Issue
Plume Libre #01
- Hierarchies
-
Côte d'Ivoire
- Articles de journaux (1445 items)
- Agence Ivoirienne de Presse
- Fraternité Hebdo (74 items)
- Fraternité Matin (420 items)
- Ivoire Dimanche
- L'Alternative
- L'Intelligent d'Abidjan
- La Voie (185 items)
- Le Jour (16 items)
- Le Jour Plus
- Le Nouvel Horizon (4 items)
- Le Patriote (291 items)
- Notre Temps (5 items)
- Notre Voie (450 items)
- Publications islamiques (812 items)
- AJMCI Infos (4 items)
- Al Minbar (12 items)
- Al Muwassat Info (2 items)
- Al-Azan (13 items)
- Alif (34 items)
- Allahou Akbar (1 item)
- Bulletin d'information du CNI (1 item)
- Islam Info (695 items)
- Les Échos de l'AEEMCI (1 item)
- Plume Libre (49 items)
- Photographies (Côte d’Ivoire) (4 items)
- Références (Côte d'Ivoire) (239 items)
- Articles de journaux (1445 items)
- Title
- Plume Libre #01
- Publisher
- Plume Libre
- Date
- October 1991
- issue
- 1
- Abstract
- Mensuel ivoirien d’informations générales
- number of pages
- 8
- Subject
- Amicale des Anciens de l'AEEMCI
- VIH/Sida
- Association des Élèves et Étudiants Musulmans de Côte d'Ivoire
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-issue-0001323
- content
-
MINIS
P : 457
IRECTION D. SARCHIVES NATIONALE A. P. V 126
ABIDJAN
PL
UME sibre
MENSUEL IVOIRIEN D'INFORMATIONS GÉNÉRALES
Oct. 1991
Prix 200 F
N ° 001
ORIGINE
NATIONALITE
L'ISLAM
EN COTE D'IVOIRE Un péril pour la
Quelle place ?
MINISTERE INTERIE
No 35012
Nation 10-34
L'ECOLE
IVOIRIENNE :
Pourquoi ça a
chauffé ?
YOUSSOUF
FOFANA
Un Combattant
s'en est allé
LES MUSULMANS A LA COMMISSION NATIO-NALE D'ENQUETE : Que s'est-il réellement passé ?
PLUME LIBRE / Octobre 1991 /
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EDITO-PLUME
Par Dembélé Al Seni
sub
« Un journal n'est jamais de trop >>
Un des faits marquant de l'instauration du multipartisme en Côte d'Ivoire a été sans conteste la naissance massive de journaux, donnant du coup à la presse écrite une nouvelle dynamique. Pas moins de quarante titres allant des quotidiens aux mensuels en passant par les hebdomadaires et bi-mensuels, se partagent aujourd'hui le marché Ivoirien des journaux. Les différents utres comme des sources longtemps scellées ont fait irruption sur la scène nationale et prennent une part importante dans les débats actuels. Plus question d'une vision monolithique de la vie socio-politique nationale ; finis la complaisance et les « à peu près » que pouvaient permettre la situation de monopole. Désormais, seuls la rigueur, le sérieux et l'objectivité permettent aux différentes publications de se maintenir et de signer un long bail avec le lecteur ivoirien devenu entre temps plus exigeant.
Certains titres disparus ou en voie de disparition sont là comme pour corroborer cette affirmation. Le paysage quotidien est copieusement servi en journaux disions-nous tantôt. Mais, pourquoi alors « Plume-libre » ? Pour répondre à cette question, nous dirons simplement que l'information quelle que soit l'abondance avec laquelle elle est traitée n'est jamais totalement épuisée. Il y a toujours un angle de vision à explorer, des * noeuds à aplanir », des zones d'ombres à éclairer. De plus, le couple « subjecuvité-objectivité » de qui depend la fiabilité de toute information a généralement tendance à basculer du côte du premier cité. De ce fait toute situation quelque soit sa clarté, est perçue, vécue et relatée selon une préoccupation en fonction d'une subjectivité. Le politique par exemple entrevoit tout problème en fonction de sa préoccupation majeure : acquérir le pouvoir et gérer la société. Le syndicaliste l'analysera par rapport à la préservation des intérêts de sa corporation. Du coup, il apparait que la mise à la disposition du lecteur de plusieurs subjectivités est le moyen le plus sûr pour le rapprocher de la vérité qui demeure la quête essentielle.
La religion quant à elle, a sa vision sur les problèmes en fonction de son ethique et de sa morale. Aussi l'analyse du croyant peut-elle aider à mieux comprendre les problèmes et à mieux les résoudre. A ce niveau, l'on a pu apprécier les différentes contributions des autres religions notamment celle de l'Eglise Catholique, à travers la presse écrite et les lettres pastorales
Plume Libre se veut entre autre le regard du jeune musulman sur notre société en mutation et sur les problèmes du moment. Il n'est pas superflu de rappeler également que la presse en générale et la presse écrite en particulier donne volontier dans les faits immédiats, ceux qui collent à l'actualité et sont de nature à susciter l'intérêt du public. Bref ce qu'on appelle ici l'évènement ».
Ce faisant, la sélection au niveau de l'information devient la règle. Or qui parle de sélection parle d'abandonner (du moins pour un temps) certains éléments ». Il n'est donc pas rare de voir qu'à cause de l'euphorie pour l'évènement », certains sujets d'intérêt réel sont occultés ou laconiquement traités. Il est donc nécessaire qu'il y ait des tribunes qui abordent les « questions abandonnées » avec le même intérêt que les autres, questions permettant ainsi au lecteur d'avoir à sa portée l'information la plus complète possible. Pour toutes ces raisons et pour bien d'autres, un journal n'est jamais de trop.
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PLUME EN LIBERTÉ
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Mon cher Sangaré Hommage : Youssouf Fofana.
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PLUME DANS LE QUOTIDIEN
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ORIGINE NATIONALITE : Un péril pour la Nation. Dis-moi ton nom je te dirai si tu es ivoirien De quelle Nationalité est-il ?
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L'ISLAM EN COTE D'IVOIRE : Quelle place ?
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9e SEMINAIRE DE FORMATION ISLAMIQUE DE MAN.... 8
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ISLAM ET DEMOCRATIE
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DANS LE NUMERO 02 DE VOTRE JOURNAL PLUME LIBRE DE NOVEMBRE :
- POLITIQUE " Peut-on faire confiance aux partis politiques ? " - GURRE DU GOLFE : " les vraies raisons du massacre "
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1
Yacouba Sylla Koné Issa
ADMINISTRATION
Petite Mosquée de la Riviera
08 b. p. 2462 Abidjan 08
Tél. : 43-47-58
MICRO-COMPOSITION Wattara Adams
MAQUETTE COUVERTURE Wattara Adams
SECRÉTARIAT
RÉDACTION
Mme Diakité née Salimatou Diallo Dembele Fausséni Gbané Bakary
DE
DIRECTEUR DE PUBLICATION
IMPRESSION Imprim-Rapid
Tel. : 36-10-18
01 b. p. 7970 Abidjan 01
Touré Aliou
RÉDACTEUR EN CHEF
Dembele Fausseni
COMITÉ DE RÉDACTION
Dembele Fausséni
Bintou Samaké
DIRECTEUR TECHNIQUE
Doumbia Ibrahim
Dépot légal en cours
DISTRIBUTION
Le Club des Amis de la Plume
08 b. p. 2462 Abidjan 08
Gbané Bakary
PHOTOS
Fofana Adama Ojekale Mahmoud
Touré Aliou
Cissé Kader
Demblé Lassana Doumbia Ibrahim
Koné Zacharia Sangaré Moussa
PLUME LIBRE / Octobre 1991 /
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PLUME EN LIBERTÉ
Kalilou Doumbia
lettre. Il ne faudrait pas m'en vou-
loir, j'avais beaucoup sur le cocur et je me devais d'extirper ce venin qui me gonflait le ventre » comme on le dit chez nous. Sur ce je te quitte en espérant te reécrire bientôt.
d'éviter les incidents regrettables (et qui ne font pas honneur à notre communauté) comme ce fut le cas l'année dernière lors de la fête de Ramadan.
