image de ce peuple uni de corps mais dont les cœurs sont divisés. Soyons ceux qui se cramponnent au câble d’Allah, qui ne se divisent pas.
AROUNAN.G
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Le vrai visage de l’islam - N°015 du 05 mai au 05 juin 2014
On peut se tromper
TELEPHONE PORTABLE
Savoir en tirer profit
Le téléphone portable est aujourd’hui un outil incontournable. Il est évident qu’il est un apport dans la facilitation communicationnelle entre les hommes. Il réduit les distances. Mais comme toute création de l’esprit de l’homme païen, il comporte beaucoup de risques que le musulman doit s’employer à éviter. De la manière dont le portable a contribué au rapprochement des individus, il a de la même manière contribué à forger de véritables hypocrites dans nos sociétés africaines.
Entre autres aspects relevant de l’ordre de l’hypocrisie. Le mensonge : Nombreux sont ceux qui ont dit des choses qui ne sont pas vraies parce qu’on est très loin de notre interlocuteur. Le hic ici, c’est qu’on le fait avec une certaine aisance, sans gêne, aucune. Il a beaucoup forgé l’esprit des hommes d’aujourd’hui à ne pas dire la vérité. Comme le fait de dire « je suis présentement à tel endroit » alors qu’il n’en est rien. Il immortalise de mauvais souvenirs pour toute la vie : au niveau de la jeunesse, ce problème est récurrent. C’est la période des émotions et des sensations. Combien de fois avons-nous envoyé des clichés peu islamiques à nos amis et, par la suite, on a souhaité les effacer ? Partant du principe de l’Islam, le musulman ne fouine pas dans les affaires privées d’autrui. On entend par autrui son partenaire dans le foyer. Donc, il est interdit à l’homme de prendre le téléphone portable de sa femme afin d’en savoir le contenu des appels et SMS, que ce soit en son absence ou en sa présence. La seule voie permettant au conjoint de jeter un regard dans le portable de son partenaire, c’est une entente à l’avance. Il est de ces cas où des hommes mariés ont découvert des messages douteux envoyés à leur femme ou vice-versa. Sans chercher à comprendre quoi que ce soit, ils ont décidé du divorce. Ces exemples sont légion. On n’oubliera pas qu’avec ces Portables, nombreux sont ceux qui sont tombés dans les regards des films obscènes ou l’écoute de la musique interdite.
Un perturbateur de la prière
La prière constitue un moment de recueillement pour le fidèle. Dès qu’un portable sonne au cours de la prière, il vous déstabilise dans votre concentration et celle des autres. Nonobstant le fait qu’avant l’entrée en prière, les imams font l’effort de rappeler aux fidèles d’éteindre leur portable ou de le mettre sous un mode qui ne dérange personne, ils sont encore nombreux ceux des nôtres qui laissent leur portable sonner pendant la prière. La musique, c’est connu, est interdite en islam. Mais à entendre certains titres des artistes-musiciens retentir dans les mosquées, ça donne froid au dos. Qu’Allah nous guide pour son utilisation.
AROUNAN GUIGMA
SUPPORTER MUSULMAN
Quelques aspects à prendre en compte
En termes de loisirs, le football est incontestablement ce qui rassemble le plus de monde. Plus qu’un loisir, le football est aujourd’hui le lieu de Déchaînement des passions. Des matchs des championnats européens en passant par la Ligue des champions, c’est un monde fou qui est toujours déterminé à ne pas manquer une seule occasion. Dans ce monde fou, il y a des musulmans. Quoi de plus normal. Mais le Burkina, partout où il passe et partout où il se trouve, doit observer des règles d’éthique et de morale islamique. Le supporter n’en fait pas exception. Nous nous donnons le devoir de rappeler quelques-unes de ces règles.
Le bon côté du football. L’Islam fait de l’équilibre du corps et de l’esprit son cheval de bataille. Le Coran incite les croyants à s’armer de force afin de faire face à l’ennemi au moment venu. Pour un équilibre spirituel, la pratique du sport est essentielle. Si l’organisme se porte mal, il sera pénible d’effectuer des inclinaisons et des prosternations pour Allah. Sur la base purement physique, le football est encouragé en Islam.
Le côté néfaste. Le pari : De plus en plus, le football ainsi que d’autres sports sont en train de devenir. De véritables usines de jeux de hasard par le biais des paris. Quand on sait que la jurisprudence islamique compare le pari à l’usure, il y a de quoi s’inquiéter. Le Wincomparator ou le calendrier de comparateur est ce qui permet, du côté de l’Europe, d’engager les paris sur les différents sports. Mais néanmoins, les responsables trouvent que les jeux d’argent et de hasard sont interdits aux mineurs. Ils demandent aux parieurs de ne pas miser des sommes d’argent supérieures à ce qu’ils peuvent perdre. Et enfin, ils reconnaissent que parier comporte des risques comme l’endettement et la dépendance.
Ici, lors des grands derbys, il n’est pas rare de voir des supporters parier avec des sommes d’argent à l’appui sur l’issue d’un match. Cela est strictement interdit.
La négligence de la prière lors des matchs est le plus grand des maux que connaissent les inconditionnels du ballon rond. Quand il faut choisir entre l’heure de la prière et un match, malheureusement, beaucoup de croyants optent pour le second. Soubhaanallah ! La prière sera la première épreuve à laquelle l’on sera soumis le jour dernier. La prière est une prescription à des heures fixes. Le football est loin d’être un fait justificatif pour reporter l’heure de la prière de son temps. Mais le constat est tout autre.
Les supporters ont érigé à proximité des maisons de diffusion des matchs, couramment appelés « canal », des lieux de prière. Et c’est pendant les mi-temps que les gens effectuent les prières, que cela concorde ou non avec les heures des prières. On a vu des fois où, à cause des matchs, la prière a été précipitée. Certains supporters ont poussé l’outrecuidance jusqu’à aller demander aux imams d’accélérer la prière parce que les Étalons jouaient. Que vaut la prière si elle est faite avec empressement et sans recueillement ?
Les insultes et les injures ! Parmi les caractéristiques des croyants, il y a qu’ils s’éloignent des injures, de la médisance, des paroles obscènes… Ayant déjà assisté aux séances de rencontre dans les vidéoclubs et autres salles de projection, il faut dire que beaucoup, sous l’effet de la passion, négligent ces choses. Alors qu’il suffit pour un homme d’insulter ses géniteurs en insultant le géniteur de son prochain. Quand on sait que le fait d’injurier son géniteur fait partie des grands péchés, on devrait réfléchir par deux fois. Par conséquent, adoptons un esprit très responsable pendant les matchs. Ne perdons pas de vue notre islamité et notre intégrité pendant les périodes de distraction. Gardons à l’esprit que nous sommes musulmans et hommes intègres, qui sommes beaucoup astreints au sens de responsabilité.
Il serait très incongru de proclamer haut et fort notre attachement à l’Islam vrai et sincère puis, à la moindre occasion, tomber bas en se laissant emporter par la passion au point de fouler au pied les injonctions d’Allah.
A.G. Le vrai visage de l’islam - N°015 du 05 mai au 05 juin 2014 Page 3
LA MUSULMANE
LA POLYGAMIE
Une source d’équilibre social ?
La polygamie est une option de mariage qui donne droit à un époux de contracter un mariage avec au moins deux femmes sans que le premier mariage ne soit dissous. Elle est la forme opposée à la monogamie. Nous défendons la pureté et l’honneur de notre famille en évitant les relations extraconjugales pouvant engendrer de nombreux inconvénients. À l’origine, elle ne devrait pas être une cause de la dislocation des familles. Parmi les systèmes familiaux, la polygamie est l’un des plus controversés. Très souvent, on attribue cette option du mariage à l’Islam et cela à juste raison, mais avec beaucoup de mépris. Ce qui est très regrettable. C’est à cet égard que quelques remarques méritent d’être prises en compte pour éclairer l’opinion. Aussi, faut-il le rappeler, la polygamie n’est pas l’apanage de l’Islam, car elle a existé sous des formes pires que celle proposée par l’Islam. Mais l’intérêt de cette question est à rechercher dans les facteurs naturels et sociaux qui rendent parfois la polygamie plus que nécessaire. Un regard objectif sur les conditions de la polygamie selon L’Islam permet de s’apercevoir que les pratiques de certains polygames musulmans sont contraires aux principes de leur religion.
La polygamie : une nécessité naturelle et sociale ? Il n’est plus nécessaire de perdre le temps à démontrer que le nombre des femmes est plus important que celui des hommes non seulement dans la population mondiale mais aussi parmi celle de notre pays. Le nombre des femmes qui aspirent au mariage est aussi supérieur à celui des hommes susceptibles de se marier.
