Issue
An-Nasr Vendredi #179 (L'Iraq de Saddam Hussein)
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- Title
- An-Nasr Vendredi #179 (L'Iraq de Saddam Hussein)
- Creator
- Ben Idriss
- Publisher
- An-Nasr Vendredi
- Date
- May 11, 2007
- issue
- 179
- number of pages
- 4
- Rights Holder
- Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-issue-0000354
- content
-
Elles sont venues le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Bagdad, capitale de l'Irak, est en proie à la violence depuis mars 2003. Attentats, meurtres, bombardements rythment le quotidien des populations. À Bagdad comme dans le reste de l'Irak, on ne finit plus de compter les victimes. Cette situation chaotique dans laquelle le pays se débat fait suite à la décision suicidaire du président américain Georges W. Bush le 20 mars 2003 de libérer l'Irak de Saddam Hussein par le peuple irakien, de on ne sait toujours de quelle prison pour le jeter finalement dans ce monde infernal.
Aperçu historique de l'Irak
La République d'Irak est un pays majoritairement musulman du Moyen-Orient, situé au Nord de la péninsule arabique. Au cours de la Première Guerre mondiale, l'Irak est conquis par les Britanniques et est déclaré indépendant de l'empire ottoman le 17 octobre 1919. L'Irak est indépendant le 3 octobre. 1932, sous la forme d'une monarchie sous tutelle britannique. Un coup d'État républicain de 1941 soutenu activement par le Troisième Reich suscite l'intervention des Britanniques qui rétablissent la monarchie. En 1958, le général Kassem prend le pouvoir par un coup d'État. La monarchie est remplacée par une république : c'est la révolution irakienne. Mais il est assassiné le 9 février 1963 lors d'un nouveau coup d'État. Le 31 juillet 1968, coup d'État du général Ahmed Hassan al-Bakr, qui sera remplacé en 1979 par Saddam Hussein.
Le territoire couvre une superficie de 437 072 km² et partage ses frontières avec l'Iran, la Jordanie, le Koweït, l'Arabie Saoudite, la Syrie et la Turquie.
Bagdad est la capitale et la plus grande ville d'Irak. Elle se situe sur le Tigre au centre-est du pays et est un carrefour de communications aériennes, routières et ferroviaires pour le pays. C'est aussi la deuxième plus grande ville du sud-ouest de l'Asie après Téhéran. deuxième plus grande ville du monde arabe après le Caire. Le mot « Bagdad » vient du persan et signifie « don de Dieu » (de dâd et Bagh). Ce nom est aussi un ancien mot arabe qui signifie le « château des aigles ». À partir de 750, la dynastie abbasside prend le dessus sur les Omeyyades et déplace la capitale du califat de Syrie vers l'Irak. Bagdad fut alors fondée au VIIIe siècle en 762 par le calife abbasside al-Mansur et construite en 4 ans par 100 000 ouvriers. Elle fut pendant 5 siècles la capitale du califat, et fleurit par les arts et les lettres.
Après la prise du pouvoir par les Abbassides au détriment des Omeyyades de Damas au Moyen Âge, la ville fut choisie comme capitale du califat, mais eut pour rivales dans cette fonction, d'abord Le Caire (Fatimides), puis Cordoue. Bagdad sera promue capitale de l'islam et en restera jusqu'à la moitié du XIIIe siècle. La Bagdad des Abbassides est une ville ronde de quatre kilomètres de diamètre avec quatre portes : Bab Echam, Bab Khorassane, Bab Bassora et Bab Al Koufa. Elle est protégée par un fossé de vingt mètres de large et une double enceinte circulaire. Le palais, la mosquée et les casernes se trouvent au centre, tandis que la ville constitue un anneau entre les deux remparts. La ville avait un dôme vert, de 48,36 mètres de haut, construit sur le palais, dominant la ville. Ce dôme qui fit la gloire de Bagdad se serait effondré en 941 à cause de la foudre. La ville ne tarda pas à s'agrandir et donc à perdre sa forme ronde originelle.
Au Moyen Âge, les voyageurs européens confondaient Bagdad avec Babylone. À cette époque, elle était formée de deux grandes parties : la ville ronde d'al-Mansur sur la rive ouest du Tigre et la ville fortifiée par al-Mustazhir en 1095, à l'est. En 1221, le calife al-Nassir rénova les fortifications auxquelles il flanqua des bastions. Une seule porte est encore conservée : Bab al-Wastani dont la tour mesure 14,5 mètres de haut pour une circonférence de 56 mètres. Elle devient la plaque tournante du grand commerce : avec le port du golfe Persique vers l'Inde pour les épices, la soie de la Chine, l'ivoire et l'or de l'Afrique orientale, la route de la soie vers l'Asie centrale et les routes terrestres vers les peaux et fourrures du monde scandinave, l'Occident chrétien. La ville aurait alors compté jusqu'à un million d'habitants, tandis que l'ancienne "capitale" de la France, Aix-la-Chapelle, n'en comptait que 10 000. Bagdad connut un rayonnement intellectuel qui le plaça comme l'une des cités de référence. En effet, Bagdad occupa, au cours des premiers siècles suivant sa fondation, une place prépondérante dans la production littéraire, artistique et intellectuelle arabo-musulmane, sous le patronage des hauts dignitaires de la cour abbasside. L'école Mustansiriya, construite par le calife abbasside Al-Mustansir Billah à Bagdad, est considérée comme l'une des plus vieilles universités arabo-islamiques où on enseignait les sciences du Coran, de la tradition du Prophète, les doctrines islamiques, les sciences de la langue arabe, les mathématiques, les préceptes de l'islam et les différentes disciplines de la médecine. La ville devient rapidement le premier centre culturel du monde, accueillant près d'un million de personnes tandis que Paris en compte à peine cinq mille. Au milieu du IXe siècle est créée la maison de la sagesse où l'on procède à la traduction de grands philosophes grecs et des personnes viennent d'Europe ou d'autres parts du monde pour se spécialiser en médecine, en physique, en astronomie, en météorologie, en mathématiques et dans tous les domaines.