Cher frère, je suis sûr que tu pousseras un » ouf » de soulage-ment maintenant dans la mesure où je m'en vais mettre fin à ma
Dans le cadre de cette rubrique qui est Tespace ouvert aux lecteurs, nous publions dans ce premier numéro une lettre de Monsieur Kalilou Doumbia relative aux jours fériés et congés scolaires en Côte d'Ivoire en fonctiondes fêtes religieuses.
Massalam
nuit du destin les récommandations divines doit être une nuit blanche pour le fidèle, il va de soit que le lendemain l'em-ployé musulman n'ait pas son rendement habituel. Ce problème est d'autant plus important qu'il touche une frange de la population non négligeable composée d'élè-ves et d'étudiants. Ceux-ci doivent se présenter aux cours le lende-main de la nuit du destin. Pis encore,
selon
Fraternellement
Cher Sangaré
■ J'imagine que tu étais
très heureux le Lundi 24 Juin der-
« HOMMAGE »
nier à cause du jour férié dont tu as nombreux parmi eux doivent com-
« Youssouf Fofana un combattant s'en est allé » >
poser (et cela se voit souvent) dans ces conditions comme ce fut le cas le 13 Avril dernier.
L'évocation de ce problème par rapport aux élèves et étudiants, me permet de m'étendre sur un
problème annexe qui te concerne à savoir les vacances scolaires. Que constater que d'un côté pendant la remarque t-on à ce sujet ? Tu as dû
noel les élèves (toutes confessions confondues) bénéficient d'au
bénéficié avec tous les musul-mans de notre pays, après la fête de Tabaski qui a coincidé avec le Di-manche 23 Juin 1991. Tu convien-dras avec moi que cela est une grande première dans les annales de l'histoire de la Côte d'Ivoire. j'espère donc en t'écrivant cette
leture que ce jour marquera le dé-but d'une nouvelle ère de justice au niveau de la répartition des jours
fériés. En effet, vois-tu, jusque là, les musulmans de ce pays n'avaient jamais bénéficié d'une telle << grâce » de la part de nos autorités. Malgré cela je me demande si nous devons pavoiser et dire que tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles ? Je te dis tout de suite qu'à ce sujet, j'émets des réserves, car si ce jour férié a con-tribué à atténuer les rancoeurs d'unc population musulmane frustrée jusque là, il a également contribué à poser un réel problème : celui de la répartiuon des jours fériés dans notre pays en fonction des fêtes réligieuses.
En effet, si tu jettes un regard sur le calendrier des fê-tes, tu remarqueras que les mu-sulmans n'ont droit qu'à deux jours
feriés dans l'année à savoir les fêtes de Ramadan et de Tabaski. De l'autre côté on compte une pléthore de jours de repos notam-ment la noël, l'assomption, l'as-cension, le Lundi de pâques, le Lundi de Pentecôte pour ne citer que ceux-là. Tu te rendras compte qu'il y'a une inégalité ce qui selon moi mérite... justice. En tant que musulman, je ne demande pas la suppression de ces jours fériés puisque nous en bénéficions tous :
cependant ce que je souhaite, c'est
que les autorités établissent un équilibre en déclarant jour férié le lendemain de la nuit du destin ou nuit du Lailathoul Kadr. Je pense qu'en cela plusieurs raisons mili-tent en notre faveur dont la plus
importante constitue le nombre très élévé des membres de notre com-munauté (43 % de la population chiffre officiel). En observant ce pourcentage je me dis que la communauté musulmane régorge d'un nombre important de cadres et d'employés aussi bien du sec-teur public que du secteur privé ; la
10.
ustaz » je viens t'an-noncer une nouvelle difficile à supporter mais tout ce que Dicu fait pour le musulmanest bon. Je te demande de la prendre avec cou-rage. Oustaz » la communauté vient d'être durement frappée par une grande perte. Je viens du siège et on vient de m'apprendre que Oustaz Fofana... Fofana Youssouf est décédé ».
moins dix jours de repos. Il en est de même pour les pâques. Tu as dú également remarquer que de l'autre il n'en est pas de même. En effet, lors des fêtes de Ramadan ou de Tabaski, (au cas où elles coincident avec l'année scolaire) l'étudiant que tu es ne bénéficient que d'un jour de repos ; ce qui le donne à peine le temps d'aller passer la fête en famille. A ce niveau, je pense phrase sortir des (et je sais d'avance que tu me sou-tiens) que les choses sont à revoir. A mon niveau, je propose par exemple que les autorités accor-dent au moins trois jours de repos lors de ces fêtes dans la mesure où dans notre pays de manière inopi-née les jours fériés sont légions. Cet aspect de la question de repos scolaire m'amène à m'interesser
Voilà comment le Diman-che 16 Juin 1991 de bouche à oreille l'annonce de la disparition de ce grand musulman a fait le tour d'Abidjan.
Partout, des visages cons-ternés, des yeux hagards, on en-tendait une scule
deces phrases : « celui qui n'est pas avec nous est contre nous » « si les problèmes de la communauté ne vous préoccupent pas vous n'êtes pas des n'autres » (reprenant en cela un hadith du prophète Mouhamed (SAW).
La jeunesse militante avait
nition de ce combattant solitaire doit faire place une auttude res-ponsable qui consiste à reprendre en main sa lutte contre la mécréance, le mensonge, l'injus-tice, contre les maux auxquels no-tre société est livrée et qui l'amè-nent irréversiblement vers sa
trouvé en lui un modèle, un guide déchéance. L'héritage que Youssouf Fofana nous lègue est difficile à assumer mais avec la grâce de Dieu et un brin de courage, nous serons à même d'honorer sa mémoire en
tant l'homme séduisait par son en-gagement sa rigueur dans la pratique de la foi. Tous ceux qui l'ont cotoyé sont unanimes sur sa ponctualitéet son respect pour l'homme.
Le maître qu'était Youssouf Fofana était particulièrement ri goureux envers ses disciples et ce
participant à la réalisation de son idéal (qui n'est autre que celui de I'Islam) : l'érection d'une commu-nauté musulmane digne de ce nom,
une communauté débarassée de la confusion dan laquellecertaines mains obscures veulent la main-tenir.
En enlevant Youssouf Fofana
à notre affection, le tout puissant interpelle la cons-cience de tous les musulmans et en particulier les in-tellectuels.
