Issue
Al Maoulid Magazine #09
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Niger
- Publications islamiques (14 items)
- Al Maoulid Info (7 items)
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- Al Maoulid Magazine (arabe) (2 items)
- Photographies (Niger) (1 item)
- Références (Niger) (211 items)
- Publications islamiques (14 items)
- Title
- Al Maoulid Magazine #09
- Publisher
- Al Maoulid Magazine
- Date
- March 18, 2008
- issue
- 9
- number of pages
- 20
- Language
- Français
- Source
- Abdoulaye Sounaye
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-issue-0000198
- content
-
Danqrossé/Cameroun: 10 personnes converties à l'islam par l'imam Hassne Cissé
Page 7 N° 09 du 18 Mars 2008 (55e maoulid à Kiota)
Tarif \ Tel (22/) 96 59 00 62 500 FCFA / E-mail: almaoulidinfo@yahoo.fr
Le prophète Mouhamed: un illustre modèle
Maoulid: la commémoration de la naissance
Honorée disparus: Cheikh Chouab Ali
Page 12-13
Un village sorti de néant
Page 20
RI Maoulid (RuamouE)
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Al maoulid Mag N°09 du 18 Mars 2008 (55e maoulid de Kiota)
Al maoulid
RUBRIQUE 3
Le maoulid comme facteur de développement
Commencé il y a 55 ans, sous une petite paillote, avec une poignée de pionniers s’éclairant un soir à la lueur d’une lampe tempête, le maoulid de Kiota a pris, aujourd'hui, une dimension internationale. Voilà une flamme d’amour née avant même la République, et qui a pu traverser la moitié du siècle en battant, sans cesse, son propre record en termes de rayonnement, sans jamais faiblir ni s'interrompre un temps soit peu. Pourtant, dès ses débuts, le maoulid avait, déjà, de farouches adversaires qui, comme aujourd’hui encore, cherchaient par tous les moyens à le stopper. Leurs attaques, motivées par des raisons purement idéologiques, n’avaient réussi jusque-là à produire sur son évolution que l'effet d’un feu de paille! Car aujourd'hui, la fièvre du maoulid n’a pas gagné que des villages mais elle a aussi conquis des villes imprenables, jadis assiégées par ses adversaires, comme Lomé, Dubaï, Koweit City, Jakarta, etc. Le maoulid a de même gagné à sa cause de grandes figures sunnites comme le mufti de la Chaîne Al Jazeera, Cheikh Youssouf Mouhamed Al Qardawi ou le franco-suisse Tariq Ramadan.
Si les pèlerinages ont fait de La Mecque et de Médine ce qu’elles sont aujourd'hui, le maoulid, pour sa part, a permis la renaissance de cités nouvelles comme Kiota, Koussa, Tchida, Kotchiri, Tondigamey, et de nouvelles villes en chantier comme Bani Kossey (sur l'axe Tchida-Balleyara) ou Marouberi (sur l'axe Dar es Salam-Kofo). À l'origine de la modernisation de ces villes, l’idée d’offrir à l’événement annuel un meilleur cadre, ce qui a motivé les populations à déménager de leurs sites ancestraux pour s’installer sur des ax routiers souvent stratégiques, en prenant soin de se doter, le plus souvent, de certaines commodités d’une ville moderne. Et c'est ainsi que, chaque édition de maoulid apportant son lot de nouvelles infrastructures, des cités mieux loties, ont fini par émerger du néant avec voie bitumée, électricité, châteaux d’eau, centre de soin, jardins d'enfants, collèges, lycées, centres téléphoniques etc. A cet égard, le modèle de Kiota est en train de faire école. Si le maoulid construit et mobilise tant, c'est bien en raison de sa justesse et du fort attachement des musulmans à leurs valeurs islamiques et à leur messager, le prophète Mouhamed (psi). Et surtout parce qu’il « est une œuvre d'Allah, et toute œuvre faite pour Allah perdure quoiqu’il arrive » comme l'avait dit feu Cheikh Aboubacar Hachem (Que Dieu l’agrée).
- Soufisme vu par les grands savants.......p.5
- Maoulid ou l’expression d’un islam tranquille....p.6
- 1251 personnes converties à l’islam par Cheikh Hassane Cissé..........p.7
- Mouhamed, un illustre modèle....p.8 - La commémoration d'une naissance honorée.......P.10 - Hommage à nos grands disparus........P.12-13 - Baye Niasse dans les archives coloniales,.......P.14-19 - Une coalition franco-britannique contre Baye Niasse....P.16 - La goutte d'eau qui fit déborder le vase..........P.17 - Sen Konkédjé, un village sorti de néant!........p.20
Par delà son objectif culturel et historique, cet événement reste, entre autres, un instrument ingénieux du système de prosélytisme (Da'wa) mis en place par feu Cheikh Aboubacar. En effet, à travers cette fête, il ne s'agit pas seulement d’attirer les foules pour chanter les louanges du prophète toute une nuit, mais plutôt de leur faire écouter le message de l’islam dans son authenticité et avec une bonne restitution de son contenu spirituel, tout ce qui fait de lui une religion de tolérance et de paix.
Ainsi, en cinquante-cinq ans d’existence, le maoulid a été l’une
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Al maoulid Mag N°09 du 18 Mars 2008 (55e maoulid de Kiota) Des grandes portes d'entrée en islam pour des centaines de gens qui quittaient, en cette occasion solennelle, leur ancienne croyance au profit de l’islam. Il s'agit, le plus souvent, d’adeptes d'autres divinités, des gens qui ne viennent pas seulement du Niger et des pays voisins, mais aussi de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Cameroun, du Togo, du Burkina et même parfois d'Europe.
En cette année 2008, le maoulid est attendu pour marquer, d’une pierre blanche, une nouvelle étape de sa glorieuse histoire en ouvrant l’ère de la science et de la réflexion. Il est question non seulement d'attribuer à chaque édition un thème scientifique en rapport aux préoccupations, non politiques, des musulmans. Ce qui confère à l'événement des dimensions à la fois culturelles, académiques et religieuses. Aussi, le maoulid sera appelé à devenir, désormais, le lieu de lancement de grands projets islamiques communautaires, et un haut lieu de compétition en récitation coranique (ou Moussaabaka) et autres concours en chants et poèmes qui seraient dédiés au prophète. Si le maoulid aborde ce nouveau programme avec une thématique sur la paix, c’est bien, en raison du contexte actuel marqué par la crise sécuritaire du Nord. C’est une façon de rendre à l’islam son visage humain si dénaturé par des intégristes en tous genres de par le monde. Et aussi cela traduit une volonté de confirmer un des rôles clés du maoulid : celui de régulateur social, en ce qu'il puise ses solutions directement du Coran et de la Sunnah. Car la conception coranique de résolution des crises dit justement : “En cas de conflits, remettez-vous à Dieu et à son prophète”.
Fini donc le sempiternel tiraillement sur le dualisme stérile dans lequel certains extrémistes religieux voulaient, de manière pernicieuse, enfermer le débat! Au sujet du maoulid, il va être question, désormais, d’aller plus en profondeur des sujets en posant les bonnes questions : Comment le prophète avait-il réglé les problèmes brûlants de son temps? Quels enseignements faudrait-il y tirer par rapport aux préoccupations actuelles de la Ummah islamique? Comment concilier cette même Ummah islamique avec elle-même et avec le monde extérieur ? Par quels mécanismes, la communauté musulmane pourrait-elle apporter sa contribution au développement national et à la paix ? Voilà, entre autres, désormais bien balisé, le terrain du débat autour du maoulid. Cette nouvelle vision, qui souligne bien une certaine maturité, traduit simplement une logique de modernité dans la continuité !
