o:id 77070 url https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/77070 o:resource_template Newspaper article o:resource_class bibo:Article dcterms:title L'imam Aboubacar Fofana, porte-parole du Cosim : "Le problème Ouattara est un problème de justice et d'injustice" dcterms:creator https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/76898 Vicky Delore https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/76725 Jean-Roche Kouamé https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/71459 Abou Traoré dcterms:subject https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/23531 Association des Femmes Musulmanes de Côte d'Ivoire https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/29 Hadj https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/945 Aboubacar Fofana dcterms:publisher https://islam.zmo.de/s/westafrica/item-set/57943 Le Jour dcterms:contributor https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/858 Frédérick Madore dcterms:date 2002-01-10 dcterms:type https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/67396 Article de presse dcterms:identifier iwac-article-0012001 dcterms:source https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/821 Centre de Recherche et d'Action pour la Paix dcterms:language https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/8355 Français dcterms:rights In Copyright - Educational Use Permitted bibo:content IMAM ABOUBAKAR FOFANA, PORTE-PAROLE DU COSIM (SUITE ET FIN) "L'État veut saboter l'organisation du pèlerinage" ◆ La Côte d'Ivoire est sur la liste rouge en Arabie Saoudite Nous vous proposons aujourd'hui la suite et la fin de l'entretien avec l'imam Aboubakar Fofana (notre photo). Le porte-parole du Conseil supérieur des imams (Cosim) lève ici le voile sur les difficultés de la communauté musulmane dans l'organisation du Hadj et exprime ses inquiétudes à propos des nouvelles cartes d'identités nationales. ◆ "Le problème Ouattara est un problème de justice et d'injustice" --- Page 2 --- L'imam Aboubacar Fofana, porte-parole du Cosim: “Le problème Ouattara est un problème de justice et d'injustice" Nous vous proposons aujourd'hui la suite et la fin de l'entretien avec l'imam Aboubakar Fofana. Le porte-parole du conseil supérieur des imams (Cosim) lève ici le voile sur les difficultés de la communauté musulmane dans l'organisation du Hadj et exprime ses inquiétudes à propos des nouvelles cartes d'identités nationales. Entretien suite et fin. **Vous adoptez des positions qui donnent l'impression que vous soutenez le président du RDR, Alassane Dramane Ouattara...** Notre position est une position de principe. Cette position nous a amené à défendre Houphouët Boigny pendant 50 ans. On estimait qu'il s'est battu contre l'injustice coloniale. Ce sont des principes que nous défendons et non des individus. Le problème d'Alassane Dramane Ouattara, nous l'avons dit et on le répète, ce n'est pas la communauté musulmane qui a exigé qu'Alassane soit le gouverneur de la Banque centrale au titre de la Côte d'Ivoire ! Ce n'est pas la communauté musulmane qui a exigé qu'il y ait un président du comité interministériel en son temps qui soit forcément un musulman ! Ce n'est pas non plus la communauté musulmane qui a exigé que le Premier ministre d'Houphouët Boigny soit un musulman ! Qu'on ne nous fasse pas de mauvais procès ! Alassane est venu, il a dirigé le gouvernement pendant au moins trois ans. Il y a eu des chrétiens qui l'ont soutenu et qui continuent encore de le soutenir. Les collaborateurs les plus proches d'Alassane sont des chrétiens. Je le dis, Alassane ne sait pas où j'habite. Le chef des imams qui était Affou Sanogo, Alassane l'a vu seulement l'année dernière pour le connaître. C'est l'occasion de dire certaines choses. Nous avons commencé un combat, 20 ans, avant la création du RDR. C'était le combat de la réhabilitation de l'islam et nous le continuons. Le problème d'Alassane est un problème de justice et d'injustice. Nous avons attiré l'attention du gouvernement, sans jamais nommer Alassane dans nos prises