Cette interpelation se
resume en ces questions :
« Qu'atten-dez-vous pour vous investir dans
La diffusion du message de Dieu ? La jouissance va t-elle anéantir votre foi en la vie éter-
S
gorges nous sommes à Dieu
et nous re-tournerons à
Lui >>
(Coran S II V156) Youssouf Fofana nous a quitté Un combattant s'en est allé un croyant a re-joint Allahs
aux dates des différentes fêtes mu-sulmanes. Comme tu dois le sa-voir, nos fêtes, n'ont pas de dates fixes. Comme c'est le cas pour la Noël (25 Decembre) et le nouvel an (1er Janvier) dans la mesure où elles sont soumises à des phéno-mènes astronomiques notamment l'apparition de la lune. Tu con-viens avec moi que dans le sys-Celui qui vient de nous quitter tème administratif du vingtième faisait partie de ceux qui très tôt siècle cela pose problème. Partant ont compris qu'il fallait tirer les musulmans de la léthargie dans de là, je me demande pourquoi le conseil des Imams ne prendrait laquelle ils étaient plongés depuis pas en comple cette donnée des des décennies. Se débarassant de spécialistes qui disent que d'une la fierté qu'aurait pu lui conférer année à une autre pour le Ramadan son rang social, se débarassant de par exemple il faut reculer de onze l'orgueil qu'aurait pu lui procurer jours par rapport au Ramadan pré-son savoir, se débaras sant de l'os-
on
créateur Nous nous incli-nons devant la volonté du tout puissant.
Youssouf au dernier congrès de l'AEEMCI
ne sont pas les membres du Comité Exécutif de l'AEEMCI dont il ne manquait pas de noter les « insuf-fisances et les « carences ça et là qui diront le contraire.
Le docteur Youssouf s'est mis au service de l'islam. Vouloir énumérer les actes posés par cet homme exceptionnel serait fasti-
dieux. Notons entre autre ses nom-breuses conférences et les forma-tions à la gestion associative par lesquelles il traduisait et manifes tait sa préoccupation qui était de voir les musulmans se réveiller et se gérer dans un environnement où la règle semble être « qui ne dit mot consent ».
Aux larmes, Aux douleurs, A l'abattement causés par la dispa
nelle ? -
-Le temps est venu pour tous de se réveiller, le temps est venu pour tous de prendre courage et de déscendre dans l'arène. L'oeuvre est immense le chemin à parcourir est difficile mais l'objec tif est noble et exaltant. La grâce de Dieu vous attend au bout ».
C'est le message comme testament que El Hadj Youssouf Fofana aurait voulu laisser à la communauté musulmane si Dieu lui avait laissé le Temps. Repose en paix dans la miséricorde d'Allah Toi Youssouf qui a été un de ses vertueux serviteurs.
cédent ce qui fait que si une fête tombe par exemple le 23 Juin comme ce fut le cas lors de la
Tabaski en cette année 1991, il faudra s'attendre à ce que cette fête ait lieu le 12 Juin 1992. Comme tu vois, si nous suivons cette théorie, nous avons de fortes chances d'appréhender les dates de nos fe-Les ce qui pourrait nous permettre
tentation qu'aurait pu lui procurer son titre de Docteur en psycholo gie Youssouf a sillonner toute la Côte d'Ivoire du nord au sud, de l'est à l'ouest pour faire entendre le message de Dieu. Il le faisait dans son style particulier, secouant ici les amorphes, interpellant par là les indécis, le tout dans des for mules de choc. Qui ne se souvient
Amine.
MOUSSA SANGARE
PLUME LIBRE / Octobre 1991 /
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PLUME DANS LE QUOTIDIEN
enfants, nés en Côte d'Ivoire, qui ont fréquenté nos écoles et qui servent
le pays. Ceux-là doivent-ils se considérés comme des étrangers ? Peut-on leur interdire le droit d'être ivoiriens ? Pour un Etat qui se veut moderne, le ⚫ problème ne devrait pas se poser. Ils sont et doivent être considérer comme des ivoiriens à part entière. En effet, il ya une différence entre l'origine et la nationalité. Le premier est inné et confère automatique-ment le second. Mais le second dépend du bon vouloir de l'individu qui peut le rejeter. La consolidation de la Nation ivoirienne passe par la résolution de ce problème et la rupture avec les préjugés. Toutes les forces vives du pays doivent collaborer à cela : les partis politiques, les services d'état, les autorités, les collectivités et les individus afin que la Côte d'Ivoire soit cette terre de réconciliation des hommes dont on park tant. Badr Touré
ORIGINE-NATIONALITE
être peu inquiétante.
Mais la situation devient tout autre lorsqu'elle apparaît dé-terminante dans les grands choix et les grandes orientations du pays. Les premières élections multipartites d'octobre 1990, ont eu entre autre, le mérite de poser le problème. Le débat sur le droit de vole des étrangers a en effet sou-levé une question essentielle : Qui est ivoirien et qui est étranger ?
Il ne s'agit donc plus là de simples << ragots » mais d'un pro-blème extrêmement important qui interpelle chaque citoyen conscient et patriote. Si les décideurs, la jeune opposition et la société civile en générale ne réagissent pas à temps, on peu raisonnablement craindre pour ce pays un épisode sombre comme l'ont connu nombre de pays
dans l'histoire encore récente. Les exemples ne manquent pas.
UN PERIL
POUR LA NATION ?
Ivoirien, étranger, quelle
différence en Côte d'Ivoire ? Au niveau du grand public, subsiste une confusion totale. C'est un pro-blème qui n'a jamais été objectivement posé. Il surgit par-fois à la faveur de quelques évènements importants tels les premières élections multiparutes d'Octobre 1990, parfois aussi à la faveur de discussions plus ou moins séneuses, dans un bus, dans un maquis, au stade etc.
Le code de la nationalité a sa position qui n'est pas forcement
tes ivoiriens en étrangers. Très souvent, les problèmes commen-cent à se poser lorsque l'individu occupe un poste de responsabilité ou jouit d'un privilège sur le plan social. Le mot « < étranger » lui même n'a pas une connotation précise.. Manoeuvre de dénigrement de responsables à quelque niveau que ce soit, acte de jalousie à l'endroit de la réussite sociale de quelqu'un ou d'un groupe ou encore moyen uulisé pour créer le complexe chez l'adversaire ? En tout cas, le mot << étranger » est devenu un leitmouv
« Dis-moi ton nom,
je te dirai
si tu es ivoirien. »
Cependant il vous appartiendra de vérifier le lieu de naissance du ou des parents du postulant lorsqu'il vous apparaîtra, par exemple à l'exa-men des noms sur l'acte de naissance du pétitionnaire, qu'ils sont étrangers. » (extrait de » point à vérifier « figurant sur tous les certificats de nationalité ivoirienne).
La vigilance au niveau des services administratifs et judiciaires est un indice de sérieux. Que cette vigilance dans un domaine aussi sensible que celui de la nationalité se fonde sur « l'examen des noms », voilà qui laisse la porte ouverte à toute sorte d'abus et de frustrations.
Ya-t-il des noms ivoiriens ? Si oui, quels sont les critères d'identification de ces noms ? Ici donc se trouve posé un problème apparemment insignifiant mais qui dans la réalité prend des dimensions très graves. est fréquent dans les commissariats, au tribunal, à la sûreté de voir d'honnêtes citoyens se voir refuser l'établissement d'une pièce d'iden-tité, d'un certificat de nationalité ou d'un passeport, parce que les noms qu'ils portent sont jugés non ivoiriens par l'agent de police ou le magistrat. Comment peut-on construire l'unité nationale avec de tels comportements ?