Une autre question se pose en dehors de cette donne, à savoir la disparité entre la femme et l’homme relativement à leur nature respective. En effet, s’il faut considérer l’âge de la fécondité, le constat suivant se présente : primo, l’âge du mariage, ou la puberté, commence dans la plupart des cas plus tôt chez les jeunes filles que chez les garçons. Secundo, la faculté de procréation des femmes s’arrête après un certain temps sauf dans des cas rarissimes. Pourtant, cette situation n’est pas encore le cas chez l’homme. Ainsi Donc, la polygamie peut se présenter comme une nécessité au regard de ce qui précède comme facteurs naturels s’imposant à l’Homme comme un déterminisme absolu. Enfin, si nous considérons l’aspect social, les cas de décès qui endeuillent les familles à cause du retour à Dieu d’un époux. Si un choix se posait aux veuves de se remarier ou de rester célibataires avec leurs enfants, elles seraient assez lucides en choisissant la première option qui leur redonnerait leur dignité plutôt que de rester à la merci de toute tentation, exception faite de celles qui ont atteint la ménopause.
La polygamie antérieure à l’Islam. La polygamie existait chez les Juifs, les Arabes d’avant l’Islam, les Persans et bien d’autres peuples. Ce que l’Islam y a apporté n’est que des restrictions pour une vie familiale épanouie et heureuse en tenant compte du bonheur de la femme. C’est à ce titre que dans son ouvrage « Histoire de la civilisation », Will Durant affirme ceci : « les ecclésiastiques ont pensé, au moyen âge, que la polygamie... » avait été une innovation du Prophète de l'Islam. Mais tel n'est pas le cas. Comme nous l'avons vu, elle avait été pratiquée dans la plupart des sociétés primitives. Certains personnes, et à dessein, ont critiqué cette pratique comme l’une des faiblesses des enseignements de l’Islam. Mais très vite, ils ont été contredits par leurs savants et grands penseurs qui ont su refuser d’immerger dans l’ignorance pour donner un sens à leur honnêteté intellectuelle. C’est d’ailleurs le cas de l’historien français Gustave Le Bon s’insurgeant contre cette idée de ses contemporains, a pu écrire ceci : « Je ne crois pas qu'on puisse nier que dans la pratique véritable, la monogamie n'existait pas dans notre société (l'Europe). Je me demande comment et pourquoi la polygamie légalisée de l'Orient serait inférieure à la polygamie clandestine de l'Occident ». Si une étude sincère se porte sur la vie des couples mariés et non mariés, le constat des infidélités et des vies. Amoureuses officieuses sont légions dans nos sociétés comme dans celle qui nous a acculturisés par une assimilation semblable à une domination culturelle qui ne dit pas son nom. Considérant cette situation, voyons ce que recommande en la matière l’Islam.
La polygamie selon l’Islam
À y regarder avec perspicacité, la polygamie serait une miséricorde pour le genre humain. Comme dans bien des domaines, venant d’un Législateur Parfait et désintéressé de ce monde, la polygamie est codifiée dans le Coran mais avec un dispositif protecteur des droits de la femme. C’est ainsi que la polygamie est soumise à des conditions pour éviter qu’elle ne soit perçue comme un fardeau pour l’Homme.
L’Islam autorise la polygamie sous trois conditions fondamentales.
La préservation de l’harmonie et la cordialité familiale. Votre mensuel d’information islamique à ne pas manquer ! Le nombre des épouses ne doit pas dépasser quatre. La sagesse Divine nous le recommande car, au-delà de cette limite, nous ne pourrons pas respecter la... condition qui suit et qui est la plus importante. Assurer un traitement équitable à l’égard de toutes les épouses. La base légale dans la charia nous est donnée par le Saint Coran en ces termes : « Épousez, comme il vous plaira, deux, trois, ou quatre femmes. Mais si vous craignez de n'être pas équitable, prenez une seule femme » (Sourate al-Nisa, V 3). Si la polygamie a existé dans beaucoup de sociétés avant l’Islam, c’est cette religion qui l’a restreinte. L’équité entre les femmes est une condition à l’autorisation de la polygamie. L’objectif fondamental de la vie conjugale est le bonheur des membres de la famille, l’amour et la bienveillance réciproque entre le mari et la femme. Il peut sembler que la meilleure forme de mariage soit la monogamie, c’est pourquoi le recours à la polygamie ne peut être que dans des cas exceptionnels où l’homme cherche à fuir l’infidélité et la débauche. L’équité dont il est fait mention exige un traitement égalitaire dans les droits et les devoirs. Aussi, l’époux polygame. devrait satisfaire les besoins matériels et moraux de ses épouses de manière équitable.
Le vrai visage de l’islam - N°015 du 05 mai au 05 juin 2014
La Musulmane
TELEVISION ET TELENOVELAS
Ce que nos sœurs doivent savoir
L’Afrique est reconnue pour être un continent de consommation par excellence. Tout ce qui vient d’ailleurs est consommé sans arrière-pensée. Les doctrines politiques, les produits commerciaux et les manières de s’habiller, de penser… Les télénovelas ont fini de changer les habitudes de bon nombre d’Africains, à commencer par nos sœurs. Le drame, c’est que les musulmanes, en dépit de leur riche culture, se sont laissées entraîner dans la danse. À quand la prise de conscience ? Les films qui passent sur nos écrans, je veux parler des feuilletons, et qui sont les plus prisés, sont ceux qui viennent de l’Occident, notamment du Brésil, du Mexique, et d’autres pays de l’Asie. Avec toujours une intrigue qui accroche les femmes, les thèmes tournent autour de l’amour avec ce que cela contient comme. débâcle, trahison, mensonge… Ce sont pour ces peuples de véritables canaux pour faire passer leur manière de penser le monde, de s’habiller… Et au regard de ce qui se passe sous nos tropiques, on peut dire sans se tromper que la mayonnaise a pris. Elles sont nombreuses, certaines de nos sœurs qui veulent tenter les expériences vécues dans ces feuilletons. C’est ce qui est choquant. Des feuilletons aux heures de prière ! Pour mieux éprouver nos sœurs, Allah a voulu que ces feuilletons se passent aux heures de prière. Beaucoup mettent en stand-by leur prière jusqu’à la fin de ces feuilletons. Il arrive que certaines veuillent prier pendant que la télévision est allumée pour ne pas manquer un iota de ce qui se passe. En dehors des prières, d’autres responsabilités de la vie du foyer sont mises à mal comme la cuisine, l’époux… Le mauvais message de ces télénovelas ! À Nollywood (industrie nigériane de cinéma), ce sont les histoires de sorcellerie, de comment tuer pour avoir de l’argent et cela donne cette impression qu’on ne peut être riche sans tricherie et sans sorcellerie. C’est pratiquement le message que les télénovelas veulent nous faire comprendre. Chaque peuple veut faire avaler ses désidératas aux autres peuples. Pour dire vrai, ces films ont façonné la plupart de nos sœurs et nos mères. D’où nous sont venus la dépigmentation, les habillements à moitié nus, l’arrogance des filles si ce n’est de ces feuilletons ?
La responsabilité du chef de famille musulman. De nos jours, nul ne saura interdire aux musulmans de se procurer un poste téléviseur tellement les avantages sont nombreux. Inutile d’en énumérer ici. Cependant, la télévision est un couteau à double tranchant. Il faut savoir mettre en exergue son bon côté. Ce qui n’est pas du donné. Quiconque décide de s’en procurer doit comprendre la responsabilité qui est la sienne en termes de régulation pour faire passer ce qui est licite et interdire ce qui est illicite. Cela est de la responsabilité du chef de famille, qui doit œuvrer à préserver sa propre. Personne et sa famille d’un feu dont le combustible sera les hommes et des pierres, pour ne pas citer le Coran. Chaque chef de famille viendra le jour de la résurrection faire le point de comment il a géré sa famille ; c’est quelque chose à ne pas perdre de vue.
Il faut absolument faire l’économie de ces télénovelas pour la simple raison qu’il n’y a pas de morale ou de valeurs à apprendre dans ces films. Éduquons nos filles conformément aux principes islamiques, dès leur bas âge, si nous voulons leur éviter le mal de ce siècle. L’islam contient déjà tout ce qui est nécessaire pour le bien-être de l’homme sur cette terre et dans l’autre monde. Inculquons cela à nos familles.
Ce qui pose la question de l’éducation islamique qui est en perte de vitesse. L’islam dépasse le cadre d’une simple religion. C’est un mode de vie, c’est une civilisation. S’il nous faut copier chez les autres, nous devons prendre ce qui est moralement bon. Et non échanger nos valeurs contre des tares. Il vaut mieux prévenir que guérir. La prévention commence au bas âge en inculquant des valeurs islamiques à nos enfants. Sinon, nous les jetons en pâture dans les griffes de la télévision avec tout ce qu’elle contient comme danger pour leur vie ici-bas et dans l’au-delà.
