Article
8ème conférence du dialogue parlementaire : que retenir de la grand'messe afro-arabe ?
- Title
- 8ème conférence du dialogue parlementaire : que retenir de la grand'messe afro-arabe ?
- Creator
- Edgard Couao-Zotti
- Publisher
- La Nation
- Date
- March 9, 1998
- Abstract
- La 8ème conférence du dialogue parlementaire afro-arabe, a, au terme de ses quatre jours de travaux rendu public, le samedi dernier au Centre international de conférence de Cotonou, un communiqué final. Que peut-on donc retenir de cette grand’messe afro-arabe?
- Page(s)
- 5
- Subject
- 8ème conférence du dialogue parlementaire afro-arabe
- Bruno Amoussou
- Coopération arabe
- Cour internationale de justice
- Ligue arabe
- Organisation de l'Unité Africaine
- Organisation des Nations Unies
- Paix
- Union parlementaire africaine
- Rights Holder
- La Nation
- Language
- Français
- Source
- La Nation
- Identifier
- iwac-article-0004245
- content
-
La 8ème conférence du dialogue parlementaire afro-arabe, a, au terme de ses quatre jours de travaux rendu public, le samedi dernier au Centre international de conférence de Cotonou, un communiqué final. Que peut-on donc retenir de cette grand’messe afro-arabe?
Selon le communiqué final, il s’avère nécessaire de promouvoir la coordination afro-arabe au sein des instances internationales, et d’adopter des positions communes sur les questions régionales et internationales d’intérêt commun. Il est également important que les parlementaires afro-arabes intensifient la coopération bilatérale et multilatérale, en renforçant le rôle de la Ligue des Etats arabes (LEA) et l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA).
Au cours de la 8ème conférence du dialogue parlementaire afro-arabe, les parlementaires ont réaffirmé la nécessité de mettre fin à la politique de deux poids deux mesures. Une politique qui contraint des pays à mettre à exécution les résolutions des Nations Unies, alors qu’elle laisse d’autres se ravitailler ou se doter d’armes de destruction massive, violant ainsi les résolutions internationales.
Dans le domaine économique, il a été souligné la nécessité de convoquer une conférence afro-arabe au sommet en vue d’examiner les voies et moyens susceptibles de faire face aux défis économiques imposés par la mondialisation et les Accords de libéralisation du commerce international. Aussi, la nécessité d’organiser périodiquement des foires commerciales communes afro-arabes, de maintenir la périodicité d’une conférence d’hommes d’affaires africains et arabes, s’impose-t-elle. Il est important, souligne par ailleurs le communiqué final, de renforcer la coopération médiatique entre les pays africains et arabes.
Importance de la conférence
Le communiqué final a, sur le plan mondial, relevé que le nombre des exclus et des marginalisés ne cesse de croître pendant que la solidarité recule au profit de l’égoïsme. Aussi, le fossé entre nations riches et pauvres ne cesse-t-il de s’élargir. La conférence, a salué et encouragé toutes les actions susceptibles de concourir au renforcement de la solidarité et de la coopération entre les Etats africains et arabes.
Abordant la question de l’importance du dialogue parlementaire afro-arabe, le communiqué final a insisté sur ce que cette conférence constitue un moyen réel de promouvoir les relations fraternelles qui existent entre Africains et Arabes. La conférence a également été une occasion ou un cadre pour élargir et renforcer la coopération et la coordination entre les pays africains et arabes.
S’agissant du processus de paix au Moyen-Orient, la conférence réitère son soutien à l’option stratégique arabe. La conférence demande à l’Israël d’annoncer son engagement au processus de paix selon les bases sous-jacentes au processus de paix engagé à Madrid (Espagne), c’est-à-dire le principe de «la terre en échange de la paix.» La conférence invite l’Israël à mettre en oeuvre les Résolutions 242, 338 et 425 du Conseil de sécurité.
Pour la conférence, la partie orientale d’Al Qods (Jérusalem) est une terre arabe occupée à laquelle s’appliquent toutes les conditions en vigueur pour l’ensemble des territoires occupés en 1967. L’Israël doit donc s’en retirer conformément à la Résolution 242 de 1967 du Conseil de sécurité de l’ONU. La 8ème conférence, confirme l’arabité d’Al Quods, ainsi que son statut religieux, et condamne toutes les tentatives israéliennes visant à modifier la configuration géographique, démographique, politique et civilisationnelle de la ville
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La 8ème conférence a été l'occasion pour différentes personnalités de s'extérioriser
C’est par une conférence de presse que le président de l’Assemblée nationale du Bénin et président de l’Union parlementaire africaine, Bruno Amoussou a mis samedi dernier un terme à la 8ème conférence parlementaire afro-arabe. C'était au Centre international de conférence de Cotonou.