Boubé Kountché
Directeur de publication
Elh Barham Cheikh
Comité de rédaction:
Dr. Zakarya Med Rabany
Mamadou Taybou Issa
Dr. Abdoul Lawi
Cheikh Mohamed Mamoudou
Elh Barham Cheikh
Impression INN
2000 exemplaires
Périodique islamique d’information et de formation
N°009 - 2008
Bp: 12065 Niamey Niger
Tel. 96 59 00 62
E-mail: almaoulidinfo@yahoo.fr
Cette grande fête religieuse ne fait pas que recharger positivement le cœur et l’esprit du croyant, elle participe aussi et surtout dans la transformation positive de son environnement par ce qu’elle occasionne, tous les ans, la création d'importantes infrastructures communautaires. Et, à défaut, suscite au moins leur réfection tous azimuts. De telle sorte qu’il s’est créé au fil des ans, un réflexe naturel chez les populations consistant à mener, à la veille du maoulid, de grands travaux et autres opérations d’assainissement à l’intérieur des maisons et dans les rues, et qui se traduisaient par le curage des puits, la construction de nouvelles maisons ou des hangars ainsi que la réfection des édifices communautaires, etc. Dès lors, ses retombées pour la municipalité et pour l’économie locale paraissent évidentes. Elles sautent aux yeux surtout à travers la forte spéculation foncière qui se crée et le branle-bas général constatés, à l’occasion, chez les transporteurs et chez les opérateurs économiques en tous genres, et qui viennent de partout. Si le phénomène du maoulid continue de capter l’attention, c’est en raison de sa conformité avec la morale islamique et les aspirations des peuples à l'amour, à la solidarité et au progrès. Alors que, de l'autre côté, le discours intégriste sur son supposé « caractère erroné » ne propose, en retour, rien de concret ! Si le maoulid n’existait pas, il fallait bien le créer pour la raison la plus petite et la plus évidente qui soit; il crée, au moins, de l'ambiance ! Al maoulid Mag No 09 du 18 Mars 2008 (55e maoulid de Kiota)
Al maoulid (Soufisme)
Soufisme vu par les grands savants
1-L'Imam Malik a dit : Celui qui pratique le soufisme sans le Fiqh est un hérétique (zindîq). Celui qui pratique le Fiqh sans le soufisme est un pervers (fâsiq). Et celui qui unit les deux est le parfait réalisé (tahqîq).
2-L'Imam Shafi' a dit : J’ai fréquenté des soufis et j'ai tiré profit de ce (compagnonnage) à travers trois de leurs paroles :
* Le temps est comme une épée, si tu ne le coupes pas, il te coupe.
* Si tu n'occupes pas ton âme avec la vérité, elle t'occupe avec l'erreur (ce qui est vain).
* Le manque de protection (une totale indigence ou pauvreté). Il a dit aussi : "J'ai aimé trois choses de votre religion : le fait de ne pas imposer ce qui est (trop) difficile, que les gens se réunissent dans la douceur (l’amabilité), la suivance (l'imitation) de la voie des gens de tassawwuf."
3- L'Imam Ahmed, avant la compagnie des soufis, a dit à son fils : "Oh ! mon fils, sois avec ceux qui étudient le Hadith, et loin des assemblées de ceux qui se nomment soufis. Car parmi eux, certains ignorent les principes de la religion." Alors, il fut le compagnon de Hamza Al Bagdadi, le soufi; et il connut les états spirituels des initiés et il dit à son fils : "Sois dans les assemblées de ceux qui sont soufis (al qawm), car par leur fréquentation la science, la vigilance intérieure (al mourâqabah), l'humilité (al khashiyah), le renoncement (al zuhd), et l'aspiration spirituelle augmentent."
On a rapporté que l'Imam Ahmed Ibn Hanbal a dit des soufis : "Ne sais-tu pas que parmi les groupes, le meilleur est le leur ?" On a dit : "Mais, ils font le samâ (chants) et..." connaissent l'extase (al wajd, al jadb), il a dit : "Ils appellent à se réjouir en Allah..."
Quant à Abu Hamid el Ghazali, la preuve de l'islam, il a rapporté dans son ouvrage "Al Munqidh min al-Dalal" sur les soufis, leurs conduites, leurs voies et les moyens d'aller vers Allah, ce qui suit : "Sache avec certitude que les soufis suivent tout particulièrement la voie d'Allah ; leur conduite est parfaite, leur voie droite, leurs caractères purs et vertueux, que l'on additionne donc la raison des raisonnables, la sagesse des sages, la science des docteurs de la loi ! Peut-on alors améliorer leur conduite ou leurs caractères ? Sûrement pas ! Car tout ce qui en eux bouge ou repose, extérieur ou intérieur, s'allume à la flamme de la prophétie dans sa niche. Et il n'est d'autre lumière, sur la face de la terre plus pure et plus claire que cette lumière..."
Que dire d'une voie où la purification consiste, avant tout, à nettoyer le cœur de tout ce qui n'est pas Allah, qui débute par l'état de sacralisation qui ouvre la prière, par la fusion du cœur dans la mention d'Allah (bi-zikr Allah), et qui s'achève par le total anéantissement en Allah (al-fanâ bi-l'koulliya fi Allah).
5 - Le très grand savant, le célèbre commentateur du Coran, l'imam Fakhr-ud-din al-Razi a dit dans son livre sur les fondements de la séparation entre les musulmans et les associateurs (al-mushrikin) ; au chapitre concernant les états spirituels des soufis : "Sache que parmi les nombreuses sectes qui se séparent de la communauté, il ne faut pas mentionner les soufis, c'est là une faute (une erreur) car il ressort de leurs paroles que la voie de la connaissance d'Allah est une purification et un dépouillement de toutes les attaches mondaines et grossières... c'est une excellente voie...". Il a dit aussi : "Les gens du Tassawwuf s'occupent à la méditation et à épurer l'âme de ses attaches corporelles."
6 - Le très versé dans les sciences ésotériques et exotériques, l'humble, le parfait, l'héritier du Sceau Muhammadien Aboul Abass Cheikh Ahmad Tijane disait: "Le soufisme consiste en se conformer aux ordres et laisser les interdits".
Le très versé dans les sciences ésotériques et exotériques, l'humble, le parfait, l'héritier du Sceau Muhammadien Abou Ishaq Cheikh Ibrahima Niass al Kawlakhi connu sous Baye Niass disait: "Le soufisme consiste en 4 choses : - la dévotion (al ibada) - la science (al ilmu) - l'ascétisme (az-zuhd) - la connaissance divine (ma'rifa)".