AR.G
Ma prière
LE CROISEMENT DES BRAS PENDANT LA PRIÈRE
Un pan de la Sunnah du prophète
L’Islam est une religion de variété dans la pratique cultuelle. Mais en cela, il faut comprendre lesquelles des pratiques relèvent sincèrement du prophète (PSL). Comme le croisement des bras ou le relâchement. Au Burkina Faso, à l’instar d’autres pays de la planète, les musulmans, au cours de leurs prières, adoptent plusieurs façons de positionner les bras : on peut souligner au-dessus du nombril, le côté droit, ou sur la poitrine. Et s’ajoutent à cela ceux qui étendent les leurs. Ceci étant, quelle est la position la plus légale selon la tradition du prophète et les recommandations faites par les grandes écoles orthodoxes en Islam ? C’est un sujet qu’on croirait de peu d’importance. Priori. Mais quand on sait, la science aussi minime soit-elle, est un bien perdu du musulman et qu’il la prenne où il la trouve, tout ce qui est lié à la religion est à dispenser avec tout le sérieux que cela mérite.
Cela dit, la question du croisement des bras dans la prière vise à augmenter le recueillement et le rabaissement du fidèle vis-à-vis d’Allah. Il est loin d’être un acte fortuit. Dans un hadith authentique, le prophète (PSL) a indiqué à son compagnon Ibn Mas-oud comment croiser les bras ; lui-même (PSL) le faisait et il est un bel exemple à suivre pour chaque croyant. Il a exigé que chaque fidèle effectue la prière comme lui il en a fait.
Si le fait qu'Ibn Mas-oud en posant la paume de la main gauche sur la droite n’avait pas de logique et n’avait aucune importance, le prophète (PSL) allait tout de suite l’interdire. Heureusement, comme il fait partie de la prière et l’embellit dans sa noblesse, le prophète lui a montré la bonne manière de le faire. Dans un autre hadith, il est rapporté selon Ibn... Abbas (que Dieu agrée le père et le fils), le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : “Nous les Prophètes avons reçu l’ordre de rompre notre jeûne à la première heure, de retarder notre repas du matin (pendant le jeûne) jusqu’à la dernière heure, et de poser nos mains droites sur nos mains gauches pendant la prière“. (Ibn Hibbân dans As-Sahîh, Ad-Diya)
Des écoles juridiques ont épilogué sur la question :
Les Hanafites : Le croisement est autorisé par la sounnah mais il n’est pas obligatoire. Il est préférable pour un homme de mettre la paume de sa main droite sur le dos de sa main gauche, au-dessous de son nombril, et pour la femme, qu’elle mette ses deux mains sur sa poitrine.
Pour comprendre cette grande école de pensée musulmane, le croisement des bras au cours de la prière prescrite ou surérogatoire est une pratique du Prophète (psl), sauf qu’il n’est pas une obligation. Du même coup, les Hanafites adoptent le croisement des bras au-dessous du nombril pour tout musulman et sur la... poitrine pour la musulmane.
Les Shaféites : Le croisement fait partie de la sounna pour aussi bien l’homme que la femme. Il est préférable pour l’homme de mettre la paume de sa main droite sur le dos de sa gauche, sous la poitrine et au-dessus du nombril, vers le côté gauche. Les penseurs de cette école concèdent l’idée du croisement des bras dont la pratique remonte au prophète (psl). Maintenant à leur niveau, il est souhaitable que ce croisement s’effectue entre la poitrine et le nombril dirigé vers le côté gauche.
Les Hanbalites : Pour eux, c’est une sounna, et il est préférable de mettre la paume de la main droite sur le dos de la gauche, et qu’il faut la mettre sous le nombril.
Les Malékites : Pour eux, le croisement est toléré, mais les bras tendus sont obligatoires durant les prières obligatoires.
(Je doute de la dernière partie) Abdel Karim Ibn Abi Al-Moukhareq a dit : « Ce qu’on a retenu des... » Paroles prophétiques : « Si tu n’as pas honte, fais ce L’ESSUYAGE SUR LES CHAUSSONS.
Les règles à suivre ! Dans un passage du Coran, notamment à la sourate 6 au verset 5, Allah (le Très-Haut) dit : « Passez les mains mouillées sur vos têtes et vos pieds jusqu’aux chevilles ». Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : “Quand l’un de vous a fait ses ablutions et chaussé ses chaussons [Khoufs], il lui est permis d’essuyer pardessus sans les enlever, à moins qu’il ne soit en état d’impureté majeure”. (Ad-Darqoutni, Al-Hâkim).
Ainsi, il est permis d’essuyer sur les chaussons, mais cette permission est assortie de règles et de principes. Pour bénéficier de cette largesse de la charia qui consiste à essuyer les chaussons ou les chaussures sans avoir à les enlever, il faut au préalable :
- Se chausser de chaussures, chaussons (ou chaussettes) qui vont jusqu’aux chevilles ;
- Se chausser en état de pureté.
Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit à Moughira qui voulut lui enlever ses... chaussures lors de ses ablutions : “laisse-les car je les ai mises en état de pureté”. (Al-Boukhâri, Mouslim, Ahmad)
Ne pas dépasser le délai réglementaire qui est de 72 heures pour le voyageur et de 24 heures pour le résident. ‘Ali (que Dieu l’agrée) a dit : “le Prophète a accordé trois jours (et trois nuits) pour le voyageur, et un jour (et une nuit) pour le résident“. En cela, il faut dire que le délai commence après le 1er essuyage. Al-Awza’i et Abou Thawr ont dit : “Le délai fixé commence au 1er essuyage qui a lieu après la 1ère rupture des ablutions“. (Ahmad, Abou Dâwoud)
Abou ‘Othman Nahdi a dit : “J’étais présent quand Sa’d et Ibn ‘Omar se disputaient de ce que tu voudras”, comme : poser la main sur l’autre pendant la prière, (la droite sur la gauche), de hâter à rompre le jeûne ; et de retarder de prendre « le souhour ». (378)
Abou Hazem Ibn Dinar a rapporté que Sahl Ibn Sa’d a dit : « on ordonnait aux gens de placer la main droite sur vant ‘Omar concernant la question de l’essuyage sur les khoufs. Ainsi ‘Omar a dit : “Il peut essuyer sur eux jusqu’à la même heure (du 1er essuyage) pour un jour et une nuit.” (‘Abd Ar-Razzâq. Al-Albâni a dit : authentique selon les conditions de Al-Boukhâri et Mouslim.) Ce qui ne fait pas partie des conditions pour pouvoir s’essuyer les pieds : avoir des chaussures ou chaussettes sans trou. Soufyan ath-Thawri (que Dieu lui fasse miséricorde) a dit : “Massez ce qui enveloppe votre pied ! Les bottes des Emigrés et des Auxiliaires n’étaient que rapiécées.” (‘Abd Ar-Razzaq et Al-Bayhaqi.) Ibn Taymiya (que Dieu lui fasse miséricorde) dit : “Le Messager ayant donné un ordre et n’ayant pas émis la condition de l’absence de défaut, il faut considérer l’ordre comme absolu et ne pas le restreindre en l’absence d’un argument légal. Les termes employés signifient que toute botte portée par les gens pour marcher peut faire l’objet du dit massage, même si elle est perforée ou trouée.”
Au bras gauche pendant la prière. Hadith tiré du Mouwatta : Cela dit, croiser ou non les bras, Le sujet est loin d’être un baromètre pour mesurer la foi de quelqu’un. Toutefois, celui qui fait du suivisme du prophète son crédo doit savoir qu’il a, durant toutes ses prières, croisé une mesure ne s’applique à la perforation ou au trou, en l’absence d’un argument. C’est l’avis d’Ishaq, d’Ibn Al-Moubarak, d’Ibn Uyayna et d’Abou Thawr”. (Fatawas 21/174)
Que celles-ci ne soient pas transparentes. An-Nawawi (que Dieu lui fasse miséricorde) a dit : “Le porteur d’une botte transparente avec laquelle il lui est possible de marcher peut masser le dessus, même si la peau est visible sous la botte”. (al-Madjmou’, 1/502)
Manière de s’essuyer les pieds. Il est suffisant de s’essuyer seulement la partie supérieure des pieds, en effet ‘Ali (que Dieu l’agrée) a dit : “Si la religion dépendait de notre raisonnement, on aurait essuyé le dessous des chaussons, et non le dessus”. (Abou Dâwoud) Al Moughira (que Dieu l’agrée) a dit : « Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) essuyait sur ses bottines, il posa sa main. droite sur sa bottine droite, et sa main gauche sur sa bottine gauche, et il essuya la partie supérieure d’un geste. Les hanafites disent que l’essuyage doit se faire sur les bras. Ceux à qui Dieu n’a pas facilité l’observance de cette injonction, il faut tout simplement demander à Dieu de leur en faciliter le respect. Quant à ceux qui arrivent déjà à le faire, que Dieu les garde sur cette lancée.
