Issue
L'Appel #10
- Title
- L'Appel #10
- Publisher
- L'Appel
- Date
- July 1996 – August 1996
- issue
- 10
- Abstract
- Bimestriel Islamique de Formation et d'Information Générales
- number of pages
- 12
- Subject
- Fondation Omar Ben Khattab
- Laïcité
- Hadj
- Cercle d'Études, de Recherches et de Formation Islamiques
- Commission Nationale d'Organisation du Pèlerinage à La Mecque
- Aïd el-Fitr
- Rights Holder
- Cercle d'Études, de Recherches et de Formation Islamiques
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-issue-0000565
- content
-
Bimestriel Islamique de Formation et d'Informations Générales Burkina Faso : 200 F CFA — Côte d'Ivoire, Mali, Niger, Togo, Bénin, Sénégal, Guinée : 250 F CFA
“Que tous ceux qui m'écoutent transmettent le message à d'autres et ceux-là à d'autres encore ; et que les derniers puissent le comprendre mieux que ceux qui m’écoutent directement'' (Hadith)
HAD J 96 - Satisfecit pour le gouvernement même si
La Coordonnatrice parle
Baré Maïnassara pas
comme Toumani Touré — Rites funéraires en Islam
Ces capotes qui dérangent
X - COIN DU BONHEUR - Le pèlerinage du gouvernement
L'Appel « EDITO »
En mémoire du pèlerin que je suis, c'est le pèlerinage le plus réussi du Burkina" disent la majorité des "ladji" de 1996.
« Coup d'essai, coup de maître » renchérit la presse.
Si les Burkinabè qui sont partis pour la première fois à la Mecque n'ont pas vécu la galère d'antan, si les habitués trouvent que cette année le pèlerinage est de loin meilleur à ceux des années passées, et si la presse peut sans ambages... Qualifier de "coup de mérite" l'organisation du pèlerinage 96, c'est grâce tout d'abord à Dieu. Nous Lui sommes reconnaissants pour cette grande faveur. Remercions ensuite les autorités de notre pays et à leur tête son président pour ce gros et noble cadeau fait à tous les musulmans.
Peut-on également oublier ici de rendre hommage au comité d'organisation qui, de tous les avis (du moins pour ceux qui sont responsables), a abattu un travail gigantesque et de qualité. Rendons enfin justice à la coordonatrice du C.N.O.P 96 qui a su faire preuve d'un sang-froid extraordinaire et qui s'est sacrifiée pour une si noble cause.
À Dieu, nous ne pouvons que chanter les louanges et demander (comme l'Islam nous le recommande) qu'Il donne davantage le pouvoir de discernement à nos dirigeants et qu'Il récompense chacun pour ses efforts. Il est le seul à connaître les intentions réelles de Ses créatures.
Fort de ces résultats, les musulmans d'autres pays projettent de demander à leur gouvernement de s'impliquer dans. L'organisation de leur pèlerinage dans le strict respect des principes islamiques. Cette implication n'est pas l’expression d'un choix pour une communauté religieuse donnée, voire la négation de la laïcité ; le pèlerinage est un pilier (5e) de l'islam, et il n'existe pas dans d'autres religions sous cette forme obligatoire et nécessaire. Quelle différence y a-t-il entre organiser le pèlerinage à la Mecque et attribuer des quartiers entiers pour la construction de missions catholiques ou protestantes ? Aucune. Toutes les deux actions ont pour but de permettre à des fidèles de remplir leur devoir religieux. D'ailleurs, la laïcité d'un pays ne signifie pas que son gouvernement doit se détacher des affaires concernant la religion. Bien au contraire, le rôle d'un tel gouvernement (et il faut y insister) est, entre autres, de veiller à ce que les adeptes des différentes confessions religieuses puissent bénéficier des meilleures conditions possibles pour vivre leurs convictions. L'on nous parle de remise en cause du principe de la laïcité ou encore d'usurpation à propos de cette intervention du gouvernement dans l'organisation du Hadj 96. Ne confondons surtout pas laïcité et neutralité de l'État vis-à-vis de la religion. Qu'on ne nous parle surtout pas d'usurpation ; ce serait vraiment injuste parce que c'est oublier tout simplement le pillage et l'escroquerie dont faisaient l'objet les pèlerins burkinabè lors des éditions antérieures. De deux maux, il faut choisir le moindre. Entre usurpation et escroquerie, il n'y a pas de choix à faire.
Qui sont enfin ces musulmans qui crient au blasphème et à la violation de principes islamiques à propos du Hadj 96 ? Prétextant pour certains d'entre eux que la validité du Hadj 96 peut être douteuse du fait que le comité d'organisation ait été dirigé par une femme. À ces musulmans, il faut tout simplement poser la question suivante : le comité d'organisation d'un pèlerinage constitue-t-il le quatrième pilier du Hadj ? Dans quel hadith le prophète a-t-il dit qu'il fallait être sous la... coupe d'un quelconque comité d'organisation pour voir son hadj agréé par Dieu ? Qu'on cesse de faire ce genre d'amalgame. Que des musulmans ne se cachent surtout pas derrière le fallacieux prétexte de violation des principes islamiques pour critiquer une opération que tous les honnêtes pèlerins s'accordent à qualifier d'édition la plus réussie. S'il y a des misogynes musulmans, qu'ils sachent que l'islam n'a pas besoin de ce courant. Ne nous servons pas de la couverture de l'islam pour masquer des espoirs déçus. Tout le monde le sait, le pèlerinage constituait pour certains une poule aux œufs d'or. Ceux-ci ont donc des raisons de tout écrire comme ils trouveront toujours des journaux pour publier leurs bêtises. Si le gouvernement du Burkina Faso a été félicité aussi bien par les autorités saoudiennes que par l'ensemble de la communauté musulmane de notre pays, il n'en demeure pas moins que son action gagnerait à être revue à quelques niveaux. Le gouvernement gagnerait par exemple à veiller au choix des membres. de sa délégation officielle de sorte à éviter que des individus malintentionnés aillent créer des problèmes aux pèlerins sur les lieux saints. Il gagnerait également à associer des associations de jeunesse islamique à l'organisation du Hadj. En plus, aucune presse islamique n'a été invitée au Hadj 96 et personne ne peut prétexter qu'il n'en existe pas. On se gardera de vous dire que même l'Appel, le seul journal islamique pour l'instant dans notre pays, n'a pas été convié. Pour un rendez-vous islamique, c'est tout de même bizarre ! Près, le directeur commercial de notre journal, c’est le directeur de publication qui donne à l’Appel son deuxième bébé. Taïbatou (la pureté), c’est le nom de ce joli bébé né le samedi 6 juin 1996 à Ouagadougou. Toute l’équipe de l’Appel souhaite la bienvenue et pleine santé à Taïbatou et prie le Très-Haut de la guider sur le chemin de l’Islam. Trois frères membres du C.C de l’A.E.E.M.B ont sacrifié à la Sounna du prophète ces deux derniers mois en rompant avec le célibat. Il s’agit des Frères Ouédraogo Ahmed, KERE Assane, et Sogoba Saïd respectivement avec les sœurs Djebré Awa le 14 juin 1996 à Bobo, la sœur Minou-gou Absata le 30 juin à Tenkodogo et la sœur Sinon Ramatou le 04 juillet 1996 à Koudougou. À ces trois jeunes couples, l’équipe de l’Appel souhaite un heureux ménage et prie le Très-Haut d’étendre son aile de miséricorde sur leurs foyers respectifs.
LRPPEL Bimestriel islamique de formation et d'informations générales. Récépissé N° : 2010/MIJ/CA-TGI/OUA/P.F. Directeur de publication : Abibou Thiombiano. Administration - Rédaction - Abonnement : 01 BP 5716 Ouagadougou 01. Tél.: 30-00-63. Saisie : L’Appel. Photocomposition-Impression : AICD. Tél.: 30-74-93. 01 BP 5536 Ouagadougou 01. BURKINA FASO.
Juillet - Août 1995. Appel au quotidien.
HADJ 96 : Satisfecit pour le gouvernement même si... Décembre 1995. Le Gouvernement crée du Pèlerinage à la Mecque. Si la nouvelle est bien accueillie dans certains milieux, elle ne l’est pas dans d’autres, leur distance de cette structure étatique et... Attribution ne prévoyait que 6 places représentant la Oumma au Faso : La Cornite et l’Association Tidjania. Un peu de caractère national seront invitées à participer, sans nul doute, eu égard à leur apport.