Al maoulid Mag N°09 du 18 Mars 2008 (55e maoulid de Kiota)
Cette année le maoulid est placé sous le sceau de la paix. Le thème général, est d'ailleurs intitulé "L'islam, une religion de paix et de miséricorde". Le maoulid devient ainsi un grand moment de communication, de réflexion et d'apprentissage pour des milliers de croyants de tous horizons. Le maoulid est un rendez-vous où les fidèles viennent s'abreuver à la source muhammadienne, cette université du prophète où sont enseignées les nobles lois de l’islam, ainsi que la morale de notre prophète bien-aimé. En un demi-siècle, le maoulid n'a jamais causé ou connu de remous d’ordre politico-religieux, il n'a jamais occasionné des mouvements d'humeur, des dégâts matériels ou des pertes en vies humaines pour quelque raison que ce soit. Le maoulid n'adresse pas d’invectives à l'endroit d’un pouvoir, d'un groupe ou d'un individu. Ce qui ne l'empêche pas d'ordonner le bien et de déconseiller fortement le mal. Ici, il est surtout question de magnifier les nobles sentiments humains à la lumière de ceux du prophète, et non de réveiller les sentiments ou les instincts primaires de l'homme.
Alors que le maoulid est une institution autonome, et qu'il est doté d'une capacité extraordinaire de mobilisation, il a toujours eu pour vocation de promouvoir la paix, la fraternité et la tranquillité sociale. À cet égard, aucun autre forum au monde ne saurait être mieux indiqué pour parler de la paix mieux que le maoulid. À l'heure où des imposteurs citent le prophète pour porter atteinte à la paix et à la fraternité entre Musulmans, le maoulid, lui, évoque le même prophète pour justement semer les graines de la paix et de l’amour, et battre en brèche leurs diaboliques desseins. Comment peut-il en être autrement quand, au cœur de tout l’édifice du maoulid, on ne trouve qu’une seule et unique préoccupation : le prophète Mouhamed ! C'est par son souci constant d'honorer l'injonction coranique “Obéissez à Allah et à son prophète..." que le maoulid a pu rester l’un des derniers vestiges d’un islam de paix et de tranquillité !
Barham Cheikh islam tranquille
Al maoulid Mag N°09 du 18 Mars 2008 (55e maoulid de Kiota)
DONGROSSÉ CAMEROUN : Société
par l’imam Cheikh Hassane Cissé
Personnes converties à l’islam ! DONGROSSÉ, samedi, 22 février 2008. 1251 personnes se convertissent à l'Islam vendredi, 22 février 2008 : Imam Hassan CISSE confirme. Dans la Région de Marwa au Nord du Cameroun, 1251 ont embrassé, en une séance, la Religion d'Allah. Cette conversion collective est le fruit des prêches qu'a tenus Cheikh Hassan. CISSE, Imam de la Grande Mosquée de Médina-Baye, lors de son séjour dans la Ville de Dongrossé du 21 au 23 février 2008. Le lieu de rassemblement de cette nième conversion massive a refusé du monde qui venait assister à l'islamisation de cinq grands chefs coutumiers dont le plus célèbre est Chef "YANDANDI". À l'occasion et désormais, ces chefs porteront le titre de "EMIR" au sein de leurs communautés respectives. Des délégations venues du Tchad et du Nigeria ont assisté à cette cérémonie solennelle. Plus particulièrement, la délégation tchadienne s'est distinguée par la présence de très hauts gradés de l'armée venus convoyer les populations riveraines malgré le couvre-feu instauré dans ce pays. Il est à noter que Dongrossé est distante de 50 km du Tchad et que l'Imam Hassan CISSE avait converti, dans celui-là, 1400 Tchadiens dont 883 personnes en une seule réunion. C'était, en juillet 2006, à Pala, à 560 km de Ndjaména vers la frontière camerounaise. Ainsi, Cheikh Hassan CISSE ne cesse de répondre aux invitations et aux sollicitudes des communautés qui trouvent en lui un excellent communicateur religieux et un interlocuteur philanthropique privilégié. Par cette "Tournée 2008", l'Imam de Médina-Baye reprend son bâton de pèlerin et porte la Parole d'Allah - l'Exalté et du Prophète - paix et salut sur lui, vers les coins et recoins du Monde notamment ceux de l'Afrique et perpétue l'œuvre de son vénéré grand-père, Cheikh AL-lslam, EL-Hadj Ibrahim NIASS.
CISSE Djéry. Al maoulid Mag N°09 du 18 Mars 2008 (55e maoulid de Kiota)
Religion
Le Prophète Mohammed, un illustre modèle
S’adressant au Prophète Mohammad, paix et bénédictions de Dieu sur lui, Allah le Très Haut s’exprime en ces termes : “Et tu es certes d’une moralité éminente.” (Sourate Al-Qalam, verset 4) “En effet vous avez dans le Prophète un excellent modèle, pour quiconque espère en Allah et au Jour dernier et invoque Allah fréquemment.” (Sourate Al Ahzâb, verset 21)
Muhammad : un homme d'exception
L’exceptionnalité du Prophète tient à ce qu’il ne fut pas seulement une grande figure de son temps mais une grande figure pour tous les temps et pour tous les peuples, indépendamment des considérations de races, de couleurs, de nationalités ou de situations géographiques. Son exemple valait pour les Arabes du septième siècle comme il vaut pour l’humanité actuelle, en ce début de vingt et unième siècle. Il constitue un excellent modèle pour riches et pauvres, jeunes et vieux, gouvernants et gouvernés, pour les gens doués d’une grande intelligence comme pour les esprits communs. Allah a fait de lui Son Envoyé pour toute l’humanité : “Dis :” O hommes ! je suis pour vous tous le Messager d’Allah, à Qui appartient la Royauté des cieux et de la terre. Pas de divinité à part Lui. Il donne la vie, Il donne la mort. Croyez donc en Allah, en son Messager, le Prophète illettré qui croit en Allah et en Ses paroles. Et suivez-le afin que vous soyez bien guidés.” (Sourate Al-A’râf, verset 158)
Le Prophète, paix et bénédictions de Dieu sur lui, mettait en pratique Ce qu’il prêchait. Il a appliqué méticuleusement les préceptes du Coran, Parole d’Allah qui lui avait été révélée, à chaque instant et dans chaque détail de sa vie. C’est ainsi que sa vie fut le reflet de la Parole Divine. Il devint le Coran en personne, son incarnation et même, pour parler par métaphore : “la Parole divine en chair et en os”. Un hadith en témoigne : Sa'îd Ibn Hishâm s’adressa ainsi à Â’ishah, l’épouse du Prophète, que Dieu l’agrée : “Parle-moi du caractère du Prophète, paix et bénédictions de Dieu sur lui”. “Son caractère, répondit-elle, c’était le Coran.” (Musnad Ahmad)
Quelques qualités du Prophète
La moralité du Prophète ne se réduisait pas à quelques traits de bonne mœurs mais recouvrait une grande diversité d’éléments et d’aspects de sa vie. Bon, compatissant, aimant, généreux et humble, il était également fort, courageux, éloquent, sage et d’une grande perspicacité. S’il fut un grand planificateur, un éminent organisateur et penseur, il fut aussi un homme empli de foi, de confiance. et de piété envers Allah. Son implication active au sein de sa famille et de sa communauté ne lui faisait aucunement négliger ses prières, son jeûne et son dévouement à Allah. En vérité, nul ne priait autant que lui. Exemplaire comme enseignant, prêcheur, Imam, chef, homme d’État, juge, commandeur des armées, il l’était aussi comme époux, père, grand-père, comme homme d’affaires, voisin et ami. Avant de recevoir l’honneur de la Mission Prophétique (Nubuwwah), il était connu parmi les Mecquois pour être “As-Sadiq Al-Amîn”, la personne la plus véridique, la plus honnête et la plus digne de confiance ; caractère qu’il conserva tout au long de sa vie. Il n’a jamais failli à une promesse ou à un engagement. Ses ennemis eux-mêmes ne pouvaient le taxer de malhonnêteté. Il faisait montre de la plus grande humilité qui soit. C’était son habitude de se mêler aux pauvres et de s’asseoir parmi eux, faisant cesser l’usage de ceux qui restaient debout en sa présence. Toute place disponible dans une assemblée, quelle qu’elle fût, le satisfaisait, jamais il ne cherchait le surplomb ou la mise en avant, il pouvait ainsi arriver que les visiteurs ne sachent pas qui des personnes réunies était le Prophète. Ainsi, lorsqu’à la tête d’une grande armée victorieuse, il entra à La Mecque, ce fut en faisant la démonstration d’une humilité exceptionnelle, son front touchait la selle de son chameau !
