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CERFI : un marché halal pour jeûner à bas coût
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- Titre
- CERFI : un marché halal pour jeûner à bas coût
- Editeur
- L'Observateur Paalga
- Date
- 15 avril 2021
- Résumé
- L’espace vert jouxtant le siège du Cercle d’études, de recherches et de formation islamiques (CERFI), sis au 1200 logements, accueille depuis le 5 avril 2021 une foire dénommée « Ramadan Market ». C’est ce marché qui a pour spécificité première la disponibilité de ses produits et ensuite ses coûts pratiqués qui sont à la portée de la clientèle. Il a pour ambition de contribuer à maîtriser les prix des produits de grande consommation qui le plus souvent montent en flèche à l’orée du mois de Ramadan.
- Sujet
- Baïtoul Maal (Mutuelle d'épargne et de crédit)
- Cercle d'Études, de Recherches et de Formation Islamiques
- Finance islamique
- Ramadan market
- Langue
- Français
- Contributeur
- Frédérick Madore
- Identifiant
- iwac-article-0004937
- contenu
-
L’espace vert jouxtant le siège du Cercle d’études, de recherches et de formation islamiques (CERFI), sis au 1200 logements, accueille depuis le 5 avril 2021 une foire dénommée « Ramadan Market ». C’est ce marché qui a pour spécificité première la disponibilité de ses produits et ensuite ses coûts pratiqués qui sont à la portée de la clientèle. Il a pour ambition de contribuer à maîtriser les prix des produits de grande consommation qui le plus souvent montent en flèche à l’orée du mois de Ramadan.
Le carton de sucre de 25 paquets à 17 000 francs CFA au lieu de 17 500, voire 18 000 ; un bidon d’huile alimentaire de 20 litres à 15 000 francs CFA qui se négocie pourtant sur le marché ordinaire à 16 000 ou à 16 500 ; ça se passe au « Ramadan Market » qui bat son plein depuis le 5 avril 2021. Ce sont les coûts pratiqués par l’entreprise Barakah services qui propose, en plus, du riz brisure, du riz long grain, des pâtes alimentaires, du jus et du thé, aussi à des prix « très abordables » comme l’a déclaré son responsable, Ben Issack Yaro. Exposant à cette foire, il porte aussi la casquette de responsable à la planification et à l’organisation du bureau provincial du Kadiogo du CERFI ; la structure organisatrice de cette trouvaille depuis 2016. Il est donc mieux placé pour affirmer que la spécificité de ce marché est d’abord la disponibilité des produits de grande consommation et ensuite les prix ; fixés de telle sorte qu’ils soient à la portée de la clientèle. Il dit avoir constaté une morosité dès les premiers jours mais observe depuis le 10 une bonne affluence. Chose qui s’explique sans doute par le lancement officiel de l’activité. Monsieur Yaro rend grâce à Allah au regard du chiffre d’affaires journalier de 300 à 500 000 F CFA qu’il réalise. Au-delà des espèces sonnantes et trébuchantes, il se réjouit de ce cadre qui offre l’occasion aux entreprises de se faire connaître, d’échanger entre exposants et d’établir des relations avec la clientèle.
A « Ramadan Market », on y trouve pas que des denrées alimentaires. Aboubacar Kafando, lui, vend des dattes de différentes variétés dont les prix vont de 750 à 2000 francs CFA. Des tapis de prières deux places qui se monnaient entre 6500 et 7000 francs CFA. Les boubous communément appelés « chemises arabes » occupent aussi une place de choix dans son étal et s’échangent entre 12 000 et 14 000 francs CFA. Un coût dérisoire pour respecter la philosophie du marché. « Pourquoi est-il recommandé de rompre le jeûne avec des dattes, qu’est-ce qui explique cela au juste ?», se pose-t-on la question. « Un principe général de l’islam voudrait que lorsqu’une la recommandation vient du Seigneur et que la preuve est établie soit dans le Coran ou dans les hadiths du prophète, que le musulman la pratique. Le fait de rompre le jeûne avec les dattes est une sunnah ou tradition du prophète. Il a dit de le faire car il y a des mérites liés à cela, donc le musulman suit cette recommandation sans chercher à savoir le pourquoi et espère d’Allah qu’Il lui en donne le mérite. Le même prophète a dit que celui qui n’a pas les moyens de se les procurer, de rompre son jeûne avec de l’eau tout simplement » ; il y a aussi du miel naturel filtré ou non et du tamarin. Non loin de lui, c’est Fatimata Bandaogo qui expose tout ce que fait le salon « Femme vertueuse ». « Nous faisons des tresses, posons du henné, avons différentes sortes de voiles, de boucles d’oreilles, des tenues de femmes musulmanes (le hijab, par exemple), entre autres », fait-elle savoir et affirme empocher entre 50 000 et 100 000 francs CFA la journée. Son constat de l’affluence de la clientèle est qu’avec le début du jeûne, les gens ne se bousculent pas dans la journée. Ils préfèrent faire le tour tôt le matin ou dans l’après-midi vers 16h et 17h, le but étant de se protéger des rayons du soleil très cuisants. Faisait partie des rares clients qui déambulaient en cette matinée du 15 avril, Adama Sanfo, un vendeur de pièces détachées. Il dit avoir entendu parler de cette foire aux « prix abordables » et tenait déjà en main un kg de dattes qu’il a eu à 1000 francs CFA. A cette emplette, il compte ajouter de l’huile alimentaire mais ne pourra pas avoir le type de ‘’soutre’’ qu’il voulait pour madame.
Les services comme cette caisse d’épargne et de crédit dénommée « Baitoul Maal », eux, veulent accompagner les entreprises et les commerçants. « Nos clients sont surtout les femmes des marchés à qui nous accordons de petits crédits pour valoriser leur commerce. Nous le faisons également au profit de fonctionnaires et d’entreprises pour des prêts allant de 500 000 à 10 millions de francs CFA, remboursables entre 1 et 7 ans. Nos taux d’intérêt sont négociables et pas du tout élevés, ce sont des taux halals, nous appliquons les lois de la finance islamique », dit l’exposante qui n’a pas voulu s’identifier. La foire refermera ses portes le 18 avril prochain.
Aboubacar Dermé
Abdoulaye Diallo (stagiaire)
Fait partie de CERFI : un marché halal pour jeûner à bas coût