Article
Quand Faure intercède pour Bassolé
- Hierarchies
-
Burkina Faso
- Articles de journaux (3615 items)
- Burkina 24 (279 items)
- Carrefour africain (33 items)
- FasoZine (116 items)
- L'Evénement (45 items)
- L'Observateur (61 items)
- L'Observateur Paalga (509 items)
- La Preuve (28 items)
- Le Pays (709 items)
- LeFaso.net (709 items)
- Mutations (13 items)
- San Finna (9 items)
- Sidwaya (1104 items)
- Publications islamiques (432 items)
- Al Mawadda (11 items)
- An-Nasr Trimestriel (16 items)
- An-Nasr Vendredi (318 items)
- L'Appel (48 items)
- L'Autre Regard (11 items)
- Le CERFIste (13 items)
- Le vrai visage de l'islam (15 items)
- Documents divers (Burkina Faso) (16 items)
- Photographies (Burkina Faso) (9 items)
- Références (Burkina Faso) (297 items)
- Articles de journaux (3615 items)
- Title
- Quand Faure intercède pour Bassolé
- Creator
- Passek Taalé
- Publisher
- L'Observateur Paalga
- Date
- May 14, 2015
- Abstract
- Cette rencontre statutaire s'est tenue dans un contexte difficile pour l'ex-majorité : en effet, Blaise Compaoré, le fondateur du parti, n'est plus au pouvoir, balayé par l'insurrection populaire de fin octobre 2014. Depuis lors, les anciens dignitaires du régime, s'ils ne sont pas en exil, rasent les murs ou vivent dans la clandestinité.
- Subject
- Adama Sakandé
- Congrès CMBF (2015)
- Oumarou Kanazoé
- Communauté Musulmane du Burkina Faso
- Révolution de 2014 au Burkina Faso
- Violence
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0000659
- content
-
Cette rencontre statutaire s'est tenue dans un contexte difficile pour l'ex-majorité : en effet, Blaise Compaoré, le fondateur du parti, n'est plus au pouvoir, balayé par l'insurrection populaire de fin octobre 2014. Depuis lors, les anciens dignitaires du régime, s'ils ne sont pas en exil, rasent les murs ou vivent dans la clandestinité.
Et pour ne rien arranger, beaucoup d'entre eux sont dans la ligne de mire de la justice pour leur gestion des affaires publiques au moment où ils faisaient la pluie et le beau temps.
Au plan politique, la situation n'est guère meilleure pour ceux qui passent aujourd'hui pour des ci-devant. En effet, le Conseil national de la Transition (CNT) a voté une loi qui frappe d'inéligibilité tous ceux qui ont soutenu le projet de modification de l'article 37 de la Constitution. C'est dans cette situation particulière que l'ex-parti au pouvoir a tenu son congrès, et le moins qu'on puisse dire est que les militants étaient massivement au rendez-vous. Et au vu de cette grande mobilisation, je puis te dire, cher Wambi, que le CDP est certes touché par les événements de fin octobre, mais pas enterré comme le pensaient certains. Le pari de la mobilisation réussi, il lui reste deux équations à résoudre : comment contourner l'article 135 du Code électoral qui exclut beaucoup de personnalités de l'ancien pouvoir de se présenter aux élections à venir, et où dénicher cet oiseau rare susceptible de passer entre les mailles resserrer dudit code et porter le flambeau du parti à la présidentielle du 11 octobre 2015. De plus en plus, on cite le nom de Kadré Désiré Ouédraogo, président de la Commission de la CEDEAO, comme le potentiel candidat au-dessus de tout soupçon de soutien ouvert à la modification de l'article 37.
Cela dit, en attendant, de connaître l'identité du rédempteur de l'ex-parti au pouvoir, cher Wambi, je me demande si les congressistes du CDP ont été bien inspirés de faire de l'exilé de luxe de Cocody le président d'honneur du Haut Conseil, nouvel organe de consultation mis en place à la fin du congrès et qui réunit les historiques et certains anciens cadres du parti tels qu'Assimi Kouanda, Alain Yoda, Luc Adolphe Tiao, Mélégué Traoré, Arsène Bongnessan Yé et j'en oublie.
Pour tout ce qu'il a été et a fait pour le CDP, c'est normal qu'un hommage soit rendu au grand camarade Blaise Compaoré, mais cela pourrait contribuer à exacerber les ressentiments et à braquer les gens contre les CDPistes. Dans tous les cas, il n'appartient pas aux autres de composer le bureau à leur place, ils sont libres dans leur choix.
Restons dans la galaxie Compaoré pour signaler la dissolution de la FEDAP/BC lors du Conseil des ministres du mercredi 13 mai dernier. Comme tu le sais, cette association dite de la société civile était connue pour son engagement politique en faveur du tripatouillage de la Constitution et avait été frappée par une suspension le 16 décembre 2014 avant que la mesure ne soit levée. Le gouvernement n'a donc fait que terminer la manœuvre.