Muhammad : une Miséricorde pour l’Humanité
Il était la personne la plus miséricordieuse du monde. Allah dit de Lui qu’il est “une miséricorde pour les mondes". (Sourate Al-Anbiyâ, verset 107) Il exerçait cette qualité auprès de sa famille, de ses partisans, de ses amis mais aussi de ses ennemis. En bénéficiaient également jeunes et vieux, humains comme animaux. Ceux qui le persécutèrent à la Mecque, tuant ses proches et ses compagnons faits prisonniers lors des défaites, eurent eux-mêmes droit à son pardon. La constance constituait une donnée primordiale de son comportement moral. Après avoir déterminé une pratique saine ou une voie bénéfique, il s’y tenait et l’observait à jamais, répétant volontiers que : “L’action la plus aimée d’Allah est celle qui est accomplie régulièrement, même si elle n’est que peu de chose." (Al-Bukhâri, n°5983).
Al maoulid Mag N°09 du 18 Mars 2008 (55e maoulid de Kiota)
Al maoulid Société
Sen Konkédjé : Un village sorti de néant!
En 1981, Sen Konkédjé, n'était qu'une forêt vierge nichée sur le flanc Nord de la réserve forestière de la TAPOA, aujourd’hui c’est un gros village, une ville en devenir. Situé à 120 km de Niamey, dans la commune rurale de Tammou, le village est entièrement bâti en banco, autour de la Grande Mosquée et de la maison de Cheikh Daouda Kokaina, le fondateur du village. Aujourd’hui sa Mosquée et son Mausolée, tous deux flambants neufs, sont au centre des attractions de la localité. Sen Konkédjé compte aussi une école classique française de 4 classes et une dizaine d’écoles coraniques traditionnelles ainsi que des points d’eau modernes. Sa population est estimée à environ 2500 hbts. Konkédjé a également donné naissance à plusieurs autres villages qui lui sont restés rattachés administrativement et spirituellement. Sen Konkédjé est assurément l’une de ces nouvelles cités islamiques en gestation au Niger. La localité a déjà eu la visite du Khalife Cheikh Moussa et de nombreuses personnalités en 2006, lors des obsèques du grand marabout de Kokaina. À l’époque, la localité était fortement enclavée, mais aujourd’hui une voie latéritique est passée à trois km de là, contribuant à désenclaver fortement cette zone qui en a trop besoin.
En 1981, lorsque Cheikh Daouda Kokaina exprima à Cheikh Aboubacar Hachem son désir d’aller chercher des nouvelles terres vierges pour l’agriculture dans le « Gourma », le Cheikh de Kiota lui dit : « Je te donne trois conseils : Retourne informer ton chef de canton (celui de Tondi Kandia), ensuite de ton projet ton sous-préfet (celui de Ouallam) et enfin le chef de l’État (Kountché). » Cheikh Daouda obéit à la lettre et obtint sans encombre l'agrément de toutes ces autorités. Personnalités mais le chef de l’État lui aurait même écrit par anticipation une sorte d’autorisation d’exploitation des terres qu’il aurait trouvée. Ce papier, qui était accompagné d'une lettre au sous-préfet de Say, demandait à celui-ci de tout mettre en œuvre pour accéder à la demande du marabout. C’est ainsi que de larges terres furent données au Cheikh dans la région de Tammou où le chef de canton de l'époque fut le premier à donner de ses propres terres. Kountché qui luttait farouchement à l’époque pour la souveraineté alimentaire, et qui approuvait l’engagement.
L’association pour la promotion et le développement de l’islam APDI
Regain d’activités à Dosso! L’association pour la promotion et le développement de l’islam APDI est l’une des associations dont les actions contribuent à l’épanouissement de toutes les couches sociales de notre pays dans le cadre de la solidarité islamique. Cette association fondée par feu Cheikh Abdourrazak Koussa (Magaria) est représentée sur l’ensemble du territoire national jusque dans des villages et campements. Elle organise des écoles islamiques (coraniques et théologiques) pour les enfants, les femmes et les hommes. Sous la direction d’éminents Cheikhs comme Cheikh Mallam Rabiou, Cheikh Harouna, Nouhou Sirfidey ou Elh Illiassou, la section APDI de Dosso a inauguré, depuis un an, les séances de prêches ou Ziara qui sont tenues régulièrement un mercredi sur deux dans les différentes Mosquées de la commune urbaine de Dosso. L’objectif de ces séances de prêches est la promotion de l'islam avec des arguments se basant essentiellement sur le coran et la sounnah.
Allah dit dans le saint coran : Oh ! croyants, craignez Dieu comme Il mérite d’être craint, et ne mourrez pas sans vous être résignés à la volonté de Dieu. Attachez-vous tous fortement aux câbles de Dieu et ment naturel et sans réserve des grands marabouts en faveur de l’agriculture, demandait régulièrement des nouvelles du marabout et des résultats de ses récoltes. Aujourd’hui Sén Konkédjé n’est pas seulement une localité agricole, Mais c’est surtout un grand centre religieux qui a déjà à son actif plusieurs convertis à l’islam. La Mosquée flambant neuve et le Mausolée du Cheikh. Cheikh Daouda. Le Khalife actuel ne vous séparez jamais ; et souvenez-vous de ses bienfaits, ennemis que vous étiez, Il a réuni vos cœurs et que par les effets de sa grâce, vous êtes tous devenus frères. Vous étiez au bord de l’abîme du feu et il vous en a retirés. C’est ainsi qu’Il vous fait voir ses signes afin que vous vous guidiez. Afin que vous deveniez un peuple appelant les autres au bien, ordonnant les bonnes actions et interdisant les mauvaises ; les hommes qui agiront ainsi seront les gagnants. Al Imran S,3 V(102-104).
Selon Boukhary et Muslim, rapporté par Abdallah Ibn Oumar, le prophète Mouhamad a dit : Il m'a été ordonné de combattre jusqu'à ce que les gens acceptent qu'il n'y ait de divinité digne d'adoration en dehors d'Allah et que Mouhamad soit reconnu comme son messager et que tout le monde fasse correctement l'aumône de la Zakat... Contribution de HASSANE GARDIO et ABDOU ADAMOU Al maoulid Mag N°09 du 18 Mars 2008 (55e maoulid de Kiota)
Al IBopulid Société
La commémoration de la naissance honorée
La louange est à Allah Celui Qui nous a fait la grâce de l’apparition du maître de l'humanité, la fierté de Rabifah et de Moudar et que l’élévation en degré et la préservation de sa communauté soient accordées à notre maître Mouhammad, celui pour lequel la lune s’est fendue, celui que la pierre a salué et à l’appel duquel l’arbre s'est déplacé. Que Allah magnifie le degré du rang de Mouhammad et qu’Il lui accorde un mérite élevé.
