Article
La Côte d'Ivoire divisée entre un nord musulman et un sud chrétien : quand Soro donne raison à Gbagbo
- Hierarchies
-
Côte d'Ivoire
- Articles de journaux (923 items)
- Agence Ivoirienne de Presse
- Fraternité Hebdo
- Fraternité Matin (2 items)
- Ivoire Dimanche
- L'Intelligent d'Abidjan
- La Voie (176 items)
- Le Jour
- Le Jour Plus
- Le Nouvel Horizon
- Le Patriote (289 items)
- Notre Temps (5 items)
- Notre Voie (451 items)
- Publications islamiques (810 items)
- AJMCI Infos (4 items)
- Al Minbar (12 items)
- Al Muwassat Info (2 items)
- Al-Azan (13 items)
- Alif (32 items)
- Allahou Akbar (1 item)
- Bulletin d'information du CNI (1 item)
- Islam Info (695 items)
- Les Échos de l'AEEMCI (1 item)
- Plume Libre (49 items)
- Photographies (Côte d’Ivoire) (4 items)
- Références (Côte d'Ivoire) (239 items)
- Articles de journaux (923 items)
- Title
- La Côte d'Ivoire divisée entre un nord musulman et un sud chrétien : quand Soro donne raison à Gbagbo
- Creator
- Robert Krassault
- Publisher
- Notre Voie
- Date
- August 3, 2017
- number of pages
- 1
- Subject
- Laurent Gbagbo
- Rassemblement des républicains de Côte d'Ivoire
- Bouaké
- Guillaume Soro
- Laïcité
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0006972
- extracted text
-
Le Point Afrique
« La thèse d'un Nord ivoirien musulman faisant face à un Sud chrétien est
Guillaume Soro fait une volte-face à 180 degrés.
Guillaume Soro savait donc qu'il n'y avait pas un problème de Nord musulman et de Sud chrétien en Côte d'Ivoire. Et pourtant pendant longtemps, il a instrumentalisé les ressortissants du Nord. A la communauté internationale, il a fait croire que ses frères du Nord étaient pourchassés pour leur origine et pour la religion musulmane par l'ancien régime au pouvoir. Cela lui a servi de prétexte pour lever une rébellion armée contre Laurent Gbagbo. Des milliers d'Ivoiriens y ont laissé leur vie. La terrible guerre post-électorale de 2010-2011 porte sa signature. Et les poursuites contre l'ancien président ivoirien et ses partisans devant plusieurs juridictions nationale et internationale sont la conséquence de ce que Guillaume Soro a également semé dans l'opinion nationale et internationale.
Il ne peut le nier, puisqu'il accusait Laurent Gbagbo de s'être approprié le concept de l' « <Ivoirité » pour asseoir son pouvoir. Il ne l'a d'ailleurs jamais caché. Toutes les tribunes ont été bonnes pour justifier sa prise des armes pour mettre fin à ce qu'il a appelé « <l'injustice que subissaient les ressortissants du Nord de la Côte d'Ivoire » . On retrouve, aujourd'hui encore, les traces de ses discours enflammés contre l'ex-président ivoirien sur guillaumesoro. ci. « En 2000, quand ce jour-là, revenant de Cocody, j'ai été arrêté sur le pont de Gaulle, ce jeune soldat m'a demandé ma pièce d'identité que je n'avais pas. Pas parce que je suis étranger, mais parce que les turpitudes de l'administration n'avaient
éculée et ne se rattache à aucun paradigme d'analyse sociologique sérieuse. Par exemple, Ferké d'où je suis originaire et qui est la deuxième plus importante ville du Nord, est à majorité
Et il a pourtant fait la guerre à Gbagbo
0400
chrétienne. Il faut savoir qu'à la faveur des migrations diverses désormais 75 % des musulmans ivoiriens résident dans le Sud, notamment dans les villes, contre 25 % dans le Nord.
pas permis que j'aie ma carte nationale d'identité-j'ai compris ce jour-là qu'il fallait équilibrer les rapports de force » , raconte-t-il sur sa page web.
Des propos que Guillaume Soro a aussi tenus ailleurs comme, ici, lors d'un meeting à Koumassi, en mai 2014, pour signer son adhésion au RDR, le parti Alassane Ouattara : « Je me suis révolté à cause de I' « <Ivoirité » . Je suis allé en mission, au front, pour équilibrer les forces, j'ai été contrôlé sur le pont De Gaulle parce que je n'ai pas ma pièce d'identité et que je m'appelle Soro alors, on me traite d'étranger. Face à la terreur, la révolte est le droit. La Côte d'Ivoire a renoué avec la paix, je reprends ma place au RDR » . Reprenant pratiquement ainsi le discours de son mentor quand il déclarait, quelques années plus tôt : « On ne veut pas que je sois président en 2015 parce que je suis musulman, du Nord, et panafricaniste » . Comme on le voit, le discours de Guillaume Soro a beaucoup évolué en moins d'un an. Sa thèse se rapproche de plus en plus de celle de Laurent Gbagbo qu'il accusait, hier, de tous les noms. Que s'est-il donc passé entre temps ? Qu'est-ce qui peut expliquer un tel revirement à 180 degrés ? Les jours très prochains nous situeront sans doute. Attendons donc de voir.
LA CÔTE D'IVOIRE DIVISÉE ENTRE UN NORD MUSULMAN ET UN SUD CHRÉTIEN
Quand Soro donne raison à Gbagbo
Dans une interview accordée, en mai 2016, au journal en ligne Le Point Afrique, Guillaume Soro indique que ceux qui répandent la thèse selon laquelle la Côte d'Ivoire est divisée entre un Nord musulman et un Sud chrétien, se trompent. Pour le président de l'Assemblée nationale ivoirienne, cela relève d'un raccourci simpliste et ne correspond en rien à la réalité.
Robert KRASSAULT ciurbaine@yahoo. fr
L'image d'une Côte d'Ivoire divisée entre un Sud chrétien et animiste et un Nord musulman est donc un raccourci simpliste et ne correspond en rien à la réalité.
Cela dit, dès le début de la crise politico-militaire qui a secoué la Côte d'Ivoire en 2002, j'ai mis en place à Bouaké un cadre de concertation islamo-chrétien : forum des confessions religieuses de Bouaké, coprésidé par l'archevêque de Bouaké et le grand imam de la ville.
Cette initiative a été reprise à une échelle étendue au niveau national avec la création du Forum des confessions religieuses de Côte d'Ivoire. Ces instances de dialogue et de concertation interreligieux ont permis d'éviter que la querelle politique domestique, qui durait depuis près de vingt ans, ne se transpose sur le terrain religieux. Et, en la matière, la Côte d'Ivoire, la Côte d'Ivoire est un modèle. Très tôt, notre pays a fait le choix de la laïcité et du brassage ethnique. Ce qui
a longtemps fait dire que, plus que le christianisme et l'islam, la première reli-
gion des Ivoiriens était la paix »