Issue
Le Rendez-Vous #197
- Title
- Le Rendez-Vous #197
- Publisher
- Le Rendez-Vous
- Date
- September 2, 2013
- issue
- 197
- number of pages
- 8
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-issue-0001491
- extracted text
-
Le
B
L'une des maisons
saccagées
Le "Kpatchagate", le non respect des textes communautaires et le silence des pays membres
La CEDEAO
fragilisée
par l'entêtement des autorités togolaises
Hebdomadaire Togolais d'Informations et d'Analyses N° 197 du 02 septembre 2013 Prix 250 F CFA
eden de biothèque
dez-Vou
L'ethnie, une invitée indésirable dans l'imamat à Kétao
Profanation et barbarie ethnique, des cadres de Kétao indexés
Les propriétaires de ces voitures ont été ratrappés en pleine brousse par les casseurs alors qu'ils étaient en fuite
M. Mamadou Salissou
Grogne du personnel du Port Autonome de Lomé
Le DG Adégnon
au centre de malversations financières
des Tem
de Lomé
intronisé
Chef
2
Que se passe-t-il au juste ? Un sulfureux problème de succession à la grande mosquée de Kétao déchaîne les passions depuis un temps. Pour un oui ou pour un non, deux camps opposés s'entredéchirent. Mosquée fermée, maisons démolies. Pour cause, des nervis tentent de déplacer un problème entre frères musulmans sur le terrain ethnique. Alors qu'il jouit du soutien indéfectible des uns, les autres fidèles s'opposent à l'imamat de M. Zeinoudine, jeune diplômé des universités saoudiennes membre de la famille de l'imam sortant. Il est brandi contre lui un casier judiciaire imbibé de sang. Rattrapé donc par son passé, le favoris pour diriger la grande mosquée de Kétao a présentement du mal à passer malgré qu'il n'a en face de lui aucun concurrent de taille. De la mosquée à un terrain ethnico-régionaliste, entre deux peuples pourtant scellés par une histoire commune, les uns cherchent à réconcilier, les autres jouent sur la fibre ethnique. D'autres encore trouvent en ce dossier une occasion pour se régler des comptes.
A 19 km à l'Est de la ville de Kara, 10 Km de la frontière BeninTogo, la ville de Kétao, préfecture de la Binah, fut et reste une terre qui n'a jamais monnayé son hospitalité aux communautés kotokoli, Tchamba, Haoussa, et autres qui sont arrivés avec l'islam qu'ils partagent en parfaite symbiose avec les autochtones minoritaires dans cette croyance. Le problème tourne autour d'un monsieur du nom de Zeïnoudine, jeune arabisant nanti d'une maitrise en loi islamique. De sources proches des partisans de ce dernier, dans la ville de Kétao, l'imamat est rotatif entre les Kotokoli et les Tchamba. C'est à ce titre que feu El-Hadj Agbandjala Awal, ancien imam de Kétao, très influent et de même père et même mère que le papa de Zeinoudine, a fait presque cinquante ans d'imamat. A sa mort, il était le plus vieux des imams sur le plan national. Depuis son époque, les Tchamba étaient adjoints. Mais depuis la mort du parent à Zeïnoudine, il est question de choisir un successeur à l'unique grande mosquée de la ville.
Les acteurs non musulmans et la récupération ethnique Le hic dans ce dossier est que des hommes politiques du milieu bien qu'ils ne soient pas musulmans, s'y invitent. Un certain député du nom de Ataba serait le cerveau des casseurs. Toutes les sources se recoupent à reconnaître qu'il était très agité dans ce dossier et tout porte à croire qu'il ne peut pas rater une occasion pour faire une récupération ethnique. Le nom de l'ancien ministre Akitème est aussi cité mais des sources respectables ont reconnu qu'il était plutôt conciliateur et moins virulent que le fameux député. Derrière les casses aux connotations ethniques dont ont été victimes les frères kotokoli, on voit donc des bras obscurs. Le jour des casses, d'après des informations, certains des instigateurs étaient visibles pour organiser l'autre camp dans un dessein machiavélique. Pour quelles raisons ce député veut-t-il faire une récupération ethnique de ce problème ? Le temps nous le dira.
Le vendredi 10 Août dernier, M. Zeïnoudine, joint au téléphone par notre Rédaction nous informe que la situation est plutôt calme et que la prière s'est bien déroulée sous les hospices de l'imam plénipotentiaire provisoirement choisi à Kpagouda. Sur un autre registre, les victimes semblent avoir bien accueilli l'annonce du dédommagement et cela peut contribuer à apaiser la situation si tout a été fait dans les règles de l'art. Surtout que Faure accompagne ses promesses d'actes. Cette violence vient donner un argument de taille au camp de Zeïne qui passe désormais pour des victimes persécutées.
Voici la réédition de quelques extraits de notre article dans la parution N° 173 du 24 aout 2012 sur l'imamat à Kétao il y a un an. L'on avait tenu compte de nos modestes écrits que, peut-être, les dégâts seraient limités
L'islam éprouvé par les considérations ethniques
Le passé de Zeïnoudine
Nous sommes en 2009, rien dans la ville de Ketao n'augurait d'un acte d'une islamo-délinquance. Et pourtant, un meurtre vient d'être commis sur une innocente créature de même mère et de pères différents avec son bourreau qui lui reprochait d'être un enfant bâtard. L'affaire a fait grand bruit, mais pour des considérations familiales, elle va très vite s'atténuer. Le meurtrier est dans le collimateur de la justice. Jugé par contumace, il est condamné à une réclusion criminelle à perpétuité par le tribunal de Kara en 2004. Le condamné était Zeïnoudine, jeune arabisant né en 1969. II finira par se retrouver en Arabie Saoudite où il poursuit des études plutôt brillantes. Une première fois, il a tenté de rentrer pour les vacances et l'affaire à rebondi. Mais une deuxième fois, il finira par passer les vacances au bercail. L'affaire aura été réglée. Pendant ses études, il avait donc l'habitude de revenir aux côtés de feu son parent qui meurt en 2010. Avant sa mort, l'ex imam, dans son testament, demande à ce que la prière sur sa dépouille mortelle soit faite par Zeïnoudine…….