Il est donc avec une douzaine de représentants d’Associations Islamiques et un peu plus d’une trentaine d’agents de l’Etat que le HADJ 96 a été organisé. Cette année encore, les démarcheurs dont les comportements avaient été décriés auparavant étaient de la partie. Et pourtant, la commission nationale avait promis en décembre 1995 de les éloigner, autant que faire se peut, de l’organisation du HADJ.
Un démarrage difficile. C’est ainsi qu’on peut qualifier les premiers pas de la Commission Nationale. En décembre 1995, la Commission nationale crée 3 sous-commissions de travail et installe les commissions provinciales. À coup de publicité, de points de presse et de sensibilisation dans les communes, les provinces et les mosquées, les candidats au HADJ sont mobilisés. Les pèlerins sont invités à faire confiance à l'État. Mais cela ne suffit pas pour dissiper toutes les inquiétudes et appréhensions. Non contents de l’intervention de l'État, certains démarcheurs vont jusqu'à inscrire des pèlerins au NIGER et au TOGO. Un groupe reste fidèle à la Commission Nationale avec la double casquette de démarcheur et de représentant d'Association islamique, pendant que d'autres garderont par devers eux l'argent des pèlerins jusqu’à la dernière minute.
Conséquence : environ 800 pèlerins régulièrement inscrits une semaine avant le départ et plus de 1500 à la veille. Le dispositif mis en place par la commission nationale d’organisation est assez bien accueilli dans certaines associations. Certaines préfèrent prendre part aux travaux de la commission nationale, dont le texte portant création, composition et organisation est destiné aux trois grandes communautés censées participer : la communauté musulmane, le mouvement sunnite et d’autres associations islamiques. Que leur absence pou- sion Nationale est donc très vite dépassée; d’une part à cause de la supercherie de certains démarcheurs et d’autre part du fait de l’inscription de bon nombre de pèlerins la veille même du départ. À Ouagadougou et à Bobo, l’organisation du transport et la distribution des Chèques BCEAO se font dans un cafouillis indescriptible. À Djeddah, les problèmes de passeport font légion. À Médine, les pèlerins, quoique bien logés, sont repartis dans 7 bâtiments. En fait, rien au départ du Faso ne présageait d’une réussite de ce HADJ du Gouvernement. Et pourtant, sur les lieux saints de l’Islam, les choses se sont dans l’ensemble très bien passées.
De nombreux acquis. De l’Aéroport de Djeddah à la Mecque, en passant successivement par Médine, Mina, Arafat et Mouzdalifa, la machine organisationnelle de la Commission Nationale a fait un travail fort intéressant. À Djeddah, pour la première fois dans l’histoire de notre pèlerinage, les pèlerins Burkinabè n’ont passé à l’Aéroport que 12 heures en moyenne. contre 48 à 72 heures, les années passées. À leur retour, ils feront plus de 24 heures à l’aéroport à la demande d’Air Afrique, dont les prestations gagneraient à être améliorées. Pour une fois, les pèlerins burkinabè n’ont pas été victimes d’escroquerie de la part de la Commission nationale, même si la presse a rapporté des faits d’escroquerie montés de toute pièce. Des faits concoctés sans nul doute pour saper l’image de marque de la Commission et surtout de la coordonnatrice du HADJ, qui a pourtant conduit cette mission avec beaucoup de brio. Pour une fois, les objets retrouvés ont été remis à leur propriétaire par la sécurité. La seule fausse note a été le manque de vigilance de la sécurité ; ce qui aura permis à ce pèlerin burkinabè (et non ce délégué injustement incriminé par les médias) de filer avec les 4.000.000 de francs CFA ramassés dans les toilettes à Mina. Pour une fois enfin, notre pays, qui détenait la palme de la mauvaise organisation du HADJ, a été honoré pour le succès de l’édition 1996, malgré que la mission ait été conduite par une Dame. Une dame qui s’est privée de repos, de sommeil et même de certains rites surerogatoires, pour satisfaire les pèlerins. Elle a même dû supporter les caprices de plusieurs pèlerins et même gérer les humeurs de certains membres de l’équipe d’encadrement en Arabie Saoudite. De retour au pays, elle fera l’objet d’un véritable lynchage médiatique. C’est comme ça qu’on remercie au pays des hommes intègres. Mais cela n’étonne pas quand on sait qui est derrière tout ça.
Quelques défaillances Certes, le HADJ 1996 n’a pas été que succès. En plus du cafouillis observé au départ, plusieurs autres défaillances ont été observées. Le pèlerinage étant avant tout un acte religieux, les pèlerins auraient dû bénéficier d’une formation avant le HADJ. Les Associations islamiques qui ont tout de même été d’un grand apport, pouvaient s’y atteler. Davantage d’encadreurs religieux auraient dû être mobilisés pour ce voyage en lieu et place de ces nombreux agents de l’État. qui n’ont cessé de s’affronter tout au long du HADJ. La sécurité, qui a envoyé une équipe d’environ six personnes, n’a pas pu faire face aux défilés intempestifs des burkinabè à la Mecque dans les bâtiments, voire même aux cas d’indiscipline de certains de nos pèlerins. À la Mecque et à Médine, malgré le standing du bâtiment, les pèlerins étaient, à l’appel au quotidien, logés un peu loin des grandes mosquées. Quoi de plus normal que certains pèlerins se soient fréquemment égarés et que d’autres n’aient pas réussi, qui pour l’âge, qui pour raison de santé, à accomplir dans ces Saintes mosquées plusieurs prières surérogatoires. À cela, il faut ajouter la dispersion des pèlerins dans sept bâtiments différents, ce qui n’a pas facilité le travail d’encadrement à Médine. Une autre défaillance, c’est l’indifférence de la compagnie de transport devant la souffrance des pèlerins au moment du retour. Les pèlerins convoqués 24 heures avant le décollage ont dû attendre 6 à 7 heures à l’aéroport. Ce qui n’est pas normal. Nombreuses leçons à tirer. Pour un coup d’essai, le HADJ du Gouvernement fut un coup de maître pour reprendre l’expression de SIDWAYA N° 3010. De sources concordantes et très dignes de foi, les pèlerins burkinabè n’auront pas cette année été escroqués, volés et humiliés comme par le passé ; les membres de la Commission Nationale, les étudiants de Médine, l’Ambassade du Burkina Faso et la Coordonnatrice du HADJ méritent d’être félicités pour leur contribution inestimable à la réussite de ce pèlerinage.
Toutefois, l’État doit comprendre avant tout que le Hadj est une affaire de la Oumma islamique avant d’être une affaire d’État. L’État doit travailler par conséquent, afin que les musulmans puissent, en dépit de leurs divergences et de leur division, organiser le HADJ dans les années à venir. Dans l’immédiat, le retrait de l’État sera dommageable et préjudiciable aux pèlerins et, par-delà, à l’image de marque du Burkina. Soyons réalistes. L’unité des musulmans du Burkina, sans cesse mise à rude épreuve par des... Polémiques, des divergences dogmatiques et des problèmes de leadership ne permettent pas, pour le moment, une bonne organisation du HADJ exclusivement par les associations islamiques (plus de la vingtaine) ! Une organisation qui garantisse aux pèlerins la protection et l’assistance dont ils sont en droit d’attendre, qui préserve au pays son image de marque.
La Rédaction
PELÉRINAGE 96
La Coordonnatrice parle
Directrice de cabinet du Ministre des Affaires étrangères. Elle fut la coordonnatrice du pèlerinage pour le Burkina. Elle, c'est Mariam NIKIEMA, née Diarra.
« En exclusivité pour l'Appel, elle fait ici le point sur le pèlerinage passé et esquisse les contours du prochain.
L'Appel : Comment s'est déroulé le pèlerinage et quelles sont les difficultés rencontrées ?
NIKIEMA Mariam : Dans l'ensemble, le pèlerinage s'est bien déroulé. Et cela au regard des témoignages de nombreux pèlerins. Un travail préparatoire a été mené ici par la commission nationale. Les difficultés sont venues du fait qu'il y avait... Beaucoup de néophytes dans l'organisation. Le ministère du pèlerinage saoudien nous a rendu visite à la Mecque, ainsi que le directeur du logement. Ils ont reconnu la lourdeur de ma tâche. Mais grâce à Dieu, nous avons réussi.
L'Appel : Si on vous demandait de faire des propositions pour l'année prochaine, que diriez-vous ?