Dans le Livre exempt de contradiction, Il dit à Sa création ce qui signifie : « .... Invoquez Allah et demandez qu’Il l’élève encore davantage en degré ». En ces jours revient à nous un heureux souvenir, le souvenir de la naissance du Bien-aimé de Allah, la meilleure des créatures, notre maître Mouhammad. Quelle occasion éminente que les musulmans fêtent dans les orients de la Terre et ses occidents, par remerciement envers Allah ta'ala pour avoir fait apparaître notre maître Mouhammad à ce bas-monde. La célébration de la naissance (Mawlid) du Prophète compte parmi les bonnes innovations. Cette pratique n’existait pas à l’époque du Prophète ni à l’époque qui l’a suivie. Mais elle fut innovée aux débuts du septième siècle de l’hégire. Le premier à l’avoir innovée fut le roi de 'Irbil. Il était savant, pieux, courageux et il est surnommé Al-Moudhaffar. Il réunit pour cela beaucoup de savants, parmi lesquels il y avait des gens du hadith et des soufis véridiques. Les savants des orients de la terre et de ses occidents l’ont approuvé. Il y a parmi eux le Hafidh ‘Ahmad Ibn Hajar Al-‘Asqalaniyy et son élève le Hafidh As-Sakhawiyy ainsi que le Hafidh As-Souyoutiyy et d’autres. Le Hafidh As-Sakhawiyy a cité dans son livre Al-Fatawa que la commémoration du Mawlid a été innovée après les trois premiers siècles. Par la suite, les gens de l’Islam dans les grandes villes des différents pays n’ont pas cessé de commémorer. le Mawlid, de donner les différentes sortes d’aumônes durant ses nuits, et de s’appliquer à la lecture de l’histoire de sa noble naissance, et tous les mérites largement répandus rejaillissaient sur eux grâce à ses bénédictions. Le Hafidh As-Suyuti [Al-Hawi lil-Fatawa, 1/189-197] a une lettre qu’il a appelée Housnou l-Ma^ad fi AAmali l-Mawlid (Le bon objectif dans l'accomplissement du Mawlid), il a dit ce qui signifie : « La question a été posée sur le fait de commémorer la naissance honorée au mois de Rabi^ou l-Awwal, quel est son jugement du point de vue de la Loi de l'Islam ? Est-ce une chose louable ou blâmable ? Est-ce que celui qui le commémore a des récom- penses ? » La suivante : la commémoration de la naissance (Mawlid) à l'origine consiste en le rassemblement des gens, la récitation de ce qu’il est possible de réciter du Coran, la narration des nouvelles rapportées au sujet du début de l'histoire du Prophète et ce qui est advenu comme signes à sa naissance, à la suite de quoi il leur est présenté de la nourriture. nourriture qu'ils consomment puis partent sans rien ajouter à cela, ceci compte parmi les bonnes innovations pour laquelle celui qui l'aura fait sera récompensé, et ce, pour ce que cela comporte comme glorification du degré du Prophète, et comme manifestation de joie et de réjouissance pour sa noble naissance. Le premier à l'innover fut le gouverneur de 'Irbil, le roi Al-Moudhaffar Abou Sa^d Koukabri Ibnou Zayn ad-Din 'Ali Ibnou Baktakin qui était l'un des rois glorieux et des grands généreux et il a laissé de bonnes traces et c'est lui qui avait édifié la mosquée Al-Moudhaffariyy au pied de la montagne de Qustul. Fin de citation.
Société Ibnou Kathir [Al-Bidayah wa n-Nihayah, 3/136] a dit dans son livre d’histoire : « Il organisait - il vise le roi Al-Moudhaffar - le Mawlid honoré au mois de Rabi' al-Awwal et le fêtait par une festivité grandiose. Il était magnanime, courageux, brave, sage, savant et juste, que Allah lui fasse miséricorde et qu'Il honore pour lui sa demeure dans l'au-delà. Il a dit : le chaykh Abou l-Khattab Ibnou Dahyah a composé pour lui un livre sur la naissance du Prophète qu'il a intitulé : At-Tanwij fi Mawlidi l-Bachiri n-Nadhir ; il l'a récompensé pour cela de mille dinars. L'époque de son règne s'est prolongée jusqu'à ce qu'il meurt alors qu'il faisait le siège des croisés dans la ville de ^Akka en l'an six-cent-trente et il était alors louable de conduite et de fond de cœur ». Fin de citation.
Le descendant de Ibnou l-Jawziyy cite dans Mir'atou z-Zaman que les notables parmi les savants et les soufis [Al-Hawi li l-Fatawa, 1/190] assistaient à la fête chez lui à l’occasion du Mawlid. Ibnou Khillikan [Wafayatou l-'A'yan, 3/449] a dit dans la biographie du Hafidh Ibnou Dahyah : « Il faisait partie des notables, des savants et des plus réputés des gens qui ont un mérite, il est venu du Maghreb et il est entré au pays du Cham et de l'Irak. Il est passé par ‘Irbil en l'an six cent quatre ; il a trouvé son roi glorieux Moudhaffirou d-Dîn Ibnou Zayni d-Dîn attachant une attention particulière au Mawlid du Prophète, il a écrit pour lui le livre At-Tanwir fi Mawlidi l-Bachir n-Nadhir et il le lui a récité personnellement. Le roi l'a récompensé de mille dinars ». Fin de citation.
As-Souyouti a dit : « L'Imam des Hafidh, Abou l-Fadl ‘Ahmad ibnou Hajar a trouvé à la commémoration du Mawlid, une origine - des arguments en sa faveur - à partir de la Sounnah et je lui ai trouvé moi-même une deuxième origine... » Fin de citation.
A partir de cela, il est devenu clair que la commémoration de la naissance du Prophète (Mawlid) est une bonne innovation ; il n’y a donc pas à la blâmer sous aucun rapport. Bien au contraire, elle est digne d’être nommée une bonne tradition (sounnah hasanah) parce qu’elle fait partie des choses englobées par la parole du Messager de Allah : (man sanna fi l-'islami sounnatan hasanatan falahou 'ajrouha wa 'ajrou man 'amila biha ba'dahou min ghayri an yanqusa min 'oujourihim chay). Ce qui signifie : « Celui qui instaure dans l’Islam une bonne sounnah en aura la récompense et une récompense chaque fois que quelqu’un fera cet acte après lui, sans qu’il leur soit diminué quoi que ce soit de leurs récompenses » [rapporté par Mouslim]. (Celui qui instaure dans l’Islam une mauvaise tradition, il se chargera de son péché et il sera chargé d’un péché chaque fois que quelqu’un la refait après lui sans que rien ne soit diminué de leurs péchés).
Même si ce hadith a été énoncé dans une circonstance précise qui est la suivante : un groupe de gens, qui ont été réduits à la misère, sont venus au Messager de Allah, habillés de vêtements rayés, déchirés par leur milieu. Le Messager ordonna qu’on leur fasse l’aumône. Il s'est alors amassé pour eux beaucoup de bien. Le Messager de Allah se réjouit de cela et dit en effet, ce qui est pris en compte, c’est la généralité du terme et non le caractère spécifique de la circonstance pour laquelle le hadith a été énoncé, comme cela est établi chez les savants. spécialistes de la science des fondements (al-'ousoul). Celui qui le nie refuse effectivement la vérité.