Pour le président Bruno Amoussou, la 8ème conférence parlementaire afro-arabe a été l’occasion pour différents groupes nationaux de nouer non seulement des contacts, mais aussi d’exprimer leurs contradictions et de s'extérioriser. C’est le car par exemple des groupes nationaux irakien et koweïtien qui ont saisi l’occasion pour partager avec les parlementaires afro-arabes, leurs avis sur leurs conflits. Conflits que certes, la conférence n’a pu aplanir. Mais le président Bruno Amoussou s’est réjoui de ce que le dialogue à ce niveau est en train de s’amorcer. Ce qui est une avancée significative. Car ce n’est par le dialogue, a insisté le président Amoussou, qu'on peut prévenir les conflits, voire les régler. Et à ce dialogue, participent différents groupes nationaux appartenant à différentes structures. Toutes stratégies qui favorisent la circulation de l’information.
A la 8ème conférence parlementaire afro-arabe, acte a été pris de la décision de la Cour internationale de justice de la Haye sur l’affaire Lockerby. Il reste qu’elle statue sur le fond de la question. Ce n’est après cela que la conférence qui a le devoir d’oeuvrer à l’apaisement des tensions pourra se prononcer.
Mais à cette 8ème conférence, le conflit qui oppose le Nigéria au Cameroun à propos de l’Ue de Bakassi n’a pas été évoqué. Parce que, a expliqué le président de l’Union parlementaire africaine (UPA), l’ordre du jour de ces assises a été plutôt consacré au rôle des parlements afro-arabes dans la consolidation du processus de paix, à la promotion des investissements en Afrique et dans le monde arabe, et à la dynamisation des échanges scientifiques culturels.
Le conflit Nigéria-Cameroun a été au coeur des débats à la 7ème conférence, a précisé le président Bruno Amoussou.
La veille de la clôture des travaux, c’est-à-dire dans l’après-midi du vendredi 6 mars, une délégation des parlementaires afro-arabes conduite par le président Bruno Amoussou a été reçue en audience au palais de la République par le chef de l’Etat.
Quels pays ont participé aux travaux?
Ont participé aux travaux de la 8ème conférence du dialogue parlementaire afro-arabe, les parlements africains et arabes des pays suivants:
L’Algérie, l’Angola, le Bénin, le Burkina Faso, le Burundi, le Cameroun, la Côte-d’Ivoire, le Djibouti, l’Egypte, les Emirats Arabes Unis, le Gabon, le Ghana, la Guinée, la Guinée-Bissau, la Guinée Equatoriale, l’Irak, la Jordanie, le Koweit, le Liban, le Mali, le Niger, la Palestine, la République Centrafricaine, le Sénégal, le Soudan, la Syrie, le Togo, la Tunisie et le Zimbabwé.
Ont également pris part à cette conférence mais en qualité d’observateurs les Organisations internationales et parlementaires suivantes:
L’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), l’Union interparlementaire (UIP), l’Assemblée internationale des parlementaires de langue française (AIPLF), l’Organisation des parlementaires arabes et américains d'origine arabe (OPAAOA).
La 8ème conférence du dialogue Parlementaire afro-arabe a été effectivement présidée par le président de l’Assemblée nationale du Bénin, Bruno Amoussou. Il était assisté du Docteur Abdel Ahad Gamal El-Dine, président de la Commission des Affaires arabes à l’Assemblée du peuple d’Egypte (vice-président).
Le rapporteur général a nom Omar Sadou, membre de l’Assemblée nationale du Niger.
Le comité de suivi de la 8ème conférence est composé comme suit:
- Du côté africain: Burkina Faso, Gabon, Ghana, Mali, Niger, Sénégal.
- Du côté arabe: Algérie, Jordanie, Maroc, Palestine, Syrie, Tunisie.
Il faut noter que c’est le comité de suivi de la 7ème conférence qui a été reconduit. Il comprend également les représentants des deux pays (Egypte et Bénin) qui assurent la présidence de l’Union interparlementaire arabe (UIPA) et de l’Union parlementaire africaine (UPA).
La date et le lieu de la prochaine conférence seront précisés au terme de consultations entre les membres de la conférence et le comité de suivi.
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