Cher cousin, si beaucoup ont salué cette œuvre de salubrité politique, ils pensent néanmoins que les autorités de la Transition doivent avoir le courage et le sens de l'équité d'aller jusqu'au bout de cette opération d'aseptisation de la classe politique. Car politisation pour politisation, de nos jours, on ne fait plus la différence entre partis politiques et organisations de la société civile (OSC). Ces dernières ayant investi le champ politique comme un terrain conquis. Que font le CAR, le Balai citoyen Ouaga, le M21, le Mouvement « plus rien ne sera comme avant » si ce n'est le même mélange des genres reproché aujourd'hui à la FEDAP/BC ? Que dire de l'association de Safiatou Lopez et de toutes ces structures qui sont sous sa coupe ? On ne peut donc pas comprendre que ce qui est normal pour les uns ne le soit pas pour les autres.
Cher Wambi, ces derniers temps, des rumeurs persistantes faisaient état de ce que la Transition pourrait être prolongée, et cela suscitait des commentaires çà et là. Pour la plupart des Burkinabè, cette question n'est pas à l'ordre du jour. A la faveur de son enrôlement biométrique, le président du Faso, Michel Kafando, a coupé court : «Les élections auront bel et bien lieu le 11 octobre prochain». Parole de "M'Ba" Michel ou Tonton Michel si vous préférez. Le débat est censé être clos à moins que ...
Week-end éminemment sankariste que celui-ci. C'est en effet ce samedi 16 mai 2015 que se tient la convention des sankaristes pour désigner le candidat qui va porter leurs couleurs à la présidentielle. Et cette fois, à ce qu'on dit, l'unité tant recherchée sera une réalité, puisque les partis vont fusionner pour former une seule formation politique. Mariam Sankara, la veuve de l'ancien président du Conseil national de la Révolution (CNR), est d'ailleurs arrivée hier après-midi à Ouaga pour prendre part au grand rassemblement des disciples de son défunt mari, mais pas que pour ça, puisque normalement le 18 mai elle doit être dans le cabinet du juge d'instruction militaire dans le cadre du dossier judiciaire de son époux. Mais en attendant, aujourd'hui à 8 heures, Mme Sankara sera au cimetière de Gounghin pour s'incliner sur la tombe des martyrs de l'insurrection populaire. Et dans l'après-midi, elle effectuera une visite au siège de l'ex-Assemblée nationale. Si elle parvient à obtenir son certificat de nationalité burkinabè (puisqu'elle est née à l'étranger) dont l'établissement est prévu aujourd'hui, elle pourra se faire enrôler dans la perspective des prochaines élections pour lesquelles elle doit revenir battre campagne pour les sankaristes. Je sais, cher Wambi, que tu te poseras la question de savoir pourquoi Mariam n'ira pas se recueillir au cimetière de Dagnoën : eh bien la raison en est toute simple, la tombe de Thomas Sankara, depuis, est sous scellés pour les besoins de l'autopsie.
Pour revenir à la candidature unique des sankaristes, il faut espérer que ceux-ci pourront s'entendre, et de ce point de vue qui d'autre que Me Bénéwendé Sankara pour être leur mascotte ? Néanmoins, si presque tous lui reconnaissent ce statut de leader naturel, nombreux sont ceux qui se demandent s'il a mis la forme en se faisant adouber le 3 mai dernier à Sig-Noghin à Ouagadougou au cours d'un meeting.
Etait-ce une stratégie pour prendre à contre-pied les autres ou simplement une maladresse politique ? Toujours est-il que ça fait jaser dans beaucoup de milieux.
Cher Wambi, tout comme moi et de nombreux musulmans, tu te demandes certainement quand aura lieu la succession d'Oumarou Kanazoé à la tête de la Communauté musulmane du Burkina Faso. La question revient sur la table près de quatre années après le décès du dernier président de la structure en octobre 2011. A l'époque, les membres de la oumma burkinabè se sont entendus pour laisser le bureau qu'il présidait arriver au terme de son mandat. El hadj Adama Sakandé, alors vice-président, est devenu le premier responsable de la structure avec le titre de «Président par intérim». En cette année 2015, ce bureau est à la fin de son mandat. Les tractations ont déjà commencé et sont loin de se terminer. A en croire un des membres de la Communauté, El Hadj Hamado Bougoumpinga, cela fait exactement cinq mois que le bureau dirigé par Adama Sakandé n'est plus légal. Présent dans nos locaux mardi dernier, il a assuré que la rencontre tenue le dimanche 10 mai pour arrêter la date du congrès s'est terminée en queue de poisson. Pour lui, le manque de consensus à la tenue du congrès traduit la volonté de certaines personnes de ne pas œuvrer dans la transparence à la mise en place de la nouvelle structure dirigeante. Il préconise d'ailleurs d'ouvrir le bureau aux jeunes ayant étudié à l'extérieur, d'impliquer les imams des mosquées du vendredi, et d'éviter la politique politicienne au sein de la communauté. Qu'en pense le président par intérim de la CMBF, El hadj Adama Sakandé ? Je ne doute point qu'il ait des choses à dire. Mais les tentatives pour le joindre étant restées vaines, certainement que dans les jours à venir il se prononcera sur la question.