NM : Cette année, nous sommes allés pour apprendre. L'année prochaine, ce ne sera plus la même chose. Nous sommes maintenant conscients de toutes les difficultés. Je souhaite que ceux qui ont conduit la mission cette année puissent continuer l'année prochaine. Je propose également qu'on réduise le nombre des membres du comité d'organisation et que chaque sous-commission soit rigoureusement structurée. Il faut accorder une plus grande importance aux étudiants burkinabè aux lieux saints, car ils nous ont été d'un apport inestimable. Il ne faut pas quitter Ouaga avec une commission de 50 personnes et, une fois arrivé à la Mecque, seulement une dizaine travaillent.
L'Appel : Le fait d'être une Femme, vous a-t-elle créé des problèmes ou facilité la tâche ?
NM : Si la mission a réussi, c'est grâce au travail du groupe, même si certains hommes ne m'ont pas acceptée. Pour eux, la femme doit être toujours derrière. Je pense que ces agissements n'ont rien à voir avec l'Islam. J'ai vu sur les lieux saints comment les Arabes s'occupaient de leurs femmes.
L'Appel : Vous étiez à votre premier pèlerinage. Qu'avez-vous ressenti une fois aux lieux saints ?
NM : J'avais l'intention depuis longtemps d'effectuer le pèlerinage, j'étais très heureuse de pouvoir le faire cette année. Quand on m'a proposé de conduire la délégation, je l'ai acceptée parce que c'était une chance unique.
L'Appel : Qu'est-ce qui vous a particulièrement marqué aux lieux saints ?
NM : J'avoue que la mosquée du prophète Mohammad (SAW) à Médine m'a extrêmement marquée. Je la trouve mystérieuse. Quand vous y êtes, vous êtes obligés de vous recueillir. Cette mosquée est impressionnante. J'ai vu des choses que je ne peux raconter.
L'Appel : Une femme chef. de mission au pèlerinage. Comment s'est passée la collaboration avec les hommes ? NM : Cela n'a pas été facile à certains moments. D'autres n'ont pas digéré le fait qu'une femme dirige la délégation burkinabè et surtout pour un pèlerinage ! Des gens voulaient prendre ma place. Je leur ai répondu : pas question ! Cette année, c'est moi. Attendez votre tour. Les pèlerins, dans leur ensemble, m'ont acceptée, j'ai été proche d'eux. Si j'ai pu mener ma mission, la confiance, l'estime et le soutien des pèlerins y ont été pour quelque chose.
L'Appel : En quoi consiste votre tâche de directrice de cabinet ? NM : Je seconde le ministre. Je traite d'État, le conseil burkinabè de l'étranger, ses dossiers confidentiels. La Direction du protocole, le secrétariat permanent de la francophonie, l'inspection technique, les conseillers techniques relèvent de mon autorité.
L'Appel : Quels postes aviez-vous occupés auparavant ? NM : Je suis administratrice des services financiers de formation. Après mes études, j'ai été directrice. Adjointe de la dette publique. Par la suite, je suis partie à l'inspection d'État. L'Appel : Un dernier mot ? NM. Je vous remercie d'être venu à moi. Je crois qu'un musulman ne peut qu'être un bon citoyen, puisque l'Islam vise le bien-être individuel et collectif. Propos recueillis par T.T. l'Simel.
Dossier MOUHAMMAD : prophète de Dieu
Mouhammad : une vie - des dates
Retracer la vie d’un grand homme n’est pas chose facile. Ça l’est encore plus quand il s'agit de Mouhammed (SAW). Il fut un messager, un guide religieux, un chef d’État, un chef de famille... autant d’éléments qui font qu’un article ne saurait faire ressortir dans tous ses aspects une vie de 63 ans, riche en exemples. Nous nous contenterons ici de faire ressortir de manière chronologique quelques aspects de sa vie.
Naissance - Allaitement - Enfance
Mouhammad, fils de Abdallah ibn Abdumut-lalib et de Amina bint Wahb, est né le lundi 12 Rabial Awwal de l’année de l’éléphant (Qur’an 105), correspondant à l’année 570 après Issa. (AS). Sa mère témoigne n’avoir senti aucune gêne durant sa grossesse et accoucha sans avoir besoin d’aide. Mouhammad est venu au monde circoncis, le cordon ombilical coupé. Abdallah, décédé deux (2) mois avant sa naissance, ne verra pas son fils. Mouhammad fut allaité par Halima bint Abu Dhouëyb. Cette dernière, arrivée à la Mecque en retard à cause d’une monture décharnée, se contenta de cet enfant orphelin pour ne pas retourner les mains vides. Cet enfant amènera la prospérité dans la famille de Halima où les animaux vont reprendre forme et offrir abondamment un lait qui se faisait si rare. Halimatou Sa’adia était très attachée à cet enfant qui ne pleure que quand sa nudité est découverte et qui se contentait d’un seul sein, laissant l’autre à Cheyma, sa sœur de lait. Au bout de deux (2) ans, il fallait rendre cet enfant “porte-bonheur” à sa mère. Halima, ne voulant pas s’en séparer, demanda à Amina de laisser son fils grandir dans le désert avec son air pur. La nourrice retourna avec Mouhammad au désert. Un jour, alors qu’il gardait les troupeaux avec d’autres enfants, deux anges tout de blanc vêtus lui ouvrirent la poitrine et en extirpèrent le poste de guet de Satan. Ne voulant pas qu’il n’arrive du mal à cet enfant chez elle, Halima le ramena chez sa mère à contrecoeur. Mouhammad ne bénéficiera pas longtemps de l’affection maternelle. Sa mère mourut sur le chemin du retour de Médine à Abwa. Mouhammad avait 6 ans. Abdulmutalib, son grand-père, le prit en charge. Deux ans plus tard, son grand-père rendit l’âme après l’avoir confié à son oncle Abu Talib. Ce dernier le gardera sous sa protection pendant longtemps sans pour autant embrasser l’Islam.
Adolescence-mariage-Révélation. Mouhammad, dans sa jeunesse, se distinguait par son aversion pour l’idolâtrie, l’injustice, les futilités. C’est ainsi qu’il fut membre fondateur de “l’alliance des foudoul” ou “ligue des vertueux” qui avait pour but de combattre l’injustice, de soutenir les faibles, de rendre à l’opprimé son droit... une défense des droits humains avant. l’heure. Ce comportement exemplaire lui valut le surnom de “Al Amin”, le digne de confiance. Cette confiance est à l’origine de sa rencontre avec Khadidja qui lui confia une caravane devant aller en Syrie pour le commerce. Le bénéfice rapporté par Mouhammad, ce que Maysara (esclave de Khadidja) dit comme bien de Muhammad, en plus des qualités qu’on lui connaissait déjà, amenèrent Khadidja bint Khouweylid, riche veuve connue pour la noblesse de son caractère, à lui proposer de devenir son épouse. Elle avait 40 ans, environ, Mouhammad en avait 25. Le mariage fut célébré et Khadidja donna à Mouhammad tous ses enfants, excepté Ibrahim, né de Maria.
Mouhammad, dès l’âge de 35 ans, avait pris l’habitude de se retirer dans la grotte du mont Hira pour méditer. C’est dans cette grotte, alors qu’il avait 40 ans, que Djibril (AS) le trouva et lui intima l’ordre de lire. Homme honnête, homme modeste, il répondit qu’il ne savait pas lire. L’Archange le secoua pour lui faire comprendre que Dieu l’avait choisi pour une mission noble. mais aussi difficile, faire quitter l’humanité de l’obscurité des ténèbres pour la ramener dans la lumière de la vérité. Préoccupé par cette apparition, subitement Mouhammad (SAWS) retourna chez lui où il trouva en Khadidja, une femme sereine. Informée, cette dernière lui tint ce langage : “Ne crains rien. Dieu ne t’abandonnera jamais car tu fais du bien à tes proches, tu assumes de lourdes responsabilités, tu pourvoies les dénués, tu traites généreusement les hôtes et tu soutiens ceux qui défendent les causes justes.” Mouhammad Ibn Abdallah devint ainsi Mouhammad Rassoulloulah (SAWS) au mois de Ramadan de l’an 610.