Pourquoi les pièces des parents sont-elles exigées pour l'établissement des pièces de certains citoyens et pas pour d'autres ? La loi a-t-elle perdu son caractère général et impersonnel ? A-t-on suffisamment mésuré les conséquences qu'un sentiment de rejet peut engendrer chez une frange de la population ? Somalie, Ethiopic, Rwanda, sont des cas pour nous rappeler les dangers de la frustration d'un groupe social. Cette malheu-reuse tendance à classer les individus en ivoiriens et non ivoiriens à partir simplement du nom, initiée (ou tout au moins entretenue) par les responsables politiques et administratifs est en profonde contradiction avec l'idéal d'unité chaque jour repété. Cette attitude se prolonge dans les masses ou en plus du nom, l'appartenance ethnique et réligieuse est devenue le critère par excellence pour différencier « le vrai ivoirien » du * faux ». Posséder les pièces ivoiriennes, avoir les parents ivoiriens, naître en Côte d'Ivoire deviennent de plus en plus caducs pour être de citoyen-neté ivoirienne. Ce qui prime, c'est le nom, l'ethnie et la réligion. Jusqu'où cette situation nous conduira-t-elle ?
LA LOI ET LA REALITE
La côte d'Ivoire comme la quasi totalité des Etats Africains actuels est la création du colonisateur (ici les Français) en quête de territoi-res. Le hasard ou les nécessités de l'histoire ont amené plusieurs peu-ples à se retrouver sur le territoire de « Côte d'Ivoire et à vivre en-semble. Cette diversité constitue à coup sûr une richesse. Mais il ya aussi des dangers qu'il faut savoir prévenir pour atteindre la nation véritable. La logique impose que tous ceux qui se situent dans les limites de ce territoire soient consi-dérés ipso facto comme ivoiriens à part entière et au même dégré. L'esprit de tolérance, de respect d'autrui doit être propagé pour le bien-être de tous. Cet esprit d'ivoirien de première ou de seconde zone doit être banni. De même que celui de poste de res-ponsabilité ou de secteur d'activité réservés à des groupes ethniques ou religieux spécifiques. Le Liban en a fait les frais. Personne ne doit se sentir inférieur à autrui du scul fait de son ethnic ou de sa religion. Notre code de Nationalité fait une ouverture. Si l'un des parents est ivoirien, l'enfant l'est aussi. C'est clair et sans ambiguité. Reste le cas de tous ceux qui ont immigré très tôt en Côte d'Ivoire. avant les indépendances pour la plupart, qui y ont poussé des raci-nes. Ceux-là qui ont lutié aux côtés des autochtones, pour la libération et la construction de ce pays. Cer-tains y ont laissé leurs vies. Que l'on se rappelle les nombreux morts dans les travaux de construction du chemin de fer, des ponts " Houphouet-Boigny » et « De Gaulle », du Canal de Vridi... Plus important est le cas de leurs
La confusion entre origine et nationalité peut troubler la paix sociale
celle des populations. Alors ques-tion qui est « < ivoinen » ? quels rapports y a-t-il entre l'origine et la nationalité ? Voici un problème très sérieux qui n'a jamais fait l'objet d'une étude ou d'un débat approfondi et qui, à la longue risque de mettre en pénil noue jeune Nation. Il doit être résolu au plus tôt. Plume libre « Ouvre cet épi-neux dossier.
dont se servent bon nombre d'ivoiriens parmi lesquels des per-sonnalités politiques et des intel-lectuels respectables. Cette situa tion inconfortable pour bon nom-bre de citoyens crée un malaise dans la population et est source de tensions, d'insécurité, d'absence de paix sociale et de cohésion na-tionale. Elle conduit souvent même à des actes de vandalisme sur cer-taines personnes. Or il est impor-Lant, que toutes les populations, d'un Etat moderne aient la même quiétude, les mêmes droits dans l'exercice de leurs activités et dans leur existence en tant que citoyens. Faute de quoi, c'est la porte ouverte au népotisme, au tribalisme au fa-voritisme... autant de fléaux qui sont des obstacles à l'édification d'une nation véritable pis « La voie royale » vers une « Libérialisation ».
DEMBELE AL SENI
Il est fréquent de voir dans les rues d'Abidjan des gens se trai-ter mutuellement << d'étrangers ». A ce niveau, les préjugés vont bon train. Parfois ce sont les frontaliers du GHANA qui sont considérés comme les étrangers », par mo-ments aussi, ce sont les nordistes, les étrangers du pays. D'autres fois encore, ce sont tous ceux qui por-lent les noms « Dioulas ». Noms désignant généralement les mu-sulmans qui sont d'emblée les * indésirables étrangers ». De l'homme de la rue aux cercles * bien pensants », on mélange san. cesse les éléments selon les objec-tifs du moment : l'appartenance ethnique, la situation géographi-que et la conviction religieuse sont autant de paramètres qui peuvent transformer subitement d'honnê-PLUME LIBRE / Octobre 1991 /
DE QUELLE NATIONALITE EST-IL ?
Mr SANA Moussa est commerçant de son état et il habite Adjame St Michel. Le grand-père SANA avait été embarqué dans l'ex Haute-Volta » par les colons vers 1925 puis déporté à Abidjan en vue de la construction de notre capitale économique ; il a decidé de faire appel à la famille.
C'est ainsi que le père de Moussa est arrivé tout jeune à Abidjan, bien avant les indépendances.
Aujourd'hui Moussa a hérité de son père et exerce son commerce au Marché d'Adjamé. Dites nous ! De quelle nationalité doit-il être ?
UNPROBLEMEGRAVE
ARESOUDRE INCESSAM-
MENT
Considérée sous l'angle de rumeurs et de préjugés que le sens commun fait circuler à travers le pays, la question de la nationalité semble Page 4
Badr Touré
PLUME DANS LE QUOTIDIEN
L'ISLAM EN COTED'IVOIRE
QUELLE PLACE ?
A
VUE DE FAÇADE
La Côte d'Ivoire est un
don de Dieu. Elle est riche matériellement mais et surtout cultuellement et culturellement : en plus des diverses religions tra-ditionnelles dont elle regorge, elle a reçu toutes les grandes religions revélées. Elle n'a pas fait que ça, elle a même donné naissance à des " prophètes » contemporains.
L'une de ces religions est très souvent rudoyée. les uns lui reprochent d'être la religion des Dioula les autres se plaignant du urop plein de mendiants qu'ils pensent provenir d'elle. Ceue reli-gion non des moindres en côte d'Ivoire vous l'avez deviné. C'est l'Islam. Malgré cette attitude quelques fois désinvolte face à la religion de Mohammd (SAW) nombreux sont les ivoiriens qui croient au pouvoir de certaines personnes qui se reclament de cette religion et qui se font nommer ma-rabout.
Cette croyance atteint son pa-roxysme chez les uns à la veille de certains évènements qui jalonnent la vie nationale : élections politi-ques, remaniements ministériels ; chez les autres au moment des menaces de licenciement.
D'emblée, ce qui se dégage comme image dominante de l'Is-lam en Côte d'Ivoire, c'est cette image décorative, un décor mal-heureusement de mauvais goût et de mauvais aloi entretenue par des clichets et des préjugés de toutes
eu beaucoup de peine à s'y inté-grer. Cette situation a été favorisée par la sagesse et le prestige des marabouts-commerçants qui en étaient porteurs. Cela a donc mo-tivé les princes à l'accepter vo-lontiers. Ceux-ci s'apercevront par la suite que l'Islam permetait d'unifier leurs états satisfaisait le besoin d'unité profondement ins-crit dans l'âme nègre. C'est dans cette société en construction que le colon arriva. Aussitôt en place, ; il vit à travers les musulmans ses ennemis des croisades.
