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Title
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Nuit du destin : les musulmans ont prié à domicile
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Date
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December 3, 2002
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DescriptionAI
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Cette année, la Nuit du destin a été célébrée par les musulmans de Côte d'Ivoire à domicile, et non dans les mosquées ou grands espaces publics. Cette décision, recommandée par le Conseil supérieur des imams (Cosim), est due à la situation de guerre et au couvre-feu en vigueur. Les fidèles ont ainsi prié en famille, organisant des repas et des moments de partage pour honorer cette nuit sainte qui commémore la première révélation coranique.
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number of pages
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1
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Identifier
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iwac-article-0011190
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Rights
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content
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Nuit du destin
Les musulmans ont prié à domicile
La nuit du destin cette année, selon les recommandations du Conseil supérieur des imams, a été célébrée dans les foyers. A cause de la situation de guerre et son lot de couvre-feu devenus le train train quotidien des Ivoiriens.
Les musulmans de Côte d'Ivoire ont célébré cette année, la nuit du destin dans des conditions particulières. Contrairement aux autres années marquées par de chaudes ambiances, faites de lecture coranique et de prêches à travers les hauts parleurs, la ville d'Abidjan tout comme celles de l'intérieur, a baigné dans un calme total. Les portes des mosquées sont restées fermées. De même que les grands espaces qui rassemblent, chaque année des milliers de fidèles musulmans.
Cette situation est due à la crise politico-militaire déclenchée le 19 septembre dernier. Avec son lot de couvre-feu (19h à 6h) Toute chose qui empêche, depuis le début du mois du ramadan, les musulmans de faire la prière collective. Ainsi, le Conseil supérieur des imams (Cosim) a recommandé aux fidèles de célébrer la nuit du destin dans un cadre purement familial.
Drissa K. un habitué de la mosquée Bilal de Port-Bouët 2 a décidé de se rendre à Abobo dans la grande cour familiale. « Même si on ne peut pas célébrer cette nuit importante comme d'ordinaire, cela n'enlève rien à sa valeur. rester en famille ce jour-là, pour ensemble adorer le Tout Puissant me paraît nécessaire », soutient-il.
Dans certains foyers avant minuit, heure à laquelle débutait en principe la prière, l'on a organisé une partie de thé. Le temps de fortifier les frères et sœurs, pour tenir toute la nuit.
Chez les Sanogo, dans la concession du guide spirituel du quartier Banco-Attié, l'accent a été mis sur les mets. « Aujourd'hui, j'ai fait préparer du couscous à la viande de bœuf, des frites de pomme de terre, des beignets et la bouillie de banane. Ainsi, malgré la situation particulière, on ne s'ennuiera pas trop », indique F. S, première épouse du chef de famille. A l'instar de cette famille, la plupart des foyers musulmans ont pris des dispositions pour honorer la nuit du destin.
Une nuit qui, faut-il le souligner, correspond à mille mois d'adoration. Elle commémore la première révélation coranique faite au prophète Mahomet (Saw). Les anges ainsi que l'esprit saint, avec la permission de leur seigneur, descendent et font régner la paix, jusqu'à l'aube.
Les fidèles musulmans ont prié cette année chez eux à domicile.
L. C.
Le Jour
Frédérick Madore