La moisson du maoulid 2008
Cassettes audio et vidéo, brochures, journaux, magazines ou livres en français et arabe, le maoulid est l'occasion d’un foisonnement de création intellectuelle et culturelle. Cette année encore de magnifiques bandes enregistrées et des bouquins sur le thème de l’année sont mis à votre disposition. Profitez du moment du maoulid pour vous recharger spirituellement et surtout intellectuellement.
Quelques publications de cette année
Bouquins... la revue arabe et quelques cassettes enregistrées
Al maoulid Mag N°09 du 18 Mars 2008 (55e maoulid de Kiota)
Hommage à nos grands
Cheikh Chouaïb Ali
Le Dimanche 21 octobre vers 17 heures nous a quittés cheikh Chouaïb Ali. C’était un grand moment d’émotion au sein de la Ummah islamique que la disparition brusque de cette éminente figure islamique. Homme de Dieu dans tout le sens du terme, il aura vécu par et pour la foi. musulmane. Pour l’accompagner dans sa dernière demeure, de nombreuses foules s’étaient massées autour de sa Zawiya où avait eu lieu son enterrement le lendemain du décès. C’était en présence de l’émissaire du Khalife de Kaolack, Macky Niasse venu promptement à cet effet. Notre vénéré Cheikh ne nous a pas quittés enfin de compte puisqu’il nous laisse son fils, Sidi Ibrahima Ali comme continuateur de son œuvre. Aujourd’hui, le magnifique Mausolée bâti par son fils continuera à perpétuer la mémoire de ce grand homme de Dieu. Paix à son âme! Ammine!
Cheikh Choualb AH: La dernière photo connue de lui. Elle a été prise le vendredi 15, soit deux jours avant sa mort.
Al maoulid Mag N'-09 du 18 Mars 2008 (55e maoulid de Kiota 13 fljjnooulid. Figure (AGE SES FIGURES
C’était le samedi 29 juillet, vers 20 heures, que le grand marabout de Koussa (Zinder) nous a quittés. Abderrazak bin Ahmed nous a quittés suite à une longue maladie. Né en 1932 à Garin mallam, dans le Damagaram, il fit ses études dans plusieurs villes. comme Zinder, Gouré, ou Kano avant de partir brièvement pour l'Égypte. Grand érudit et homme des lettres, Cheikh Abderrazak a à son actif plusieurs ouvrages de renom qu’il avait écrits sous forme de poèmes ou de prose sur le soufisme. Comme partout dans les grandes zawiyas, il a laissé un continuateur digne de ce nom en la personne de Seydi Ali Cissé.
Al maoulid Mag N°09 du 18 Mars 2008 (55e maoulid de Kiota)
Dossier 14
BAYE NIASSE dans les archives coloniales
Dossier réalisé par Ousmane Kane
Il ne serait pas exagéré de dire qu'Ibrahim Niasse est l'une des personnalités musulmanes ayant le plus intrigué l'administration coloniale en AOF, de la fin des années 1940 à l'indépendance. Tout en proclamant à chaque fois qu'il se rendait à l'étranger sa loyauté à la France et en prenant notamment soin de rendre des visites de courtoisie aux consulats français, il a toujours gardé une relative autonomie vis-à-vis de l'administration coloniale. Celle-ci n'était certes pas dupe de ses proclamations de loyalisme, mais dans la mesure où il a toujours pris soin de ne pas s'opposer à elle, et parce qu'il avait une importante clientèle dans toute l'Afrique Occidentale, cette dernière n'a jamais jugé opportun de l'arrêter ou de le déporter comme elle l'a fait pour Hamallah ou Amadou Bamba.
Al maoulid Mag 109 du 18 Mars 2008 (55e maoulid de Kiota)
De nombreux témoignages dans ce sens se trouvent dans différents rapports du Bureau des Affaires Politiques du Gouvernement général de l'AOF au ministère de la France d'Outre-mer, qui se trouvent aux Archives du ministère de la France d'Outre-mer basées à Aix-en-Provence. Il convient de noter que sur les dossiers personnels des chefs religieux musulmans de l'AOF figurant dans le dossier 5 du carton 2258 conservés dans ces archives, celui d'Ibrahim Niasse était le plus volumineux. Il est constitué en partie de rapports spéciaux de surveillance, et des rapports généraux sur l'islam en Afrique de l'Ouest. La sous-chemise d'Ibrahim Niasse fait plus de cent Bien que son père fut connu des autorités coloniales, Ibrahim Niasse n'a attiré l'attention de celles-ci qu'à partir de la fin des années 1940, plus exactement à partir de 1948. Une correspondance abondante entre le ministère de la France d'Outre-mer et le gouvernement général conseillant une surveillance vigilante d'Ibrahim Niasse se trouve dans cette sous-chemise.
Plusieurs raisons poussaient les autorités coloniales à la méfiance. D'abord, du fait qu'Abdoulaye Niasse avait toujours gardé ses distances vis-à-vis de l'administration coloniale et n'avait à proprement parler jamais eu sa confiance, cette dernière gardera toujours un préjugé défavorable pour ses successeurs. Ensuite, la diffusion du mouvement d'Ibrahim Niasse s'est faite dans une période relativement courte, entre 1948 et le début des années 1950, période pendant laquelle, nous le savons, étaient formulées des demandes d'émancipation dans les colonies, ainsi qu'un mouvement de panarabisme et panislamisme en provenance des pays arabes. dont l'administration coloniale craignait qu'il n'ait d'écho dans les colonies au sud du Sahara. Par ailleurs, Ibrahim Niasse gardait ses distances par rapport au gouvernement général. Plusieurs rapports d'administrateurs témoignent dans ce sens dont nous citerons les suivants : "Cet homme qui n'a jamais demandé au gouvernement le moindre soutien officiel, la moindre lettre d'introduction, a manifesté récemment le désir de voir le gouvernement local se faire représenter au prochain Mawlud à Kaolack". Dans le même ordre d'idées : "Contrairement à ses collègues, grands marabouts, voyageurs et quêteurs, il est bon de noter qu'Ibrahim Niasse n'a jamais demandé aucune recommandation ni aucune facilité aux autorités administratives, en échange de ses proclamations de loyalisme".
Cheikh Ibrahima Niasse: Grand homme de culture et grand voyageur. Il mourut à Londres le 26 juillet 1975 à 75 ans avec 75 livres écrits, 75 fois La Mecque, beaucoup d’enfants.
Al maoulid Mag N°09 du 18 Mars 2008 (55e maoulid de Kiota) Dossier 16
UNE COALITION FRANCO-BRITANNIQUE CONTRE BAYE NIASSE
En mars 1952, soit un an après qu'Ibrahim Niasse eut fait sa première apparition publique au Nord-Nigeria et eut été "ovationné par une foule délirante venue de 300 à 400 kilomètres à la ronde", le commandant Mangin, alors chef du service des affaires musulmanes de l'AOF, avait effectué une mission au Nigeria. Dans son rapport, il faisait en ces termes état de la popularité d'Ibrahim Niasse :
Si l'on demande aux musulmans à Kumasi, à Accra, à Lagos, à Porto-Novo, à Ibadan, à Zinder ou dans le Nord du Nigeria, quel grand personnage religieux ils connaissent, tous vous répondent d'une seule voix "Ibrahima Kaolacki". Peu d’entre eux l'ont vu cependant car il n'a fait que de deux brefs séjours à Kano et une seule escale entre deux avions à Lagos et à Accra.
