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Visite du général Eyadéma au Koweit : une nouvelle ère de coopération active, concrète et efficace entre le Togo et le Koweit
- Hierarchies
-
Togo
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- Title
- Visite du général Eyadéma au Koweit : une nouvelle ère de coopération active, concrète et efficace entre le Togo et le Koweit
- Creator
- Mawuko Akuetey
- Publisher
- La Nouvelle Marche
- Date
- January 8, 1982
- Abstract
- La visite officielle de trois jours (du 4 au 6 janvier 1982) que vient d’effectuer le président Eyadéma au Koweit a été un succès. Un succès éclatant. Le bilan est on ne peut plus positif.
- Page(s)
- 1
- 3
- number of pages
- 2
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0005466
- content
-
La visite officielle de trois jours (du 4 au 6 janvier 1982) que vient d’effectuer le président Eyadéma au Koweit a été un succès. Un succès éclatant. Le bilan est on ne peut plus positif.
Cette visite se situe dans la mouvance de la politique d’ouverture pratiquée par notre pays depuis l’avènement du général Eyadéma. Cette politique repose sur le dialogue, les contacts fréquents, les échanges de points de vue, la concertation dans tous les domaines: politique, économique et culturel.
DIALOGUE ET COOPERATION
La preuve, s’il en était encore besoin, lest faite qu’il n’y a pas pour le Togo d’autres voies d’expansion que celles basées sur le dialogue et la coopération avec des pays épris de paix. C’est convaincu de dette réalité que l’Homme du 13 Janvier s’est rendu chez le peuple frère koweïtien pour raffermir davantage les liens d’amitié qui existent entre les deux pays.
Réussie, Cette visite l’a été, si l’on sait avec quelle sollicitude et quelle délicate attention les autorités koweitiennes ont entouré le président Eyadéma et sa délégation pendant leur séjour au Koweit. Centrés sur les relations bilatérales et sur la situation internationale, les pourparlers officiels ont été menés dans une ambiance favorable. Et c’est avec satisfaction que le président Eyadéma et l’Emir Al-Ahmed Al Sabah ont noté le « progrès croissant des relations bilatérales ».
Nul n’ignore l’importance des échanges bilatéraux dans le domaine du développement économique. Comme le président Eyadéma, les autorités koweitiennes l’ont si bien compris qu’elles ont bien voulu prendre part au financement de nos grands projets, à savoir le programme d’aménagement du Mono, les travaux d'extension du port de Lomé, l’aménagement et le bitumage de la route transversale Natchamba-Kabou-Awandjélo, Kara-Kétao-Frontière Bénin avec bretelle sur Pagouda, et la construction d’une usine d'acide phosphorique.
Pour l’Homme du 13 Janvier, il n’est pas question de s’enfermer dans une autarcie qui tue à petit feu l’économie d’un pays. Aussi, a-t-il toujours prôné et pratiqué la politique d’élargissement du cadre de la coopération économique pour tirer profit des différences et des ressemblances de nos Etats. Peur le Togo et le Koweit s’ouvre donc une nouvelle ère de coopération active, concrète et efficace.
CONTACT HUMAIN
Au-delà de la rencontre Eyadéma-Al-Sabah, il s’est agi de la rencontre de deux peuples, miteux de deux civilisations. Elle permettra — nous pouvons l’affirmer sans crainte d’être démentis — d’approfondir le contact humain qui s'est établi contact indispensable pour dynamiser le concept de l’universel, résultante du donner et du recevoir.
Au Koweit, on se souvient toujours que le président Eyadéma a été l'un des premiers chefs d’Etat d’Afrique à rompre avec l'Etat sioniste au lendemain de la guerre de Kippour. Non plus, on n’a pas perdu de vite les efforts inlassables qu’il déploie en faveur de l’unité africaine et d’une coopération fructueuse entre l’Afrique et le monde arabe.
Dans un communiqué remis à la presse, cela transparaît très clairement. Le Togo et le Koweit ont exprimé leur conviction que la sauvegarde de la sécurité et de la stabilité dans la région du Golfe est la responsabilité de ses seuls pays sans aucune intervention étrangère.
Pour nous — et la position du président n’a pas varié à ce sujet — une paix juste et durable n’est réalisable au Proche-Orient qu’avec le retrait total d’Israël de tous les territoires arabes occupés, y compris Jérusalem, et la récupération par le peuple palestinien de ses Droits nationaux inaliénables et légitimes y compris son droit à la création de son Etat indépendant.
UNE POLITIQUE D’INVESTISSEMENTS MASSIFS
Le Koweit que vient de visiter le président Eyadéma est un territoire désertique d’une superficie de 17 820 km2, y compris les 2 300 km2 de la zone neutre qui lui ont été joints après l’accord conclu en 1970 avec l’Arabie Saoudite. Il occupe l’angle nord-ouest du Golfe Arabe.
Seul pays au monde dans ce cas, le Koweit compte plus d’étrangers — 52% — que d’autochtones. Sur une population totale de 1355827, on dénombre 562 065 Koweitiens et 793 762 non koweitiens. Densité : 76 hab./km2 Des réserves de pétrole sont évaluées à 71 milliards 200 millions de barils de brut, soit 10% des réserves mondiales et 20% des réserves arabes. Les réserves en gaz sont estimées à 910 milliards de mètres-cubes.
Au Koweit, l’eau est plus rare que le pétrole, si bien que le pays possède la plus grande capacité mondiale de désalinisation de l’eau de mer avec 240 millions de litres par jour !
Grâce à l'or noir, le Koweit dispose du plus haut revenu par habitant du monde.
La croissance continue de ses ressources financières lui a permis surtout de se lancer dans une politique d’investissements massifs : à l’intérieur pour assurer le développement industriel du pays, à l’extérieur pour créer et renforcer sa vocation financière.
Le Koweit entretient une coopération active avec les pays en voie de développement. Elle se fait par les canaux suivants :
— Fonds de Koweit pour le Développement Economique Arabe :
— Fonds de Développement Economique et Social auquel le Koweit participe pour 30% et qui regroupe tous les pays membres de la Ligue Arabe :
— Fonds des pays exportateurs de pétrole :
— Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique :
— Banque de Développement Islamique, etc.
UN ROLE PREPONDERANT Sur le plan international, le Koweit joue un rôle à la mesure de ses immenses potentialités. Ainsi, comme le Togo, le Koweit appuie la juste lutte du peuple palestinien et adhère aux thèses de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), en ce qui concerne la libération de notre continent.
Conscientes de ses obligations envers les autres pays du Tiers-Monde non producteurs de pétrole, les autorités koweïtiennes entendent jouer un rôle prépondérant dans la promotion du dialogue Nord-Sud.
Autant de points communs qui unissent le Togo et le Koweit Autant de raisons qui ont été à la base du succès de la visite officielle au Koweit du président Eyadéma.
(Mawuko AKUETEY)