o:id 8289 url https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/8289 o:resource_template Newspaper article o:resource_class bibo:Article dcterms:title Hadj 98 en terre sainte de l'islam : les rites selon Saint B.O. (suite) dcterms:subject https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/29 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/125 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/124 dcterms:publisher https://islam.zmo.de/s/westafrica/item-set/2201 dcterms:contributor https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/858 dcterms:date 1998-04-28 dcterms:identifier iwac-article-0003863 dcterms:source https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/416 dcterms:language https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/8355 dcterms:rights In Copyright - Educational Use Permitted dcterms:abstract Arafa! Le lieu du pèlerinage par excellence. C'est là, sous la grâce et les bénédictions de Dieu, le Clément et le Miséricordieux que les pèlerins, aux prix de la prière, des invocations, des sermons... sont sacrés El Hadj. B.O. était des bénéficiaires. Suivons ses traces. bibo:content Arafa! Le lieu du pèlerinage par excellence. C'est là, sous la grâce et les bénédictions de Dieu, le Clément et le Miséricordieux que les pèlerins, aux prix de la prière, des invocations, des sermons... sont sacrés El Hadj. B.O. était des bénéficiaires. Suivons ses traces. L'étape de La Mecque accomplie, B. O. prend un repos bien mérité et se prépare spirituellement pour le grand rendez-vous de Arafa. La station à Arafa est le grand pilier du pèlerinage. Mieux, dit-on, "le pèlerinage c'est Arafa". En se dirigeant vers ce lieu de haute sainteté en cette matinée du 6 avril 1998, B. O. n'a cessé de répéter ce que unanimément tous les pèlerins repétaient: "mon Dieu, je m'oriente vers toi; je me confie à toi... Je te demande la bénédiction de mon voyage... et d'accepter mon pèlerinage. Pardonne-moi mes péchés et rend-moi aussi bon et pur que les anges". Le jour de Arafa est le meilleur des jours au cours duquel Dieu satisfait l'appel et accorde à ses créatures grâces et bienfaits. C'est un jour où "le Satan se trouve très vil et très diminué à cause de la grâce divine et du pardon des péchés". La halte à Arafa est donc d'importance. Elle a mobilisé tous les pèlerins candidats au Hadj. Cette année, ils étaient environ deux millions. Ils étaient là à Arafa, tous en serviettes blanches sous des tentes installées pour la circonstance. Le séjour à Arafa ne dure qu'une seule journée, journée au cours de laquelle les pèlerins écoutent un certain nombre de sermons, font la prière du midi et de l'après-midi, récitent des versets du Coran... Conscient de la portée de son passage à Arafa, B. O. a passé la quasi-totalité de son temps à prier, à invoquer Dieu, à soumettre ses doléances et ses requêtes auprès du Tout-Clément et Miséricordieux. Mais si B. O. a pu effectuer le déplacement de Arafa, ce n'est pas le cas de tous les pèlerins. En effet, même s'ils ne sont pas très nombreux, il est des pèlerins qui n'ont pas pu séjourner à Arafa. Les raisons? Mystère! On avance des cas de maladie, de perte, d'étourdiments, de décès... qui seraient liés à des comportements de mauvais goût dont les victimes se seraient livré à cœur joie au cours de leur vie. Comme quoi, Arafa n'admet pas les pèlerins à moralité douteuse! B. O., lui, a eu la chance de franchir cette étape. Rien de surprenant en cela quand on sait que B. O. est un exemple de sagesse, de droiture, d'altruisme, de sérieux... un exemple de savoir- faire et de savoir être. Au lieu Saint de Arafa, il a multiplié appels et invocations en ces termes: "Accorde-moi dans ce lieu Saint le succès et le triomphe, épargne-moi le remord et l'égarement. Ô Clément, accorde-moi le regard de ton visage". A la tombée de la nuit sur Arafa, les pèlerins quittent cette cité à multiples enseignements pour Mouzdalifa pour y passer la nuit. Car, il n'est pas autorisé aux pèlerins de passer la nuit à Arafa, au risque de compromettre leur hadj. A Mouzdalifa, B. O. ramasse un certain nombre de petits cailloux qui serviront plus tard