Rien dans le rapport ne permet de dire que l'objectif de la visite de Mangin était de faire le point sur le mouvement d'Ibrahim Niasse. Toutefois, il y a peu de doute que la Diffusion du mouvement en Afrique de l'Ouest préoccupait suffisamment les Français pour justifier à la fois un voyage du chef des services musulmans de l'AOF et la recherche d'une coopération franco-britannique pour suivre son mouvement et d'autres mouvements de plus près, comme le prouve le rapport suivant :
Ce n'est pas sans inquiétude que l'on voit un homme exercer sur des masses considérables et sans cesse croissantes une attraction poussée fréquemment jusqu'à l'anthropolâtrie et les encadrer dans une organisation qu'il tient bien en main. Personnage d'une grande intelligence, très lettré dont le loyalisme qu'il manifeste à chaque occasion à notre égard n'est peut-être pas à toute épreuve, mais qu'il y a intérêt à ménager, Cheikh Ibrahim Niasse représente une des composantes essentielles des forces islamiques en AOF où son influence se développe continuellement au Sénégal, au Soudan et sur tout au Niger.
Il convient donc, tout en nous employant à entretenir son loyalisme à l'égard de la France, de... suivre son action avec vigilance. Nous avons donc, Français et Britanniques, intérêt à poursuivre et à rendre plus complets nos échanges d'informations sur les activités du Cheikh Ibrahim Niasse et sur le développement de la force de la Tijaniyya qu'il représente.
Cette note de cinq pages consacrées essentiellement à Ibrahim Niasse est confortée par de nombreuses autres dans le même sens, y compris celle-ci : L'influence extraordinaire que le Marabout sénégalais Ibrahim Niasse de Kaolack a acquise en quelques années au Nigeria, en Gold Coast, et à un moindre degré en Gambie, mériterait d'être suivie de près conjointement par les Britanniques et par nous-mêmes. La discrétion avec laquelle il a mené son action d'organisation de la Confrérie Tijania dans ces régions, la réserve dont il fait preuve vis-à-vis des administrations coloniales, la passion qu'il a mise au cours de la dernière campagne électorale au Sénégal - à soutenir le thème de la "Défense de l'islam" constituent, du point de vue de ses relations Avec nous, un passif que ne peuvent compenser les exhortations qu'il fait publiquement à ses fidèles d'avoir à obéir aux autorités européennes dont ils dépendent. L'administration coloniale britannique en Afrique occidentale nourrissait une âme.
Maoulid Mag N°09 du 18 Mars 2008 (55e maoulid de Kiota)
Dossier 17
LA GOUTTE D’EAU QUI FIT DÉBORDER LE VASE ET BAYE NIASSE SORTIT DE SON SILENCE
Même si d'une manière générale, la stratégie d'Ibrahim Niasse vis-à-vis de l'administration coloniale était de cultiver le consensus, en janvier 1960, il a fait exception à cette règle. Des déclarations de Monseigneur Lefebvre, futur chef de file de l'église intégriste, avaient suscité une grande polémique et poussé Ibrahim Niasse à adopter des positions anticléricales et anticoloniales. Dans la France catholique du 18 décembre 1959, Monseigneur Lefebvre déclarait que : "On a lancé des phrases qui portent à la révolution : le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, le droit à l'indépendance..." La mainmise de la Russie ou de la Chine sur l'Afrique devient de jour en jour une réalité ! Chose inattendue pour ceux qui connaissent mal l’Islam : ce sont les pays à majorité musulmane qui se détachent le plus rapidement de l'Occident et font appel aux méthodes communistes, assez semblables à celles de l'islam : fanatisme, collectivisme, esclavage vis-à-vis des faibles, sont dans la tradition de l'islam.
Cette déclaration provoqua une vive émotion au sein de la communauté musulmane. Ibrahim Niasse adressa le 5 janvier 1960 une lettre ouverte à Monseigneur Lefebvre, qui se trouvait être un pamphlet très controversé. Il récusa le fait que la liberté, l'égalité et la fraternité aient été réalisées en Europe en citant un auteur occidental qui dénonce les droits et privilèges dont continuaient à bénéficier nobles, aristocrates, hommes d'église en Occident et s'en prit à l'église en ces termes : Les travailleurs pauvres et les paysans malheureux paient des impôts de plus en plus lourds, tandis que les prêtres paresseux et oisifs voient leurs biens augmenter à leur profit au point que chacun d'eux détient une richesse beaucoup plus considérable que celle d'un milliard de ses concitoyens réunis, malgré le tapage que font ces privilégiés autour de l'équité, la justice et l'égalité. Il accusa l'église de vivre en s'enrichissant sur le dos des travailleurs. L'église "dont l'œuvre éducative, fit valoir Ibrahim Niasse, n'atteint pas le dixième des efforts déployés par les musulmans dans la plus grande partie de l’Afrique pour éduquer les masses". Il dénonça également le colonisateur et promit une libération prochaine du joug colonial : "quant à la servitude des Africains, voici la question que je pose à ce sujet : ce sont les quelques Européens chrétiens, envahisseurs et colonisateurs de l'Africain, qui ont essayé de les asservir, ou est-ce le contraire ? Ce vingtième siècle est parcouru par un courant de liberté et de nationalisme que rien ne saurait arrêter, par conséquent tous les pays seront gouvernés par leur population..., l'ère du gouvernement d'un pays par des étrangers est à jamais révolue. Donc l'Afrique aux Africains !". Même si Ibrahim Niasse avait participé en 1952 au mouvement de la "Défense de l'islam qui fut le thème principal du Congrès socialiste de 1952", ce dont les administrateurs coloniaux semblent lui avoir tenu rigueur à l'exception de l'épisode Lefebvre, il a toujours fait montre, à l'instar des autres chefs religieux musulmans sénégalais de volonté de coexistence pacifique. De même la réaction vigoureuse à l'encontre de Monseigneur Lefebvre ne signifie point qu'il soit un anti-chrétien notoire.
Dans ses archives personnelles de Kaolack, on trouve une correspondance datée des années 1970 entre Ibrahim Niasse et différentes autorités catholiques, notamment l'ancien Nonce apostolique d'Afrique occidentale Mario Oliveri, mais aussi avec le Cardinal Marella qui présidait le Secrétariat du Vatican chargé des relations avec les non-chrétiens. Dans une lettre adressée au Nonce apostolique du Sénégal, Ibrahim Niasse ne disait-il pas : En 1971 déjà, j'avais salué les efforts renouvelés de Sa Sainteté le Pape Paul VI vers la rencontre des religions révélées. A mon humble avis cette attitude n'est point une innovation pour un musulman éclairé, car le Coran nous dit : " Oui, ceux qui ont cru et ceux qui se sont judaïsés, et les Nazaréens et les Sabéens, quiconque a cru en Dieu et au Jour dernier et fait œuvre bonne, pour ceux-là, leur récompense est auprès de leur Seigneur. Sur eux, nulle crainte, et point ne seront affligés ".