Le déclin de Bagdad s'amorça lorsqu'elle fut ravagée par les Mongols de Houlagou Khan en 1258. Après un siège de 20 jours, la ville toute entière est désarmée et sa population est massacrée. Ceci marque également la fin de la dynastie des Abbassides après l'assassinat de Al-Musta'sim. La ville est également ravagée par Tamerlan en 1410, par les Turcs ottomans en 1534. Au début du XXe siècle, C'est autour des colons britanniques de déposer leurs valises. Le 11 mars 1917, un corps expéditionnaire britannique entre à Bagdad, capitale de la Mésopotamie (l'Irak actuel), et en chasse les Turcs ottomans. En 1921, Bagdad est déclarée capitale du nouveau royaume d'Irak, devenu en 1958 une république.
L'accession de Saddam au pouvoir : Saddam Hussein Abd al-Majid al-Tikriti est né le 28 avril 1937. Il serait né dans une famille très pauvre de paysans sans terre du village d'Aouja, non loin de Tikrit. Selon ses biographies officielles, son père, Saddam Hussein al-Majid, serait mort peu avant ou peu après sa naissance. Dès l'âge de six ans, il commence à travailler comme berger. À l'âge de huit ans, il fuit le domicile familial et est recueilli à Bagdad par un oncle maternel, Khairallah Talfah, ancien officier devenu maître d'école. Avant de le connaître, Saddam était appelé ibn aziqa ou littéralement « fils des ruelles ». Son oncle le scolarise. À Bagdad, en plus d'aller à l'école, il exerçait de petits métiers. métiers comme -nw vendredi n° 179 du 11 mai 2007........... P. 61 celui d'assistant de chauffeur de taxi et de vendeur de cigarettes à la criée. Son oncle lui apprend également le maniement des armes, l'instruit sur l'histoire de l'Irak. Il lui donne aussi sa fille en mariage. Admiratif de son oncle, il décide de devenir comme lui, officier. Mais il échoue au concours d'entrée à l'école militaire.
À la fin de ses études secondaires, le jeune Saddam rejoint une cellule clandestine du parti Baas (le parti socialiste de la Renaissance arabe). Ce parti, fondé par un Syrien chrétien, Michel Aflaq, et par un musulman, Salah al-Din al-Bitar, affilié à la IIe internationale socialiste, prônait en fait un arabisme laïc mélangé de références socialistes.
Quelques années plus tard, il est condamné avec son oncle à six mois de prison pour avoir tué un informateur de la police. Il participe en 1956 à un coup d'État avorté contre le roi d'Irak, soutenu et imposé par la Grande-Bretagne. Le 7 octobre 1959, il fait partie d'un groupe qui tente de tuer le général Kassem, mais ils échouent. Après sa tentative de meurtre manquée, il traverse l'Euphrate à la nage et, avec l'aide des réseaux syriens, traverse le désert, et se réfugie parmi des bédouins. Il réussit à se réfugier d'abord à Damas où il rencontre des baasistes syriens. Puis il part au Caire, à l'époque de la République arabe unie, d'où il est condamné par contumace à mort par le gouvernement irakien.
Il continue sa scolarité au Caire, où il obtient son diplôme en 1961, puis, en 1962, il entame des études de droit. Mais il est contraint d'abandonner ses études pour retourner en Irak. Après la révolution irakienne du 8 février 1963, lors de laquelle le général Kassem est renversé par des groupes baasistes commandés par le général Aref, Saddam revient en Irak. En 1964, Saddam prévoit d'assassiner le président Aref. L'attentat qui était prévu pour le 5 septembre est connu de la police la veille et il se fait emprisonner. Durant sa détention, sa femme Sajida lui rapporte des... livres approfondissant ainsi sa culture nationaliste. Il parvient à s'évader le 23 juillet 1966 au cours d'un transfert entre deux prisons. Il se consacre alors à la constitution d'une branche clandestine du Baas qui implique une centaine de personnes. Il revendiquait un destin prestigieux pour l'Irak, voulant faire de son pays un État fort, première puissance militaire et technologique de la grande « nation arabe ». Le 20 mars 2003, les États-Unis et leurs alliés déclenchent « l'opération Freedom Iraq » pour l'invasion de l'Irak. Le régime de Saddam Hussein est renversé le 9 avril 2003. Il est pendu le 30 décembre 2006 comme offrande des États-Unis au peuple irakien, au moment où celui-ci devrait s'acquitter du An-Nasr vendredi n° 179 du 11 mai 2007...... P. 62