à lapider le Satan. Il en ramasse 70 au total. Cela se fait généralement au cours de la nuit. Car le matin, après la prière de l'aube, il est appelé à quitter Mouzdalifa pour la grande Jamarat où est érigée la stèle de Satan. Les jets de cailloux sur cette stèle ne se font pas n'importe comment. Le 1er jour, le jour de l'immolation, B. O. en a jeté 7. Le 2e jour, c'est 21 cailloux qu'il a jetés. Il en est de même pour le 3e et 4e jour. En jetant les cailloux, de façon consécutive, il a été conseillé à B. O. de lever haut le bras en disant, à chaque jet : "Dieu est grand". Pour pouvoir jeter tous les 70 cailloux sur Satan, B. O. a passé 3 nuits à Mina où des tentes savamment érigées ont abrité les deux millions de pèlerins. D'une de ces tentes, un incendie s'est déclaré. Heureusement il n'a pas eu le temps de se propager car très vite circonscrit et maîtrisé par les sapeurs pompiers saoudiens. Mais si l'incendie a été vite maîtrisé, évitant ainsi des victimes, il n'en a pas été de même pour la grande bousculade sur le pont Jamarat qui conduit à la stèle de Satan De ce pont, 118 corps ont été convoyés vers les cimétières, et plus de 200 blessés évacués dans les hôpitaux. Pourquoi une telle tragédie? La sécurité saoudienne avance comme raisons "l'indiscipline, l'ignorance et l'enthousiasme" de certains pèlerins qui ont fait fi des instructions et consignes de sécurité élémentaires. B. O. était parmi les rescapés de cette bousculade quoiqu'il eût perdu ses tapettes et sa montre sur les lieux. Il doit sa survie aux efforts déployés par la sécurité saoudienne pour ramener l'ordre. Effrayé par ce qu'il venait de voir, B. O. n'a pas attendu le 4e jour pour le dernier jet de cailloux. Il a immédiatement quitté Mina pour La Mecque, confiant les 21 cailloux restants à un jeune qui n'a pas manqué de lui solliciter quelques billets craquants. Bien avant cette scène, B. O. avait déjà eu à défaire sa bourse pour satisfaire à un rite d'importance: le sacrifice le jour de la Tabaski. Le mouton lui a coûté autour de 70 000 F CFA. Certains des pèlerins, à la place du mouton, ont immolé, qui une chèvre ou un chameau, qui un bœuf... Ceux-là qui n'avaient pas les moyens de s'offrir un animal en sacrifice ont été invités à observer 3 jours de jeûne en lieu Saint et 7 jours de jeûne au pays de résidence. La procession d'adieu En quittant Mina pour La Mecque (Makka), B. O. s'est fait raser les cheveux. C'est la première étape de la désacralisation, la dernière étant la procession d'adieu. Ce dernier acte, B. O. l'a accompli à La Mecque. Il s'agissait pour lui de faire de nouveau 7 fois le tour de la Ka'ba en guise de reconnaissance, d'adieu ou d'au revoir. En accomplissant ce dernier acte qui marque la fin du pèlerinage, B. O. qui a à l'esprit de revenir encore à La Mecque, ne manque pas de dire "toi qui ramènes, ramène-moi - Toi qui écoutes, écoute-moi. Toi qui aides, aide-moi. Toi qui protèges, protège-moi. Ô Clément, ait pitié de moi et ramène-moi de nouveau à cette maison sainte à plusieurs reprises”. Enfin, sort de l'âme purifiée-au terme du pèlerinage B. O. est aussi "blanc" qu'un ange - par les rites multiples et multiformes en cette terre sainte et bénite la dernière volonté de "Saint" B. O.: "Tu m'as fait voyagé jusqu'à l'arrivée à ta maison... Tu m'a aidé à accomplir mes rites. Alors si tu es satisfait de ma conduite, que ta satisfaction soit plus grande... Mon Dieu, donne-moi la bonne santé et la religion droite, accorde-moi le bon retour et ta satisfaction durant ma vie ainsi que les biens de cette vie et de l'autre... Tu es capable de tout faire". Cette procession d'adieu terminée, B. O. s'est désacralisé totalement pour regagner l'aéroport international de Djédda où en principe un vol Air Afrique était annonce pour le ramener au pays. Mais grande fut sa déception! L'avion n'était pas au rendez-vous. Dans notre édition de demain, les déboires de B. O. à l'aéroport international de Djédda. El Hadj Sita TARBAGDO NB.: remerciements aux autorités saoudiennes et au ministère burkinabè des Affaires étrangères grâce à qui notre reporter a pu effectuer le Hadj 98 dans de très bonnes conditions. --