Ils réalise également que cela était un point d'achoppement majeur à sa mission car il savait que l'islam porte en lui un projet de société capable de vacciner tout peuple contre la maladie qui con-siste à accepter la domination.
Effectivement, en applica-tion du principe fondamental << I ! n'ya de Dieu qu'Allah et Mohamed (SAW) est son envoyé » et son corollaire « point d'obéissance aux créatures dans la désobéissance au créateur. » l'islam devint combat-tant.
Nous retiendrons notamment le cas du chef, manding, l'épervier de la savane, Samory Touré qui avait pour ambition de créer un vaste empire et donner au peuple une armature morale et politique so-lide.
Mais hélas, la bonne vo-lonté et la justesse de la cause n'ont pas suffit pour mener à bout la résistance.
Et le colon victorieux s'ins-talla et mit méthodiquement en place une machine infernale de repression et de destruction du système ennemi.
JEUNESSE MUSULMANE : Jouer efficacement son rôle
qu'en 1991, les autorités ivoiriennes n'ont pas trouvé op-portun d'avoir une représentation diplomatique dans ce pays. Ce qui fait des milliers d'ivoiriens qui ef-fectuent chaque année le pélerinage à la Mecque, de veritables orphe-lins dans la capitale Islamique.
puis 30 ans !
la foi instruits et éduqués pour toute l'Afrique de l'ouest ont été détruites, leurs bibliothèques in-cendiées. Les mosquées qui étaient à la fois des lieux de cultes et des centres de formation ont été reduites à leur rôle de simple local de prière (Il fallait empêcher la formation de musulman complet à défaut de pouvoir anéantir com-plètement l'Islam).
Tout ceci a fini par former des * prieurs qui dans la torpeur se retrouvaient aux heures prescrites pour célébrer l'office.
Et des jours passent, des années aussi et les circonstances militent en faveur de la décolonisation. Ainsi la Côte d'Ivoire acquiert-elle son indépendance.
On note également que le plateau est le quartier le plus fréquenté d'Abidjan, le centre des affaires par excellence où la quasie totalité des fonctionnaires, agents de l'état et divers travailleurs se retrouvent toute la journée et cela cinq jours sur sept.
Comment expliquer que la moin-dre parcelle n'ait jusqu'aujourd'hui été accordée à la communauté mu-sulmane pour construire ne serait-ce qu'une tente pour pouvoir s'ac-quitter des deux prières en milieu de journée ? En outre veut-on nous faire comprendre qu'il n'y a pas de musulman résidant dans ce quar-tier ?
De même la nuit de l'Aillatoul Kadr ou Nuit du destin qui mobilise tous les musulmans et toutes les musulmanes, les maintient en éveil jusqu'au matin et cela ajouté au fait que le lende-main le fidèle doit obsever le jeune ; comment justifier que malgré le besoin de sommeil du au premier et l'épuisement dû au second, le musulman est tenu d'être à son poste comme d'habitude ?
Comment expliquer que l'Etat ivoirien ait attendu le 21 Juin 91 pour décreter pour la première fois le lendemain d'une fête mu-sulmane qui tombait le Dimanche, jour ferier ?
Alors que tout ceci consti-tue depuis toujours des acquis pour d'autres communautés religieuses qui ne sont pas du reste plus impor-tantes que la communauté musul
NESSECITE D'ORGANISA-TION
Mais que pensent les musulmans de Côte d'Ivoire ? Pensent-ils que toutes les commodités de la vie font partie de leur droit et que cela suffit pour qu'on les leur octroie tout gracieusement ?
Droit, droit que me parlent-ils de droit ?
ont-ils fait leurs devoirs, leurs de-voirs de croyants. les devoirs que le Prophète Mohammed (SAW) leur a transmis de la part d'Allah Soubhana wa taala et au centre desquels est inscrit en caractère gras la question relative à l'OR-GANISATION DE LA COMMU NAUTE ?
Ce qui est sûr c'est que, être mu-sulman c'est la prise de conscience et la prise en charge d'un individu de sa personnalité humaine et croyante, de ses rapports avec Dieu, la nature et les hommes, ses sem-blables.
De telle sorte que les musulmans doivent se concecoir et se situer. Se concevoir en tant que commu-nauté spécifiquement musulmane et se situer par rapport à l'autre dans le respect de la différence mais dans la plénitude de tous leurs droits.
La première condition pour une communauté d'être prise au sérieux par les autres n'est-elle pas qu'elle s'impose d'abord à elle-même une certaine discipline, gé-nératrice d'une organisation cer taine ?
TROP D'INJUSTICES
Après 30 ans de souveraineté na-tionale, il est permis de faire un bilan partiel, de porter un regard sur l'évolution des structures et sur l'attitude des héritiers du mai-tre-colon c'est édifiant, la Côte d'Ivoire est une bonne élève, res-pectueuse des consignes du maître en tout cas concernant son attitude face à l'Islam. Les resultats sont là, palpables malgré le souci des autorités ivoiriennes pour l'éduca-tion de l'enfant ivoirien ; malgré le fait que ce secteur est depuis les indépendances juqu'aujourd'hui, la priorité des priorités. Nonobstant le sacrifice o combien couteux que l'état ivoirien necesse de consentir pour ce secteur clé, en lui octroyant 43 % du budget na-tional.
Malgré tout ceci les écoles confes-sionnelles musulmanes sont res-tées confinées au ministère de l'in térieur. Oui, comme des associa tions quelconques une partie du système éducatif ivoirien est gerée par un ministère qui n'a rien à voir avec l'enseignement. Et cela de-
sortes.
Si on tentait de faire un effort pour dépasser cette vue de façade, peut être allions nous comprendre la place présente de l'Islam.
mane.
Ensuite depuis 1960, mal-gré le flux de personnes chaque année qui circulent entre l'Arabie Saoudite et la Côte d'Ivoire en vue d'accomplir la Oumra (petit pélerinage) ou le Hadj (grand pélerinage annuel) ; Malgré l'inté-rêt spirituel que représente ces lieux saints de l'Islam pour plus de 50 % de la population ivoirienne jus-
BARRIERE A L'ACTION COLONIALE
ON VOULAIT PEVERTIR LES MUSULMANS
En effet l'Afrique occiden-tale a connu de l'Islam, unc pénétration très pacifique qui a continué jusqu'au XVIIe siècle. La nouvelle religion s'accomodait tellement bien au mode de vie des peuples africains qu'elle n'a pas
Ainsi l'islam a-t-il subi en
ces points les plus stratégiques les attaques les plus violentes. Les grandes écoles de Kong et de Bondoukou qui ont formé de nom-breux agents de developpement à
Koné Zakaria Abdallah
PLUME LIBRE / Octobre 1991 /
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PLUME DANS LE QUOTIDIEN
L'ÉCOLE IVOIRIENNE : Pourquoi ça a chauffé ?
Actes
ctes de violences,
casses, morts d'hommes, des élèves et étudiants dans la rue, tel est le triste spectacle qu'offre le paysage de l'école ivoiriennedepuis quel ques temps.
Les raisons ? point n'est besoin d'épiloguer la-dessus.
