o:id 8013 url https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/8013 o:resource_template Newspaper article o:resource_class bibo:Article dcterms:title Islam: la leçon du Suisse Ramadan dcterms:creator https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/1106 dcterms:subject https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/909 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/569 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/571 dcterms:publisher https://islam.zmo.de/s/westafrica/item-set/2207 dcterms:contributor https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/858 dcterms:date 2000-08-03 dcterms:identifier iwac-article-0003723 dcterms:source https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/416 dcterms:language https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/8355 dcterms:rights In Copyright - Educational Use Permitted dcterms:abstract Sur invitation du CERFI et de l'AEEMB, deux associations islamiques burkinabè, un célèbre érudit musulman, le Suisse Tariq Ramadan, séjourne au Burkina depuis le 28 juillet dernier. Au regard de son calendrier très chargé, on est en droit de dire que les intellectuels musulmans burkinabè avaient besoin de se ressourcer. Professeur de philosophie en Suisse, M. Tariq entretient la flamme de l'islam à travers de nombreux débats, conférences et publications. L'hôte de l'AEEMB et du CERFI, face aux nombreux préjugés qui entourent l'islam, a le souci de rétablir les faits dans leur contexte. C'est ce que M. Tariq appelle "l'inflation terminologique" qui accable la religion musulmane. Pour lui, en effet, l'islam est l'objet de déformations terminologiques. bibo:content Sur invitation du CERFI et de l'AEEMB, deux associations islamiques burkinabè, un célèbre érudit musulman, le Suisse Tariq Ramadan, séjourne au Burkina depuis le 28 juillet dernier. Au regard de son calendrier très chargé, on est en droit de dire que les intellectuels musulmans burkinabè avaient besoin de se ressourcer. Professeur de philosophie en Suisse, M. Tariq entretient la flamme de l'islam à travers de nombreux débats, conférences et publications. L'hôte de l'AEEMB et du CERFI, face aux nombreux préjugés qui entourent l'islam, a le souci de rétablir les faits dans leur contexte. C'est ce que M. Tariq appelle "l'inflation terminologique" qui accable la religion musulmane. Pour lui, en effet, l'islam est l'objet de déformations terminologiques. Ainsi, des termes comme islamisme, intégrisme, fondamentalisme sont utilisés, dit-il, à tort, pour dépeindre certaines réalités de l'islam. Or, selon Tariq Ramadan, ce sont des concepts qui puisent souvent aux sources de la chrétienté et qui n'ont rien à voir avec l'Islam. Cas de l'intégrisme qui est un terme utilisé, en Europe, au 18e siècle, pour évoquer la bataille de suprématie entre l'ordre clérical et le pouvoir politique. Peut-on transposer ce mot purement occidental à l'islam ? Non, répond M. Ramadan, qui parle d'"erreur méthodologique grave". Il en est de même pour le mot "fondamentalisme" qui est un mode de lecture des textes religieux chez les protestants. Appliqué à l'islam, ce mot, évidemment, a une connotation négative que les intellectuels musulmans comme M. Ramadan trouvent inacceptable. Même le mot "islamisme" est impropre car il était utilisé par des prisonniers musulmans égyptiens, sous Nasser. Bref, M. Ramadan s'est fait le sacerdoce de rétablir la vérité sur l'islam, partout où ses pas le mènent. En Europe, le taux très faible de pratique religieuse serait à l'origine, selon M. Ramadan, de la défiance vis-à-vis de l'islam. On y a, en effet, une perception particulière du musulman qui pratique sa religion. Et le rôle des intellectuels musulmans africains dans le combat pour une meilleure image de l'islam ? Tariq Ramadan propose : "Qu'ils décolonisent leur intelligence et leur coeur !". En somme, les intellectuels doivent relever le défi de leur temps : être un intellectuel chevronné tout en gardant ses références musulmanes. --