Article
Le pèlerinage à la Mecque : les fondements d'un acte sacré
- Title
- Le pèlerinage à la Mecque : les fondements d'un acte sacré
- Type
- Article de presse
- Creator
- A. L. I.
- Publisher
-
Le Jour
- Date
- February 1, 2003
- DescriptionAI
- Le Hadj est le grand pèlerinage à la Mecque, considéré comme le cinquième pilier de l'islam, dont les origines remontent à Abraham. Il se distingue du petit pèlerinage (Omra) par sa période spécifique et est obligatoire pour tout musulman ayant les capacités physiques et matérielles. Les rituels clés incluent la circumambulation de la Kaaba (tawaf), la marche entre Safa et Marwa, et surtout la station sur le mont Arafat, considérée comme l'étape la plus importante. L'accomplissement du Hadj promet le paradis et exige un comportement exemplaire au retour, l'Islam recommandant de le faire tous les cinq ans pour ceux qui en ont les moyens, ou d'aider d'autres fidèles.
- number of pages
- 1
- Subject
- Hadj
- Language
- Français
- Contributor
-
Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0011191
- content
-
Le pèlerinage à la Mecque
Les fondements d'un acte sacré
Les premiers pèlerins ivoiriens ont quitté Abidjan jeudi dernier pour l'Arabie Saoudite, dans le cadre du Hadj 2003. Pour mieux comprendre le sens de cet acte majeur (cinquième pilier de l'islam) de la vie du musulman, nous avons approché quelques dignitaires.
Les origines du Hadj, selon des spécialistes, se situeraient dans la tradition de la région. En effet, dit-on, il existait jadis, un pèlerinage pré-islamique à la Mecque, dirigé par une pierre sacrée appelée la « Kaaba ». La tradition situe, en ces lieux, quelques-uns des principaux personnages bibliques. Adam, par exemple, expulsé du jardin d'Eden, aurait obtenu son pardon après un pèlerinage à la Mecque. Le sacrifice d'Abraham aurait eu lieu sur une colline, non loin du mont Arafat, où Dieu aurait sauvé Ismaël (Isaac selon la Bible). Selon les spécialistes de l'Islam, c'est Abraham qui aurait institué pour la première fois le rite du pèlerinage, qui constitue le cinquième pilier de l'islam.
DEUX SORTES DE PÈLERINAGE
Dans le monde musulman, on distingue deux sortes de pèlerinage : le petit, que l'on peut effectuer à n'importe quelle période de l'année, et le grand qui doit avoir lieu à une période bien déterminée. Il s'agit précisément de la seconde semaine du 12e mois lunaire. Mais, pour des dignitaires islamiques, l'on peut s'y rendre dès le dixième, le onzième et le douzième mois islamiques. Le petit pèlerinage.
Le pèlerinage à la Mecque est incontournable pour tout bon musulman.
accompli ne dispense pas du grand qui, du point de vue rituel, est le seul important. Comme le jeûne, le pèlerinage a une date variable, en décalage de 10 jours par an. A partir de la puberté, un fidèle qui a les moyens peut déjà se rendre à la Mecque. Mais certaines conditions spirituelles sont à satisfaire au préalable. D'abord, il faut être musulman et avoir l'âge de la puberté. Il faut être raisonnable et libre. Il faut être, enfin, en posséder les capacités physique et matériel. Notons à ce sujet qu'un esclave ne peut prétendre au pèlerinage.
DE LA VALIDITÉ DU PÈLERINAGE
La validité du pèlerinage en islam tient au respect d'un mécanisme qui se compose en plusieurs phases. Il s'agit de la circumambulation autour de la Kaba appelée le tawaf, la marche (une distance d'environ 14 km) entre le mont « Safa » et le mont « Marwa » et enfin la station sur le mont Arafat. Après ces étapes qui valident le pèlerinage, le pèlerin termine par les sourates. A l'exception des sourates, tout acte omis par le pèlerin doit être compensé par l'immolation d'une bête (le mouton généralement). Mais de toutes les étapes du pèlerinage, la plus importante est la station sur le mont Arafat. Car le prophète Mahomet a dit : « Le pèlerinage c'est la station sur le mont Arafat ». L'islam dit qu'un non-croyant peut offrir le pèlerinage à un musulman, si son argent est acquis licitement. Si le musulman ignore l'origine de l'argent, il ne doit pas chercher à le savoir. En revanche, s'il sait que l'argent n'est pas propre il se doit de le refuser. Toujours Selon l'islam, les femmes peuvent effectuer le pèlerinage avant leur époux, si elles ont les moyens et remplissent les conditions citées ci-dessus. Cependant, elles doivent en informer leurs époux, mais elles ne sont pas tenues d'obéir à ces derniers s'ils opposent un refus. Le prophète dit : « Le pèlerinage n'a pas de récompenses sauf le paradis ». Un fidèle qui revient du pèlerinage, dit l'islam, doit être exemplaire. Il doit s'éloigner des actes blâmables pour préserver les bénédictions acquises au cours de son voyage en terre sainte. Un fidèle qui va au pèlerinage avec l'aide d'une autre personne, n'a pas les mêmes bénédictions que celui qui y va de ses propres moyens. Le premier obtient seulement la bénédiction du pèlerinage, tandis que le second, en plus de ces bénédictions, reçoit celles de sa fortune dépensée. L'Islam recommande aux musulmans qui ont les moyens de se rendre chaque cinq ans à la Mecque. Il précise qu'il est plus méritoire pour le fidèle ayant les moyens d'en faire profiter d'autres, que d'y aller chaque année.
A. L. I.