On le sait, à la suite de la perturbation et de l'interruption d'une conférence de presse orga-nisée par la FESCI (Fédération Es-tudiantine et Scolaire de Côte d'lvoire) le 15 Mai dernie, pertur bation imputable à un groupe de personnes qualifiées de loubards par certains, une serie de faits se sont succédés pour embraser en-tièrement le système educatif ivoirien.
Le plus grave est l'inter-vention des forces de l'ordre qui s'est soldée par des bavures poli-cières d'une extrème violence dans la nuit du 17 Mai à la cité universi-taire de Yopougon. Depuis, aux marches de protestations et mee-tings des organisations estudianti-nes, se sont ajoutées les révendications du SYNARES et du SYNESCI, deux syndicats incontournables de l'enseignement : le synares (syndicat national de la recherche et de l'enseignement superieur) réclame entre autre le rétablissement des franchises uni-versitaires, le démentèlement du réseau de loubards, la mise en place d'une commission internationale d'enquête sur les évènements de Yopougon, le départ du Recteur de l'Université, du Directeur du CNOU (Centre National des Oeuvres Universitaires) et des Ministres chargés de l'enseigne
c'est le départ de certaines person-nalités. Pourquoi s'évertuer à les maintenir lorsque la vie de la na-tion est en jeu ?
La démocratie démontre que nul n'est indispensable à un poste donné les démocraties européennes nous en font la preuve chaque jour. Les crises gouverne-mentales se sont toujours soldées par des départs d'hommes. En tout cas, si cela devrait participer à apaiser les esprits, et participer efficacement à la résolution du problème, l'on ne devrait pas hési-ter à explorer une telle voie. Ce serait du coup sensibiliser tous les responsables de ce pays qui de-vraient dans leur gestion viser avant tout l'intérêt général et procéder par des méthodes de persuasion. surtout dans ce domaine si sensi ble que celui de l'Education.
Cette éducation qui a fait l'objet d'un choix dont on doute encore de la justesse.
En effet, dans leur politi-que d'imitation de l'occident, les autorités ont entendu imprimer à l'éducation en Côte d'Ivoire la ca ractéristique même de ces sociétés dites « évoluées » : le matérialisme et l'absence de toute valeur morale ou spirituelle.
La bibliothèque universitaire déserte pendant 5 mois. Désolant !
tif ivoirien aujourd'hui mérite qu'on interpelle ceux qui en sont les auteurs principaux.
On le sait, le principal « Bailleur de Fonds », le maître d'ouvrage du système éducatif est le gouvernement.
A ce titre il est le principal respon-sable du marasme de l'éducation et cela pour de multiples raisons d'ordre à la fois social, politique et structurelle.
Sur le premier point, on peut se poser des questions sur le choix opéré par les autorités politiques pour la résolution des problèmes touchant au monde de l'éducation. En effet, on l'a souligné
avec le gouvernement.
La mort le 17 Juin à la cité mermoz d'un étudiant accusé d'être à la tête d'un reseau d'étudiants loubards coupables d'exactions à l'encontre de leurs camarades al lait être le dernier coup de sémonce amenant le gouvernement à déci der de la dissolution de la FESCI et de la réquisition de tout le person-nel éducauf pour une durée de six mois. Des enseignants n'ayant pas répondu à l'ordre de réquisition ont vu leur salaire de Juin suspendu. Et depuis, c'est le blocus
comme « agent de sécurité ». Bref ! on le voit, son champ de prédilection n'est pas des plus saints. Ses moyens : la violence, la terreur.
Quel ordre peut-on donc espérer rétablir avec ces individus qui demandent à être reéduqués et dont les biceps demandent d'être réorientés vers des fins plus utiles ? La curiosité en cette matière, c'est d'avoir accordé plus de 43 % du budget national à l'éducation et de laisser le produit de tant d'efforts à la merci de ceux qui ont fait la preuve de leur médiocrité et qui ont été éjectés du système éduca-tif.
L'expérience des loubards
total.
La diffusion d'informations contradictoires entre le gouverne-
EDUCATION NATIONALE : UN MINISTERE A DEBAPTISER
ment et les syndicats de l'Ensei-plus haut, l'action des « < loubards » s'est soldée déjà par des victimes.
et l'intervention des forces armées ont été à la base des récents évènements survenus dans le mi-lieu scolaire et universitaire. Comme l'a souligné un responsa-ble politique, « n'eût été l'action des loubards lors de la conférence de la FESCI, on n'en serait pas là aujourd'hui ».
Les commanditaires répondront tôt outard de leurs actions. Mais avant, la conscience populaire interpelle les autorités de ce pays pour qu'elles mettent fin avant qu'il ne soit trop tard, à ce réseau de jeunes gens qui ont choisi la voie de la violence et dont la seule vue suffit pour installer la peur, le sentiment d'insécurité. Il ya des forces légament constituées dans ce pays, dont le coup de sifflet devrait suffir pour rétablir l'ordre.
Un choix politique respon-sable impose que l'on ramène la paix par des moyens pacifiques et non par la violence, cette « chose » dont on sait comment elle débute mais dont on ne peut prévoir l'is-sue finale. Le deuxième type de choix opéré par les autorités est celui du système démocratique multipartite un tel choix on le sait, entraîne des conséquences dont la mobilité des hommes. L'essentiel des révendications des syndicats,
gnement sur le dégré de suivi de la grève est le lot quotidien des médias. Pourtant, la réalité est là, vivante. Les amphithéâtres des fa-cultés et les salles de laboratoire
sont déserts. L'avenir de milliers de jeunes est ainsi compromis. Mais plus grave, c'est le climat de paix sociale qui est menacé.
Cette situation mérite que l'on s'interroge sur les raisons pro-fondes de ce malaise et que l'on se saisisse de cette occasion pour me-ner une réflexion sur le système éducatif ivoirien en lui-même.
L'opportunité d'une telle réflexion est plus qu'indispensa ble aujourd'hui car le choix d'un système éducatif est le choix de la vie de la nation. L'école est le lieu
où l'on est en principe censé impri-mer aux futurs citoyens les valeurs socio-culturelles et morales propres à les rendre utiles à la Nation.
La situation périlleuse dans laquelle baigne le système éduca Page 6
Le Ministère de l'Education n'a pour unique objectif que de contribuer à la formation des jeu nes dans des disciplines spécifi
ques afin de les rendre « consommables » par le marché de l'emploi. Son dernier plan de ba taille n'est-il pas celui de l'adéquation de la formation à l'emploi ?
Nulle pan. l'objectif d'éducation réelle à des valeurs humaines n'est pris en compte. IL ya encore quelques années, on a voulu rectifier le tir en inscrivant quelques heures d'instruction ci-vique et morale dans les program-mes. L'absence d'une politique véritable en la matière a tôt fait de conduire ce programme à l'échec.
ment
Quant aux membres du SYNESCI (syndicat National des enseignants du Second dégré de Cote d'Ivoire), ils luttent pour l'autonomie de leur syndicat aux prises avec le pouvoir qui refuse de reconnaitre le nouveau Sécrétaire Général (Mr Tapé Kipré) élu lors d'un congrès qu'il estime illégal.
Certains membres du SYNESCI voient en cette attitude la volonté des autorités d'imposer Mr Djanwet Koukou, Secrétaire Général du bureau sortant qu'ils considrengeádnégipces trois organisations pour la satis-faction de leurs revendications ont abouti à un véritable bras de fer
Mais pourquoi loubards ? Avait-on perdu con-fiance aux forces de l'ordre ?
