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Tabaski : l'ONEA a gâté la fête
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- Title
- Tabaski : l'ONEA a gâté la fête
- Publisher
- Sidwaya
- Date
- March 9, 2001
- Abstract
- «L'eau c'est la vie» dit un slogan bien connu de l'Office national de l'eau et de l'Assainissement ONEA. Mais il n'y a pas de fête sans vie. Justement le jour de la Tabaski l'on a constaté que les robinets sont restés désespérément vides dans plusieurs quartiers de la ville de Ouagadougou notamment ceux de la périphérie. De longues files de femmes et d'hommes étaient perceptibles devant les pompes à eau. Certains ont dû veiller autour de ces points d'eau pour voir tomber les gouttes d'eau dans leurs récipients au petit matin. D'autres n'ayant pas de chances ont du dépenser cher pour avoir le liquide précieux.
- Spatial Coverage
- Ouagadougou
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0003865
- content
-
«L'eau c'est la vie» dit un slogan bien connu de l'Office national de l'eau et de l'Assainissement ONEA. Mais il n'y a pas de fête sans vie. Justement le jour de la Tabaski l'on a constaté que les robinets sont restés désespérément vides dans plusieurs quartiers de la ville de Ouagadougou notamment ceux de la périphérie. De longues files de femmes et d'hommes étaient perceptibles devant les pompes à eau. Certains ont dû veiller autour de ces points d'eau pour voir tomber les gouttes d'eau dans leurs récipients au petit matin. D'autres n'ayant pas de chances ont du dépenser cher pour avoir le liquide précieux.
L'occasion faisant le larron, les vendeurs d'eau n'ont pas hésité à pratiquer des prix exorbitants. La barrique d'eau d'habitude vendue à 200 F a été mise à prix entre 1000 F et 1500 F.
Face à cette situation, ceux qui sont nantis ont mis les gros moyens en transportant des fûts d'eau par pik-up du centre ville vers leurs domiciles situés dans les nouveaux quartiers. Dans la foulée, des directeurs ont mis, et les véhicules de service et l'eau payée par l'Etat à leur profit.
Des situations difficiles pour des homonymes
Dans la société l'on est souvent très heureux d'avoir un homonyme parmi les grands de la cité, ministres, artistes, personnalités illustres tel qu'un naaba. De ce fait, votre entourage n'hésite pas à vous assimiler à cette personnalité-là qui est votre homonyme. Ce qui fait l'objet de joyeuses plaisanteries. Mais si votre homonyme est reconnu comme délinquant, l'on a alors du mal à accepter d'assumer le nom et l'on trouve des particularités pour vous en éloigner. En la matière sa majesté le Gounghin Naaba de Ouagadougou en sait quelque chose, lui qui a le même nom que le président du Rassemblement des des Républicains (RDR), Casimir Tapsoba. Cette confusion de nom dérange ces derniers temps car l'on a vu circuler dans notre cité des correspondances portant la mention: «A sa majesté, Casimir Tapsoba, Gounghin Naaba, président du RDR», une telle confusion a mis Sa Majesté l'honorable chef de Gounghin sur ses gardes.
Et pour arrêter le mal, le Gounghin Naaba décline toute responsabilité et affirme n'être ni de près, ni de loin pour quelque chose dans l'existence du parti en question.
Soyez donc prudent et faites très attention car personne n'est épargnée dans ce genre de confusions qui peuvent porter préjudice.
Des Imams oubliés?
La fête de Tabaski est couramment reconnue comme la fête du mouton. C'est l'occasion pour les uns de faire d'énormes sacrifices et pour les autres de jouir à satiété de la viande de mouton. Depuis quelques années la fête n'est pas du tout suivie comme on l'entend. Ainsi, nombreux sont ceux qui n'ont pas pu immoler un mouton en souvenir du sacrifice d'Abraham le père du monothéisme, pour diverses raisons. Le constat le plus frappant est le fait que dans certaines familles des Imams locaux des quartiers périphériques de la ville de Ouagadougou ont été oubliés par les plus nantis. Généralement ces imams bénéficient des largesses de certains «richards» pour entrer de plain-pied dans Que s'est-il donc passé? Est-ce que ceux qui ont l'habitude de venir en aide aux imams démunis ne croient plus au sens de leur sacrifice ou serait-ce tout simplement un oubli? Il est bien vrai que tout le monde est touché par la récession économique. Néanmoins le sacrifice tel qu'il est mentionné dans les livres saints des religions ne devraient pas être oubliés ni arrêtés. Car dans toute société il y a des riches et évidemment des pauvres. Les premiers doivent venir en aide aux seconds, c'est le principe enseigné dans toutes les religions.
Il n'y a pas longtemp tous les imams des quartiers étaient pris en charge pour leurs besoins en toutes natures par un richissime du pays. Cette prise en charge semble ne plus être à l'ordre du jour et les imams qui comptaient sur les dons ont été certainement surpris.
En tout cas, cette fête de Tabaski aurait connu le maximum d'imams qui n'ont pas pu immoler 1e moindre animal. Et pourtant leur prix cette année a connu une baisse sensible par rapport aux années précédentes.
Prenons soin de l'eau de nos barrages
L'eau, c'est la vie! Incontestablement, nul ne dirait le contraire. Surtout pas les Burkinabè confrontés cette année à une très grande pénurie d'eau jamais vécue au Faso. Notre pays a en effet connu sur presque toute l'étendue du territoire une mauvaise pluviométrie, lors de la campagne passée.
La capitale Ouagadougou connaît d'ailleurs chaque année que Dieu fait une pénurie d'eau. Les barrages de Loumbila et Ouagadougou n°1, 2 et 3 qui alimentent la capitale en eau depuis plusieurs années ne peuvent plus supporter le poids des consommateurs. Le mal de notre cité est surtout lié à l'entretien de ces barrages.
L'ONEA, la Nationale des eaux, a du mal à prendre des garde-fous pour empêcher que les populations ne souillent cette eau précieuse. Même si les lessives, les baignades et autres nettoyages de véhicules ne sont plus courants dans ces barrages, certains citadins continuent, de manière délibérée, de rendre cette eau impropre à la consommation. Tenez! La semaine dernière, nous avons été témoin d'une scène inqualifiable au barrage N°3 de Ouagadougou. Un groupe de jeunes s'y étaient rendus avec des chevaux qu'ils trimbalaient dans l'eau attachés à la proue d'une pirogue. Nous avons cherché à savoir la raison d'un tel acte et la réponse qui nous a été donnée est des plus absurdes. «C'est un entrainement», nous a-t-on dit. Si cette eau n'était pas destinée à notre consommation, cela ne nous dérangerait pas outre mesure. Poser un tel acte alors qu'on est appelé soi-même à boire à cette source relève de la bêtise.
Il est vrai qu'un cheval qu'on balade dans l'eau pour, dit-on «un entraînement» n'a pas de commune mesure avec la «merde» que certains malades mentaux déversent dans les eaux de ces barrages mais tout de même.
Ces derniers qui ne jouissent pas de leurs facultés mentales bénéficient de circonstances atténuantes mais pour les autres, un tel comportement est inadmissible. Il revient donc à l'ONEA d'être vigilant pour empêcher cela. Il y va de notre santé à tous.
La Rédaction
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