Article
Emprisonnement de Blé Goudé : mise au point...
- Title
- Emprisonnement de Blé Goudé : mise au point...
- Type
- Article de presse
- Creator
- Blaise Ahoh
- Publisher
-
Notre Voie
- Date
- September 21, 1999
- pages
- 1
- 2
- number of pages
- 2
- Subject
- Idriss Koudouss Koné
- Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d'Ivoire
- Grand-Bassam
- Front populaire ivoirien
- Charles Blé Goudé
- Conseil National Islamique
- Language
- Français
- Contributor
-
Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0007007
- content
-
Emprisonnement de Blé Goudé et des membres de la FESCI
Les catholiques répondent à El Hadj Koudouss
P.2
El Hadj Koudouss
L'arrestation de Blé Goudé cause un malaise au sein du collectif des religieux...
EMPRISONNEMENT DE BLÉ GOUDÉ
Mise au point...
Mise au point sur l'article de Monsieur Didier Depry intitulé : "El Hadj Idriss Koudouss (président du CNI)" : "Il y a eu trahison".
Dans sa parution du 13 septembre 1999, "Notre Voie" rapporte, sous la plume de Monsieur Didier Depry, des propos de El Hadj Idriss Koudouss, président du CNI, relatifs à l'arrestation de M. Blé Goudé Charles et des membres de la FESCI. Ces propos visaient à lever une soi-disant ambiguïté de l'attitude des chefs religieux dans la crise qui secoue le monde universitaire. Cf "Notre Voie" n° 404 du lundi 13 septembre 1999.
Pour ce faire, Monsieur le Président du Conseil national islamique crie à la trahison et utilise un langage qui tend à faire reposer l'échec des démarches sur les membres du collectif des religieux, en général, et, singulièrement, sur les catholiques qui, semble-t-il, ont refusé de signer un communiqué devant lever tout équivoque et disculper ainsi les religieux.
Puis-je me permettre de rappeler tout d'abord à El Hadj Koudouss que la logique d'un collectif rime avec unité et solidarité. Parler comme il l'a fait, non seulement n'éclaire pas l'opinion publique mais risque de démobiliser les membres du collectif.
Depuis de nombreuses années, catholiques, protestants et musulmans travaillent et collaborent dans un style qui ne souffre d'aucune suspicion et des tracasseries de leadership. Tous, la main dans la main, ont tenté d'apporter leur contribution à l'équilibre et au devenir harmonieux de la Côte d'Ivoire.
La mission a donc été accomplie, mais la médiation devait continuer et, de fait, elle s'est poursuivie. Alors, aussi longtemps que durera cette médiation, il est inconvenant que l'un ou l'autre membre du collectif donne l'impression de se désolidariser du groupe, de parler en son propre nom, d'incriminer celui-ci ou celui-là ou de jeter l'opprobre sur tel ou tel. C'est collectivement que le collectif doit assurer le service qui lui a été demandé et assumer les aléas d'une telle mission.
Evitons donc les formules telles que "les musulmans ont fait ceci", "les catholiques ont refusé cela". Oppositions inutiles qui apportent plus d'ombre que de lumière. Je n'ai pas souvenance d'un communiqué préparé par les musulmans et devant faire l'objet d'un examen ou d'un échange avant diffusion. Du 5 juillet dernier jusqu'à aujourd'hui, des représentants du collectif des religieux ont tenu quatre réunions dans l'une des salles de la cathédrale avec pour chaque rencontre un procès-verbal.
Perçu comme un corps homogène par la majorité des membres, le collectif restera comme tel, aussi longtemps qu'il devra faire l'économie de la division, du particulier et de tout autre comportement qui risque de démobiliser ses acteurs. Ce service, faut-il le rappeler, peut considérer la démarche de El Hadj Koudouss comme une erreur de parcours que nous lui pardonnons en toute fraternité.
Son Excellence Monsieur l'Abbé Blaise Ahoh, Vicaire général.