de position, d'éviter tout ce qui peut provoquer la déchirure de l'Etat. Vous ne verrez jamais, dans aucune de nos déclarations, demander qu'on soutienne X ou Y. J'ai été plus reçu par Bédié en son temps que par Alassane. Et nous avons plus reçu Gbagbo qu'Alassane. Les imams n'ont reçu Alassane qu'une seule fois quand il est venu saluer le chef spirituel qu'est Affou Sanogo. Mais Gbagbo, on l'a reçu, on ne sait combien de fois sur sa demande et, quelques fois, sur notre demande. Nous n'avons pas d'état d'âme à nous faire. Nous nous réservons le droit, en tant que citoyen, de nous prononcer sur les grands événements qui touchent l'avenir de la nation. C'est ce que nous avons fait et nous n'avons posé aucun acte qui est critiquable par la loi fondamentale. Nous ne sommes jamais sortis des lois. Nous avons condamné l'ivoirité. Nous avons dit également que la constitution était mauvaise. Aujourd'hui, le forum nous donne raison sur tous ces problèmes, directement ou indirectement. L'opinion nationale et internationale nous donne raison. Est-ce que c'est mauvais pour des chefs religieux que nous sommes, de dire aux acteurs politiques : « Le chemin que vous avez pris est dangereux ? Ça va détruire le pays ". Le dire, est-ce parler en faveur d'Alassane ? Quand nous disons qu'il faut laisser tous les candidats se présenter, est-ce prendre position pour Alassane ? Toutes les candidatures qui ont été rejetées n'étaient-elles pas concernées par notre déclaration ? Pourquoi c'est Alassane seul qui serait concerné ? Nous avons organisé des séminaires avec le Pr Ouraga Obou et tous les grands juristes pour étudier la Constitution. Ils nous ont montré toutes les faiblesses de cette Constitution. Quand nous avons perçu les dangers, nous avons dit qu'il était bon de ne pas la voter. Cette constitution, parlons-en. La manière avec laquelle elle a été faite, les chapitres qu'on a ajouté..., c'était tout à fait illégal ! Tout le monde le sait et personne n'en parle. On a vu, en plein jour, le général Guéi aller fabriquer des cartes d'électeur le deuxième jour du référendum. Alors que celui-ci était prévu pour une journée. De nouvelles cartes d'électeur ont été confectionnées à l'imprimerie nationale et à l'imprimerie de Fraternité-Matin au vu et au su de tout le monde. Dans quel pays, ces élections ne seraient-elles pas contestées si ce n'est pas ici ? Nous sommes des religieux et en tant que tel, on ne peut jamais soutenir ce qui est faux, injuste, arbitraire. Nous le faisons devant Dieu et non les hommes, Nous sommes partant. On va mourir, mais la position que nous avons prise restera dans l'histoire de la Côte d'Ivoire. Et elle nous dira qui avait raison. L'imam Aboubacar Fofana, porte-parole du Cosim : " Que Boga Doudou et consorts arrêtent... ". **Est-ce le même combat que vous menez dans le cadre des préparatifs du pèlerinage à la Mecque ?** Bien sûr, l'Etat sort de son cadre d'Etat laïc. Il y a des décrets que le gouvernement a signé cette année pour limiter le nombre des organisateurs à un certain nombre de grandes associations dont Al coran. Voilà qu'au niveau de la présidence et de certaines structures politiques, on vient remettre en cause ce décret en décidant de libéraliser l'organisation du pèlerinage. Ce qui veut dire qu'on va créer la pagaille. N'importe qui viendra pour organiser. Est-ce que n'importe qui peut assurer l'encadrement religieux, administratif, médical des pèlerins ? Nous sommes les seuls à nous occuper des pèlerins à la Mecque, au plan médical, et les autres sont obligés de voler des logements chez nous par des truchements. Tout ça, pour nous mettre en difficulté. Chaque année, on nous crée des problèmes. Harrissou de Al Coran est allé à la Mecque, tout récemment, avec l'appui diplomatique de l'Etat. Pourquoi l'appui diplomatique à cette organisation et pas aux autres ? Un complot se trame. On veut profiter de l'établissement des cartes de pèlerins pour nous créer des difficultés. Un autre complot se trame au niveau des visas. Pour nous empêcher d'avoir régulièrement les visas, de sorte que tout passe par le responsable de cette structure. Quand Al Coran nous dit que son sponsor c'est Lida Kouassi, nous disons que l'Etat se mêle de nos affaires religieuses. **Que comptez-vous faire dans le cadre de ce pèlerinage ?