A.G. ter sur la partie supérieure équivalente à la largeur de trois doigts sur une longueur équivalente au plus petit doigt des mains. Les chafi’ites disent que l’obligation consiste à essuyer n’importe quelle partie de la bottine. L’obligation est accomplie même si les doigts ont seulement touché le haut de la bottine, au-delà de cela il s’agit d’un acte sunna.
Détails à retenir : il faut aussi retenir que le fait d’enlever ses chaussures après l’essuyage n’annule pas ses ablutions. Selon Al-Albâni (que Dieu lui fasse miséricorde), il est rapporté de manière authentique que ‘Ali Ibn Abou Tâlib (que Dieu l’agrée) a perdu. Une fois ses ablutions, il les a ensuite refaites en essuyant sur ses chaussures. Puis il les a enlevées et a prié sans elles. Ibn Taymiya a dit : “Les ablutions de celui qui a essuyé sur les khoufs ou le turban ne sont pas annulées quand il enlève n’importe lequel de ces deux vêtements. Elles ne sont pas non plus annulées par le terme de son délai fixé, et il n’est pas obligé d’essuyer sa tête ni de laver ses pieds. C’est l’avis d’Al-Hasan Al-Basri. Cet avis fait l’analogie avec le rasage des cheveux qui sont essuyés, selon l’avis correct de l’école hanbalite et l’avis de la majorité des savants.”
L’analogie avec le rasage des cheveux est que si quelqu’un fait ses ablutions en s’essuyant les cheveux puis il se rase la tête, cet homme n’aura pas à refaire ses ablutions bien que les cheveux qu’il a essuyés ne soient plus sur sa tête !
□ Par Ousmane TIENDREBEOGO
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Initiative SEMINAIRE ISLAMIQUE DE FORMATION VI EDITION
L’éducation au cœur des Conférences
Il s’est tenu du 17 au 20 avril 2014 dans la grande mosquée du Mouvement sunnite de Ziniaré, la 6e édition du séminaire de formation islamique. Durant quatre jours, les participants venus de divers horizons ont bénéficié des prédications se rapportant à plusieurs sujets avec pour objectif d’approfondir leurs connaissances religieuses. Le thème central de la présente édition : « L’éducation islamique et son impact sur l’individu et la société », vise à rappeler les vertus cardinales du message de l’islam.
Les cérémonies d’ouverture et de clôture ont connu la présence d’imminentes personnalités, en l’occurrence, le Président du Conseil régional, président de la cérémonie, le Haut commissaire de la province d’Oubritenga, le Vice-président du Bureau exécutif national du Mouvement sunnite, Oumar Zoungrana. La cérémonie d’ouverture de la sixième édition du séminaire islamique de formation a été riche en allocutions. À l’unanimité, les intervenants ont reconnu la pertinence et la justesse du thème. de la présente édition. « L’éducation islamique et son impact sur l’individu et la société » est un thème qui vise à rappeler aux participants le chemin tracé par l’islam pour permettre à l’individu de vivre en parfaite harmonie avec lui-même, son seigneur, sa famille et l’ensemble de la société islamique.
Le président du comité d’organisation, El Hadj Mahmoud Ouédraogo, par ailleurs président de l’Association des musulmans ressortissants de la province d’Oubritenga, a salué la présence des autorités administratives et religieuses pour être les témoins privilégiés de la cérémonie d’ouverture. Il s’est appesanti sur le thème, un thème d’actualité lourd et large en signification et en expression dont la pertinence ne souffre d’aucun débat.
Il a par ailleurs invité tout un chacun à être assidu aux travaux afin de bien restituer le contenu des différentes communications à la communauté des musulmans dont ils sont les porte-paroles. Plusieurs savants ont défilé dans la ville de Ziniaré pour faire passer. le message de l’Islam. On citera le Dr Moussa Nabaloum, le Cheikh Ismaël Derra, le Cheikh Hassan Soré, Ouztaz Yacoub Compaoré, le Cheikh Aboubacar Yonogo, le Cheikh Abdourahmane Guelbéogo… Les thèmes qui ont été abordés étaient tout aussi riches que d’actualité. Les annulatifs de l’Islam, les droits et devoirs du couple musulman, le sens du tawhid, les principes de l’éducation en islam, la morale islamique… autant de sujets que les 1000 participants ont eu plaisir à déguster. Les participants sont venus des quatre coins de la province d’Oubritenga et des provinces de la région du Plateau central essentiellement. À la clôture, les organisateurs ont insisté sur la nécessité pour les séminaristes de mettre en pratique les enseignements reçus et de les transmettre dans leur mosquée respective.
Une vue des fidèles musulmans à la conférence. Le présidium à la cérémonie de clôture. MOSQUÉE BLANCHE DE ZOGONA. Les conférences ont repris. On se rappelle que cette mosquée blanche située sur l’avenue Babanguida. Rassemblait les musulmans les derniers dimanches autour des Savants afin de mettre la lumière sur les sujets qui intéressent la communauté. Depuis un certain temps, elle avait observé un temps de réflexion afin de mieux orienter ces activités. Après cette pause, les conférences ont repris. Vous êtes tous conviés à vous y rendre pour renforcer votre culture islamique, gage d’un développement spirituel et social.
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Initiative
LE CENTRE MEDICAL ISLAMIQUE DE LA PATTE D’OIE
Des soins et des produits à la portée de tous
Le centre médical islamique de la Patte d’Oie est l’œuvre de l’ONG « l’organisation internationale du secours Islamique ». Situé face à Ouagar-inter, depuis son institution il y a des années, ce centre n’a de cesse d’apporter sa contribution pour le bien-être des populations. Avec un personnel qualifié, ce centre voulu par l’ONG, est un véritable soulagement pour les patients. Avec des examens réduits, ce centre entre en droite ligne. des œuvres sociales de l’ONG « Secours Islamique ». Vivement que d’autres ONG emboîtent le pas du « Secours Islamique » pour le bonheur des hommes et femmes du Burkina.
Zoungrana Culture
Les différentes catégories d’eau et leur statut en Islam
L’eau est incontournable dans la base d’adoration du musulman. Que ce soit celle utilisée pour les ablutions ou pour la consommation, la charia a prévu des règles qu’il importe de maîtriser. Nous commencerons par mentionner les catégories d’eaux pures avant d’aborder celles impures.
L’eau pure et purifiante
L’eau de pluie, la neige et la grêle. Dieu (le Très-Haut) a dit : « et du ciel Il fit descendre de l’eau sur vous afin de vous en purifier » (8/11). Abou Hourayra (que Dieu l’agrée) a dit : “Quand le Prophète commençait une prière, il se taisait un court instant avant la lecture de la Fâtiha. Je lui ai dit : “Je sacrifierai pour toi mon père et ma mère! Que dis-tu dans ton silence entre le Takbîr et la lecture de la Fâtiha”? Il dit : “Je dis : “Ô Dieu, éloigne-moi. de mes péchés comme tu as éloigné l’orient de l’occident. Ô Dieu, lave-moi de mes péchés comme on lave le vêtement blanc de ses saletés. Ô Dieu, lave-moi de mes péchés par l’eau, la pluie et la grêle”. (Al-Boukhâri, Mouslim, les compagnons des sounan sauf At-Tirmidhi)
-L’eau de mer Abou Hourayra (que Dieu l’agrée) a dit : “Un homme a demandé au Prophète : “Ô Prophète, nous voyageons souvent dans la mer et nous n’emportons avec nous que très peu d’eau; si nous faisons les ablutions avec, nous aurons soif. Pouvons-nous faire nos ablutions avec l’eau de la mer ?”. Le Prophète a répondu : “Elle est pure et purifiante; les animaux marins trouvés morts sont licites”“. (Rapporté par les cinq, authentifié par Al-Albâni)
-L’eau de Zamzam ‘Ali (que Dieu l’agrée) rapporte : “Le Prophète a demandé un récipient d’eau de Zamzam, il en a bu et a fait les ablutions avec“. (Ahmad)
-L’eau ayant déjà servi
-L’eau qui a été mélangée à une petite quantité de chose pure D’après la parole du Prophète (paix et bénédiction de Dieu) sur lui) adressée aux femmes qui lavaient le corps de sa fille décédée : “Lavez-la 3 fois ou 5 fois ou plus si vous le désirez, avec de l’eau et du lotus. Au dernier lavage, ajoutez du camphre ou un peu de camphre”. (Al-Boukhâri, Mouslim) Cette eau est pure. Elle reste purifiante si ce qui s’est introduit dans cette eau n’a pas changé sa qualité de sorte qu’on ne puisse l’appeler “eau”, mais “eau savonneuse” par exemple. Elle ne sera plus purifiante dans le cas contraire.