Quelle porte de sortie ? Zeïne est candidat à la succession de son parent. Personne ne conteste ses capacités intellectuelles. Il est à la hauteur et a déjà fait ses preuves. Parallèlement à son rôle d'imam, il est aussi un homme d'affaire dont les activités marchent. Il a le monopole sur une certaine marque d'huile à Moteur importée de l'Arabie saoudite où il a fait ses études supérieures. Il pratique aussi l'élevage moderne de volailles avec des matériels adéquats. Qu'il soit imam ou pas, l'homme peut mener une vie sans embuches. Contrairement à beaucoup de nos imams, il n'attend donc pas de l'imamat pour joindre les deux bouts. Il a le soutient d'une bonne partie de la communauté musulmane tem et Tchamba, majoritaire. Mais son passé est entaché d'un acte qui choque la conscience collective et le présente actuellement comme un éléphant avec un pied cassé. Si l'acte avait été commis dans une localité autre que Kétao, on pouvait trouver une justification à la succession du jeune arabisant. Mais c'est devant la même population qui a condamné son acte, pas n'importe lequel, en 2009, qu'il veut se présenter aujourd'hui en père éducateur et en berger pour guider les âmes égarées. Le pardon d'Accord, la repentance oui. Le tout appuyé par un certain soutien d'une bonne partie des fidèles. Mais quelle image et quel cliché cette topographie donne de notre religion déjà acculée par les préjugés de tout genre ? Pour avoir fait un grand diplôme en loi islamique, Zeïne sait mieux que quiconque, les conditions qui entourent le choix d'un imam. Quelle appréciation fait la charia de l'intégrité morale dans le choix des hommes de Dieu en islam ? Sera-t-il possible d'écarter quelqu'un de la course à un imamat un jour pour des raisons morales ? A quoi serviront désormais les enquêtes de moralité et l'exigence d'un casier judiciaire dans le choix des responsables politiques ou religieux ? Vouloir ouvrir un passage de force pour se faire investir laisserait aussi une tâche indélébile dans la localité où les plaies vont difficilement se cicatriser. Quel intérêt M. Zeïne aura à être le sujet de division d'une population qui a vécu des siècles en harmonie ? Encore que, être un imam, n'étant pas la seule porte qui s'ouvre au paradis. Voilà autant de questions qui doivent pousser le jeune homme d'affaires, plutôt plein d'avenir, à sensibiliser les populations qui le soutiennent à une autre lecture moins passionnée du problème afin que celles-ci lui concèdent un retrait de cette course. Il faut reconnaître que, quand une
RV ACTU
population vous soutient et que vous ne savez pas décliner l'offre, elle peut se retourner contre vous. C'est à Zeïne de jouer en sorte que si les communautés de Kétao ont des comptes à se régler, qu'elles aillent se chercher sur un autre terrain et non se servir de sa personne comme prétexte. De l'autre côté, contrairement aux informations qui véhiculent que les Kabyè veulent chasser les kotocoli de l'imamat pour mettre leur frère, le candidat retenu en tête de liste par la commission d'enregistrement candidatures n'est pas un kabyè, il est un kotokoli. Sur le terrain, on voit venir un autre candidat youroba qui a le soutient d'un El Hadj Djerma du nom de Alidou. Il se dit que c'est à cause de ce dernier candidat que les détracteurs de Zeïne ont retardé le choix d'un imam. Le temps que celui-ci finisse ses études en Arabie Saoudite. Il vient d'arriver. Mais d'après les critères, il serait trop jeune, donc frappé par l'âge. Le nom d'El hadj Alidou revient. C'est en réalité un riche commerçant. Il représente l'UMT à Kétao. De sources proches du camp de Zeïne, dans ce méli mélo, il a le soutien de quelques kotokoli. Ce dernier n'a pas de bonnes relations avec les jeunes qui soutiennent Zeïne qu'il accuse de lui manquer de respect. Son influence est réelle dans la localité. Pour ériger la mosquée, tout le monde a contribué mais ce monsieur est présenté comme le principal bailleur de fonds. Il a derrière lui les frères kabyè, ceux de sa propre communauté et les nouveaux convertis. Grand commerçant, bien enraciné dans le milieu, il se dit qu'il mouille la barbe aux autorités locales à tel point que personne ne le dément. II a vécu en harmonie avec l'imam défunt. Aujourd'hui, les données ont changé. Il soutient un candidat contre le fils de son ami. A cause de lui, et comptant sur un certain silence des autorités, des jeunes qu'on dit importés d'ailleurs par la bande à Ataba se sont payés le luxe de faire des casses. Mieux, le traumatisme moral que laisserait le fait que les gens s'organisent pour empêcher des familles, déjà endeuillées, d'enterrer leur fils sur ce qu'ils estiment être leur terre, est grand. Les plaies sont profondes, mais il y a encore une chance de limiter les dégâts si El Hadj Alidou se rend vraiment compte qu'à partir du jour où l'on finit de construire une mosquée, elle n'est plus sa propriété. Elle appartient à Allah et donc elle tombe dans le domaine public. Le constructeur n'est pas habileté à imposer quelque imam que se soit. Tout comme les cerveaux des casseurs, il faut que El hadj Alidou diminue son influence dans ce problème pour qu'on trouve une solution. Pourquoi les deux prétendants à cet imamat ne se retireraient pas de la course afin que la balle soit mise à terre pour un imam neutre dans la mesure du possible ? L'autorité va-t-elle résoudre le problème à la racine ou soutiendra-t-elle un camp contre l'autre au détriment de la paix et de la cohésion sociale ? Ce qu'il faut retenir est que ce problème est en voie de règlement et que, contrairement à ce qui se dit, il n'a rien d'un conflit ethnique. Certes, on y voit une sortie mouillée de certains récupérateurs que l'autorité doit très vite identifiés et circonscrire pour arrêter les dégâts. Les Togolais on assez trop de problèmes pour voir des affrontements ethniques là où ils n'existent pas. En tout cas, les portes de l'islam sont très mal indiquées pour les affrontements ethniques. S'il n'y a pas une solution, la formule gagnante de Kpatcha Gnassingbé peut être aussi consultée. Avec le président de l'UMT kara à ses côtés, il a déjà trouvé une solution pour un problème d'imamat beaucoup plus épineux à Bafilo. Le temps nous dira. Bon à suivre.
La Rédaction
des
-
ment.
Et pourtant !
Qui est concerné par cette opération ?
Tous les ménages, les professionnels de la restauration et de l'art culinaire, les producteurs artisanaux et industriels d'huile alimentaire.
Pourquoi une telle opération ?
Les huiles alimentaires usagées sont des déchets présentant des risques pour l'environnement :
Conséquence directe d'une élimination incontrôlée, les études environnementales ont démontré que les déchets issus de l'huile de friture usée sont actuellement la principale cause de pollution des eaux urbaines. De façon généralisée, une fois utilisée, l'huile usée est jetée par l'évier ou à même le sol où elle devient la cause de l'engorgement et des mauvaises odeurs provenant des tuyauteries de nos maisons, de nos villes et villages. Ceci engendre des surcoûts de dépollution pour les dépenses annuelles d'assainisse-
Mélangées aux ordures ménagères, elles empêchent ces derniers de se dégrader normalement. Un véritable casse-tête chinois auquel personne n'a jamais pensé.
L'huile alimentaire usagée est une matière première récupérable avec une valeur économique. S'il est possible de transformer un problème d'assainissement en une opportunité de créations d'activités génératrices de revenus pour les populations les plus pauvres, en voici une occasion.
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Enjeu :
Préserver l'environnement et lutter contre la réutilisation abusive des huiles alimentaires pour la cuisson. Vous n'êtes pas sans savoir que pour la friture de beaucoup d'aliments, surtout les aliments commer-
Le Rendez-vous N° 197 du 02 septembre 2013
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Vendredi 09 août 2013 à Kétao, il est 14 heures, les musulmans sont revenus de Djoumah que la plupart d'entre eux sont allés célébrer à Kémérida à quelques kilomètres de Kétao. S'ils sont allés faire la prière de Ramadan à Pagouda après avoir informé le préfet, la prière de vendredi, les fidèles musulmans de la ville de Kétao, majoritairement Kotokoli et Tchamba, sont allés la faire à Kémérida. Comme à l'allée, ils sont revenus en convoi. L'ambiance de fête aidant, le convoi faisait 82 voitures et plus de 200 motos. Le vendredi, un élément du convoi retardé par une panne sèche, alors qu'il était à l'entrée de la ville, sera fauché par des individus embusqués et sa moto mise à feu. Très atteint, il est l'un des blessés dont l'état était critique. Ici commence une opération de vandalisme sur tous les indésirables qui n'ont commis pour erreur que d'aller prier hors de la ville parce qu'ils boudent l'imam local. Pour une opération préparée de mains de professionnels, en mine de rien, la violence s'est emparée de la localité comme une trainée de poudre.