A présent, cher Wambi, ouvrons le carnet secret de Tipoko l'Intrigante.
n Après plus d'un mois passé à l'extérieur pour ses missions dans le cadre de l'Organisation de la conférence islamique (OCI), Djibril Bassolé est de retour au bercail depuis lundi.
A ce qu'on dit, il y avait de l'électricité dans l'air entre lui et certaines autorités de la Transition suite à ses déclarations sur les chaînes françaises France 24 et RFI à propos de la loi d'exclusion votée par le CNT le 7 avril dernier. Sur les radios locales, des voix s'étaient élevées pour demander son arrestation dès son retour. Ses partisans s'étaient eux aussi préparés à se faire entendre s'il était l'objet d'une interpellation, car, disent-ils, la liberté d'expression permet à tout citoyen de critiquer toute décision qu'il juge inique. La tension était si palpable entre les deux camps si bien que le président togolais, Faure Gnassingbé, a dû jouer de la diplomatie souterraine pour calmer le jeu. Bassolé est donc à Ouagadougou depuis quelques jours et vaque à ses occupations.
Son retour a eu le don de réveiller Nana Thibault qui avait disparu des radars. Il a en effet organisé une conférence de presse pour soutenir la candidature de l'ex-ministre des Affaires étrangères. Et comme à son habitude, Nana Thibault a décoché des flèches contre la Transition.
n « Rencontre de vérité entre le PAREN et le peuple ». C'est le thème de la conférence publique à laquelle les chantres burkinabè du tercérisme convient les militants et sympathisants ce dimanche 17 mai 2015 à partir de 15h 00 au Conseil burkinabè des chargeurs (CBC).
A cette occasion, le président du Parti de la renaissance nationale (PAREN), Tahirou Barry, candidat à la présidentielle d'octobre, livrera un diagnostic sans complaisance de la situation nationale. Suivra la présentation du programme de gouvernement du PAREN par le fondateur du parti, le professeur Laurent Bado.
Pour qui connaît le franc-parler des deux orateurs du jour saura que la conférence publique s'annonce palpitante.
n Et l'on continue d'en parler : l'arrestation du Directeur général de la Banque de l'habitat. Si certains évoquent un détournement, d'autres parlent de mouvements de fonds au profit de la galaxie Compaoré ; d'autres encore semblent plus catégoriques, et lient son interpellation à un prêt qu'il aurait accordé à l'illustre opératrice économique Alizèta Ouédraogo, dite Alizèt Gando pour ne pas la nommer, dans le cadre de l'exécution d'un marché qu'elle a acquis au Niger et dont le remboursement n'aurait jamais été effectué. En tous les cas, c'est une histoire de gros sous comme on en connaît dans toutes nos institutions bancaires, mais qui, situation nouvelle oblige, a pris une autre tournure. Et l'on serait bien heureux d'en savoir le fin mot.
n Dans le but de trouver les voies et moyens d'éradiquer l'incivisme dans notre pays, les forces de sécurité et les forces vives de la Nation ont eu un dialogue direct le 9 mai dernier à Ouagadougou qui a abouti à la signature d'un Pacte républicain de citoyenneté. S'il faut saluer toute initiative qui fait la promotion des comportements citoyens, on se demande bien si la rencontre avait un sens.
En effet, les auteurs des manifestations violentes et des casses des biens privés et publics n'étaient pas à cette réunion. Et ce n'est pas en signant un pacte avec les acteurs qui ne sont pas en premier lieu concernés par la question qu'on pourrait éradiquer l'incivisme. C'est un travail de longue haleine qui se mène dans les familles, les lycées et collèges, les universités, au sein des partis politiques et des OSC.
Chose paradoxale cependant : pendant qu'on parle de lutte contre l'incivisme, certains leaders politiques et même des autorités de la Transition se sont constitués en parrains officieux d'associations qui ont fait de l'apologie de la violence et de la haine politique leur violon d'Ingres.
n Hélas, malgré les efforts de nos forces de sécurité pour sinon éradiquer le grand banditisme, du moins le circonscrire (cf. bilan de la lutte contre l'insécurité urbaine et le grand banditisme par le ministère de l'Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité le 12 mai dernier paru dans notre édition du mercredi 13 courant), les coupeurs de routes viennent de narguer l'autorité en braquant un car d'une société de transport. C'était le mercredi 13 mai 2015 entre 6h 30 et 7 heures sur la nationale 22 (Ouagadougou-Kongoussi) entre Dapelgo et Malou.
Les bandits ont tiré sur le véhicule, faisant plusieurs blessés dont 3 grièvement atteints. Ils ont ensuite dépouillé les passagers de leurs biens. Le jour d'avant, presque au même endroit, des marchands venant de Djibo sont tombés entre les mains de malfrats. Les forces de sécurité sont donc appelées à faire le ménage sur cet axe hautement criminogène.
Tipoko l'Intrigante n'apprend rien d'elle-même, elle n'invente jamais rien. Tipoko l'Intrigante est un non-être. Elle n'est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l'intuition c'est la faculté qu'a une femme d'être sûre d'une chose sans en avoir la certitude..."
Ainsi va la vie.
Au revoir.
Ton cousin