-L’eau qui a été touchée par une faible quantité d’impureté. Abou Sa’d (que Dieu l’agrée) a dit : “On a posé la question suivante au Prophète : “Pouvons-nous faire nos ablutions avec l’eau du puits de Buda’a, dans lequel sont jetés menstrues, cadavres de chiens et autres pourritures”? Le Prophète répondit : “L’eau est purificatrice, rien ne la souille”“. (Authentifié par Al-Albâni) Si cette impureté a changé le goût, la couleur, ou l’odeur de l’eau, alors l’eau est devenue ni purifiante, ni pure. Si elle n’a changé aucune de ces trois. Qualités, elle reste pure et purifiante, et ce quelle qu’en soit la quantité. C’est entre autres l’avis de Ibn ‘Abbas, Abou Hourayra (que Dieu l’agrée), Hassan Al-Basri, ‘Ikrima, et Mâlik.
Ce qui reste dans le récipient après que l’homme a bu : Aïcha (que Dieu l’agrée) a dit : “Je buvais du récipient alors que j’avais mes règles; le Prophète buvait derrière moi et mettait sa bouche à l’endroit où je l’avais mise”. (Mouslim) Elle est pure, qu’elle soit du musulman ou du mécréant, de celui qui est en état d’impureté rituelle (jounoub) ou de la femme en période de menstrues.
Ce qui reste dans le récipient après que la bête que l’on peut manger ait bu : elle est pure. Abou Bakr Ibn Al-Moundhir a dit : “Les savants sont unanimes sur le fait que l’on peut boire et faire ses ablutions dans le récipient où a bu la bête que l’on peut manger”.
Ce qui reste dans le récipient après que le chat ait bu : le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit en parlant de la salive du chat : “Il ne s’agit pas d’une impureté“. (Rapporté par les cinq)
Les eaux pures mais non purifiantes
Ces eaux sont pures : c’est-à-dire qu’elles n’ôtent pas l’état de pureté, mais non purifiantes : c’est-à-dire qu’elles ne peuvent servir à se purifier. L’eau qui a été mélangée à une grande quantité de chose pure comme le savon ou autre. Cette eau est pure. Elle reste purifiante si ce qui s’est introduit dans cette eau n’a pas changé sa qualité de sorte qu’on ne peut l’appeler par eau, mais par une eau savonneuse par exemple. Elle ne sera plus purifiante dans le cas contraire.
Les eaux impures
Ces eaux sont des impuretés. Ce qui reste dans le récipient après que le chien ou le porc ait bu. Abou Hourayra (que Dieu l’agrée) rapporte que le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : “Si un chien boit dans l’un de vos récipients, lavez-le sept fois”. (Al-Boukhâri, Mouslim) Il a dit aussi : “Pour rendre pur le récipient dans lequel a bu un chien, il faut le laver sept fois : la première avec du sable”. (Ahmad, Mouslim) Quant au porc, cela est dû. à son caractère immonde et son impureté générale. L’eau qui a été mélangée à une grande quantité d’impureté. Si cette impureté a changé le goût, la couleur, ou l’odeur de l’eau, alors l’eau est devenue ni purifiante, ni pure. Si elle n’a changé aucune de ces trois qualités, elle reste pure et purifiante, et ce quelle qu’en soit la quantité. C’est entre autres l’avis de Ibn ‘Abbas, Abou Hourayra (que Dieu l’agrée), Hassan Al-Basri, ‘Ikrima, et Mâlik.
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Nos pieux prédécesseurs
VIE DES SAHABAS
Les dix heureux élus du paradis avant leur mort
D’après Said Ibn Zayd, le prophète SAW a dit : “Dix sont dans le Paradis : le Prophète est dans le Paradis, Abou Bakr est dans le Paradis, Omar est dans le Paradis, Othmane est dans le Paradis, Ali est dans le Paradis, Talha est dans le Paradis, Zoubeïr ibn Al-Awam est dans le Paradis, Abou Obeida Ibn al Djarrah est dans le Paradis, Abderrahmane Ibn Awf est dans le Paradis et le dixième je ne veux pas vous... le dire”. Ils ont insisté pour le savoir en lui demandant par deux fois : “qui est-ce ?”. La première fois il s’est tu et la deuxième fois il a répondu : “C’est Said Ibn Zayd“. Rapporté par Tirmidhi et Abou Dawoud. Nous vous proposons succinctement la biographie de ces illustres compagnons. La connaissance de la biographie de nos pieux prédécesseurs augmente notre amour à leur égard. Meilleurs exemples pour la communauté, c’est aussi une manière pour nous de tenter de cheminer sur leurs traces afin de bénéficier du Paradis d’Allah.
Abû Bakr As-Siddîq
Trois ans après la naissance du Prophète — paix et bénédictions sur lui —, vers 573 E.C., La Mecque vit naître « le meilleur homme sur terre hormis les prophètes ». À l’époque préislamique, Abû Bakr était surnommé « `Abd Al-Ka`bah » (le serviteur de la Ka`bah). Ce n’est qu’après l’avènement de l’islam que le Prophète — paix et bénédictions sur lui — lui donna le nom de `Abd Allâh (le serviteur d’Allah) et le surnomma « Al-`Atîq » (l’affranchi, l’épargné) car il expliqua à son sujet : « Abû Bakr est celui qu’Allah affranchit du feu ». L’on rapporte également qu’il fut surnommé de la sorte en raison de sa beauté et de ses vertus qui, parmi les Qurayshites, le distinguaient ainsi que ses ancêtres. Son surnom Abû Bakr provient du fait qu’il était souvent le premier à proposer et à entreprendre des œuvres de bienfaisance. Il fut plus tard surnommé « As-Siddîq » (Le Véridique) pour avoir résolument cru à l’évènement d’Al-Isrâ’ wal-Mi`râj (Le voyage nocturne et l’Ascension) alors que d’autres Compagnons mirent du temps avant d’y adhérer.
Omar Ibn Al-Khattab est né à La Mecque vers 581, soit 13 ans après l’année de l’éléphant. Doté d’une stature physique imposante, taillé comme un roc et possédant une très forte personnalité, il faisait partie des jeunes Mecquois les plus en vue et, malgré son niveau intellectuel très élevé, il était un des « loubards » de la ville auquel il ne fallait pas trop se frotter. Une fois converti trois années après la révélation à À l’âge de 27 ans, il devient l’un des plus fidèles lieutenants de Mohamed (saws). Omar était surtout célèbre pour son sens de la justice. On le surnomma ‘’El-Farouk’’, c’est-à-dire celui qui a séparé le juste de l’injuste. C’est bien lui qui a lancé le premier décret des droits de l’homme en disant sa célèbre phrase : De quel droit faites-vous des hommes vos esclaves alors que leurs mères les ont engendrés libres… Voilà ce que disait notre prophète (saw) au sujet d’Omar : “Il y avait dans les communautés qui vous ont précédés des hommes inspirés de Dieu. S’il y a un tel homme dans ma nation, c’est bien Omar“. (Al Boukhâri n°3282 et Mouslim n°2389) “S’il devait y avoir un Prophète après moi, ça aurait été Omar”. (At-Tirmidhi et Ahmad)
3 - Othmane Ibn Affane
Il fut le troisième calife de l’Islam après Abou Bakr et Omar. Il était caractérisé par une pudeur qu’on ne retrouvait pas chez beaucoup de gens à son époque. À l’avènement de l’Islam, lorsqu’Abou Bakr vint lui parler de l’Islam, il se convertit. immédiatement. Il épousa la fille du prophète (Salla Allah Alayhi wa Sallam) Roquiya, puis après la mort de Roquiya, il épousa sa sœur Oum Koulthoum. Il fut parmi les premiers émigrants vers Al Habacha et dépensa beaucoup pour la cause de l’Islam. Ibn Ishaq raconte dans sa biographie ceci : « il y avait une importante rencontre qui devait regrouper tous les grands dirigeants de la Mecque ; lorsqu’ils se rendirent compte qu’Ousmane n’était pas présent, ils renvoyèrent la rencontre jusqu’à ce qu’Ousmane soit présent ». Cela montrait à quel point Ousmane était considéré par les siens. Il fut assassiné pendant son Califat et cela après qu’un complot fut mis en place par les ennemis de l’Islam.
Ali Ibn Abi Talib Ali est né le 15 Rajab 600 après Jésus -Issa. Sa mère lui a donné le nom de Haydara, le lion, ce même nom attribué à son père Abi Talib, avant lui, et qu’il commua en Ali. Il est le cousin germain du Prophète d’Allah. Il fut le quatrième Calife et gendre du prophète (Salla Allah Alayhi wa Sallam), le Mari de Fatima. C’est le premier à se convertir à l’Islam parmi les jeunes. Il participa à plusieurs batailles aux côtés du prophète (SAW). Il a rapporté plus de cinq cent quatre-vingt-dix-sept hadiths du messager d’Allah. Selon Abou Houreira, le Messager d’Allah a dit : « Je suis la citadelle de la Science, Ali est sa porte d’accès. » Rapporté par Mouslim. Ali fut assassiné par un membre de la secte Kharijite.