Une bande organisée sème la terreur, elle casse tout ce qui sert d'abri et de lieu de travail à la population cible. Magasins, boutiques, ateliers de travail et surtout maisons d'habitation, ceux qui ont décidé de semer le désordre démolissent tout. Ce qui ne peut pas être consumé par les flammes est jeté dans les puits. C'était le retour à l'ère des razzias, la jadis tristement célèbre politique des terres brûlées, que les gens ont choisie pour en découdre avec une population qu'on semble attendre au carrefour depuis longtemps. Le pire est que des copies du Saint coran ont été brûlées, un garçon qui essayait de récupérer les Corans jetés ici et là en a eu pour son compte. Dans les minutes qui suivent, les forces de l'ordre et surtout les bérets rouges, sont là. Sauf qu'ils étaient dépêchés en spectateurs. Les témoins que notre équipe a pu interroger sont tous revenus sur le fait qu'à chaque fois que les casseurs s'en prennent aux individus, les forces de l'ordre s'interposent, mais quand ils cassent et brûlent les biens, ceux-ci croisent les bras. Ce n'est pas encore un crime « on ne nous a pas demandé d'intervenir » a lancé un d'entre eux, curieuse logique. C'est la débandade, sans secours, les victimes sont obligées de prendre la poudre d'escampette pour quitter la ville laissant derrière ce qu'ils ne peuvent pas emporter. Il n'y a pas eu mort d'hommes, mais les blaisées et les dégâts matériels sont inestimables. Certaines victimes ont dans un premier temps eu l'occasion de quitter la ville à bord de camion ou voiture avec leurs biens et familles,
Les faits
La fête de Ramadan, si elle a bien commencé, ne s'est pas bien terminée avec les musulmans de la ville de Kétao à l'Est de Kara à plus de 400 km au nord du pays. Un sulfureux dossier d'imamat qui couve depuis deux ans a donné une occasion rêvée à une race de cadres de la localité et leurs affidés pour faire parler la violence. Démolir et incendier les habitats des kotokoli et Tchamba semblaient être les mots d'ordre ce vendredi 09 aout 2013. Le plus grave est que les forces de l'ordre mobilisées sur le terrain n'ont pu être d'aucun secours aux victimes. C'est au nez et à la barbe des militaires, communément appelés bérets rouges, dépêchés de Kara que les casses s'opéraient. S'emblerait-il qu'on ne leur a pas donné l'ordre d'intervenir. Mais au moins ils ont pu être spectateurs de scènes ignobles qui ont fait de cette bourgade une ville fantôme vidées de la plupart de ses habitants. Bénin, Kara, Bafilo, Tchamba, Sokodé et Lomé dans la moindre mesure, sont les nouvelles destinations des populations prises pour cibles, c'était le « < sauve qui peut » . De paisibles citoyens qui croyaient terminer la fête en beauté, après 30 jours de privation, n'avaient pour seule solution que de sauver leur peau laissant derrière eux les murs démolis et leurs biens en flammes ou purement jetés dans des puits. C'était une barbarie que rien n'explique si ce n'est une certaine haine qui n'a fait que se servir d'un mal entendu confessionnel pour s'exprimer. Encore une fois, l'Etat a brillé par son absence, pour ne pas dire sa complicité, devant un problème négligé qui a logiquement accouché
de démons. Le démon est que "faure" de l'impunité, après avoir cassé et brûle sous les yeux des forces de l'ordre, les casseurs s'en prennent désormais aux autorités locales. Triste tradition que le déplacement forcé des populations pour des motifs ethnico-religieux à un moment où le pays cherche désespérément les moyens pour ses priorités.
mais ils seront rattrapés par la violence en pleine brousse.
Le ministre de la sécurité, arrivé sur les lieux, n'a eu ses yeux que pour pleurer. La tension est encore visible et les agresseurs ne désarment pas. Certains d'entre eux sont arrêtés et les autres menacent du pire si leurs amis ne sont pas libérés. Mieux, le Commandant du Groupement de la Gendarmerie de Kara a envoyé 32 convocations à certains jeunes qui sont cités comme casseurs. Ils ont refusé de répondre. L'officier a fait le déplacement sur les lieux avec le préfet, mais il sera poursuivi et blessé. Il a dû fuir laissant sa voiture, il en est de même pour le préfet. Le préfet est devenu une cible car c'est en vain que les casseurs ont voulu l'utiliser pour enfoncer leurs adversaires.
En effet, pour faire croire que les victimes des casses sont des hors-la-loi qui ne méritent que ce qui leur est arrivé, les casseurs ont distillé une information selon laquelle à leur retour de la prière, les kotokoli et Tchamba ont violenté le préfet. Cette information a été démentie par ce dernier devant le chef de l'Etat à Pya. Depuis ce temps, le préfet aussi marche sur les œufs dans la localité. Entre temps, comme à l'accoutumé, le problème s'est, encore une fois, transporté à Pya où résidait le chef de l'Etat. Ce dernier n'a pas caché sa colère devant l'incapacité des personnalités commises à régler ce problème depuis un an. Il n'a pas eu des mots tendres envers Solitoki Esso, un des cadres du milieu. Faure Gnassingbé aurait instruit l'Union musulmane de démettre l'imam contesté et d'en trouver un autre. Magnifique feuille de route pour une Union Musulmane absente. Dans la foulée, 10 millions ont été consentis par le premier des Togolais pour le suivi et les urgences des déplacés et les rares victimes qui sont encore sur les lieux. Pendant que la majorité des victimes est soit à Bafilo, soit à Tchamba en train de faire face aux dures réalités de l'installation et la réintégration sur leur terre d'origine, les plus audacieux sont disséminés dans la ville de Kara et les environs. Désormais, ils traversent chaque matin leur ancienne ville pour rejoindre la frontière togolo-béninoise. Inutile de rappeler que la ville de Kétao est majoritairement habitée soit par des commerçants dont la plupart vivent du commerce et autres trafics inter-frontaliers, soit par des transporteurs. Les symptômes d'un inévitable affrontement
Si l'autorité était prévoyante, elle aurait pu se rendre compte que la solution trouvée pour l'imamat à Kétao ne résistera pas au temps. Comment peut-il en être autrement si on sait que c'est auprès des mêmes au-
RV SOCIETE
L'ethnie, une invitée indésirable dans l'imamat à Kétao
Profanation et barbarie ethnique, des cadres de Kétao indexés
torités, entre autres le préfet, qui ont cru devoir mettre fin à un désordre en imposant un imam, que les contestataires de l'imam imposé obtiennent autorisation afin d'aller prier dans d'autres localités ?