Al maoulid Mag N°09 du 18 Mars 2008 (55e maoulid de Kiota)
18 III maoulid (suite page précédente)
méfiance tant vis-à-vis des mouvements de réforme au sein de la Tijaniyya que vis-à-vis du mouvement d'Ibrahim Niasse. En 1925, un rapport en ce sens incitait à la vigilance à leur égard : Spécial vigilance with regard to Tijani must not be relaxed. It is not the ordinary spread of the Tijani creed so much as the reactionary scheming of pretended revivalists that might rightly cause appréhension... Attempts at reform lead to passionate discussions, excite religious feeling, awaken fanaticism and sometimes provoke bitter conflict. They have also the specially undesirable effect of recalling the minds of the sectaries to the original Moroccan conceptions. These tendencies are moreover especially dangerous in that the doctrine and the simplified rites attract the youthful element with its inclination to disorderly behavior and its susceptibility to the influence of the hotbeds of pan-Islamic fanaticism.
En ce qui concerne l'administration britannique, elle se méfiait d'Ibrahim Niasse autant que l'administration française. Mais la forte popularité d'Ibrahim Niasse ainsi que le parrainage des autorités émirales sur lesquelles, rappelons-le, les Britanniques s'appuyaient pour gouverner le Nord-Nigeria, jouèrent en sa faveur. Le témoignage suivant est illustratif à cet égard : Les autorités britanniques sont très inquiètes de la prochaine venue d'Ibrahim Niasse au Nigeria (de 1957). Elles seraient fort Désireuses de s'opposer à ce déplacement, mais n'osent le faire en raison du respect que lui porte l'Emir de Kano, et de la popularité extrême dont il jouit dans la Northern Région.
Cheikh Ibrahima Niasse, le fin stratège Ibrahim Niasse a toujours su manipuler l’administration coloniale avec habileté. Sans jamais attaquer la France pendant la période coloniale, il était tout à fait évident qu'il avait des sympathies panarabes et panislamiques et son propre objectif. Son indépendance, associée à son érudition et sa célébrité, lui valurent la plus grande hostilité de l'administration coloniale, qui, si l'on en juge par les rapports, ne supportait pas de voir qu'un Africain puisse avoir autant de soutien et remette ainsi en cause son projet hégémonique.
De nombreux rapports ne se limitaient pas seulement à donner des faits sur Ibrahim Niasse ou à les analyser, mais s'employaient véritablement à le discréditer, véhiculant à dessein de fausses informations sur lui. Les rapports sont nombreux, dans la sous-chemise. Ibrahim Niasse, le traitant de marabout affairiste, affilié à la SFIO, mais en réalité opportuniste, individu à la filiation détestable, soufi de mauvaise foi, moralité douteuse. La liste est très longue de qualificatifs péjoratifs et nous invitons les chercheurs à une lecture particulièrement critique des archives coloniales sur Ibrahim Niasse. Selon Mervya Hiskett, le mouvement de Ibrahim Niasse était celui qui comptait le plus de disciples en Afrique de l'Ouest à la fin de l'époque coloniale. Non seulement de nombreux musulmans y avaient adhéré, mais par son biais, des animistes et des chrétiens se convertissaient en masse à l'islam. En outre, ce mouvement était devenu le rival le plus sérieux des églises chrétiennes en pleine expansion à la fin de la conquête coloniale. Ce mouvement nous semble avoir été dans une large mesure une revanche des jeunes. Que ce soit les Haidara de Ségou, les cadets de la famille de Muhammad al-Hafiz, des Idaw Ali du Trarza, les Sakho du Futa Toro, les Saïga au Nigeria, les jeunes constituèrent souvent les porteurs idéologiques et les relais du mouvement d'Ibrahim Niasse dans leurs différents pays. L'attrait de ce mouvement s'explique en grande partie par le fait qu’il prônait une plus grande démocratisation du sacré. L'impact de ce mouvement en Afrique n'a été jusqu'ici étudié que partiellement et beaucoup reste à faire. Nous sommes relativement mieux informés sur ce mouvement au Nigeria et au Sénégal qu'ailleurs. Des études sont en cours sur son impact sur la Mauritanie, mais très peu de choses ont été écrites sur les autres pays d'Afrique, comme le Ghana, le Burkina, le Tchad, le Niger, le Soudan nilotique où le mouvement d'Ibrahim Niasse continue d'être très dynamique et où, nous l'espérons, de nouvelles études seront menées dans le futur.
Le temps des marabouts, des "grands marabouts", est aujourd'hui révolu. Sous la domination française, l'islam a fait, en Afrique de l'Ouest, l'un des plus grands bonds en avant de sa longue histoire. Il est également devenu Un élément identitaire majeur des sociétés soudano-sahéliennes qui s'étendent du Sénégal au lac Tchad. Il y a donc là un héritage important à évaluer. Retourner vers ce passé proche et mal connu ne procède pas d'une quelconque nostalgie mais vise à répondre aux interrogations des historiens et des nouvelles générations d'Afrique.
Le temps des marabouts est aussi celui de la coopération entre les élites musulmanes et les autorités coloniales. Cette enquête, fondée sur les recherches de spécialistes de trois continents, montre comment ce qui s'est noué entre les uns et les autres est infiniment plus diversifié et nuancé que les concepts trop limités de "résistance/collaboration" pourraient le laisser penser.
Cette étude vise donc à dépasser les simplifications et les non-dits, voire les tabous, pour restituer, dans toute leur complexité, les itinéraires et les stratégies d'individus.
Al maoulid Mag N°09 du 18 Mars 2008 (55e maoulid de Kiota) groupes et de sociétés se réclamant de l'islam pendant les trois ou quatre générations de l'ère coloniale. Cet ouvrage est le fruit d'un colloque tenu à Aix-en-Provence en septembre 1994, avec le soutien du National Endowment for the Humanities (Washington), de la Michigan State University et de l'Université de Provence.
This volume explores the relations of Muslim societies and colonial authorities in French West Africa. Based on a 1994 workshop sponsored by the National Endowment for the Humanities, Michigan State University and the Université de Provence, it examines these relations across the different regions and periods of French colonial rule and invites comparison with northern Nigeria under British rule. It looks at the dilemmas which Muslims faced at conquest and colonial rule by non-African and non-Muslim, and at marabouts and their constituencies, among them those who accommodated more or less with the colonial order and those who kept their distance from it in different ways. ROBINSON est professeur d'histoire et d'études africaines à la Michigan State University, spécialiste de la Sénégambie, et auteur de The Holy War of Umar Tal, (Oxford, 1988), traduit en français sous le titre La guerre sainte d'al-Hajj Umar (Karthala, 1988).
Jean-Louis TRIAUD est professeur d'histoire de l'Afrique à l'Université de Provence, auteur de La Légende noire de la Sanûsiyya: Une confrérie musulmane sous le regard français, 1840-1930 (MSH, Paris, et IRE-MAM, 1995) et directeur de la revue annuelle Islam et Sociétés au sud du Sahara.
Cheikh Ibrahima Niasse: Homme d'ouverture et de dialogue. La magnifique Mosquée de Kaolack (ci-contre) qui attend sa cérémonie d'inauguration après des travaux de réfection ayant duré plus d'une décennie.
Al maoulid Mag N°09 du 18 Mars 2008 (55e maoulid de Kiota)
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