5- Abderrahmane ibn Aouf. Abderrahmane Ibn Aouf naquit à la Mecque et fut le huitième parmi les premiers à se convertir à l’Islam, l’un des dix promis au paradis et l’un des six choisis par Omar Ibn Khatab durant son califat, pour former le conseil de consultation (Majliss echoura). Il faisait partie des musulmans ayant fui en Abyssinie après les persécutions des Kouraichites sur les premiers convertis et de ceux qui, plus tard, émigrèrent de la Mecque vers Médine (el mou-hadjirinne). Abderrahmane a eu un honneur dont il n’avait jamais rêvé et dont personne d’autre avant lui n’avait pu bénéficier. Il a été le premier qui a mené une prière avec le prophète derrière lui. Comment ? Lors d’une bataille, à l’heure de la prière, les musulmans le choisirent pour mener et guider la prière en l’absence du Prophète. Juste après la première rakaat, le Prophète (saw) arriva, rejoignit ses compagnons dans la prière et effectua la salat derrière Abderrahmane.
Après la mort du Prophète (saw), les dépenses des épouses de ce dernier ainsi que leurs charges matérielles étaient entièrement financées par Abderrahmane. C’était pour lui une façon de rester fidèle au prophète.
6-Sa’d ibn Abi Waqqâs
Son nom est Sa’d Ibn Malek Az-Zouhri. Son grand-père, Ohayb Ibn Manaf, est l’oncle paternel d’Amina, la mère du Messager. Le Prophète a dit de lui : “C’est mon oncle (maternel) ! Que quelqu’un me présente son oncle“. Il avait embrassé l’Islam à l’âge de 17 ans. Sa conversion était précoce. En parlant de lui-même, il disait : “Un jour était venu, où je représentais le tiers des musulmans !” Il voulait dire qu’il était parmi les 3 premiers qui se convertirent à l’Islam. Quand ‘Omar le Prince des Croyants fut poignardé, il choisit six hommes parmi les Compagnons du Messager afin qu’on choisisse le nouveau Calife. Il a dit que son choix devait porter sur l’un des six hommes dont le Messager était satisfait d’eux. Parmi eux, il y avait Sa’d Ibn Abi Waqas. ‘Ali Ibn Abi Talib a dit : “Je n’ai jamais entendu le Messager donner en rançon ses père et mère à quiconque sauf à Sa’d. Je l’ai entendu dire le jour de Ouhôud : “Tire, Sa’d, que je te donne rançon père et mère.” Alors le Messager d’Allah l’avait vu faire quelque chose qui lui plut beaucoup. Il invoqua pour lui Allah en ces mots : « Grand Allah ! Dirige son tir et exauce ses invocations ». Ainsi, il était le plus adroit des compagnons. Il mourut en l’an cinquante-quatre de l’hégire.
7- Zoubeyr Ibn Al A’ouam
Il est le fils de la tante du prophète (SAW). Il s’est converti à l’Islam à l’âge de quinze ans. Il prit pour épouse Asma, la fille de Abou Bakr. Il prit part à toutes les batailles avec le prophète (Paix). et salut d’Allah sur lui) et on l’appelait l’apôtre du prophète. Lors de la bataille du chameau contre Ali, ce dernier lui parla tête à tête et en secret. Il décida de retourner chez lui mais il fut suivi et assassiné par traîtrise par un homme qui s’appelle Ibn Jarmoud.
8-Abou Oubeyda Ibn Al Jarah
Il émigra avec les premiers Mouhajirines vers l'Habacha puis il revint à la Mecque avant de repartir de nouveau vers Médine. Il participa à toutes les batailles. Le calife Omar le désigna comme chef d’armée à plusieurs occasions. Il mourut lors de l’épidémie de peste en Syrie.
9- Talha Ibn Oubeid Allah
Il fut parmi les premiers à être torturé pour l’Islam. Il participa aussi à plusieurs batailles avec le prophète. Lors de la bataille d’Ouhoud, il fut atteint de plus de soixante-dix fois et son pouce fut coupé. Il faisait beaucoup l’aumône. Ali a dit que ses oreilles ont entendu de la bouche du Prophète : “Talha et Zoubayr seront mes voisins au Paradis“. (At-Tirmidhi). Lors de la fitna entre les musulmans, il fut tué dans La bataille du chameau (36 H).
10 - Said Ibn Zaid - Said Ibn Zaid est le fils de l’oncle d’Omar. Il fut également parmi les premiers à répondre à l’appel de l’Islam. On dit de lui que pendant la Jahiliya, il était monothéiste et ne s’est jamais prosterné à une divinité païenne. Il mourut à Médine en l’an 51 de l’hégire.
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Faits et gestes
SEMINAIRE ISLAMIQUE PROVINCIAL DE GANZOURGOU 2014 IVÉ ÉDITION
Le mouvement sunnite invite les fidèles à se pencher sur la spiritualité et la vie en société. Sous la présidence du président du Mouvement Sunnite du Burkina Faso et le parrainage d’El Hadj Soumaïla Nana, il s’est tenu à Nédogo, une commune rurale située dans le Ganzourgou, du 1er au 3 mai 2014 un séminaire de formation islamique afin d’enrichir les connaissances et les pratiques religieuses de cette localité et de ses environs. Quatrième du genre, le thème a porté sur la spiritualité et la vie quotidienne. La cérémonie d’ouverture a vu la présence. du Haut Commissaire de la province, du patron de la Gendarmerie de la localité, du maire de la commune et de bien d’autres autorités administratives et coutumières. Elhadj Souleymane Zidwemba, le Haut Commissaire, Sibiri Ouédraogo, Sa Majesté Naaba Kadré, M. le Maire de la commune de Nedogo.
À l’ouverture, d’éminentes personnalités se sont succédé à la tribune pour saluer cette initiative. Le premier intervenant, notamment le représentant de la communauté musulmane de Nédogo, s’est réjoui de la tenue régulière de ce cadre qui contribue à fortifier la foi des musulmans de la localité. Il sera suivi par le représentant du Mouvement Sunnite, qui abonda dans le même sens. L’honneur est revenu à Sa Majesté Naaba Kadré de remercier les organisateurs de ce séminaire. Il a par ailleurs demandé à tous les musulmans de prier pour le Burkina Faso.
Le représentant du parrain a d’abord salué la présence des autorités locales, notamment le Haut Commissaire et les autorités coutumières de Nedogo. Il s’est réjoui de la grande Mobilisation de la population à cette quatrième édition, preuve que le message de l’Islam est en train d’être compris. Les autorités locales, le maire et le Haut Commissaire ont également salué la tenue de ce séminaire. « L’homme a deux types de nourriture, dira le Haut Commissaire, celle qui va nourrir le corps matériel et la nourriture de l’esprit, qui est notamment spirituelle. La meilleure nourriture dans ce cas de figure reste celle de l’esprit. Ce qui fera de toi un homme béni devant tes semblables dans ce bas-monde et dans l’au-delà, Dieu t’apportera le salut. »
Des thèmes liés à la foi, à la Sunna, à la spiritualité, aux relations sociales ont été développés par des savants de renom. Quelques appréciations des participants venus de Ouaga : El Hadj Mohammad Nana, PDG du site bissmillahi-bf.org, a déclaré : « Je remercie Allah (gloire et pureté à lui) et le salut soit sur le prophète (psl), sur sa famille et ses compagnons. Nous sommes très heureux du début de ce séminaire, vu qu’il apportera une bonne formation aux... » Habitants de la localité. C’est une propagation de l’Islam vrai dans le bon sens du terme. Donc, durant ces trois jours, les gens vont sortir aguerris des rudiments les permettant de grandir en spiritualité et en vie quotidienne.
El Hadj Souleymane Kaboré, PDG Faso Habillement. Pour ma part et en tant que fils de la localité, le séminaire est le bienvenu. Pour le moment, on n’a pas encore de difficultés énormes empêchant l’organisation de telles initiatives. L’objet d’une telle démarche, c’est d’apporter à la population la connaissance spirituelle et la gestion de leur vie quotidienne.
Issa Kaboré, séminariste. Ce que nous pensons de ce séminaire, c’est de remercier d’abord le Tout-Puissant et implorer son salut sur le prophète. Vu déjà la présence des autorités et autres personnalités, cela témoigne de l’importance du séminaire. Nous prions Dieu qu’il soit un cadre de formation pour les musulmans.
Par Muhammad Ouédraogo. C’est une démarche pour propager la religion de Dieu. Pour amener les gens vers l’Islam et... former davantage ceux qui sont déjà musulmans. Pour nous, il faut rebâtir avec une telle initiative. Que Dieu récompense tout un chacun.
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Entretien
ADAMA SAKANDE, PRÉSIDENT PAR INTÉRIM DE LA COMMUNAUTÉ MUSULMANE
« Il faut que les musulmans du Burkina soient très engagés »
Nous avons rencontré le président par intérim de la Communauté musulmane, Adama Sakandé. Grand défenseur de la Oumma des musulmans devant l’éternel, nous avons abordé des questions qui touchent essentiellement à la marche de la Communauté musulmane du Burkina, à la Fédération des associations islamiques (FAIB). Lisez plutôt !