Comment peut-il en être autrement si on sait aussi que, comme pour marquer leur territoire, les autochtones se sont offert le luxe d'imposer des cérémonies traditionnelles, fortement contestées par l'islam, à l'imam imposé en guise de bénédiction pour l'accueillir ? Même s'il y avait des contestataires qui pouvaient, à un moment donné, oublier le passé et commencer par prier derrière l'imam contesté, à partir du moment où c'est avec des libations et les immolations extra islamiques que cet imam
s'installe, ils vont davantage s'éloigner. Cette façon de procéder doit interpeler les autorités car on sait aussi que tout récemment, en contestation à une mésentente entre des fidèles musulmans et le chef canton de Lama à Kara, certaines populations locales ont préféré transformer des lieux de cultes musulmans en lieux de vente de Tchoukoutou et de la viande de porc, une profanation aussi qui ne dit pas son nom.
Comment peut-il en être autrement quand on sait que même devant la mort, les camps adverses n'arrivent pas à taire leurs égos ? On se rappelle comment les gens se sont transportés au cimetière pour empêcher les partisans de Zeïnoudine d'enterrer un corps. Nous savons aussi que pour ce problème, les frères kotokoli sont obligés de venir enterrer leurs morts à Bafilo alors qu'ils vivaient encore à Kétao. Autant d'indices qui prévoyaient un clash inévitable.
Une chose est certaine, tout comme partout au monde, c'est l'étranger qui construit la ville. Ainsi, la ville de Kétao est majoritairement habitée par ceux qui sont pris pour cible aujourd'hui. L'autre certitude aussi est que les autochtones qui y habitent sont minoritaires en ville. Nous ne pouvons pas oublier que ceux qui contestent l'imam imposé sont largement majoritaires et ceux qui le soutiennent sont une minorité essentiellement faite des fils du milieu et des frères musulmans du Niger.
L'autre réalité est que si le problème est religieux au départ, il y a un an, des esprits malins y ont fait une récupération pour des règlements de compte ethniques. Ceci a entrainé la démolition d'au moins cinq maisons sans que les casseurs ne soient inquiétés. Il est aussi évident qu'au nom d'une certaine fibre autochtone, la tradition et l'ethnie se sont fortement invitées dans ce différend et non seulement des cérémonies inadmissibles sur un terrain islamique se sont fait voir mais aussi, tout comme la plupart des cadres du milieu qui sont devant ces violences, une bonne partie des jeunes qui exécutent les basses besognes n'est pas musulmane. La preuve est qu'un musulman quelle que soit son ignorance des textes religieux ne peut pas saccager et brûler le saint coran. Mieux, si par mégarde, il le faisait et que quelqu'un venait récupérer les copies de la sainte écriture pour garder en lieux sûr, il ne peut pas s'en prendre à celui-ci. Des jeunes ont même été transportés en camions d'autres localités et des réunions se sont tenues au domicile d'un certain El Hadj Djarma avant le coup d'envoi pour perpétrer les violences. Tout porte à croire que les gens se cherchaient et ce différend religieux n'aura été qu'une aubaine. Dans un environnement où le quotidien entre coreligionnaires est d'un climat ni paix ni guerre, où les gens se haïssent amicalement au nom d'une conviction religieuse, emprunte d'une fierté territoriale qui veut forcer le passage, jusqu'où voudriez-vous que la paix tienne ? Dans une bourgade où celui qui est censé guider les
Le Rendez-vous N° 197 du 02 septembre 2013
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brebis égarées ne tient sa légitimité que d'un soutien politique pendant que ses fidèles sortent de la ville en convois pour chercher un chef spirituel, que peut-on avoir d'autre ? C'était prévisible, gouverner c'est aussi prévoir.
Les protégés de la République et l'impunité
A la lecture de ce qui se passe, on a l'impression que notre pays a deux types de citoyens. Ceux qui sont sous la coupe de la loi et les hors-la-loi qui jouissent d'une impunité totale. L'autre réalité qui fait de Kétao une équation à plusieurs inconnues est l'impunité dont jouissent les acteurs dans ce dossier. On a connu à Bafilo un problème d'imamat plus compliqué que celui de Kétao, mais les populations ne se sont pas affrontées. Il est évident que des mains se sont invitées. Depuis une année, quand cinq maisons ont pour la première fois été démolies et des engins roulants incendiés, nous avons avancé les noms de certains cadres comme étant ceux qui font d'un réel problème confessionnel une récupération inter-ethnique. Ils sont les bras qui se cachent derrière une violence qui ne s'explique pas. On a parlé d'un ancien ministre du nom de Aquitème, on a parlé d'un Masséna, d'un ancien député bien connu de la localité et des autorités, un certain El Hadj Alidou Djerma, un certain et de bien de jeunes cadres militaires et civils de Kétao, les uns vivant à Lomé, les autres à Kétao. Tous sont accusés par les victimes d'être derrière ces évènements. Ils sont bien identifiés et connus des populations. Les uns sont des convertis à l'islam, les autres ne sont pas musulmans ; les uns militaires, les autres civils, tous fils du milieu. Qu'est-ce qui a été fait pour les décourager avec leurs jeunes exécutants ? Rien, pire c'est que leurs noms revient encore dans cette nouvelle violence plus dramatique. Environ une vingtaine de maisons ont été démolies sans oublier les camions et voitures cassés et brûlés. Après les premières casses, les uns ont quitté le pays pour un temps. Après une accalmie, certains sont revenus sans être inquiétés, parmi eux El Hadj Djerma. Actuellement, malgré qu'ils soient connus, ils sont libres de leurs mouvements et certains circulent librement à Lomé. Cette histoire de convocation n'aura aucun effet si les cadres instigateurs sont libres. Pire, certains d'entre eux sont même devant pour trouver solution après avoir brûlé leur ville. C'est ainsi que des gens parmi eux sont en train de chercher à apaiser les tensions depuis que les livres saints (Coran) sont brûlés. Au même moment, ils soufflent le chaud et le froid. Quand on a voulu parler de dédommagement, des cadres s'opposent à ce qu'on remette de l'argent liquide aux victimes. Ils demandent plutôt que leurs maisons leur soient reconstruites car si on leur remet de l'argent, elles sont tellement traumatisées qu'elles retourneront chez elles en laissant une ville déserte. Drôle de logique ! Celui qui veut le bien de sa ville n'encourage pas des différends aux allures ethnico-religieuses.