Période mecquoise de la révélation, Mouhammad (SAWS) avait reçu l’ordre d’appeler ses proches d’abord : “Avertis les gens qui te sont les plus proches” (Coran S 26 V 214). Le messager de la miséricorde appela les gens de Oureich pour leur transmettre le message. Abu Lahab se leva et lui dit : “Puisses-tu perdre ce qu’il te reste de jours. Tu ne nous as donc appelé que pour ça.” Malgré un Message véridique, transmis avec sagesse, Mouhammad (SAWS) et les premiers musulmans font subir toutes sortes d’exactions. Mohammad (SAWS) ira à Taïf pour faire entendre son message, mais les mêmes persécutions l’y attendaient. Ces persécutions atteignent leur paroxysme avec le boycott décidé par les Mecquois contre le prophète (PSL), sa tribu (Banu Hachim) et les musulmans, sept ans après la révélation. Ce boycott prendra fin trois ans plus tard quand les Mecquois constateront, comme le leur avait annoncé le Prophète (PSL), que le support sur lequel était consigné le boycott a été totalement bouffé par les termites, excepté le nom de Dieu et celui de son messager. Mouhammad sera davantage éprouvé par la perte de deux soutiens sûrs : son oncle et protecteur Abu Talib et sa sereine épouse Khadidja, cinquante jours plus tard. Ces épreuves n’ébranleront pas du tout la ferme conviction de Mouhammad (SAWS) à transmettre le message. Face à une telle détermination, la récompense divine vint sous la forme d’une audience que Dieu, Exalté soit-Il, lui accorda (Isra X 1). Cet événement connu sous le nom de “Isra Wal Mi’raj” était annonciateur de ce que serait la suite de la prédication. Profitant des foires et pèlerinages pour divulguer le message, Mouhammad (SAWS) va trouver une oreille favorable auprès des pèlerins médinois qui s’engageront à le recevoir avec les autres croyants et à les protéger. Ce serment d’Aqaba sera le point de départ de la migration des musulmans vers Médine. Mouhammad (SAWS) quitta la Mecque en l’an 622, après que Dieu l’eut informé du complot des Mecquois voulant l’assassiner (Our’an S8 V30), et l’eut autorisé à rejoindre les musulmans.
L’édification de la Umma islamique se poursuivra et se consolidera à Médine. La première action du prophète (PSL) fut la construction de la mosquée qui porte son nom. Il va ensuite tisser des liens de fraternité jamais égalés entre les Muhajirun, venus de la Mecque, et les Ançars musulmans de Médine. Mohammad va couronner son action dans cette première année après l’Hégire par la rédaction d’une constitution (la première écrite au monde) qui définissait les relations entre les musulmans et celles entre les croyants et les juifs de Médine. La fin de cette première année est marquée par l’autorisation de riposter face aux agressions des mécréants qui se préparaient à nouveau (Qur’an S22 V39/40).
Dès le vendredi 17 du mois de Ramadan de la deuxième année après l’Hégire, eut lieu le premier affrontement de Badr entre les musulmans (313 hommes) et les idolâtres de la Mecque (1 millier d'hommes). La victoire du camp de la foi en un Dieu unique fera qu'on surnommera ce jour “le jour de la distinction” (Qur’an S8 V7, 8, 9). La lutte entre le vrai et le faux marquera cette période médinoise. Plusieurs expéditions auront lieu, dont les plus importantes sont Uhud à la 3e année et la bataille du fossé à la 5e année. La lutte contre les Mecquois prendra fin avec le pacte de Houdeybia. En l’an VI, Mohammad (SAW) prend le... chemin de la Mecque. Il s'agit de Houdeybia où le pacte est signé avec les Mecquois après des pourparlers. Le pacte stipulait entre autres que si un musulman rejoint les Mecquois, ils le gardent et si par contre un Mecquois rejoint les musulmans, ils le rendraient. Ce pacte qui avait frustré certains parmi les musulmans, était en fait une victoire stratégique importante. Les Mecquois neutralisés pour dix ans par la trêve, le prophète (PSL) peut régler le problème des juifs de Khaibar, et élargir la diffusion du message aux États circonvoisins en envoyant des messages à Chosroès roi des Perses, à César roi des Romains, au Négus roi d’Abyssinie, à Mouqawqas roi d’Alexandrie.
En l’an VIII après que les Quraich eussent violé le pacte, Muhammad (S.A.W.S) accompagné de milliers d'hommes prend la Mecque sans combat. À ces ennemis acharnés d’hier, il accorda le pardon. En l’an X le prophète (PSL) accomplit le pèlerinage à la Mecque et s’adressa pour la dernière fois à une foule aussi nombreuse de musulmans. Ce Sermon d’adieu, qui est une synthèse du message de l’Islam, annonçait la fin de la mission du Prophète (PSL). De retour à Médine, suite à une maladie, il retourna à son Seigneur le Lundi 12 Rabi al Awwal de l’an XI, correspondant au 03 Juin 632. Que la paix, le salut et la bénédiction d’Allah soient sur son noble messager, ses compagnons et sur tous ceux qui leur emboîteront le pas jusqu’au jour du grand Rassemblement.
Alioune Diouf
BIBLIOGRAPHIE
- BARAKE B. et CHAABO : La vie de Moühammad Prophète de l’Islam, ed Tawhid Euro-Média, 1991, France.
- HAMIDULLAH M : Le Prophète de l’Islam, Milal Yayinlari, Ankara, 1975, 2e édition, Tome I.
- ABOUBAKAR DJABIR EL DJAZAÏRI : Le Prophète bien-aimé, Impression Dumas, 1992, France.
TIEMTORE Tiego
Du jugement, vous aurez à répondre de vos actes, même envers les animaux. Obéissez à Allah, ne négligez pas les commandements. Faites le bien et abstenez-vous du mal. Il, c’est bien sûr Ali, le calife reconnu pour son courage et sa loyauté. Cela ne saurait. Surprendre car il avait grandi dans une atmosphère de piété et de vertu. En effet, à la naissance d’Ali, Mohammad, adulte, marié et père de famille, le prit en charge comme son propre fils. À 10 ans, il décida d’embrasser l’Islam. Il fut, avec Khadidja, Aboubakr et Zaïb Ibn Haritha, les quatre premières personnes à embrasser l’Islam. Il fut le 4ème calife de l’Islam. Il boucla la lignée des Califes bien dirigés, et il eut le suprême honneur d’épouser Fatima, la fille du prophète Mohammed (S.A.W).
Il débuta son Califat dans une atmosphère surchargée. Devenu Calife, il tint ce discours éloquent à plus d’un titre : « Allah a ordonné aux musulmans de vivre en frères. Un musulman est celui qui ne blesse pas un autre avec ses paroles ou ses actions. Craignez Allah. »
Ali avait participé à toutes les batailles et expéditions, sauf celle de Tabouk. Il existait en Arabie deux terribles guerriers, craints par tous : Abd Woud et Marhab. Ali vint à bout d’eux. Le califat d’Ali dura quatre années et 9 mois ; ce fut une période de... grandes turbulences. Son assassinat le 17e jour du Ramadan mit fin au glorieux chapitre de l’histoire de l’Islam. Il fut le dernier des pieux califes. Avec lui, finit la grande tradition islamique qui lie le pouvoir politique au besoin qu’on s’impose et au service désintéressé. Une page de l’histoire de l’Islam se refermait. À la fin de ses jours (Ali avait 63 ans quand il mourut), ses derniers conseils, adressés à ses enfants, furent : « Craignez Allah et ne courez jamais après ce monde. Soyez toujours véridiques, cléments et serviables, suivez les commandements du Coran sans prêter attention aux dires des autres ». Le même soir, Ali mourut. Qu'Allah soit satisfait de lui !
