o:id 8207 url https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/8207 o:resource_template Newspaper article o:resource_class bibo:Article dcterms:title Islam : "le mariage contractuel interdit" dcterms:creator https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/14183 dcterms:subject https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/36 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/569 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/571 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/85 dcterms:publisher https://islam.zmo.de/s/westafrica/item-set/2207 dcterms:contributor https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/858 dcterms:date 2000-06-07 dcterms:identifier iwac-article-0003823 dcterms:source https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/416 dcterms:language https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/8355 dcterms:rights In Copyright - Educational Use Permitted dcterms:abstract Boubacar Tamboura, enseignant de français à Komki Ipala, réagit face à l'article de M. Baro, «le mariage contractuel en islam», paru dans «Le pays» du mercredi 24 mai 2000. Dans sa réaction, M. Tamboura souligne que le mariage contractuel est en réalité «un mariage de jouissance, déshonorant, abrogé, interdit en islam» et affirme que l'article de M. Baro est «truffé de demi-vérités et de vérités mortes qu'il convient de corriger avant la pollution des esprits». dcterms:spatial https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/377 bibo:content Boubacar Tamboura, enseignant de français à Komki Ipala, réagit face à l'article de M. Baro, «le mariage contractuel en islam», paru dans «Le pays» du mercredi 24 mai 2000. Dans sa réaction, M. Tamboura souligne que le mariage contractuel est en réalité «un mariage de jouissance, déshonorant, abrogé, interdit en islam» et affirme que l'article de M. Baro est «truffé de demi-vérités et de vérités mortes qu'il convient de corriger avant la pollution des esprits». «Monsieur le Directeur, C'est avec une régularité à la limite de mes moyens que je lis votre journal qui, il faut le rappeler, gagne de plus en plus un important crédit aux yeux du peuple et plus particulièrement sa couche lettrée. Aussi, c'est avec un grand intérêt que j'ai lu l'article de Monsieur Hamadi Baro sur «le mariage contractuel en islam», dans le n°2145 du mercredi 24 mai 2000, et cela suite à la «revue de presse» faite sur les antennes de la radio nationale (que du reste j'invite à imiter votre bel exemple ou tout au moins à suivre vos sillages). Ainsi au regard de l'intérêt de cet article de M. Baro, j'ai jugé nécessaire d'apporter ma modeste contribution pour une information large et saine de vos lecteurs, dans un domaine aussi sensible que celui de la religion, et sur un sujet aussi délicat que celui du mariage, qui selon l'expression biblique, est une union pour «des siècles et des siècles». Par ailleurs, je saisi cette opportunité pour vous informer que je suis en train de préparer un article sur les causes profondes et véritables de la situation catastrophique ou plutôt de cette «aventure ambiguë» africaine. Le mariage «contractuel» interdit en islam Dans son article sur «le mariage contractuel» en islam, M. Baro Hamadi s'ingénie à défendre les mérites de ce type de mariage et milite pour sa revalorisation et sa restauration, face à la propagation de la fornication et de l'adultère. Seulement, l'article de M. Baro est truffé de demi-vérités et de vérités «mortes» qu'il convient de corriger avant la pollution des esprits. C'est du moins ce que je me propose de faire avec l'appui de Dieu (gloire et pureté à lui). 1. Un mariage de «jouissance» appelé mariage contractuel La définition de M. Baro du mariage dit contractuel est légère, partielle et donc partisane. C'est par euphémisme que ce genre de mariage est appelé «mariage contractuel» ou «mariage temporaire» ou «mariage provisoire», etc. La vraie définition est plutôt «mariage de jouissance» (cf. l'ouvrage du docteur Youcef Quardhaoui, «le licite et l'illicite en islam», P.156). En effet, cette définition est révélatrice du contenu «macabre» de ce type de mariage qui d'ailleurs ne fait pas l'honneur à l'homme, encore moins à la femme. Le but du mariage est la satisfaction du besoin naturel du couple mais également la procréation et la continuité/pérennité du genre humain. Or il se trouve que dans le mariage dit contractuel, il s'agit essentiellement de satisfaire un besoin urgent pour un temps donné. C'est non un mariage d'amour mais bel et bien un mariage de jouissance. 