Article
Après quelques semaines d'absence, l'Imam Koudouss de retour au pays
- Title
- Après quelques semaines d'absence, l'Imam Koudouss de retour au pays
- Type
- Article de presse
- Creator
- Yves M. Abiet
- Publisher
-
Le Patriote
- Date
- September 23, 2003
- DescriptionAI
- L'Imam Koné Idriss Koudouss est rentré de Paris après trois semaines passées à l'hôpital militaire de Neuilly pour des examens cardiaques de routine, démentant les rumeurs d'une grave maladie. Il a expliqué sa moindre visibilité à la tête du Conseil National Islamique (CNI) par le désir de laisser la place aux jeunes. Son engagement accru auprès du Collectif de la société civile pour la paix est motivé par la nécessité d'éviter une guerre civile en Côte d'Ivoire, estimant que la survie du pays est primordiale.
- Language
- Français
- Contributor
-
Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0011433
- content
-
L'Imam Koné Idriss Koudouss a regagné le pays, jeudi 18 septembre dernier, à 18h 06mn par vol Air France, après trois semaines passées à Paris où il était interné à l'hôpital militaire de Neuilly.
Pendant le séjour du dignitaire religieux, par ailleurs, président du Conseil national islamique (CNI) dans la capitale française, Abidjan bruissait de rumeurs sur son état de santé critique. Des personnes ont même parlé d'une intervention chirurgicale à coeur ouvert. Une information grossie. Car en réalité, on a juste introduit un appareil pour observer les mouvements de son coeur. Et cette opération n'a duré que 1h 30mn. Les soins prescrits à l'Imam Koudouss à l'hôpital de Neuilly ne sont qu'une simple routine, car des traitements à lui faits à la PISAM l'avaient déjà mis sur pied. Mais ses médecins traitants lui ont conseillé de se rendre sur les bords de la Seine pour des analyses plus poussées. Voyage que Koudouss a effectué grâce au concours de bonnes volontés et surtout de cadres musulmans qui ont pris en compte son départ et son séjour sur le sol français, y compris ses soins. Là-bas, une fois son traitement terminé, les médecins de l'Imam lui ont conseillé -pratiquement imposé- des vacances.
Mais de quoi souffrait donc Koudouss ? Rien de bien grave. Selon sa famille, c'est une fatigue qui a provoqué une petite faiblesse cardiaque. Toute autre spéculation est donc vaine, précise-t-on.
Interrogé sur sa présence de moins en moins visible aux côtés du CNI dont il assure la présidence et de plus en plus remarquée aux côtés du Collectif de la société civile pour la paix, l'homme de Dieu a donné deux raisons. La première, c'est qu'après une décennie passée à la tête de cette structure religieuse, il avoue avoir eu le temps de travailler et d'apporter sa contribution pour la bonne marche du CNI.
Il estime donc que le temps est venu pour faire la place aux plus jeunes, c'est-à-dire pour assurer la relève qui, grâce à Dieu, est "déjà assurée. Les gens travaillent très bien et sont tout à fait capable d'assurer la relève", reconnaît l'Imam Koudouss.
L'autre raison de sa présence de plus en plus recommandée aux côtés des responsables du Collectif de la société civile pour la paix est due, selon lui, au fait que cette structure n'est pas permanente. Et son engagement a été beaucoup effectif parce que le pays connaît, pour la première fois, une crise militaire et politique.
Il est donc du devoir du religieux qu'il est, d'éviter qu'à cette crise déjà complexe, "ne s'ajoute une guerre civile, religieuse et ethnique". Il faut, par conséquent, se battre pour que la Côte d'Ivoire ne bascule pas dans une guerre civile totale. Il a donc décidé de mettre au service du pays tout son engagement, toute son énergie parce que "s'il n'y a pas de Côte d'Ivoire, il n'y aura pas de CNI", a relevé Koudouss.