COMMUNIQUÉ
L'Appel informe ses fidèles lecteurs et tout le public qu’il organise un dîner-débat le 2 août 1996 à l’hôtel Palm-Beach sur le thème “Contribution de l’Islam à l'intégration sous-régionale”. Ce dîner-débat sera animé par El Hadj Aboubacar Fofana, animateur de l’émission de la TNB “Islam et société”. Attention, nombre de places. limité Pour tout renseignement appelez au 30 00 63 ou 34 178. L'Appel 01 00 le Juillet - Août 6
Qui était MOUHAMMAD ? (Que la paix d’Allah soit sur lui) Selon l’islam, Allah (exalté soit-il) a créé le genre humain pour qu'il L'adore et mène ainsi une vie vertueuse basée sur Ses enseignements et ses préceptes. Mais comment donc l’homme connaîtrait-il son rôle et le but de sa création s'il ne recevait pas des instructions claires et pratiques de la part du législateur absolu qu’est Dieu ? (exalté soit-il). D’où la nécessité d’envoyer des prophètes choisis par Allah Lui-même, pour servir de références et de guides aux autres hommes. Les prophètes sont donc nécessaires pour transmettre à l’humanité les instructions et les préceptes de Dieu. Dans la longue lignée des envoyés de Dieu, on retrouve Noé, Abraham, Moïse, Jésus et Mohammed, considérés comme les plus grands messagers de Dieu. (Que la paix soit sur eux). Le dernier prophète de Dieu, Mohammed, est né en Arabie au 6e siècle de l’ère. Chrétienne. La différence des autres prophètes qui l’ont précédé, la mission de Mohammed (SAWS) était une mission universelle. Ses enseignements devraient donc être valables pour toute l’humanité. Le Coran dit à juste titre : “O vous les hommes, je suis l’envoyé de Dieu auprès de vous tous” (Coran 6 V: 158). La personnalité de Mohammed (SAWS) fut en concordance avec les principes qu’il prêchait. À telle enseigne qu’à sa mort, quand un groupe de croyants interrogea Aïcha (R.A) : “Quel était le caractère du prophète (SAWS) ?” Elle répondit : “Son caractère était le Coran”. Dieu (exalté soit-il) affirme à l’égard de Mohammed (SAWS) : “Tu jouis vraiment d’une grande morale” (Coran 68 V: 4). Bien avant le début de son apostolat, toute la Mecque lui reconnaissait un très bon caractère. Il était surnommé Al-Amin (le digne de confiance). La vie de Mohammed (SAWS) demeure un exemple de multiples vertus pour l’espèce humaine. La littérature islamique des hadiths abonde dans la description des multiples facettes de la. Personnalité de cet homme exceptionnel. Son courage, sa loyauté, sa modestie, sa compassion, son altruisme, son sens du devoir, son amour du pardon, sont autant de valeurs qui demeurent toujours des références pour un monde en quête d’une identité spirituelle plus que jamais disparue.
Mohammed, le père de famille : Admirez sa joie de voir et de jouer avec sa fille Fatima et ses petits-fils Hassan et Houssein.
Mohammed, l’homme du pardon : souvenez-vous de son entrée triomphale à la Mecque. Il demanda à ceux-là même qui l’avaient persécuté : “Qu’attendez-vous de moi ?” Ils répondirent : “Tu es un noble être, fils d’un noble frère, nous n’attendons que du bien.” Il leur répondit : “Allez-y, vous êtes libérés.” Nulle part dans l’histoire de l’humanité, on n’a vu cet esprit de pardon d’un chef victorieux face aux vaincus. Il fallait être Mohammed pour le faire.
Mohammed, l’homme d’État : Regardez-le consulter ses compagnons sur toutes les affaires sur lesquelles il n’avait pas encore reçu la révélation. Mohammed. L’homme de la révélation. Le 9 août 1996, reconnaissance : Regardez-le rendre grâce à Dieu par les prières jusqu’à ce que ses pieds s’enflent. Et quand Aïcha, sa femme, lui dit que Dieu lui avait déjà pardonné ses fautes, il répliquait : “Pourquoi ne dois-je pas être un esclave reconnaissant ?”
Mohammed, l’homme confiant en Dieu : Le voilà avec son fidèle ami Abou Bakr dans la grotte, disant à ce dernier qui avait peur : “N’aie pas peur ; que penses-tu de deux personnes dont le troisième est Dieu ?”
Mohammed, l’homme de la fraternité, sans distinction de race ni de classe sociale. Observez son comportement envers ses compagnons de diverses origines : Shohaib le Romain, Salman le Perse et Bilal l’Africain.
Mohammed, l’homme de la justice : Regardez-le dire à Ozam Ibn Zaid qui voulait intercéder en faveur d’une voleuse : “Même si Fatima, ma fille, avait volé, j’appliquerai la loi.”
Mohammed, l’homme modeste : Regardez-le, lui, l’apôtre de Dieu, sans garde du corps, sans palais, sans revenu fixe. Se mêler aux pauvres et leur parler. Mohammed, l’homme de la patience : Souvenez-vous des souffrances et des persécutions endurées à la Mecque pendant treize ans. Mohammed, l’homme de la douceur : Écoutez le témoignage de Malik Ibn Anas qui le servit pendant 10 ans : “Je ne l’ai jamais entendu faire un reproche.” De Mohammed se dégage une panoplie de vertus morales qu’on ne peut exhaustivement énumérer. Dieu ne s’est pas trompé à son compte en disant : “Vous avez effectivement dans l’envoyé (Mohammed) un meilleur exemple à suivre pour celui qui espère rencontrer Dieu.” (Coran 33 V: 21). Mohammed aura donc sublimé les valeurs humaines qu’ont prêchées tous les prophètes de Dieu. Et Michel Hart, en le plaçant en premier lieu sur la liste des 100 personnages qui ont le plus influencé le monde, n’a fait que confirmer une vérité déjà connue : “Le choix que je fais de Mohammed comme tête de liste des hommes les plus influents du monde peut surprendre plus d’un lecteur, comme cela peut être un sujet de réflexion pour d’autres.” Mais Mohammed fut dans l’histoire, le seul homme dont les actes furent prodigieusement couronnés de succès tant sur le plan religieux que sur le plan séculaire. (Miçbaêf Hart: The 100, a ranking of the most influential persons in history). Sayyid Qutb, l’éminent savant égyptien, disait dans son livre “Jalons sur la route de l'Islam” : “si l’humanité est aujourd’hui au bord du gouffre, ce n’est pas en raison de la crainte d’une guerre mondiale, mais c’est dans le domaine des valeurs spirituelles”.
Il faut donc, si nous voulons donner à notre société actuelle une valeur humaine, éduquer ses membres dans la droite ligne des nobles vertus et faire revivre celles-ci. Mohammed (ASL), plus que quiconque, aura été le meilleur héraut et pratiquant de ces vertus. Notre société souffre de maux nés du manque d’éducation spirituelle. Le message profond de Mohammed peut donner à l’humanité les motifs d’espoir quant à l’éradication de ces fléaux. Mohammed fut le chef spirituel et temporel des musulmans. Il pouvait disposer, s’il le voulait, des richesses du trésor public. Il ne le fit pas. On pouvait passer un mois sans qu’un feu ne soit allumé chez lui. Quand il quittait le monde, il ne lui restait que son armure et une poignée d’orge. Il n’aimait pas offenser quelqu’un, il refusait de marcher en tête du cortège quand il était avec ses compagnons. Il était fondamentalement simple et modeste. Il refusait d’occuper aux réunions une place qui prouverait au nouveau venu que c’était lui le chef. Il recevait chez lui tout le monde. Il jouait avec ses petits-fils et ses femmes. Il rendait visite aux malades et les réconfortait, il traitait bien ses hôtes. Il était affable et courtois même avec les non-musulmans. Il était persévérant, poli, équitable. Il méprisait la richesse, la vantardise, l’orgueil et la corruption sous toutes ses formes. Il était bon avec les pauvres, les enfants et les femmes. Il ne maudissait personne. Il invoquait même les bénédictions divines sur ses ennemis. Il ne médisait personne. Il rendait le bien pour le... Mal. 11 pratiquait lui-même ce qu’il enseignait aux autres. Les vertus morales du prophète Mohammed ne peuvent être complètement évoquées. Il aurait fallu vivre avec le personnage pour le découvrir un peu plus. S’il y a un homme qui a laissé une trace indélébile dans l’histoire, c’est bien Mohammed. Il a montré la bonne voie, c’est-à-dire la synthèse entre le spirituel et le matériel, véritable préoccupation de l’homme d’aujourd’hui. Vivre selon son exemple permet de se situer dans la perspective de ce que Garaudy a appelé : l’alternative islamique dans tous les domaines de la vie. Dans ce cadre, la personnalité du prophète Mohammed (SAW) est un repère inestimable pour les hommes. Que la paix et la miséricorde de Dieu soient sur lui !
Tiègo TIEMTORE
Dossier : Faut-il célébrer le MAOULOUD ? Mis à part certains événements (baptêmes, mariages, etc.) qui peuvent donner lieu à des réjouissances particulières, la tradition islamique reconnaît deux fêtes officielles instituées par le prophète Mouhammad (SAW). S’adressant aux habitants de Médine, le prophète leur avait dit ceci : ‘’Dieu a remplacé vos nombreux jours de réjouissance par deux fêtes meilleures : l’Aïd El Fitr et l’Aïd El Kebir. Mais la passion de la réjouissance du boire et du manger, étant parmi les choses du monde les mieux partagées, la communauté musulmane, fut-elle celle du juste milieu, n’a pas pu résister à la facilité de se décréter de multiples fêtes. Au nombre d’elles, la fête dite du Maouloud, dont le bien-fondé est cependant loin de faire l’unanimité au sein même des musulmans.
