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Hadj 2003 : demain, retour des pèlerins burkinabè
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- Title
- Hadj 2003 : demain, retour des pèlerins burkinabè
- Creator
- Mahorou Kanazoé
- Publisher
- Le Pays
- Date
- February 25, 2003
- Abstract
- Après un séjour d'un mois sur les lieux saints de l'Islam, les 1439 pèlerins burkinabè s'apprêtent à regagner le bercail. La Commission nationale du hadj et la compagnie aérienne Faso Airways s'affairent pour un retour réussi de tout ce beau monde.
- Subject
- Hadj
- Commission Nationale d'Organisation du Pèlerinage à La Mecque
- Aïd al-Adha (Tabaski)
- Aïd el-Fitr
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0000193
- content
-
Après un séjour d'un mois sur les lieux saints de l'Islam, les 1439 pèlerins burkinabè s'apprêtent à regagner le bercail. La Commission nationale du hadj et la compagnie aérienne Faso Airways s'affairent pour un retour réussi de tout ce beau monde.
C'est en principe les 27 et 28 février et le 1er mars prochains que les pèlerins burkinabè débarqueront à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso. Après un départ mouvementé, du fait du retard pris dans l'établissement des visas, les musulmans burkinabè ont pu accomplir le 5e pilier de l'Islam. Cette question des visas est la véritable zone d'ombre qui a terni l'organisation du Hadj, cette année. Et pourtant, certains responsables de la CNOPM étaient informés, dès le ramadan, c'est-à-dire plus de deux mois avant la tabaski, que des problèmes de visa se poseraient. Mais ils ont fait comme si de rien n'était. Pire, ils n'ont pas mis la compagnie aérienne dans la confidence afin que celle-ci prenne ses dispositions. Résultat, on est allé de report en report, avec les implications que cela comporte dans l'affrètement des avions.
Les vols retours connaîtront aussi quelques difficultés. Il ne faut pas s'en cacher. D'abord, les dates initialement prévues ont été changées à l'initiative de la CNOPM, pour, dit-elle, permettre aux pèlerins de faire une halte d'une semaine à Médine après le Hadj proprement dit. Selon des informations parvenues d'Arabie Saoudite, ce séjour médinois a été écourté en raison des impératifs de retour. Outre ce changement de dates qui risque de contrarier à nouveau la compagnie aérienne, un autre problème de taille se pose : les excédents de bagages des pèlerins. C'est connu, les Burkinabè sont réputés pour leur boulimie quand ils vont en Arabie Saoudite. Ils veulent tout acheter. L'année dernière, on a vu des hadj débarquer avec tout sauf des objets à caractère strictement islamique. Les personnes restées au pays seront bien contentes de recevoir des cadeaux, mais en attendant, c'est un casse-tête pour le transporteur. Dans les normes, un avion transporte 40 kg de bagages par passager. Les Burkinabè franchissent allègrement ce niveau et il faut trouver des solutions palliatives. Un cargo aurait été affrété pour acheminer le surplus. Toujours est-il que cela constitue des frais supplémentaires et l'on se demande si cela peut continuer éternellement.
Ces difficultés amènent certains musulmans à se demander s'il n'est pas temps de libéraliser toute la chaîne du Hadj et de laisser le privé prendre le relais. Ils citent en exemple la France, où les pèlerins sont acheminés par des agences de voyages.
Au nombre d'une dizaine se partageant le marché, ces agences s'occupent des formalités imposées par les Saoudiens, du transport, de l'hébergement et de l'encadrement des pèlerins.
Le gouvernement français ne dépêche, en terre sainte, que deux agents consulaires pour s'assurer de la sécurité et du confort des pèlerins. Cette année, 20000 fidèles de l'Hexagone, dont 8000 Français, ont fait le voyage de la Mecque. Mais on n'a entendu aucun grincement de dents. Au Burkina, la réflexion sur la privatisation de l'organisation du Hadj mérite d'être menée, au regard des désagréments qui s'accumulent d'année en année.