C'est une guerre que personne n'a jamais remportée, tout le monde y perd. La chance ici est que dans le dossier de Kétao, l'agression ne vient que d'un camp, l'autre partie ne s'est pas organisée pour contreattaquer. Et nous estimons que c'est la meilleure des solutions si les gens sont vraiment musulmans. Ceux qui s'opposent à ce qu'on dédommage les gens en espèces se comportent comme si la vie de l'homme se résume à un habitat. Construire une maison à quelqu'un vaut-il plus que sa vie au mo-
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Hebdomadaire Togolais d'Informations et d'Analyses
Récépissé N° 0160/18/06801/HAAC
En effet, suite à une certaine accusation d'atteinte à la sureté de la Nation, le demi-frère de Faure Gnassingbé, après que le régime en place ait vainement tenté de l'assassiner, est interpelé et gardé dans des centres de torture avec ceux qu'on a bien voulu l'adjoindre comme complices. Comme si la torture exercée sur eux ne suffisait pas, ils finiront par être victimes d'un procès inique qui les condamnera à purger plusieurs dizaines d'années derrière les grilles de la prison civile de Lomé. De sa cellule, Kpatcha et ses coaccusés ont lancé une offensive juridique sous régionale afin de démontrer comment, avec ses compagnons de misère, leurs droits les plus élémentaires ont été bafoués par un procès inéquitable après un séjour carcérale précambrien. C'est ainsi qu'après mille et un reports, si le plaignant n'a pas eu gain de cause sur le fait qu'il soit envoyé en détention avec son immunité parlementaire et qu'il soit
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ment où les jeunes instrumentalisés menacent du pire si leurs cocasseurs arrêtés ne sont pas libérés ? Qu'est-ce qui peut être pire lorsque l'on a tout perdu ? Peut-être il ne lui reste qu'à perdre sa vie. Drôle de logique d'un dédommagement avec une feuille de route définie par les bourreaux. Voilà à quoi ressemble Kétao. Les bourreaux qui prennent le devant pour imposer une certaine solution à leurs victimes qu'ils continuent par menacer à demi-mot. Sur le terrain, la tension est présente. Mercredi dernier, ce sont les bérets rouges qui sont venus ouvrir le marché de la ville malgré l'opposition des jeunes qui ont opté pour le contraire.
Mais qu'est-ce qui est fait pour décourager ces pêcheurs en eau trouble quí estiment que leur territoire n'a pas besoin d'étrangers ? Ce qui est grave est que, recoupement fait, ce problème est aussi un problème économique qui monte les autochtones contre les étrangers. A l'allure où vont les dernières évolutions, l'autorité semble déterminée à sévir, arrêter et traduire devant la justice tous ceux qui, militaires ou civils de la localité, sont pour quelque chose dans ces violences. Nous volons bien croire. Mais présentement, si
Rendez-Vou
les uns se cachent dans les fermes ou les pays voisins pour échapper aux convocations de la gendarmerie de Kara, les autres sont encore déterminés à tenir tête pour défendre ce qu'ils estiment être une fierté territoriale, le commandant de Groupement de la Gendarmerie de Kara en sait quelque chose.
Les observateurs estiment que les jours à venir sont incertains, et on ne sait sur quoi compte la bande de casseurs. Soit ce sont eux qui auront raison sur l'autorité, soit c'est l'autorité qui arrivera à mettre la main sur eux pour éviter le pire. Ils continuent par être sous les ordres de leurs commanditaires et quand ils se sont déchainés sur le préfet, il n'y a que El Hadj Djerma qui a pu les retenir. Ce monsieur est un Nigérien très doigté dans ce dossier. Nous estimons qu'il doit se rappeler que s'il a pu s'installer territoire conquis au Togo, au point de devenir l'arbre à palabre sous lequel les Togolais traitent leurs différends, dans son pays, il est impossible à un Togolais quel qu'il soit d'avoir un tel privilège. Il doit alors savoir qu'il a des limites. Personne ne veut inquiéter ce monsieur qui semble avoir pris toutes les autorités dans son budget et il les gère à volonté. Il n'y a que le préfet Bakali de Kara qui doigte
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en
privé de visites, la Cour a reconnu que son droit à un procès équitable a été violé et que dans ce dossier le séjour des détenus a été rythmé d'actes de torture. La Cour communautaire a cru devoir se prononcer sur ce qu'on a fini par appeler "le Kpatchagate" en demandant purement et simplement à l'Etat de « prendre toutes les dispositions et mesures nécessaires et urgentes pour faire cesser la violation de ce droit à un procès équitable » . Mieux, elle « donne acte à l'Etat de réparer les dommages » . Depuis, les lignes n'ont pas bougé, l'Etat s'est tout simplement contenté, dans un premier temps, de prendre acte : « le gouvernement en prend acte et étudie d'ores et déjà, les moyens les plus indiqués pour donner les suites les plus appropriées à cette décision » . Dans une autre sortie, cette fois-ci par le truchement de ses avocats, Lomé renchérit avec des discours du genre : « le dédommagement d'un détenu victime d'un
L'ethnie, une invitée indésirable dans l'imamat à Kétao
RV POLITIQUE
Le "Kpatchagate", le non respect des textes communautaires et le silence des pays membres
La CEDEAO fragilisée par l'entêtement du Togo
Tous les jours qui passent les Togolais se rendent compte de l'Impossible libération de Kpatcha et codétenus. Impossible n'est pas togolais, à la lecture de certains évènements nous sommes tentés de soutenir que notre pays est une terre où se produit ce qui ne s'est jamais produit nulle part ailleurs. Pire, quand on visite les dossiers de justice, cette triste réalité est plus éclatante.
Profanation et barbarie ethnique, des cadres de Kétao indexés
sérieusement ce type qui est devenu une véritable menace à la paix sociale dans la cité.
Ce que le chef de l'Etat doit savoir dans ce problème est qu'aucun cadre de cette localité quel qu'il soit ne peut être digne de confiance dans la recherche de solutions car, si les uns se sont affichés, qu'est-ce que les autres ont fait pour les ramener à la raison ?
L'alternative en attendant la fin de l'impunité
A la lecture des réalités sur le terrain, les victimes retournées dans leur village d'origine y resteront aussi longtemps que ce réseau qu'elles doigtent comme cadre local qui organise et entretient la violence n'est pas démantelé. Les témoins estiment que si Kétao s'est développée, c'est pour son atout frontalier. En attendant que les gens soient punis et qu'on se rassure que ce qui s'est produit déjà par deux fois ne se produira plus, il apparait que chacun ait décidé de rester chez lui. Tchamba n'est pas loin d'une frontière, Bafilo non plus. Pour le moment, chacun a décidé s'installer chez lui où il peut développer l'activité qui le fait vivre à Kétao en attendant que le pays soit guéri de son impunité.
Que certains ne pensent pas qu'ils sont indispensables dans la vie des autres. On se complète et les gens doivent aussi savoir qu'autant les Kotokoli et Tchamba sont nombreux à Kétao et dans d'autres milieux kabyè, autant les Kabyè sont nombreux, sinon très nombreux, dans des zones kotokoli et tchamba. Donc personne ne gagne dans ces climats. Que chacun fasse prévaloir la raison.