Permettez à nos lecteurs de connaître davantage Adama Sakandé. Gloire et pureté à Allah, avant de me présenter, je tiens à remercier votre journal et vous-même pour l’intérêt que vous portez à la communauté musulmane à travers ma propre personne. Sinon, je suis El Hadj Adama Sakandé, j’ai été le vice-président de la CMBF depuis le mandat de El Hadj. Oumarou Kana-zoé en 2004. On a fait le premier mandat ensemble, malheureusement avec la volonté d’Allah, notre président nous a quittés prématurément. Qu’Allah lui pardonne ses péchés et l’agrée dans son paradis.
Donc, selon les textes de la CMBF avant le terme du mandat d’el hadj Kanazoé, le bureau qu’il avait mis en place peut conduire les affaires jusqu’au bout. Après la disparition du vieux, nous avons convenu avec l’ensemble de nos sections dans les 45 provinces de garder le statu quo et de respecter ce que les textes disent, qui est que le bureau actuel conduit les affaires jusqu’en 2015 où un congrès aura lieu pour mettre en place un nouveau bureau.
Depuis le décès du vieux, j’assure l’intérim de la CMBF et j’essaie d’avancer comme je peux.
Quelle fonction vous occupez dans le bureau de la FAIB ? La communauté musulmane est membre fondateur de la fédération. Elle participe aux activités de cette fédération à plusieurs niveaux, au niveau du présidium et au niveau du secrétariat et aux autres. démembrements. Après la disparition de notre président qui était le président statutaire de la fédération, l’ensemble des associations constituant la FAIB a décidé, compte tenu du poids qui pesait sur el hadj Oumarou Kanazoé, vu que ce n’est pas facile et qu’il n’est pas non plus aisé de trouver quelqu’un pour le remplacer, l’ensemble des associations a convenu de constituer le présidium. En tant que président intérimaire de la CMBF, je fais partie de ce présidium puisque j’en suis membre et je participe aux activités au nom de la CMBF. Au présidium, comme convenu, la présidence est tournante tous les trois mois.
Vous avez parlé tantôt de quatre associations constituant la FAIB, pouvons-nous connaître leur nom ? Il s’agit de la communauté musulmane (CMBF), du Mouvement Sunnite (MS), de la communauté de la Tidjania et l’Idjtihâd Is- El hadj Sakandé Adama lami. Par conséquent, ce sont les responsables de ces quatre grosses associations qui sont les membres du présidium. Que représente la fonction de l’Imam en Islam en tant que président intérimaire de la CMBF ? C’est une question qui, historiquement, s’explique. Le prophète (psl), lorsqu’il reçut le message de Dieu lui demandant de conduire la communauté, devint le messager. L’imam est le guide de la communauté. Après sa disparition, la même communauté s’est réunie pour trouver un calife, c’est-à-dire un successeur ; c’est un terme qui signifie celui qui vient après ou celui qui succède. Cependant, le calife remplissait les mêmes fonctions pratiques que le prophète, sauf qu’il ne recevait pas la révélation. Il faisait appliquer l’enseignement du Coran et de la vie du prophète et était l’imam de la communauté.
Il s’est trouvé que le prophète a confié la direction de l’imamat à des personnes dans certaines localités à son époque. Donc, pour conclure sur cette question, c’est dire que l’imam est la personne chargée de diriger spirituellement la communauté, d’officier à la prière, aux cérémonies et aux actes cultuels qui sont liés à la communauté. C’est la compréhension de L’Imamat dans le monde sunnite, c.-à-d., des adeptes des quatre grandes écoles juridiques à savoir les Hanafites, Hambalites, les Chafi'ites et les Malikites. Mais dans le monde chiite, l’Imam a un autre rôle, il est considéré un peu comme ce qu’ont été les califes. Jusqu’à présent, c’est cette compréhension qu’ils ont de l’Imam qui est considérée comme un guide spirituel, le premier responsable de la communauté qui officie les actes religieux et qui oriente la vie de la communauté.
Maintenant, quand on voit la compréhension que les gens font de l’Imamat avec l’évolution, il y a une séparation qui s’est faite entre le responsable suprême des musulmans dont l’appellation a changé de calife à émir de la communauté avec Oumar Bin Khattâb. Ensuite, cette appellation a pris une certaine importance puisque l’émir déléguait une partie de ses prérogatives, qui est de diriger la prière, à un imam qu’il installait dans certaines localités, qui était son représentant. C’est un peu cette compréhension qui est arrivée chez... Nous ici. Quand vous regardez dans notre pays à travers nos associations, il y a un bureau et un président, mais le volet spirituel est délégué à un Imam. Le président joue le rôle sur le plan administratif et politique. Dans nos statuts, l’Imam est sous l’autorité du président selon le système d’organisation et c’est ainsi que ça marche. Vu la définition et l’explication que vous faites de l’Imam, c’est une tâche assez noble. Malheureusement, dans la société et le reste des musulmans, l’Imam n’est pas suffisamment respecté. C’est une remarque très pertinente, sinon l’Imam c’est la personne qu’il faut respecter. Nos sociétés sont à l’image des sociétés matérialistes où, de plus en plus, les gens pensent plus au matériel qu’au spirituel. Sinon, islamiquement, l’Imam c’est la personne la plus importante de la communauté. Un président est plus en vue parce qu’il est chargé des affaires administratives, mais l’Imam reste spirituellement le plus important. Les gens ont mal compris ; souvent ceux qui s’occupent de ces. Les questions sont matériellement moins nantis et, comme de plus en plus, c’est la capacité financière d’un homme par ce qu’il peut réaliser et ce qu’il possède comme biens qui détermine sa valeur, voilà que les gens n’accordent pas d’importance à l’Imam. Dans nos associations aussi, un travail n’a pas été fait pour mettre en évidence le rôle de l’Imam. Quand vous observez, on ne fait pas participer l’Imam dans les prises de décisions et autres aspects très importants. C’est le bureau, c’est l’administration, on gère davantage nos choses d’une manière profane. Pourtant, c’est l’Imam qui doit être la personne de référence aussi bien spirituelle que dans bien des choses.
L’Imam doit être d’un niveau très élevé, d’une morale irréprochable, et socialement la personne qui peut être un recours pour des personnes en difficulté. Mais il est important que la communauté, vu la fonction de l’Imam, le mette dans des conditions matérielles et financières très indépendantes afin qu’il n’ait pas besoin de se rabaisser pour. avoir sa pitance de survie, ou un moyen de déplacement et bien d’autres. C’est un devoir de toute la communauté.
Maintenant dans nos sociétés actuelles, on veut que l’Imam soit d’un niveau intellectuel très élevé, d’un niveau social irréprochable et en même temps, on ne veut pas créer les conditions pour lui. Voyons-en : on veut qu’il nous gère la prière, les problèmes de foyer, les cérémonies de baptême, de mariage, de décès sans rien prévoir pour lui. Par contre, les Imams aussi doivent tout faire pour ne pas se laisser emporter par certains privilèges aux dépens de leur dignité.
L’Imam ne peut pas non plus vouloir assumer la responsabilité de l’Imamat et en même temps vouloir être un homme d’affaires ou un grand commis de l’État pour rouler dans les grosses caisses. On a parlé de la fonction de l’Imam et les difficultés qui l’entourent. Pour le cas du Muezzin, c’est encore pire. C’est très regrettable de le faire comme constat. Justement dans le milieu musulman, nous sommes les premiers à ne pas accorder. d’importance à la fonction du muezzin. Le prophète (psl) dit au jour dernier, ceux qui seront les plus prisés et en vue, ce sont les muezzins, ce ne sont ni les présidents ni les Imams. Pourtant, ce propos du prophète devrait nous amener à réfléchir et à accorder plus de crédit aux muezzins. Malheureusement, ce sont les plus banalisés, les plus marginalisés. Ce sont eux qui reçoivent les mauvais sacrifices et qui sont envoyés dans les baptêmes jugés modestes. Pourtant, c’est eux qui nous rappellent et nous indiquent le temps de la prière pendant que nous sommes dans nos occupations. Tout à fait, ils nous appellent à la prière très tôt le matin d’aller à la rencontre de Dieu, c.-à-d. vers le salut. Ces personnes, si nous ne leur donnons pas de la valeur, c’est comme si l’acte auquel ils nous appellent n’a pas d’importance pour nous. Dans ce domaine, il faut que nos responsables religieux et Prédicateurs travaillent dans leurs prêches et sermons pour changer cet état d’esprit. Le muezzin est spirituellement plus avantageux que l’Imam et il a moins de charge que les autres responsables aux yeux de Dieu. En Côte d’Ivoire, les Imams sont respectés et les institutions sont en marche. Pouvons-nous avoir l’expérience de réussite ivoirienne au Burkina Faso ? J’ai eu beaucoup d’occasions où je me suis frotté avec mes frères ivoiriens. J’ai vu le travail qu’ils abattent et ils viennent souvent ici et on échange. Il faut dire que les frères ivoiriens sont partis d’un engagement personnel et individuel pour servir et c’est pour cela qu’ils ont atteint ce niveau remarquable. J’ai eu la chance de discuter avec le regretté Tidjane Bâ, qui m’a expliqué leur début quand il est revenu de l’Université Islamique de Zaitoune en Tunisie. En Côte d’Ivoire, ils se sont mis au service de l’Islam avec des moyens modestes qu’ils avaient avant les grands moyens d’aujourd’hui. Imaginez que ce fut quelqu’un qui se déplaçait à moto pour aller enseigner la religion aux musulmans sans contrepartie, c’est donc son engagement personnel qui a contribué à asseoir la crédibilité de l’Islam ivoirien. Puisqu’il a montré la voie aux autres comme les Cheikh Fofana, les Cissé, les Guiguiba. Donc, c’est une génération qui a fait le travail sur le terrain.