Dans le vocabulaire arabe, le terme “Maoulid” (c’est le mot exact) renvoie tout simplement à la notion de naissance ; cette naissance pouvant représenter bien sûr n’importe laquelle. Dans le jargon de la communauté musulmane, le Maouloud désigne la célébration de la fête commémorative de la naissance du prophète Mouhammad. Célébrer Maouloud est donc une façon de se souvenir d’un des plus importants événements de l’histoire de l’humanité : la naissance du dernier. messager de Dieu; Mouhammad bun Abdallah (Que la bénédiction et la paix de Dieu lui soient accordées). C’est se rappeler de la venue au monde du plus grand professeur de l’histoire. Incontestablement, la naissance du prophète Mouhammad a constitué et restera pour les esprits, les savants guidés, un fait d’une signification capitale. C’est pourquoi d’ailleurs il sera accompagné naturellement d’événements tous aussi miraculeux les uns que les autres : extinction du feu qu’adoraient les Madjus, un peuple de la Perse, brisement du trône de Khosroès, empereur romain, et surtout la débâcle de l’armée d’Abraha, boudée de la Mecque à coups de pierres par une simple vague d’oiseaux alors qu’elle tentait de détruire la Kaaba. Waraka bin Nawfal, oncle de Khadija, première épouse du prophète, sera le premier homme de livre (chrétien) à confirmer la prophétie de Mohammad, annoncée depuis par la Torah et l’Évangile. Si donc la grandeur de l’événement et son importance ne sont contestées par aucun musulman, il n'en va pas de même. de sa commémoration en tant que fête islamique. Sur ce point, partisans et non-partisans du Maouloud se défendent à coup d’arguments de versets et de hadiths. Historiquement, la célébration du Maouloud en tant que fête remonterait au VIe siècle de l’hégire. Elle serait l’œuvre de l’État fatimite (du nom de la fille du prophète Fatimah), une des innombrables dynasties qui ont géré le destin de la communauté musulmane après le décès du prophète. Si ni le prophète lui-même, ni ses compagnons, ni la première génération après ces derniers n’ont célébré l’événement que représente le Maoulid, les partisans d’une telle célébration ne manquent pas d’arguments (plus ou moins islamiques) pour justifier le bien-fondé d’une fête jusque-là contestée.
L’argument n° 1 des partisans de la célébration du Maouloud tient du fait que la naissance de Muhammad (SAW) représente un grand événement qui tient lui-même de la grandeur du prophète et de l’importance de sa mission pour le genre humain. Cet homme (berger, commerçant et Illettré arabe) représente en effet ce qu’il y a de plus sublime dans toute la création de l’Unique, du Vrai Dieu. Il est en effet mentionné dans les différentes écritures saintes comme étant une Miséricorde pour l’humanité. Il a apporté la religion dans sa forme achevée, il a eu l’insigne honneur de diriger la prière devant les quelques 124 mille inspirés, prophètes et messagers de Dieu dans la mosquée bénie de Jérusalem. La naissance d’un tel homme doit-elle passer inaperçue ? La date, anniversaire d’un tel événement, ne devrait-elle pas être marquée par des célébrations solennelles ? Qu’y a-t-il de plus normal que le fait de se manifester sa joie en ce jour à travers la prière et les réjouissances ?
L’argument No 2 tient lui du mérite particulier qu’il y aurait à se réjouir simplement de la naissance du prophète Mouhammad (SAW). Un des compagnons du prophète, Abass, aurait affirmé qu’il a fait un rêve dans lequel il a réalisé que Dieu diminue chaque lundi le châtiment d’Abou Lahab, oncle du prophète, parce que... Ce dernier, à l’annonce de la naissance de son neveu Mouhammad, avait affranchi sa servante venue lui apporter la bonne nouvelle. Il avait voulu par ce geste (très important à l’époque) traduire toute la profondeur de la joie qui l’animait face à cette naissance. Certains partisans du Maouloud affirment même que le prophète avait sa manière spécifique de se réjouir de sa naissance. Il aurait dit par rapport à ses jeûnes des lundis et jeudis, qu’il faisait celui du lundi parce qu’il était né un lundi et reçu la révélation un lundi. Quiconque se rappelle donc cette naissance et s’en réjouit par des actes licites en sera récompensé.
Argument No 3 : Il tient des versets coraniques relatifs à l’honneur que les croyants doivent porter au prophète (Coran 48/9 et 94/4 par exemple). La célébration du Maoulid représenterait alors une façon d’honorer le prophète (SAW).
Argument No 4 : Il se fonde sur un des principes de la loi islamique. Celle-ci veut en effet que le musulman s’abstienne strictement des choses. lorsqu’elles ont été explicitement interdites ou déconseillées par le Coran ou les hadiths du prophète (SAW) ou dans une moindre mesure, lorsque leur accomplissement contredit l’esprit de cette loi. À partir du moment où il n’existe aucun verset ou hadith qui interdit le Maouloud, sa célébration reste donc un acte licite islamique-ment. Comme on peut le constater, les défenseurs du Maouloud ne manquent pas d’arguments pour se justifier. Mais ils ne sont naturellement pas les seuls à en avoir. Les adversaires de la célébration de la date anniversaire du prophète n’en manquent pas non plus pour récuser cette fête du Maouloud. Le 1er de leurs arguments (non moins islamiques aussi) repose sur le même Coran et les mêmes hadiths. Leur raisonnement tient du fait que ces deux sources ne parlent en aucun endroit de l’importance que revêtirait la naissance du prophète dans la vie du musulman. Si le Maouloud avait une telle importance (celle qu’on lui accorde de nos jours), aussi bien le Coran que les hadiths en auraient parlé. fait mention. Les non-partisans de la fête du maouloud ont également comme argument qu’aucune parmi les générations qui ont donné à l’islam ses lettres de noblesse (à savoir le prophète, ses compagnons, ses 4 califes et la première génération après ceux-ci) n’ont commémoré la naissance du prophète en tant que fête musulmane. Le maouloud serait dans ces conditions à classer dans les innovations, contre lesquelles le prophète a mis en garde sa communauté dans une sentence authentique.
Le deuxième argument pour eux, c’est que le maouloud semble avoir été copié chez les chrétiens par les musulmans. Des chrétiens qui célèbrent Noël (le 25 décembre) comme fête anniversaire de la naissance de Jésus (la paix de Dieu soit sur lui). Or le prophète a interdit à sa communauté d’imiter les gens du livre, ceux-ci s’étant à force d’innovations, rendus coupables de nombre de violations de la loi de Dieu. Si cette éventualité était vérifiée et qu’on se place dans le cadre d’un raisonnement strictement dogmatique, le 8. l'Appel du 1er Juillet - Août 1996
Depuis le 27 Janvier dernier, les hommes de tenue sont de retour au pouvoir à Niamey. Maître d'œuvre de cette situation : I.B.M. (à ne pas confondre avec la multinationale américaine), mais Ibrahim Baré Maïnassara, l’ex-chef d’État-major de l'armée du Niger. Le colonel devenu subitement général a quitté la caserne pour présider aux destinées de son pays. Le coup de force augure-t-il un renouveau ou simplement un retour de l’époque pré-Mahmane ?