Faure Gnassingbé délégue
procès inéquitable ne signifie pas sa libération » . Depuis ce jour, nous nous sommes dit que le décor est planté. Les gens ne sont pas prêts à voir Kpatcha Gnassingbé dehors. Ceux qui connaissent peu le régime en place gardent espoir mais à la lecture des Togolais, ce régime n'a pas appris aux citoyens à compter sur sa bonne foi. Nous nous sentons mal à l'aise, sinon très mal à l'aise en comptant sur la sincérité d'un régime qui se dit avoir
Le Rendez-vous N° 197 du 02 septembre 2013
Kpatcha Gnassingbé
Inoussa Bouraïma au chevet de Kétao, un problème au se-
cours d'un autre
Les sources bien informées ont soutenu que Inoussa Bouraïma, au nom de l'UMT, Union Musulmane du Togo, est instruit pour trouver solution à ce problème. Décidément Faure Gnassingbé, connaissant très peu son terrain, veut se servir d'un problème pour résoudre un autre. Si l'Union Musulmane était une instance débout, ce problème ne serait pas là où il est. Nous avons vu comment l'éternel président intérimaire de l'UMT a montré ses limites dans la recherche de solution à ce différend. Pour ce genre de problème, qui a toutes les chances d'être résolu par une décision impopulaire, il faut une autorité morale forte et aimée, un homme de consensus, une personnalité qui véhicule une certaine dose de crédibilité et qui sait distinguer ses intérêts des intérêts de sa communauté. Nous avons donc des raisons de nous inquiéter car l'imamat de Kétao, encore qu'il se trouve aggravé de considérations ethniques, est trop lourd pour un président illégal à la tête d'une institution de surcroît fragile. L'UMT est mise à mal par des hommes politiques qui ont fait d'une instance confessionnelle, un outil politique. C'est l'occasion de rappeler que c'est pour des raisons pareilles qu'il est impératif de distinguer la politique de la religion. Certes, Faure Gnassingbé regrette ces actes et aurait aimé trouver un oiseau rare pour trouver une solution magique. L'oiseau rare aurait pu être l'UMT si celle-ci n'était pas une coquille vide qui ne vaut que par son ombre du fait qu'elle a mouillé sa crédibilité dans des considérations
les moyens pour dédommager quelqu'un qui est victime d'un procès inéquitable en dehors du cadre de sa libération. De ce fait, à la lecture des réalités et connaissant notre maison, il va sans dire que l'autorité n'a pas l'intention de s'exécuter et ne cherche qu'à jouer du dilatoire pour prolonger le plus longtemps possible la détention des victimes. Au-delà du fait que devant les états d'âme d'un pays membre les droits violés d'un citoyen de la sous-région n'arrivent pas à être rétablis, le danger communautaire, de l'affaire des 9 députés ANC au Kpatchagate, est que le regroupement sous régional risque "faure" de se voir fragiliser. Rien ne sert de pondre de beaux discours, d'initier des regroupements sous régionaux et de bomber le torse à chaque fois qu'on en assume la présidence tournante si les textes de ces regroupements n'ont aucune valeur dans les actes. C'est dangereux pour l'image de la sous-région et la paix sociale s'il existe à notre siècle des pays se disent membres de la CEDEAO mais ne se voient pas lier par certains accords.
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Nous vous donnons lecture des extraits d'un de nos précédents articles à la page 2.
politiques que ne partagent pas tous les musulmans. On risque de remplacer un problème par un autre. Si l'UMT était une instance indépendante de l'UFC, d'UNIR, de l'ANC et autres sphères politiques de façon à ce que tous les musulmans y adhèrent, si l'UMT avait un président légal qui ne souffre d'aucune infirmité juridique, il pouvait tenter une solution car seul un dirigeant populaire peut faire passer des lois impopulaires. Car si les gens n'adhèrent pas à cette décision, ils vont peutêtre aimer l'autorité qui la véhicule.
Mouhmine Palangaï en question
Voici un autre nom qui revient dans ce problème. Ce monsieur a décidément la malchance de représenter l'UMT dans un milieu où les populations ne savent pas mettre des barrières entre la tradition et la religion. On se rappelle que tout récemment, un incident s'est produit entre les musulmans d'un quartier de la ville de Kara et le chef traditionnel de Lama. Très vite, la tradition s'est invitée, les tensions sont montées et il a fallu le tact et la diplomatie du préfet de la localité et du président de l'UMT locale pour calmer les ardeurs des uns et des autres. Aujourd'hui c'est à Kétao qu'est né un autre foyer de tension. Mouhmine fait de son mieux pour trouver une solution. Mais dans cette histoire il semble submergé.
Et si le temps nous donnait raison
Abi-Alfa
UBLIQUE TOGO
Direction
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En effet, l'Amiral qui cumule la Direction Générale du port et la Délégation spéciale de la ville de Lomé a déclaré au conseil de surveillance du port qu'il a fait des bénéfices. Sur ceux, il lui a été demandé de verser l'argent, ce qu'il a fait. Conscients des réalités sur le terrain et de comment l'argent se gère dans pareilles circonstances, dès qu'ils ont eu vent de cette information, les différents Directeurs de Département et Chefs Service ont réclamé leur part du gâteau portuaire au niveau du DG. Pour ne pas créer des mécontents M. Adégnon a concédé à la réclamation des revendicateurs. Mais, le DG, plutôt que de parler en termes de bonus ou d'intéressement, a préféré parler de prêt. C'est ainsi qu'un prêt de 18 millions de FCFA remboursable en trente mensualités a été accordé
à chacun de ceux qu'on croit avoir un droit de regard sur les revenus du port, les Directeurs de Département et Chefs Services. Un processus de prêt qui ne dit pas son nom est alors enclenché. Toutefois on est en droit
demander combien
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Sur le plan humain on dirait que les gens souhaitent voir les victimes morts que vivants. Alors tout porte à croire que si les victimes pouvaient faciliter la tâche aux bourreaux du palais de la marina en cassant vite la pipe comme l'a très vite compris le Général Assani Tidjani, ils auraient fait œuvre utile. Nous vous avions souvent dit que le Général rayé-rayé n'aurait jamais pu être libéré pour une quel conque évacuation si le diagnostic d'un médecin n'avait pas conclu que celui-ci n'avait pas plus de trois mois à faire. Actuellement, d'autres « Tidjani » attendent derrière les grilles. Nous avons pu visiter certains d'entre eux, même dans les centres de détention de l'intérieur du pays comme Notsè et Atakpamé. Faure Gnassingbé compte sur leur courage, s'ils peuvent vite quitter la scène, ils auront aidé l'Etat à avoir des problèmes en moins à gérer. Autrement, nous ne comprenons pas que pour un dossier aussi clair que l'eau de source, alors que la plupart des détenus sont en train de mourir à petit feu, l'autorité se paie le luxe de jouer au dilatoire.
Pendant que les gens sont submergés du problème des incendies des marchés, d'un incertain cap sur 2015, de la grogne sociale à un moment où les caisses de
l'Etat sont au rouge faute de miracle pour
une centralisation saine des recettes, et fort du soutien de certains chefs d'Etat de la sous-région, le Kpatchagate semble être le cadet des soucis de Faure. Si la situation des détenus que nous avions visité n'interpelle pas, il ne reste à l'Etat togolais que de publier un communiqué les invitant à se préparer pour se faire accompagner
Le port autonome de Lomé traverse depuis un temps un malaise qui ne dit pas son nom. Le DG Adégnon a déclenché au profit d'une quarantaine de ses employés, un prêt dont le traitement informatique bloque présentement le traitement des dossiers, provoquant, de ce fait, un retard de payement.
d'agents parmi les bénéficiaires de ce prêt touchent par mois plus de 500000 FCFA quand on sait que le prélèvement devait être de 600. 000 FCFA le mois afin que le prêt puisse être restitué aux caisses de l'Etat en 30 mensualités. C'est dans ce flou que le port a entamé une procédure de traitement de salaire qui bloque le système habituel. Non seulement les fonctionnaires ordinaires se sont vu refusés le prêt scolaire qu'ils ont sollicité, mais aussi, pour satisfaire une tranche de leurs patrons, ils doivent souffrir qu'un processus biscornue introduit dans le système informatique retarde leur salaire du mois en cours. C'est en clendo que le Directeur des Systèmes d'Information a pris les relevés de traitement de salaires des bénéficiaires. Tout est flou et le système est bloqué au calcul à la comptabilité.