2. Un mariage déshonorant Ce type de mariage, avons-nous dit, ne fait honneur à aucun des partenaires, eu égard aux conséquences désastreuses qui en découlent Un homme atteint de MST ou pire, du Sida, peut contaminer sa conjointe (épouse provisoire) et s'en aller du jour au lendemain sans aucune forme de procès ; un peu comme qui dirait : «après la fête, adieu le saint». En cas de grossesse, ce voyageur peut-il attendre les 9 mois pour voir son nouveau-né, assister au baptême et à la prise en charge des éventuelles dépenses (ordonnances, habillements, nourritures) ? Une femme qui, suite à ce type de mariage contracte une grossesse, quel est l'homme (pour ne pas dire le «con») qui accepterait l'épouser. 3. Un type de mariage abrogé La sourate 4 verset 24, que le frère Baro cite pour prouver la légalité du mariage contractuel, concerne en fait le mariage tout court, au sens noble du terme. Voici la bonne traduction dudit verset : «... Il vous est permis du reste de vous procurer avec de l'argent (la dot) des épouses que vous maintiendrez dans de bonnes moeurs et en évitant la débauche...). Au fond, le mariage est selon le docteur Youcef «un acte solide et un contrat sérieux basé sur l'intention des deux partenaires d'associer leurs vies pour toujours afin que se réalise ce fruit précieux du mariage dont parle le Coran à savoir la paix, l'amour pur et la miséricorde, la continuité de la lignée et la pérennité du genre humain», (cf. sourate 16 v. 72). C'est vrai que le prophète (paix et salut sur lui) a autorisé à un moment donné le mariage contractuel mais c'était avant l'établissement définitif de la législation islamique. Il l'avait autorisé dans les voyages et les expéditions militaires. La raison de son autorisation en ce moment-là était la précarité (fragilité) de la situation transitoire des nouveaux convertis (de l'idolâtrie à l'islam). Ces gens venaient de milieux où la fornication était aisée et courante. Le Docteur Youcef précise : «quand vint l'islam les obligeant aux voyages et aux expéditions militaires, ils ressentirent vivement l'éloignement de leurs femmes et il y avait parmi eux des gens à la foi solide (pouvant donc résister à la tentation) et d'autres moins solides. On craignait donc pour les faibles de tomber dans l'adultère qui est (selon le Coran) un acte immoral et une voie pernicieuse». Le Docteur Youcef ajoute que l'autorisation du mariage contractuel n'a été que provisoire pour résoudre un problème donné à un moment donné et cela était perçu comme un pas de la législation vers une institution de la vie conjugale parfaite où se réaliseront tous les buts (nobles) visés par le mariage. Mais par la suite, le prophète Muhammad (s.a.w) l'a proscrit et l'a interdit définitivement et irrévocablement ; en même temps que la viande de l'âme (domestique). C'était après une bataille. Docteur Youcef conclut : «de même que le Coran a suivi une voie progressive dans l'interdiction du vin et de l'intérêt (jadis très propagé et très implantés avant l'islam) de même le prophète (s.a.w) a suivi une voie progressive pour interdire le mariage contractuel. Tout compte fait, le mariage contractuel d'abord permis par nécessité (car necessité fait la loi) fut interdit, par la suite, définitivement et cela jusqu'au jour de la résurrection selon un Hadith rapporté par Moslem. Aujourd'hui, seuls les chiites continuent de valider un tel mariage (l'exception confirmant la règle). 4. Attention, vigilance : «tout ce qui brille n'est pas or» Nous tenons à informer l'opinion nationale et internationale que tout écrit sur l'islam qui n'émane pas d'une instance islamique légalement reconnue (AEEMB, CERFI, Communauté musulmane...) doit être considéré comme le point de vue d'un individu, donc sujet à caution. Puisse Dieu nous préserver de nous égarer ou d'égarer les autres, de nous induire en erreur ou d'en induire les autres, d'être injustes ou que les autres le soient envers nous.». Boubacar TAMBOURA Secteur 1 Ouahigouya/Yatenga --