À son accession à la magistrature suprême, I.B.M. déclarait ceci dans “Afrique Tribune” du 29 Mars au 11 Avril 1996 : “Thomas Sankara était un ami que j’admirais mais je n’en suis pas l’héritier politique.” Et au confrère de paraphraser l’ex-colonel en disant qu'il n’était pas venu pour rester au pouvoir ou changer le monde. Aujourd’hui, ces propos sont démentis car le militaire de Niamey est bel et bien l’un des 5 candidats aux présidentielles du 7 Juillet 1996. Le colonel a-t-il plié aux charmes du pouvoir ? C’est la conclusion. plus logique que l’on puisse tirer après cette candidature. La seule évidence, c’est qu'Amani Toumani Touré (A.T.T) n’aura pas de disciple de si tôt en politique dans la sous-région. Arrivé à la présidence nigérienne par la petite porte, le général veut en ressortir pour y revenir par la grande en se faisant élire. On comprend maintenant pourquoi l’homme fort de Niamey a fait voter une constitution qu’il a aussitôt promulguée. Mais à quoi servira-t-elle ? Sûrement pas à grand-chose, elle échouera c’est presque certain, on la remplacera par une autre ainsi on ira de constitution en constitution comme dans le mythe de Sisyphe, c’est-à-dire l’éternel recommencement. C’est d’ailleurs la règle en Afrique, chacun arrive avec sa constitution ou la taille au gré de ses intérêts. Pourvu seulement qu’on évite à nos peuples les solutions à la Burundo-Rwandaise, à la somalienne ou encore la libérienne dans ces bricolages démocratiques. Le seul perdant dans ce mauvais jeu des militaires nigériens, c’est le vaillant peuple du Niger. Voilà pourquoi on ne le dira jamais assez : la démocratie exportée, prête à porter, calquée quelque part sans tenir compte des spécificités de chaque peuple, est un échec programmé. Au Niger, il y a environ 90 % de musulmans qui ne demandent qu’une chose : vivre à la lumière de l'Islam. C’est ça, le pouvoir du peuple par le peuple et pour le peuple ? Or aucun dirigeant, (sûrement avec la bénédiction de certaines grandes puissances) n’est attentif à ce vœu du peuple nigérien. On continue donc de fermer les yeux et de chercher des solutions qui n’existent nulle part. Dans cette perspective, le salut du Niger n’est pas pour demain. Ce n’est pas une malédiction, c’est un constat. L’élection du général I.B.M ne sera une surprise pour personne car en Afrique, on perd rarement les élections quand on les organise. La seule chose qui reste alors, colonel devenu général, c’est de méditer sur ce que Hegel disait : “l’histoire est le tribunal de l’humanité”. TAO Youssouf QUARDDAOUI Maouloud serait alors à classer dans le... Lot des bida’a (innovations) déconseillées parce qu’il contredit une sentence du prophète. Le 3ème argument tient tout simplement du fait que dans la célébration du Maouloud, on ne perçoit pas l’esprit de ce principe cardinal de l’islam qui veut que le musulman agisse toujours suivant les directives du Coran et de la Sunna. Si la naissance du prophète Mohammed constituait un événement aussi important pour l’islam, Dieu aurait donné des directives, ne serait-ce que minimales, au prophète à son sujet. Les croyants n’auraient eu aucune peine à suivre l’exemple du prophète conformément à ce verset : « Vous avez dans le Messager de Dieu, un bon exemple à suivre pour celui qui espère rencontrer son Seigneur le jour dernier et qui se rappelle beaucoup d’Allah » (33:21).
Le 4ème argument des adversaires du Maouloud concerne la période même pendant laquelle cette fête aurait été instituée. Le règne de l’État Fatimide (qui en serait à l’origine) au VIème siècle de l’hégire en Égypte correspond en effet à une de ces... Périodes sombres de l’histoire du monde musulman où les querelles de leadership entre les différentes dynasties étaient des plus vives. Un événement qui est né dans un tel contexte ne porte-t-il pas en lui un certain discrédit d'un point de vue religieux ? En plus, le 12 Rabi al-Awwal, qui est commémoré comme la date d’anniversaire de la naissance de Mohammad (SAW), représente également la date anniversaire de son décès. Le prophète est né en effet un lundi 12 Rabi al-Awwal et est mort aussi un lundi 12 Rabi al-Awwal. La commémoration de cette date représente lequel de ces deux événements ? D’un côté, comme de l’autre, les arguments pour ou contre une commémoration de la date anniversaire de la naissance du prophète ne manquent pas. Doit-on ou peut-on rejeter catégoriquement le Maouloud sous le seul prétexte que le prophète et le Coran n’en ont pas parlé ? Dans ce cas, que dira-t-on des autres pratiques (et Dieu seul sait qu’elles sont nombreuses) sur lesquelles tous les musulmans s’accordent aujourd’hui pourtant elles... n’ont été ni mentionnées dans le Coran, ni accomplies ou recommandées par le prophète ? Doit-on ou peut-on aussi accorder une telle importance (celle qu’on lui connaît aujourd’hui) à un événement dont ni le Coran, ni le prophète ni ses compagnons n’ont fait mention ; au point de tomber dans une exagération inacceptable ? En effet, beaucoup de “fêtards” du Maouloud, sous le prétexte qu’il faut honorer le prophète (S.A.W.), accordent beaucoup plus d’importance à cette fête qu’à celles mêmes qui ont été instituées par le prophète de l’islam. Une telle attitude est tout simplement contraire à l’esprit de l’islam qui veut que le seul vrai exemple du musulman soit le prophète Mouhammed (S.A.W.). Que dire encore de certaines pratiques très dangereuses pour la foi auxquelles se livrent souvent des musulmans ignorants le jour du Maouloud ? (De ces positions divergentes, il faut retenir que l’islam est une religion de la modération. Lorsqu’on a une position à défendre la concernant, il faut savoir le faire. Ceux qui Ne célèbrent pas le Maouloud n’ont aucun droit à déclarer mécréants ceux qui le font. En retour, ceux qui veulent fêter le Maouloud doivent le faire de la manière la plus islamique possible. Si l’on veut réellement rendre hommage au prophète ce jour, peut-on trouver meilleure manière que la prière, les invocations et le jeûne ? Exagérer dans la célébration du Maouloud au point de lui donner une valeur supérieure à celle des fêtes légales de l'Islam, c’est là que paraît tout le danger du Maouloud.
Soudeiss 9 l’Sppel H°0!0 te juillet - Saut 1996
Appel islamique
Les rites funéraires
Notre prophète (SAWS) a dit : “Lorsqu’on étend le mort sur le lit et qu’on l’emmène ensuite au cimetière, s’il était pieux, il dira : ‘Emmenez-moi le plus vite possible’ et s’il n’est pas vertueux, il dira : ‘Hélas, c’est une malédiction, où m’emmenez-vous ?’ Ensuite, le prophète (SAW) a dit : ‘À part les hommes et les djinns, toutes les autres créatures entendent ces paroles.’”
L’attitude de l’homme a toujours surpris devant la mort. Elle réveille dans la conscience collective un désir qui se traduit soit par la destruction violente par la mort et de son souvenir, soit par l’allure festive des funérailles. La représentation de la mort dans les sociétés humaines varie dans le temps, mais aussi d’une société à une autre. L’islam a également sa représentation de la mort et ses rites auxquels sont soumis tous les musulmans du monde.
Le musulman en agonie doit être étendu sur son côté droit ou sur le dos, la face et les pieds en direction de la Kaaba. Son entourage lui souffle la formule de la foi pour qu’il s’en rappelle et puisse la prononcer. Lorsque l’agonie dure, nous devons lire la sourate Ya Sin (36) comme l’a recommandé le prophète. Une fois mort, il faut prendre soin de le couvrir d’un drap, lui fermer les yeux et ne prononcer que de bonnes paroles.
Après ces éléments, le décès doit être annoncé aux proches parents, aux amis et aux autres croyants pour les obsèques. L’islam interdit d’annoncer un décès par des grands tapages dans les... Rues ou les mosquées et de se répandre en lamentations. Le prophète (S.B sur lui) dit : “Le mort souffre des cris et des lamentations que le vivant pousse à son égard“ (Boukhari). L’annonce est suivie des préparatifs pour les rites funéraires, à savoir la toilette, la prière et l’inhumation. La première chose à faire pour un mort est d’acquitter ses dettes. En effet, dans un hadith rapporté par Boukhari, le prophète dit ceci : “L’âme du croyant est esclave de sa dette jusqu’à son règlement.” La prière ne doit pas être accomplie sur un mort endetté, car le prophète l’a refusée.
Comment se fait la toilette mortuaire ? En dehors du martyr, tout corps musulman doit être lavé même s’il n’est pas entier. Le corps est placé dans un endroit surélevé. Le lavage se fait par un homme pieux et honnête. Voici un hadith du Saint prophète qui explique comment se fait le lavage du mort : “Que les gens honnêtes se chargent de la toilette de vos morts.” On presse délicatement le ventre du mort pour le débarrasser de ce qu’il pourrait. Renfermer. On enroule ensuite un torchon autour de la main avec l’intention de faire la toilette du défunt et on fait laver ses parties intimes. On enlève le torchon et on fait l’ablution du mort comme pour la prière. Le corps est lavé cinq fois, la dernière avec du savon ou autre. S’il s’agit d’une femme, on dénoue ses cheveux pour les laver et les retracer ensuite (Boukhari). Le tayammum remplace le lavage au cas où il n’y a pas d’eau.
