Article
Apurement de la dette des Hadj 2004-2005, une Association crie à l'injustice
- Title
- Apurement de la dette des Hadj 2004-2005, une Association crie à l'injustice
- Type
- Article de presse
- Creator
- Maïmouna Dao
- Publisher
-
Le Patriote
- Date
- November 3, 2006
- DescriptionAI
- Un organisateur de Hadj et un cabinet de recouvrement ont dénoncé les décisions du Conseil des ministres ivoirien du 25 octobre 2006 concernant l'apurement de dettes supposées pour les Hadj 2004 et 2005. Ils qualifient ces paiements d'arnaque, affirmant que les pèlerins avaient déjà payé et que les éditions étaient bénéficiaires. L'organisateur accuse également l'ancien ministre des Cultes de sabotage et le consul de Côte d'Ivoire à Djeddah de détournement de fonds. Des poursuites judiciaires contre l'État sont envisagées, et le détournement de 90 millions FCFA destinés aux pèlerins bloqués sera signalé au Chef d'État.
- Language
- Français
- Contributor
-
Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0011306
- content
-
Les dernières dispositions prises par le Conseil des ministres du 25 octobre 2006, concernant l'apurement de la dette des Hadj 2004 et 2005, le détournement des 90 millions offerts par le Chef d'Etat pour régler le problème des 360 pèlerins restés au sol en 2005.
Ces mésaventures durant l'édition 2005 du Hadj et le flou total qui règne dans l'organisation de ce rituel en Côte d'Ivoire. Ce sont là autant de raisons qui justifient la conférence de presse animée le lundi 30 octobre 2006, par M. Fofana Bema président de Firdaouss (Une structure organisatrice de Hadj) et M. Franck Kouyaté, Directeur général du cabinet de Recouvrement contentieux (CRC). Au cours de cette conférence tenue au siège du CRC au Plateau, M. Fofana Bema a dénoncé cette décision du Conseil des ministres, qui selon lui, est une arnaque. Il s'explique difficilement qu'on demande à l'Etat de Côte d'Ivoire de payer une ardoise de 33.349.000 FCFA pour l'apurement de la dette relative à l'hébergement en Arabie Saoudite. Ainsi que le versement de 84.000.000 FCFA à l'entreprise Air Universal pour le manque à gagner pour l'édition 2004 du Hadj et 162.000.000 FCFA pour l'édition 2005. «Tous les pèlerins, y compris, les 360 restés à Abidjan ont payé leurs hébergements.
Car c'était la condition, si ne qua non pour avoir le visa. L'édition 2004 a généré au bas mot, la somme de 676.800.000 FCFA comme bénéfice pour les différents organisateurs. Alors d'où la dette que l'Etat doit apurer», s'interroge le président de Firdaouss. Qui se dit prêt à justifier tout ce qu'il avance, avec documents à l'appui. Pour lui, s'il y a quelqu'un à aider dans cette affaire, c'est bien lui. Car, il n'a pas pu convoyer les 360 pèlerins à la Mecque par la faute du ministre des Cultes d'alors, M. Gnonkoté Désiré. «Je me suis opposé à la décision du ministre des cultes, qui était d'organiser le Hadj avec un seul logeur pour tous les pèlerins ivoiriens, une seule compagnie aérienne et une seule banque pour le change», explique M. Fofana Bema. Avant d'ajouter que le ministre des Cultes qui n'a pas apprécié cette contestation lui a mis les bâtons dans les roues.
Ce, en sabotant son organisation du Hadj 2005. A ce propos, il accuse aussi le Consul de Côte d'Ivoire à Djeddah Vazoumana Touré d'avoir détourné son argent. Selon lui, compte tenu du fait que le départ de ses pèlerins n'a plus eu lieu, l'avionneur qu'il avait démarché à Djeddah a décidé de lui restituer son dû. Mais par le biais du Conseil de Côte d'Ivoire qui, selon ses dires (l'avionneur) est la personne morale la plus sûre. Cependant le consul Vazoumana Touré, après avoir réceptionné le chèque ne lui a pas renvoyé la somme qui s'élève à quelques 100.000.000 FCFA. M. Franck Kouyaté a donc promis poursuivre l'Etat de Côte d'Ivoire pour le paiement de son client. Par ailleurs, il entend saisir le chef de l'Etat pour lui faire savoir que les 90.000.000 FCFA qu'il a décaissés pour aider les 360 pèlerins, dont 8 sont décédés ne sont pas arrivés à bon port. Enfin, le président du Firdaouss entend aussi rencontrer le Premier ministre pour lui faire part des mauvaises conditions, voir calamiteuses, de l'organisation du Hadj.