Décidément, on aura tout vu. Des informations ont fait état de ce que le prêt scolaire a été refusé aux agents sous prétexte que le port n'a pas assez fait de recettes et c'est au nom de cette réalité que les primes de rendement ont
Grogne du personnel du Port Autonome de Lomé
au nouveau monde de Tidjani Assani. Nous ne sommes pas dans un pays de droit pour solliciter les associations de défense des droits de l'homme.
Depuis ce verdict qui a du mal à être suivi d'exécution, la plupart d'entre ces victimes sont sous une torture morale. On se rappelle, les détenus de la réserve d'Agbalapédo, au moins quatre d'entre eux sont admis aux urgences quand on leur a demandé de rejoindre les cellules au soir du jour où ils attendaient le plus d'être libérés. Devant le Kpatchagate, les balles sont épuisées. Ce n'est pas un hasard si les autorités togolaises ont fait traîner le plus possible le dossier jusqu'à ce que le verdict coïncide avec le retrait de Awa Nana et ses juges. Nous ne pourrons donc que publier le constat pour dégager notre responsabilité devant l'histoire après ce que nous avons observé é écouté dans notre périple dans les geôles qui accueillent ceux qui semblent être admis à ne jamais être libérés. Tous traînent des maux qui ne disent pas leur nom.
Quand les autorités togolaises voient leurs intérêts en jeu, autant ils violent leurs propres textes en matière de droits humains autant ils défient les textes communautaires. Les Togolais ont vu comment neuf députés UFC devenus ANC ont été exclu du précédent parlement. Nous savons aussi que devant cet acte qui n'a jamais été enregistré nulle part au monde, les avocats des victimes ont traduit le Togo devant la Cour de justice de la CEDEAO. Nous avons aussi souvenance qu'après un combat juridique, cette Cour a ordonné à l'Etat de réintégrer les exclus et de les dédommager. Mais le régime, comme il le fait à merveille dans le "Kpatchagate", a
Le DG Adégnon au centre de malversations financières
Le "Kpatchagate", le non respect des textes communautaires et le silence des pays membres
La CEDEAO fragilisée par l'entêtement du Togo
aussi été revues à la baisse, mais au même moment le DG déclare avoir fait des bénéfices au point où les ayant-droits réclamant chacun sa part, il se voit contraint de sacrifier les petits poissons pour les gros. Nous savons aussi que des informations sérieuses ont fait état de ce que des voitures neuves sont présentement en immatriculation aux bénéfices des Directeurs et chefs services. Souvent ces voitures s'achètent pour être prélevé sur les salaires des agents mais il arrive qu'aucun prélèvement ne se fasse. Où est le mal du Sieur Adégnon s'il maîtrise l'art de manger avec les autres pour rester longtemps au poste ? Ainsi se gèrent les recettes publiques dans notre pays, chaque lascar y va de sa touche pour peu qu'il ait la chance de diriger une boîte juteuse. Au-delà du fait que cette façon de procéder est un détournement des fonds publics sans traces, elle crée des mécontentements qui ne sont pas de nature à faciliter la cohésion interprofessionnelle. Ceci n'est pas sans incidence sur le rendement.
Nous n'avons nullement pas l'intention d'incriminer les nommés
qui profitent de ces prêts, si tant est que ce sont des prêts. Ce n'est non plus un crime s'ils ont
joué sur les mots pendant plusieurs années. Il ne finira par dédommager les vic-rain politique, les fraudes électorales, il y
RV SOCIETE
times que dans le cadre de la recherche d'un climat apaisé pour les dernières élections. Nous savons aussi que la justice togolaise, répondant à un appel des avocats du Sieur Agba Bertin, dans un autre dossier signalé, a cru devoir lui demander un cautionnement de 150 millions de francs CFA pour sa libération provisoire. Ce que le requérant s'est empressé de faire. Mais nous avons vu comment il a continué un séjour illégal à la prison civile de Tsévié. Son conseil a dû recourir à l'arbitrage de la Cour communautaire qui finira par condamner l'Etat togolais à verser 8 millions de F CFA à la victime d'une détention que rien ne justifie. Pire, à la veille du verdict de la Cour, il a fallu que le DG d'OPS prenne ses pieds au cou pour échapper à une nouvelle descente militaire chez lui dans une autre affaire taillée sur mesure pour lui asséner le coup fatal. Sans exagérer, nos recoupements dans la sous-région ont pu rassembler que de tous les pays membres de la CEDEAO, l'Etat togolais est le pays qui a présentement le plus grand nombre de dossiers contre lui sur la table de la Cour communautaire à Abuja. Ceux qui ont les moyens pour le faire peuvent vérifier cette information. Ce qui est surprenant, est que le Togo se sert des regroupements sous régionaux au gré de ses intérêts. Aujourd'hui, le Togo se fait condamner par l'instance communautaire et il refuse de s'exécuter. Au nom des intérêts et des alliances, les autres pays ne disent rien. On se demande ce qu'on pourra faire demain contre un autre pays si celui-ci se paie le luxe d'imiter le "Gnassingbéland".
Le Togo se retrouve vraiment être le seul pays où s'expérimentent toutes les villes habitudes. Si on retourne sur le ter-
Fogan Adégnon
Le Rendez-vous N° 197 du 02 septembre 2013
été assez vigilants pour réclamer leur place sous le soleil du gâteau maritime. Sans doute c'est parce qu'ils savent la façon dont l'argent réclamé au port sera géré qu'ils se sont sentis le droit de réclamer des bonus extra-salaires qu'on veut baptiser prêts. Quoi de plus normal ! Ce dossier aura fait tomber l'appréhension qui fait croire que dans des structures comme le port tous les fonctionnaires sont logés au paradis. Cette topographie donne une idée de la façon dont nos ressources sont manipulées. Ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres pour que nous ayons une idée du pourquoi le salaire du Togolais restera toujours le
en a partout dans le monde. Même dans les pays qui se réclament d'une certaine démocratie avancée, les élections n'ont jamais eu les bords arrondies à cent pour cent, sauf que les gens le font de façon très limitée, avec un peu d'intelligence et la manière. Il n'y a que le Togo pour que les organisateurs d'une élection, non satisfaits de toutes les préparations biscornues faites pour garantir la fraude, envoient un militaire en tenue s'emparer d'une urne avant de "tailler" comme un chien qui s'échappe avec un morceau arraché à la cuisinière. Nous savons aussi qu'à notre siècle, le Togo reste le seul pays au monde où la justice au garde-àvous, au gré des difficultés qu'elle éprouve à gérer les dossiers signalés en instance, change aux accusés leur chef d'accusation à chaque audience afin de permettre aux hommes politiques d'avoir une marge de manoeuvre. Décidément entre les frères Gnassingbé, la loi de la jungle a encore de beaux jours, le plus "faure" n'a pas fini de digérer le moins fort. Si le plan "A" qui consistait à liquider le demi-frère a échoué, le plan "B" qui est de lui réserver un procès pour diffamer son image et l'oublier en détention a rencontré l'arrêt de la cour communautaire. Mais le plan "C" ne vient que de commencer, peut-être même que d'autres plans attendent. Le jour où les gens seront contraints de libérer bon gré mal gré, le député de la Kozah, peutêtre lui trouveront-ils de nouvelles charges avant qu'il ait le temps de rejoindre son domicile à Kégué ou au pire des cas, qu'on se rassure qu'il est déjà un "Tidjani" avant sa libération. Quelle image donnent les détenus du "Kpatchagate" pour que notre Rédaction tire sur l'alerte ? Nous y reviendrons. Abi-Alfa
même. Les opérateurs économiques du port savent désormais le pourquoi les infrastructures portuaires sont toujours restées un champ de ruine alors qu'il génère des revenus insoupçonnés. On pouvait s'y attendre quand on sait que le port, l'un des poumons de l'économie, est dirigé par un vieux amiral non seulement démoli par l'âge mais aussi par la gestion scabreuse de deux départements pas des moindres, le port et la mairie.
