o:id 77142 url https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/77142 o:resource_template Newspaper article o:resource_class bibo:Article dcterms:title Conseil consultatif extraordinaire du Cosim : "Nos concessions sont sans cesse visitées par les policiers" dénonce l'imam Aboubacar Fofana dcterms:creator https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/62153 Souleymane Fofana dcterms:subject https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/1057 Idriss Koudouss Koné https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/23606 Alassane Ouattara https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/23648 Mosquée de la Riviéra Golf https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/23699 Front de la Oumat Islamique https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/43059 Ivoirité https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/46163 Babily Dembélé https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/46210 Confédération Islamique du Développement de la Côte d'Ivoire https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/46214 Rassemblement des républicains de Côte d'Ivoire https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/46246 Élection présidentielle ivoirienne de 2000 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/653 Conseil National Islamique https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/662 Conseil Supérieur des Imams, des Mosquées et des Affaires islamiques https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/945 Aboubacar Fofana dcterms:publisher https://islam.zmo.de/s/westafrica/item-set/57943 Le Jour dcterms:contributor https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/858 Frédérick Madore dcterms:date 1999-10-04 dcterms:type https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/67396 Article de presse dcterms:identifier iwac-article-0012040 dcterms:source https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/821 Centre de Recherche et d'Action pour la Paix dcterms:language https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/8355 Français dcterms:rights In Copyright - Educational Use Permitted bibo:content Conseil consultatif extraordinaire du Cosim Nos concessions sont sans cesse visitées par les policiers» dénonce l'imam Aboubacar Fofana Afin de donner leur position sur les différents problèmes qui minent la société ivoirienne, le Conseil supérieur des imams (Cosim) a tenu samedi dernier à la grande mosquée de la Riviera-Golf, un conseil consultatif extraordinaire. A cette occasion, les imams ont fustigé la politique de l'ivoirité qui, selon eux, «met à mal le tissu social». Aboubacar Fofana: «Lorsque Houphouet Boigny a commencé sa politique, la communauté musulmane ne lui a pas demandé qui était son père, qui était sa mère...» «Aujourd'hui, le tissu social est mis à mal dans des propositions rarement égalées en raison des positions antagonistes, adoptées par rapport au tout nouveau concept de l'ivoirité». C'est en ces termes que El hadj Idriss Koudouss, président du Conseil national islamique (CNI), s'en est pris samedi dernier à la grande mosquée de la Riviera à la politique de l'ivoirité. Ce concept, selon lui, est source de division entre les Ivoiriens. Et le président du CNI martèle: «Aujourd'hui, certains Ivoiriens se sentent investis du devoir sacré d'exclure d'autres Ivoiriens au nom d'un concept qu'ils proclament plus qu'ils ne le vivent». El hadj Aboubacar Fofana, porte-parole du Cosim, qui était intervenu peu avant Idriss Koudouss, a également abondé dans le même sens: «Lorsque Houphouet Boigny, le fondateur de la nation ivoirienne, a commencé sa politique, la communauté musulmane ne lui a pas demandé qui était son père, qui était sa mère encore moins sa religion ou son ethnie. Nous avons considéré que nous sommes tous des frères, Baoulé, Bété, Guéré, Malinké...». Il poursuit: «Nous avons même abandonné l'un des nôtres dont le programme ne nous convenait pas. A l'époque, il n'y avait pas de distinction entre Ivoiriens. Aujourd'hui, nos concessions sont sans cesse visitées par les policiers. Dans les rues, on nous demande nos pièces. Et lorsque nous les présentons, on dit que notre figure est trop noire, donc nous ne sommes pas Ivoiriens, mais Sénégalais». Il n'en fallait pas plus pour provoquer la colère des musulmans qui, par la voix de Idriss Koudouss, font cette observation: «Le Cosim rappelle également cette évidence: «Nul n'a le choix de ses parents ni de son lieu de naissance et à Allah appartient le royaume des cieux et de la terre. Et Allah est omnipotent» (extrait du Coran: Sourate 3). Le président du CNI lance cet appel: «Le Cosim interpelle les acteurs de la vie politique et en particulier les détenteurs du pouvoir. La Côte d'Ivoire est un bien commun à tous ceux qui y vivent: évitons de la déchirer pour des intérêts partisans. Le Liberia n'est pas loin, la Sierra Leone n'est pas loin, la Guinée Bissau n'est pas loin». Aussi, conscients que notre pays peut basculer à tout moment dans la violence, les imams proposent le dialogue entre tous les Ivoiriens, nonobstant leurs bords politiques ou religieux: «La sagesse et le pragmatisme incitent à un consensus». Toutefois, Idriss Koudouss s'empresse de faire remarquer que cette démarche doit être fondée sur la justice: «L'islam enseigne qu'un Etat, s'il peut prospérer même dans l'infidélité, il ne le peut dans l'injustice. La notion de justice transcende par conséquent tout. Elle est la seule digue contre la violence et les incompréhensions. Et pour le pays, la justice et l'équité sont les seuls remèdes pour libérer les énergies positives, éviter la dévitalisation du tissu social, maintenir l'élan vers un développement auquel chaque citoyen s'associe avec responsabilité». Concernant la nationalité de Alassane Dramane Ouattara (ADO), le président du Cosim, sans prononcer le nom du président du RDR, a fait le constat suivant: «Le Cosim s'explique difficilement la débauche d'énergie des acteurs politiques pour une question bien simple qui, au demeurant, relève d'une institution nationale, le Conseil constitutionnel, pour peu qu'on lui accorde l'importance qu'il mérite et qu'on ne «légifère» pas à sa place». Après cette mise au point, les imams ont demandé que la Côte d'Ivoire mobilise son énergie pour résoudre les problèmes de l'école, de la cherté de la vie, du chômage des jeunes, de la sécurité des biens et des personnes, de la drogue, de la pédophilie, des maladies infectieuses... Ainsi donc, à la veille de la rentrée scolaire et universitaire, le Cosim a lancé un appel aux autorités afin que des mesures d'apaisement permettent à «nos enfants» .de préparer leur avenir avec le maximum d'atouts». Les représentants de la jeunesse musulmane, des femmes musulmanes, des associations islamiques et communautés musulmanes ainsi que la Fédération de la Oumat islamique (Foi) et la Confédération islamique de développement de Côte d'Ivoire (CID-CI) de El hadj Babily Dembélé ont apporté leur soutien à la déclaration du Cosim. Léon Konan Koffi et Cheick Daniel Bamba qui représentaient respectivement le chef de l'Etat et le ministre de l'Intérieur et de la Décentralisation, ont pris part à cette cérémonie. SOULEYMANE FOFANA bibo:numPages 1 bibo:shortDescription Le Conseil supérieur des imams (Cosim) a tenu un conseil consultatif extraordinaire pour dénoncer la politique de l'ivoirité, qu'ils jugent source de division et de discrimination, notamment envers la communauté musulmane. Les imams ont appelé à la justice, au dialogue entre tous les Ivoiriens et à la concentration sur les problèmes réels du pays comme l'éducation et le chômage, plutôt que sur des questions partisanes de nationalité. --