o:id 8217 url https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/8217 o:resource_template Newspaper article o:resource_class bibo:Article dcterms:title Retour de pèlerinage : attente, angoisses et remarques dcterms:creator https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/14727 dcterms:subject https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/29 dcterms:publisher https://islam.zmo.de/s/westafrica/item-set/2207 dcterms:contributor https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/858 dcterms:date 1996-05-10 dcterms:identifier iwac-article-0003825 dcterms:source https://islam.zmo.de/s/westafrica/item-set/2207 dcterms:language https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/8355 dcterms:rights In Copyright - Educational Use Permitted dcterms:abstract Il y a environ un mois que certains de nos compatriotes musulmans sont allés à la Mecque pour satisfaire aux exigences de l'un des sept piliers de l'Islam. Ils en sont revenus hier. dcterms:spatial https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/284 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/376 bibo:content Il y a environ un mois que certains de nos compatriotes musulmans sont allés à la Mecque pour satisfaire aux exigences de l'un des sept piliers de l'Islam. Ils en sont revenus hier. L'aéroport de Ouagagougou était noir de monde hier. Des centaines de gens y étaient pour accueillir qui, une mère, qui, un père, une soeur, un grand-père ou une grand-mère. Des camionnettes bâchées, des véhicules de tourisme y ont déversé, depuis le 08 mai à 21 heures, des groupes de personnes, de parents et amis des pèlerins. “Nous sommes arrivés ici depuis hier à 20 heures 45 minutes parce que le débarquement des pèlerins était prévu pour minuit. Et puis, ce fut repoussé à 2 heures du matin, puis à 4 heures. C'est finalement à 7 heures que les pèlerins sont arrivés alors que nous les attendions à 8 heures”, selon Sana Ali qui était venu accueillir sa mère. Commencèrent les va-et-vient des véhicules entre l'aéroport et les domiciles des pèlerins. Il s'agit tantôt de déposer les bagages de ceux-ci ou des gens venus les accueillir. Les pèlerins eux-mêmes partent les derniers dans le but d'être vus par tous à la sortie de l'aéroport, arborant leur tenue d'EI Hadj ou El Hadja. Ils arrivent également les derniers à la maison quand tous les parents, amis et connaissances sont rassemblés. Pendant qu'ils attendent à l'aéroport avec leurs proches parents, les mendiants, eux, ne ratent pas l'occasion de demander l'aumône. Les mendiants étaient aussi nombreux que les curieux. Certains marquaient un arrêt, après avoir reçu l'aumône, espérant que tout le monde mettrait la main à la poche. Ne sommes-nous pas à un moment de profonde piété ? Les gens sont plus généreux, charitables. Cela, les mendiants de longue date, les professionnels de la mendicité, le savent. C'est pour la première fois que Zongo Ahmed s'est rendu aux lieux saints de l'Islam. “Nous avons fait un bon voyage, aussi bien à l'aller qu'au retour. Personnellement, je n'ai pas souffert du changement de climat, nous déplorons cependant le décès de sept compatriotes dont cinq originaires de Bobo-Dioulasso et deux de Ouagadougou. Ces décès sont dus à de petites maladies dus que le rhume”. Les parents de El Hadj ,Zongo Ahmed sont visiblement satisfaits après l'angoisse de l'attente qui a duré de 21 heures jusqu'à 9 heures hier. Ils n'avaient pas de remarques à faire quant à l'organisation. Sana Ali tient sa mère, El Hadja Ganné Diallo, par la main. Avec douceur et tendresse, il la dirige vers un véhicule qui les attend plus loin. La fatigue était apparente sur le visage de la vieille dame qui venait d'effectuer son premier pèlerinage. “Dites-vous bien que cette vieille a veillé trois jours de suite sur les lieux saints parce qu'on a annoncé aux pèlerins le report du jour de départ pour le Burkina, sans explication. C'est l'organisation du pèlerinage à la Mecque qu'on doit revoir”, remarque Sana Ali, tenant toujours sa mère par la main. L'espace servant de parking pour véhicules devant l'aéroport de Ouaga se vide. Mais on peut voir, assis par petits groupes, à même le sol ou sur des nattes, des gens qui attendent les leurs. Un autre avion, un deuxième, serait en route. A quelle heure va-t-il atterrir ? Où sont les organisateurs du pèlerinage à là Mecque dont la présence même rassurerait les parents des pèlerins qui attendent, depuis bientôt 24 heures pour certains ? Les mendiants, eux, continuent de circuler d'un groupe à l'autre. Leurs arrêts se font de plus courts parce que l'angoisse commence à se lire sur certains visages. Les visages de ceux qui n'ont pas vu leur pèlerin venir alors qu'il était annoncé dans le vol qui vient de déverser tous ses passagers en provenance des lieux saints de l'Islam... --