Article
Bondoukou. Arrestation d'un responsable de l'AEEMCI : les élèves musulmans exigent sa libération
- Title
- Bondoukou. Arrestation d'un responsable de l'AEEMCI : les élèves musulmans exigent sa libération
- Type
- Article de presse
- Creator
- Mamadou Doumbes
- Publisher
-
Le Patriote
- Date
- February 9, 2004
- DescriptionAI
- La tension persiste à Bondoukou entre la gendarmerie et l'AEEMCI suite à l'arrestation de Kamagaté Vahama, membre de l'association, le 4 février. Cette arrestation est survenue lors d'un conseil de discipline, après que des élèves musulmans aient perturbé les cours à Bondoukou et Tanda pour protester contre une décision gouvernementale concernant la fête de la Tabaski. Malgré des tentatives de médiation, les enseignants ont maintenu le conseil, conduisant à l'intervention des gendarmes et à l'interpellation de Vahama qui tentait de calmer les élèves. L'AEEMCI exige désormais sa libération immédiate et la suspension des conseils de discipline.
- Subject
- Vahama Kamagaté
- Cercle d’études et de recherches islamiques en Côte d'Ivoire
-
Association des Élèves et Étudiants Musulmans de Côte d'Ivoire
- Conseil National Islamique
- Language
- Français
- Contributor
-
Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0011176
- content
-
La tension reste vive à Bondoukou, entre la gendarmerie et l'Association des élèves et étudiants musulmans de Côte d'Ivoire de la région du Zanzan, suite à l'arrestation de Kamagaté Vahama, membre du Conseil exécutif du Bureau national de l'AEEMCI depuis le vendredi 04 février dernier.
Dans une déclaration, le Bureau exécutif de l'AEEMCI «demande la libération immédiate de Kamagaté Vahama et la suspension des Conseils de discipline pour le maintien d'un climat de paix entre les Ivoiriens en général et l'administration scolaire et les élèves de Bondoukou et ceux de Tanda en particulier».
Cette crise, selon les élèves, a commencé le lundi 02 février dernier avec un mouvement d'humeur des élèves musulmans du Zanzan, pour protester contre la décision du 30 janvier du gouvernement , annonçant que le lendemain de la fête de la Tabaski ne serait pas férié.
Pour exprimer leur mécontentement, les élèves vont perturber les cours à Bondoukou et à Tanda. Jugeant cet acte des élèves comme une extrême insubordination, certains enseignants ont exigé que les meneurs du mouvement soient traduits en Conseil de discipline pour être sanctionnés. Ils ont insisté auprès des responsables d'établissements et menacé d'observer 48 heures de grève pour obtenir gain de cause.
Au regard de la gravité de la situation, le Bureau national de l'AEEMCI va dépêcher son président et une délégation pour une médiation dans les deux villes. Ainsi, le jeudi 05 février dernier, les élèves, épaulés par des Imams du Conseil national islamique (CNI) local, des membres du Cercle d'étude et de recherche islamique (CERICI) local et le Collectif des enseignants musulmans, ont rencontré les responsables des différents établissements au domicile du Préfet de Tanda, M. Coulibaly Issa, qui s'est lui-même impliqué dans la médiation.
Cela a abouti à l'atténuation des mesures disciplinaires et le report du Conseil de discipline. Pendant ce temps, le Bureau de l'AEEMCI a dépêché, à Bondoukou, son Secrétaire Vahama. Là-bas, les enseignants vont se montrer intraitables et insensibles aux efforts du Comité de médiation soutenu par l'ancien maire de la ville et vont commencer, aux environs de 16h30, le Conseil de discipline.
Les élèves qui commençaient à garder le profil bas, ont réagi en perturbant le bon déroulement du Conseil de discipline. M. Kamagaté, présent sur les lieux pour ramener les élèves à la raison, sera embarqué manu militari par des gendarmes à qui l'administration avait fait appel pour maintenir l'ordre.
Depuis lors, le Bureau national de l'AEEMIC remue ciel et terre pour obtenir la libération de Kamagaté Vahama et de dissuader les groupe d'enseignants de Bondoukou qui font montre d'une intransigeance dans cette affaire.