Le mort est recouvert par un linceul de trois pièces pour l’homme et cinq pour la femme, qui doit être encensé trois fois pour la prière. La prière du mort est un devoir incombant à chaque membre de la communauté islamique. Toutefois, son accomplissement par une partie des fidèles en décharge les autres.
Le musulman se prépare pour la prière mortuaire comme pour toute autre prière. Une fois ces préparatifs terminés, les prieurs se tiennent debout, le corps devant eux face à la Qibla. Les fidèles forment trois rangs derrière l’imam qui prononce un premier takbir “Allahou”. Akbar” et récite la fatiha ou des louanges et des remerciements à Dieu. Un deuxième takbir est prononcé et l’imam adresse la prière au prophète, plus précisément la salat Ibrahim. Il dit une troisième fois “Allahou Akbar” et fait des invocations, puis une quatrième fois après laquelle il est libre de faire des invocations.
Comment dois-je me comporter quand j’arrive à la mosquée le matin au moment où la prière obligatoire est annoncée, et ce, au sujet des 2 rakats recommandées ?
Réponse : “Quand la prière obligatoire est annoncée, pas de prière surrérogatoire”, a dit le prophète de l’Islam. Mon frère, quand vous arrivez à la mosquée au moment où l’on s’apprête pour la prière obligatoire, faites celle-ci avec le groupe. Après, vous pouvez accomplir votre prière surrérogatoire et ce de la façon suivante : 1) immédiatement après la prière obligatoire, quand le soleil n’est pas sur le point de se lever. 2) Après le lever du soleil, quand vous sentez poindre le disque solaire dans la longueur de l’orient. Salut final. La prière est suivie de l’inhumation. Selon le prophète, il y a un grand mérite à accompagner un convoi funèbre, mais cela est déconseillé aux femmes musulmanes. Le cortège conduit le corps à sa dernière demeure. Le musulman est inhumé dans une tombe profonde, latérale, creusée dans la fosse. Le prophète (S.B sur lui) dit à ce sujet : “La tombe latérale est de notre pratique, la fosse est de l’usage des autres” (Ahmed, Abou Daouda et Tirmidhi).
Le mort est couché sur son côté droit, face à la Kaaba, et les liens de son linceul dénoués en disant Bismillah. Les personnes présentes à l’enterrement prennent trois poignées de sable et les versent dans la tombe du côté de la tête du mort, comme le faisait le prophète. La tombe doit être à ras du sol, contrairement à ce qui se fait dans nos enterrements où l’on surélève les tombes en rassemblant toute la terre creusée. Il est seulement permis d’élever la tombe d’un empan sur la surface du sol. L’islam autorise de mettre en signe de reconnaissance sur une... tombe notamment une pierre ou tout autre objet d’identification. La pierre tombale et l’élévation de monuments sont cependant interdites par l’islam. La famille du défunt doit aussi éviter les festins et les dépenses de prestige. Car selon la tradition prophétique, c’est la famille du défunt qui doit être soutenue dans son épreuve.
DAKIE Nouhoum Ceci est le point de vue des savants hambalites. Il n’y a pas à attendre complètement que le soleil se soit bien levé. Les malikites préfèrent de loin cette manière dans tous les cas de figure. Ce qui est important à savoir, c’est tout le mérite de cette prière. Le prophète Mohammad a dit : “Les 2 rakats de l’aube sont plus importantes que le monde et ce qu’il contient.” En aucun moment, le prophète n’a négligé de faire ces 2 rakats et ce, même s’il voyageait et qu’il diminuait de moitié certaines prières obligatoires. Dieu est le plus savant.
L'Appd [Envoyez vos questions sur l’Islam à la rubrique questions-réponses]* 10 ï'Sppel JÎ’OIO ne Juillet - Août 19* Détente - Services Informations utiles
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Amitié - Dunia - Kenya - Wend Denda - Bethania - Écoles - Sahel - Rivage - Concorde.
Du 13 au 20 Juillet:
Avenir - Mare - Saint Lazare - Wend Lamita - Indépendance - Kaboré - Nouvelle - Siloé - Centre.
Du 20 au 27 Juillet: Benkadi - Heera - Paix - Faso - Espoir - Liberté - Progrès Talba - Poste - Yobi
AOÛT
Du 27 Juillet au 03 Août : Fraternité - Goulmou - Kamin - Naaba Kunmi - Savane - Jeunesse - Maïgnon - Sud - Yennenga - Providence
Du 03 au 10 Août : Carrefour - Hôpital - Tibo - Wend Kuuni - Diawara - Kadiogo - Saint Julien - Vidal - Nankiah - Kainbou Assia
Du 10 au 17 Août : Amitié - Dounia - Kerteya - Wend Dérida - Béthania - Écoles - Sahel - Rivage - Concorde.
Du 17 au 24 Août : Avenir - Marc - Saint Lazare - Wénde Lamita - Indépendance - Kaboré - Nouvelle - Sûreté - Centre
Du 24 au 31 Août : Benkadi - Heera - Paix - Faso - Espoir - Liberté - Progrès - Talba - Poste - Yobi
“Allez plus de tir au but sans capote” telle est l’expression gravée sur de nombreux tableaux à Ouagadougou aux abords des avenues et boulevards. Nous sommes de plein pied dans une campagne de vulgarisation sexuelle qui ne dit pas son nom. Tout se ramène à la capote. Les rapports hors mariage, on s’en fout ! L’infidélité galopante des couples. Légaux, ça ne regarde personne ! On vend des capotes à tout le monde comme de petits bonbons. On prend les femmes pour des poteaux dans lesquels on marque des buts ! Mon Dieu, quelle époque ! Où sont passées les pseudo-féministes ou défenseurs des droits de l’homme ? Mon Dieu, les gens deviennent fous. En clair, on nous permet d’aller avec n’importe quelle femme, n’importe où, n’importe comment. L’essentiel est d’avoir sa capote. Ainsi, on pousse les gens à l’infidélité, à l’adultère, et à la sexualité débridée et bestiale parce que non retenue. Quand dans une société, le sexe devient un objet d’adoration et banalisé à outrance, Dieu n'accorde pas sa miséricorde à celle-ci. Il arrive que le pain, le sucre, la farine, le lait, l’huile manquent dans des boutiques, mais les capotes, jamais. C’est symptomatique et révélateur d’un état d’esprit collectif qui gagne du terrain. Où sont passés les féministes et autres défenseurs de la dignité humaine ? Les relations sexuelles étant banalisées, la stabilité du foyer... Conjugal et les mœurs de la société s’en trouvent ébranlées, on détourne pour satisfaire les caprices d’une maîtresse honteusement appelée “deuxième bureau”. On offre son sexe à des enseignants sexopathes et incompétents pour avoir de bonnes notes. On a ainsi inventé le concept de M.S.T : moyennes sexuellement transmissibles : Mon Dieu, où allons-nous ? Ah, ces capotes ! Qu'elles sèment le désordre ! Que Dieu nous guide ! Sinon...
TI PA TIPA X'Sppel iVOlO
be Juillet - Août 1990
JEUX ET CONCOURS
“Distrayez-vous et jouez, je déteste qu'on dise que votre religion est rigide” (HADITH).
Sharif Souley
Trouvez les lettres qui manquent pour compléter les mots qui forment la croix.
Mots croisés N°010
Solutions des jeux précédents.
Mot caché n°009 :
Épreuve
Horizontalement
I - Représentation scénique
II - Distribué à des fins de propagande
III - Qui n'est pas tendu
IV - Piastres corniers
V - Pronom
Verticalement
1 - Première vertèbre du cou
2 - Fière et décide
3 - Sentiment de la mesure
4 - Insuccès
5 - Adjectif possessif. Mots croisés N°009
1 2 3 4 5 F ' U M | E T R e A L E E R R È S tbiLl x N|O|E|S E
Mots en croix N°009
Le regretté Bélein Sayouba Lassané Sawadogo
L'appel de Juillet - Août
Le secrétaire exécutif de la Fondation Omar Ben Khattab a le profond regret de vous annoncer le décès dans la nuit du Mardi 11 Juin 1996 du frère BELEM Sayouba, membre fondateur de ladite Fondation. Au nom du Président du conseil d’Administration et de tous les membres de la Fondation, il présente ses sincères condoléances à la famille du défunt.
Part of L'Appel #10