Les agents ordinaires du port ne veulent pas savoir comment seront gérés les bénéfices déclarés par leur DG, moins encore le sort des caisses noires que des gardes du corps et autres envoyés viennent prendre dans les couloirs du port autonome chaque fin de mois, mais ils veulent juste un traitement équitable à la taille de la rentabilité de chacun. En attendant que le système informatique trouve un canal pour officialiser un détournement qui veut prendre le manteau d'un prêt, les petits agents doivent prendre leur mal en patience, les grands agents salivent, l'image du port attendra longtemps. Port autonome de Lomé, poumon de l'économie, gangrène de l'économie, cercle des paradoxes, nous y reviendrons.
Abi-Alfa
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Prière d'ouverture, présentation des chefs tem des différents quartiers, intervention du doyen des chefs tem de TCHAOUDJO et d'ASSOLI et mot de remerciement du porte-parole des chefs tem, rien n'a été fait à moitié. Le terrain de Forever est le site qui a accueilli l'évènement. Le représentant du ministre de l'Administration Territoriale, le préfet du Golfe, le représentant du maire de la ville, les différents chefs cantons et chef tem des quartiers de Lomé et ses environs, les cadres de la communauté tem, bref, quasiment vêtue de tenues traditionnelles, personne de la communauté tem dans ses différentes composantes, n'a voulu
Vue partielle de l'assistance
Le nouveau chef et son entourage
Le samedi 31 août 2013 est le jour retenu par les différents sous-chefs (des différents quartiers) de la communauté tem de Lomé pour introniser le chef de leur communauté. Elu le 26 août 2012 dans l'esprit d'un règlement intérieur adopté par les 27 sous-chefs le 22 juillet 2012, le Respectable OURO MAMADOU Salissou est le quatrième chef de la communauté tem de ce qu'il convient désormais d'appeler le Grand Lomé.
Vue partielle des officiels, on reconnait au milieu le doyen des cadres Tem
resté en marge de cet évènement historique qui ne se produit pas tous les jours. Depuis qu'en 2001 le chef YACOUBOU a tiré sa révérence, les Tem du grand Lomé sont restés orphelins d'un guide. C'est désormais chose faite, la communauté peut compter sur le chef Ouro MAMADOU Salissou. Stratifiée et connue pour son sens élevé de l'organisation et de la hiérarchie, c'est depuis 1958 que la communauté Tem de Lomé a désigné un chef qui parle en son nom. Après la mort de Ouro Idrissou en 1963, Ouro Boukari Londomba a régné de 1963 à 1978, le prédécesseur de l'actuel chef, Ouro Yakoubou, aura eu le plus long règne avec
31082013
RV REPORTAGE
M. MAMADOU Salissou intronisé Chef de la Communauté Tem de Lomé
23 ans à la tête de sa communauté. Cette rencontre cérémoniale est le fruit de démarches entreprises depuis février 2012 par l'ensemble des Chefs tem des quartiers de Lomé. Sous le parrainage, les consells et directives du Général Séyi Memene, doyen des cadres de la communauté et ses hommes, entre autres Me Tchassona Traoré, Alfa Boukari, l'ingénieurs Tchakorom Aziz, les différentes démarches ont accouché d'un cercle de réflexion, RTL (Regroupement de Tem à Lomé). Ce regroupement a servi de cordon entre pouvoir publique, partenaires en développement et toutes la base pour que les principes sacro-saint connu au tem, c'est-à-dire l'entraide, la cohésion et la fraternité soient une réalité. Cette synergie couplée à la volonté des chefsquartiers de se trouver un guide a permis enfin à une communauté de sortir d'une situation d'orphelin pour ne pas dire une
Album Photos de l'intronisation du chef Salissou de la communauté Tem de Lomé
Les femmes Tem esquissant les pas de danse kosso
Un cavalier en prestation
Le porte parole des chefs traditionnels de Tchaoudjo et d'Assoli lisant sa motion
Le Rendez-vous N° 197 du 02 septembre 2013
situation de vide qui n'a que trop duré. Le chef élu a pour adjoint M. Ouro Yacoubou Nafiou. C'est donc avec l'engagement de se soutenir réciproquement et de se compléter que les 27 chefs-quartiers tem de Lomé ont présenté au public le plus jeune parmi eux comme chef de fil. Après qu'il ait été remis officiellement le papier d'intronisation, au chef élu, le préfet du Golfe après avoir précisé que ce document sera suivi d'un décret, a conseillé la patience et le dépassement de soi de façon à lui permettre de rester au-dessus de la mêlée car dira-til, dans un patois de circonstance, « quand on est un chef, le pied est un frein, le cœur le gouvernail » mais le plus important, devait-il conclure, est la patience. Il n'a pas manqué de lui rappeler que tout comme ses pairs qui l'ont choisi, il a une communauté mais il n'a pas un territoire, Le ressort territorial étant de la compétence des chefs cantons. Il a
Le chef de la communauté Tem d'Accra
et sa délégation
Vue partielle de quelques cadres Tem et des invités d'honneur
Le Président du comité d'organisation prononçant le mot de bienvenue
terminé son intervention en souhaitant bon vent au chef élu. La communauté tem des autres pays, notamment d'Accra était représentée par son chef. Au nom de sa communauté, il a remis un cadeau au nouveau chef avant d'insister sur la nécessité des Tem du Togo, du Ghana et du Bénin de rester soudés. Les différentes danses traditionnelles dont foisonne le monde tem étaient au rendez-vous. Entre flûtes, danse "GOROGORO" puis la danse et course des chevaux, sans oublier "le Takayi" et autres, le public n'a pas chômé, tout y était pour permettre au nouveau maître de marquer son entrée en scène. La cérémonie s'est terminée aux environs de 13 heures renvoyant Ouro Salissou à ses devoirs.
La Rédaction
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Le Rendez-vous N° 197 du 02 septembre 2013
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RV SOCIETE
Album photos des tristes événéments ethnico-religieux de Kétao
Un de nos reporters sur les lieux
Vue partielle de quelques angins roulant brûlés
Vue partielle de quelques maisons démolies et brûlées
Vue partielle de quelques maisons démolies et brûlées
Le Rendez-vous N° 197 du 02 septembre 2013
TOGO USER
Les propriétaires de ces voitures ont été ratrappés en pleine brousse par les casseurs alors qu'ils étaient en fuite
das Mchives
ICHM
Part of Le Rendez-Vous #197