Dans tous les quartiers d'Abidjan, on ne peut le nier, le loubard n'est que le nom " disco " du vulgaire voyou doté de biceps débordants et qui fait régner un ordre de terreur parmi les popula-tions laborieuses pour assouvir ses sombres desseins.
Tantôt il est aux abords des cinémas ou des stades pour rançonner les bonnes âmes, tantôt il est (s'il veut encore se mettre au service de la population) au de vant des boîtes de nuit servant
les
Que ce soit en milicu scolaire universitair, l'accent a été mis sur des activités plus distractives, quedisje, abrutissantes.
L'essentiel des associations
ou
PLUME LIBRE / Octobre 1991 /
jeunesse à cela ? Lui at-on incul-qué des valeurs de patience, de modestie, de sobriété et d'humi-lité ?
Lorsque nos recettes d'exportation nous rapportaient des devises substantielles, on s'est empressé d'assurer à la jeunesse universi-taire des conditions de vie maté-rielles qui dépassaient à long terme les possibilités réelles du pays, en reléguant la jeunesse rurale au bas de l'échelle des couches sociales.
Le résultat est là, aujourd'hui. Une jeunesse dont le but essentiel est la recherche obsti-née du matériel, de la jouissance et de plaisirs futiles. Une jeunesse qui ne comporte plus en elle les valeurs de respect de la vie, du bien public, de la hiérarchie sociale, en somme une jeunesse vidée de toute valeur morale.
Les récents évènements
prouvent, s'il en était encore be-soin, ces caractéristiques signifi
che, drogue, grossesse de jeunes filles, tentatives de suicide et même SIDA..... ), sans oublier la chute vertigineuse du niveau des élèves. Cet acharnement des enseignants ne révèle t-il pas des ambitions politiques inavouées ? Si tel était le cas, il faudrait que l'on se resaississe. L'éducation d'une jeunnesse est précieuse et vitale pour l'évolution d'une société pour qu'elle soit sacrifiée sur l'autel des passions politiques.
Dans l'oeuvre d'éducation, la part des parents demeure indis-pensable. Ceux-ci doivent com-prendre qu'en envoyant leurs en-fants à l'école, cela ne signifie pas abandon de leur éducation.
La vraie éducation, celle qui apprend à l'enfant à respecter les autres, à tolérer, à être discipliné commence par les enseignements dont il doit faire l'objet au niveau de la cellule familiale.
Il est encore temps, que les autorités se ressaisissent et recti-fient le tir en revoyant la structure de la formation, en aidant tous ceux qui oeuvrent à l'avènement d'une jeunesse plus responsable, et cela en donnant aux valeurs morales et spirituelles la place qui leur re-vient.
abventionnées par le CNOU est onstitué par des clubs de danse, e musique.... Ces associations lisposent de grands moyens pour xeuvrer dans leur voie de perver- ¡ ion de la jeunesse et leurs activi és sont présidées toujours par les hauts reponsables de l'éducation et même du pays.
Pendant ce temps, les orga-nisations confessionnelles de jeunesse (AEEMCI, JEC, ACEEPCI... ) qui poursuivent les buts nobles d'éducation, d'éléva-tion spirituelle et morale font l'ob-jet d'une surveillance particulière si elles ne voient pas leurs activi-tés quelques fois compromises.
Les citées universitaires qui accueillent aujourd'hui souvent le double de l'effectif normalement prévu sont devenues de hauts lieux de désordre. Que peut-on espérer d'une telle jeunesse formée dans de telles circonstances, sinon l'irresponsabilité et l'esprit de
tant sur des personnes que sur les biens publics ou privés, ont entrainé une désaffection de certains citoyens pour leurs causes.
Aujourd'hui encore, le passant s'interroge sur les vérita bles mobiles de tels actes d'intolé rance et d'insouciance.
Cette frange importante de la population est donc à remodeler. Ce processus de remodelage est d'autant plus impérieux qu'il ne peut être effectué dans la rue.
Ceux même qui sont com-mis à la formation, à l'éducation des jeunes par toute la nation à savoir les enseignants, ont-ils tou-jours compris ce devoir ?
Ont-ils conscience de l'ex-trême délicatesse et de la spécificité de leur entreprise ? L'arrêt de travail pour cause de grève des employés d'une entre-prise de savons n'a d'effets qu'à l'encontre des employeur. Les
lus. Mais cela peut se faire par des moyens moins désastreux. Vous ne pouvez invoquer la légitime défense lorsque pour une gifle vous ripostez par un revolver.
des
L'essentiel révendications des enseignants, hormis celle de la commission d'enquête (qui a d'ailleurs été mise sur pied) et des franchises univer-sitaires, concernent des problèmes de personne. Peut-on bloquer tout un système éducatif pour les cau-ses qui d'ailleurs ne font pas l'una-nimité du corps professoral ? Oublic t-on qu'en s'acharmant pour réclamer le départ de cinq person-nes dans de telles conditions, c'est plutôt le départ pour la rue de mil-lions de jeunes que l'on obtient. Y a t-il proportionnalité entre les fauteuils de cinq personnes et la vie de ces millions d'âmes ? Ces éducateurs sont-ils conscients aussi des conséquences
ménages consommateurs peuvent épiphénoménales d'un tel départ
catives.
rebellion ?
changer tout simplement de pro-duits, le marché étant suffisam.
ment diversifié en la matière. Mais de grâce, lorsque le produit ; de votre fabrication » est l'homme, il ya la necessité de faire la part des
choses. Certes des problèmes exis-tent et qui demandent à être réso-
dans la rue ?
En effet, durant les mouvements, les étudiants ont adopté, au grand désarroi de tous, des méthodes non dignes d'une élite pensante. Les actes de violence porté
Aujourd'hui, la crise éco-nomique qui frappe tous les pays * mal developpés » impose des res-trictions budgétaires à tous les ni-veaux, exigeant de la part de tous des sacrifices.
Mais at-on préparé la
Les parents de Côte d'Ivoire ont encore les tristes souvenirs de la longue période d'oisivité que leurs enfants ont subi l'année der-
nière, periode d'oisivité qui a entrainé, on le sait, des fléaux qui ne disent plus leurs noms (débau-
BOUKA TCHIENFOLA
Depuis le 9 Septembre dernier, les amphis et les salles de classe ont ouvert de nouveau. Les étudiants ont repris les cours. Mais les insatisfactions et les rancœurs demeurent vivaces. La menace est encore réelle sur l'école ivoirienne. Chacun devra y mettre du sien pour redonner à l'école sa sérénité d'antan.
LES MUSULMANS A LA COMMISSION NATIONALE D'ENQUETE : Que s'est-il réellement passé ?
Chérif. fin le conseil des imams, qui est l'or Devant cette situation, on est gane à travers lequel tous les en droit de s'interroger : musulmans se reconnaissent et qui pourtant se voit refuser la légalité reclamée depuis deux ans.
Le peuple ivoirien est encore sous le choc de la visite inoppor-tune des forces militaires à la cité universitaire de Yopougon dans la nuit du 17 au 18 Mai 91. Pour << décanter » la situation difficile ainsi créée, le chef de l'Etat, après un long silence, décide de mettre sur pied une commission nationale d'enquête afin de faire « la lumière » sur les évènements. Cette commis-sion est composée de trente deux membres, avec trois religieux dont un musulman.
