Article
Imam El Hadj Idriss Koudouss, président du CNI : "Pardonnons-nous, nos fautes volontaires et involontaires"
- Title
- Imam El Hadj Idriss Koudouss, président du CNI : "Pardonnons-nous, nos fautes volontaires et involontaires"
- Type
- Article de presse
- Creator
- Abou Traoré
- Publisher
-
Le Jour
- Date
- November 24, 2002
- DescriptionAI
- Lors de la Nuit du Destin, la communauté musulmane de Côte d'Ivoire, menée par l'Imam El Hadj Idriss Koudouss (Président du CNI), a lancé un appel à la réconciliation et à la cohabitation pacifique. La cérémonie, tenue à la grande mosquée de la Riviera Golf à Abidjan, a souligné l'importance du pardon mutuel, de la fraternité et de la confiance pour sortir de la crise. La communauté a prié pour la paix en Côte d'Ivoire, salué l'engagement des forces armées et exhorté les acteurs politiques à suivre leur exemple, tout en remerciant la communauté internationale.
- number of pages
- 1
- Language
- Français
- Contributor
-
Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0011216
- content
-
Imam El Hadj Idriss Koudouss, président du CNI
"Pardonnons-nous, nos fautes volontaires et involontaires"
La nuit du destin, célébrée vendredi dernier a été consacrée au thème de la réconciliation et de la bonne cohabitation, qui, selon la communauté musulmane est plus qu'une exigence sociale pour la sortie de crise.
«Pardonnons-nous nos fautes volontaires et involontaires, renforçons nos liens de fraternité et d'amitié. C'est un impératif catégorique, une condition nécessaire si nous voulons aboutir à la réconciliation effective et affective». Tel est le message de la communauté musulmane vendredi 21 novembre dernier à la grande mosquée de la Riviera Golf (Abidjan) émis par le président du Conseil national islamique (CNI), El Hadj Idriss Koudouss. Et à l'occasion de la nuit du destin, le thème retenu cette année est la "Réconciliation et la cohabitation en Islam".
L'imam Koudouss et la communauté musulmane ont prié pour la paix en Côte d'Ivoire.
Selon le guide religieux, la réconciliation et la recherche de la paix est plus qu'"exigence sociale" à laquelle doivent souscrire civils, militaires, religieux. «Toutefois, précise-t-il, cela ne peut se réaliser - pensons-nous - sans la confiance et le pardon mutuel, l'amour du prochain, la solidarité agissante, le respect de l'engagement et de la parole donnée». C'est pour cela que la communauté musulmane, à travers le président du CNI, salue "l'acte hautement responsable et républicain" des Forces armées nationales de Côte d'Ivoire (Fanci) et des Forces nouvelles, par leur déclaration de fin de guerre le 4 juillet 2003. «Nous espérons vivement qu'ils seront très bientôt suivis par les acteurs de la vie politique qui traînent encore malheureusement les pas», ont souhaité les guides religieux.
Ils remercient la communauté internationale, notamment la France et la sous-région dont "l'engagement effectif a sauvé notre pays de l'embrasement". Ils ont également exprimé leur compassion à tous les malades du sida, et à tous ceux qui sont socialement et économiquement en détresse.
La nuit du destin, faut-il le rappeler, qui intervient trois jours avant la fin du jeune est très importante pour les fidèles musulmans, en ce sens qu'elle équivaut à mille mois d'adoration, plus de 83 ans d'adoration. C'est aussi au cours de cette nuit que fut révélé le Coran pour la première fois.
La cérémonie a été rehaussée par la présence du Premier ministre Seydou Diarra, des ministres Désiré Gnonkonté (Cultes), Hamed Bakayoko (Nouvelles technologies), du président des confessions religieuses, le supérieur Jacob Ediémou.
ABOU TRAORÉ