Les frères ivoiriens, en matière de réussite dans l’organisation islamique, constituent un modèle en Afrique noire et je le dis avec conviction. Ils ont réussi à intégrer les arabophones dans la société ainsi que les francophones. Mais le fondement de leur réussite s’explique aussi bien par leur engagement individuel que collectif dès le départ.
J’ai connu des Imams qui marchaient à pied pour joindre les Mosquées… Je ne fais pas leur publicité, mais pour construire une Mosquée, les gens utilisaient des parapluies pour diriger la prière. La Mosquée du Plateau a commencé ainsi. Comme Dieu nous dit dans le Coran, si vous soutenez Allah, il vous soutiendra… Par conséquent, si nous voulons Nous, Burkinabé, “vivons notre Islam sans complaisance ni complexe”. Pour atteindre ce niveau, ou être au même niveau que nos frères ivoiriens, il faut que nous soyons très engagés. Il faut que ceux qui ont la connaissance l’expriment dans les cadres islamiques. Il faut se mettre au service de la communauté sans rien attendre en retour. Le prophète pouvait passer deux mois sans qu’il n’y ait de la nourriture dans sa cour, mais cela ne l’a pas dissuadé d’abandonner l’Islam. Les grandes réussites se font dans le sacrifice. Les frères ivoiriens ont enduré pendant plus de trente ans et les résultats tombent aujourd’hui.
Revenons à la FAIB. Qu’est-ce qui est prévu pour venir en aide aux Imams, aux muezzins et autres prédicateurs ? S’il y a un constat amer à faire, c’est l’inorganisation de notre communauté dans sa globalité. Je pense que cela est de notre responsabilité individuelle et collective. L’Islam est une religion bien organisée, le Coran est un livre bien parfait dans sa structuration. Le prophète et ses compagnons. étaient très rigoureux dans l’organisation de la société musulmane. Très stricts dans ce qu’ils posent comme actes. Ils ont travaillé en fonction d’un programme, chose qui a permis en un temps record de propager l’Islam de partout dans le monde, surtout dans les trois continents.
Malheureusement, lorsqu’on convoque une réunion, les retards, c’est nous, le non-respect d’un programme, c’est nous, le manque de respect de la hiérarchie, c’est encore nous. Voilà les tares de notre communauté. Des fois, quand tu veux critiquer, on te dit que c’est une histoire de musulmans, on banalise la chose comme si c’était normal. Comme si désordre égalait musulman.
Ce n’est pas pour rien que Dieu a établi les prières dans les heures bien fixées : c’est pour amener le musulman à être rigoureux et pratique. Sinon, on a évolué vers une fédération, qui est une structure faitière et qui a pour ambition de regrouper l’ensemble des associations islamiques pour en faire une seule structure et avoir un seul représentant qui va répondre. devant tout interlocuteur et assumer les questions et décisions de la Umma. Les tares que j’ai citées restent encore entre nous ; ce qui fait que la FAIB n’a pas encore atteint sa vitesse de croisière. C’est pourquoi les gens ne voient pas de résultats, ils ne voient pas de réalisations parce qu’ils ont fondé beaucoup d’espoir là-dessus. Mais je dis aux musulmans de ne pas être déçus ; le fait que cette structure existe est un grand acquis qu’il faut travailler à améliorer.
On a aussi affaire à des humains qui ont emmagasiné certaines tares pendant beaucoup d’années. On ne peut pas les changer du jour au lendemain. Dieu lui-même a dit qu’il ne change pas l’état d’une nation tant qu’elle ne se change pas elle-même. Si nous ne travaillons pas à changer nos tares, il est évident qu’on ne pourra pas avancer.
Il y a un travail de conscientisation, de sensibilisation afin de ramener les gens à comprendre le bien-fondé d’une telle structure et à se débarrasser des actes qui ne sont pas islamiques. L’exemple doit être donné par nos prêcheurs et autres responsables. Aidons les gens à être en règle. Si vous êtes prêcheurs, vous fixez une heure pour un rendez-vous et vous ne respectez pas votre engagement, que voulez-vous que les gens deviennent ? Donc, si on est organisé, on peut beaucoup faire pour la communauté. Mais on a tendance à attendre de l’autre, il faut plutôt voir ce que l’on peut faire pour la communauté au lieu d’attendre tout d’elle.
Ce qu’il faut comprendre est que ceux qui peuvent apporter beaucoup à l’organisation de la communauté ne s’investissent pas, les cadres musulmans, les opérateurs économiques, en dehors de venir faire la prière et après le salut final, chacun se cherche. Justement, nous sommes une communauté qui compte le plus d’opérateurs économiques et autres fortunés, tandis qu’elle compte également plus de personnes pauvres dans la société.
Je fais le même constat, mais je ne pense pas que ce soit la faute des opérateurs économiques en tant que tels. Pourquoi dites-vous cela ? Parce qu’ils... n’ont pas reçu une formation ou un exemple les incitant à investir pour la communauté. Quand vous constatez un opérateur économique qui essaie d’aider, toute la communauté se rabat sur lui, ce qui rend difficile la prise en charge de cette communauté. Souvent, lorsqu’ils demandent à un opérateur économique, c’est pour des besoins immédiats et de consommation. On aurait pu demander à ces opérateurs économiques de créer des conditions de travail pour la communauté. Les gens ont besoin de travailler afin d’être indépendants. Donc, je souhaite que ces riches orientent leurs zakats dans ce sens au lieu de les donner comme des calmants ou des paracétamols. Si on réunit ces zakats, on peut créer des activités professionnelles.
Parlez un peu d’El Hadj Oumarou Kana-zoé ? Personnellement, je vous dirais que ce fut un homme exceptionnel. Comme quelqu’un l’a dit, il y a cinquante ans, on n’a pas eu quelqu’un comme lui et on mettra encore peut-être cinquante ans pour avoir une personne de sa trame. Pour avoir été à son École, je retiens de lui un grand homme qui se soucie d’apporter quelque chose à autrui, voilà ce qui le caractérise. Le vieux a toujours répondu dans l’immédiat aux urgences formulées par les gens. C’est pour dire qu’il a laissé un héritage et qu’on doit s’inspirer de lui. Beaucoup de gens avaient les moyens mais il était difficile de leur accéder. Le vieux était une école de bienfaits.
Quelles méthodes nos prédicateurs doivent emprunter pour convaincre les gens à respecter les préceptes de l’Islam ? Nos prédicateurs doivent comprendre que l’Islam est spirituel et qu’il s’accompagne d’actes. La vie du prophète (psl) était faite d’actes pour soutenir ce qu’il disait dans la parole. Dieu dit que c’est avec le rappel que les cœurs se tranquillisent. On a besoin d’expliquer aux gens que l’Islam c’est la religion de spiritualité. C’est pour dire que l’Islam c’est l’acte joint à la parole. Les savants qui aiment dire, écoutez ce que nous disons et ne faites pas ce que nous faisons, ceci relève de l’ordre de. L’hypocrisie. Les gens aiment l’Islam et ont peur de se lancer parce qu’ils veulent vivre comme les Occidentaux ou autres personnes se disant civilisées ? Il ne faut pas que les gens soient complexés, il faut qu’ils croient en Dieu. Et éviter de juger la valeur en fonction d’une considération d’autrui. Se référer à d’autres peuples et civilisations pour asseoir la crédibilité de sa foi pose un problème. Mieux vaut appliquer les critères musulmans que de vouloir adopter des critères étrangers. Si on est complexé, c’est parce qu’on ne fait pas confiance à notre religion et notre modèle, le prophète Mohammed (SAW). Si vous pensez que porter le jean serré ou ôter le voile, c’est ça être à la mode, c’est une mauvaise analyse. Vivons notre Islam sans complaisance ni complexe.
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Le vrai visage de l’islam - N°015 du 05 mai au 05 juin 2014
Fait partie de Le vrai visage de l'islam #15