Elle a tenu sa première réu-nion le vendredi 5 Juillet 1991. Toutes les entités convoquées ont participé à cette première séance de travail exceptée la communauté musulmane qui, bien que présente, n'a pu prendre part aux travaux.
Que s'est-il réellement passé ? Sollicitée par le gouverment, la communauté musulmane, a à travers ses responsables spirituels, le conseil des imams, désigné son représentant en la personne d'El
Hadj Boikary Fofana.
Quelle ne fut sa surprise de constater que la convocation offi-cielle emanant de la primature portait un autre nom, celui de l'imam Tidiane Bâ. Cette situation n'amena nullement les imams à changer de représentant. Ils ont confié plutôt la mission à El Hadj Tidiane Bã d'accompagner et de présenter celui qui a été unanimement choisi.
Que ne fut encore leur surprise (et celle de toute la communauté musulmane à travers le petit écran) de constater sur place la présence d'un autre délégué, Bakary Chérif du Conseil Supérieur islamique (plus connu au ministère de l'inté-rieur qu'au sein de la communauté musulmane) organe auquel le mi-nistère de l'intérieur aurait demandé de désigner le représen-tant de la communauté musulmane ?
La liste officielle consultée portait effectivement le nom de Bakary
- le nom du représentant du conseil des Imams n'est-il pas parvenu aux autorités ?
- Si oui pourquoi la convoca-tion a-t-elle été libellée au nom de l'imam Tidiane Bå ?
- Si non pourquoi cette négli-gence du Conseil des imams ?.
- Pourquoi une convocation de la primature pour El Hadj Tidiane Bà alors que la liste offi-cielle porte le nom de Chérif Bakary ?
Y-a t-il une volonté du gou-vernement de choisir un représentant acquis à sa cause pour la communauté musulmane ?
Veut-on davantage diviser les musulmans pour mieux les contrôler ?
Est-ce une autre manoeuvre pour jeter le discrédit sur l'islam aux yeux de l'opinion ivoirienne ?
Face à cette situation il est temps que le gouvemement reconnaisse en-
En tout cas cela ne devrait pos aucun problème à un gouvernement qui cherche l'harmonie et la cohésion nationale.
Abou siddick
VOTRE JOURNAL
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PLUME LIBRE
ÉCLAIRAGE
PLUME LIBRE / Octobre 1991 /
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VOS IMPRESSIONS
Neuvième séminaire de
ET SUGGESTIONS SONT ATTENDUES
formation
islamique à Man
à l'adresse
suivante :
08 bp 2462 Abj 08
C'est OK
Cette année, c'est
Man, la ville des 18 montagnes qui a acceuilli la caravane des * Moudjahidines » après que celle des 36 mosquées (Bondoukou) les ait gratifiés de toute sa ferveur reli-gieuse l'année demière.
C'est encore plus de 700 Jeunes musulmans venant des 4 coins du pays ainsi que des pays amis (Mali, Mauritanic, Burkina, Sénégal et Guinée) qui se sont re-trouvés pour communier aux flancs des 18 montagnes. Pour mémoire, il faut rappeler que cette ville s'est vue refuser le privilège d'abriter le 6e séminaire en 1987 pour des raisons demeurées jusqu'ici obs-
ressort que << tout projet islamique doit passer par une programmation spatio-temporelle à travers des stratégie adaptées. » et qu'il faut <<
Parer au plus vite aux difficultés organisationnelles et structurelles par une double formation : celle des masses et celle des élites.
Tout ceci permettra de parvenir à la conjugaison des moyens humains et matériels déquats en vue d'un meilleur aboutissement des actions collec-
Islam et démocratie
Par Badr Touré
tives.
Plusieurs séances de travail avec des délégations étrangères ont permis d'envisager une politique d'aide et de coopération bilatérale dans un cadre sous régional de collaboration.
Du 08 au 16 Août, les pionniers de la daawa (appel à l'is-lam) étaient à Man. Du 08 au 16 Août, Man a vibré au rythme du adzan, des prêches, des dzikr, en un mot les 18 montagnes ont été auréolées de la ferveur islamique. De quoi revivifier la foi.
Ce forum, a permis de dé-montrer une fois de plus les capacités de mobilisation de la jeunesse musulmane et surtout sa capacité à contribuer de façon con-crète et positive au progrès de notre société. La marche contre le SIDA qui a sans nulle doute marqué la population de Man en est la meilleure preuve.
Malgré ces succès, il faut noter que 09è séminaire a souffert d'une certaine inorganisation.
Avec son expérience de plus de 15 ans, l'AEEMCI doit désor mais nous habituer à mieux.
cures.
Au dela del'aspect touristi-que qu'à revêtu cette expédition (Man est une ville touristique par excelence, c'est la réflexion autour du thème quelle organisation pour mieux vivre sa foi » qui a retenu l'attention des séminaris-tes. Au menu, il y avait entre autre des cours de formation islamique, des ateliers, des exposés, du sport et du théâtre.
Les grandes innovations ont été cette année le jeux concours Al Hilm (sorte de génies en herbe) et la longue marche contre le SIDA. Par ce dernier acte, la jeunesse musulmane a tenu à apporter des solutions originales et un cachet tout spécial à la lutte contre le SIDA, cette peste des temps mo-dernes qui préoccupe tant la communauté scientifique et dont la solution demeure quelque partenous, dans nos comportements. Au terme des travaux, il
LIBRE
A
l'initiative de l'Amicale des anciens de L'AEEMCI, les cadres et hauts responsables musulmans de Côte d'Ivoire se sont réunis le Vendredi 12 Juillet 1991 à l'Hôtel du Golf dans le cadre d'un diner-débat sur le thème Islam et démocratie ». Dans cette atmosphère de * < democratisation et de multipartisation » que connait l'Afrique, il est tout à fait normal que l'Islam qui est de loin la religion dominante de notre continent, donne ses impressions sur les reformes que connaissent nos Etats.
Parrainée par El Hadj Abou Doumbia, la cérémonie a répondu entièrement à toutes les attentes. Le conférencier, Moustapha Diabaté, Universtaire émérite (Docteur D'Etat es Economie rurale) a clarifié les choses. Toutes actions en faveur de la préservation des droits des citoyens a-t-il dit est la bien venue en Islam. Il a poursuivi en disant que l'enseigne-ment de Dieu consigné dans le Coran donne à l'homme plusieurs droits : droit à la santé, à l'habitat, à la liberté, a l'instruction etc...
Dieu conseille en outre entre les hommes le dialogue et la concertation dans la résolution des problèmes sociaux. Son Prophète Mouhammed (5. A. W) déclare inviolables les biens, l'honneur et le sang. Le débat qui a suivi a été également riche en enseignements sur les capacités de l'Islam à résoudre nos problèmes.
A coup sûr ce genre de rencontre entre les cadres musulmans doit se repeter pour permettre à notre pays de bénéficier de la richesse du message Islamique.
« Qui a dit que l'Islam était anti démocratique » ?
PLUME
TOUS LES MOIS
D. H. L
PLUME DANS LE QUOTIDIEN : " EVENEMENTS SOCIAUX EN COTE D'IVOIRE : Qui craint le silence des musulmans ? "
A LIRE ABSOLUMENT DANS LE N ° 2 DE VOTRE JOURNAL A PARAITRE EN NOVEMBRE
Nous y reviendrons.
PLUME LIBRE / Octobre 1991 /
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IMPRIM RAPID
Part of Plume Libre #01