** Nous continuons à organiser ce pèlerinage mais on tient pour responsable le gouvernement de tout le cafouillage qui va s'installer. Si des pèlerins restent cette année sur le carreau à l'aéroport et qu'ils ne voyagent pas pour faute de carnet de voyage ou pour visa, la responsabilité incombera à l'Etat ivoirien. L'image de la Côte d'Ivoire est, aujourd'hui, ternie en Arabie Saoudite à cause de leur immixtion dans cette affaire. Nous sommes sur la liste rouge aujourd'hui en Arabie Saoudite parce qu'on donne des autorisations à toutes les maîtresses, à des personnes qu'on connaît et qui organisent le pèlerinage. Finalement, l'année dernière, près de 300 pèlerins n'ont pas pu voyager. Mais, on ne leur a rien fait. Saurait été nous, ce serait le scandale. Et cette année, on veut refaire la même chose. Le premier vol Air Afrique est prévu pour le 28 janvier mais à ce jour, aucun carnet de voyage n'est délivré. On attendra l'arrivée de la délégation d'Arabie Saoudite, le 28 janvier, pour donner les visas. Voilà comment les choses s'organisent pour nous mettre en difficulté. Mais, ce n'est pas nous, c'est la Côte d'Ivoire qui sera en difficulté. C'est l'image de notre pays qui sera ternie, de même que celle du gouvernement ivoirien. Nous saurons nous défendre devant la population. **Quelles dispositions avez-vous prises pour déjouer les pièges que vous tendent vos détracteurs ?** Justement, depuis un certain temps, nos organisations (le Cosim et le CNI) ont demandé rencontrer le ministre de l'Intérieur qui malheureusement, n'a pas accepté. Aujourd'hui, il convoque une réunion pour libéraliser le pèlerinage alors que notre demande d'audience est restée sans suite. On nous a répondu pour dire que ce sera pour plus tard. Certainement, après le fait accompli. Il faut que Boga Doudou et consorts arrêtent... Les guerres religieuses l'Afrique n'en a pas besoin. Qu'ils jouent leur rôle politique. La Côte d'Ivoire a besoin d'eux pour autre chose. Que nous organisons notre pèlerinage à la Mecque, qu'est-ce qu'il y a de mauvais ? C'est la troisième fois. Chaque année, pour aller en pèlerinage, on a des attitudes différentes : l'attitude du ministère de l'Intérieur qui met les règles en place et celle de la présidence qui, chaque fois, crée le cafouillage. On constate, depuis un certain temps, un rapprochement entre certaines structures musulmanes qui, hier, ne parlaient pas toujours le même langage. Nous en voulons pour preuve le rapprochement avec la Oumat islamique --- Page 3 --- et le CID de Babily Dembélé. Qu'est-ce qui explique ce rapprochement ? C'est la maturité de la communauté musulmane qui explique cela. On s'est laissé suffisamment manipuler pendant longtemps. Mais, maintenant, on n'est plus prêt à le faire. Il faut faire une différence entre les problèmes politiques et les problèmes religieux. Nous ne nous melons jamais de politique. Nous ne disons jamais aux membres de notre communauté de voter x ou y. Chaque membre de la communauté musulmane sait qui peut faire son affaire. Elle est mûre maintenant. Et nous allons travailler dans ce sens avec tous ceux qui œuvrent sincèrement au service de l'islam. Vous savez, quand on a le pouvoir d'Etat, on peut faire beaucoup de choses. Je vous ai dit que l'organisation de la réunion d'Al Coran a été assurée par le ministère de l'Intérieur avec les moyens de l'Etat. Ce sont les préfets et les sous-préfets qui ont distribué les convocations. D'une manière frauduleure, on a dit aux imams et muezzins que ce sont les imams d'Abidjan qui les convoquent. C'est sur piace, à Abidjan, que beaucoup ont compris que ce n'était pas leur affaire. Nous connaissons Harrissou. On connaît aussi ses moyens. Quand tu vois au coton percer quelqu'un par la tête, c'est qu'on a mis un caillou là-dedans. On se connaît dans ce pays. Nous avons toutes les mosquées de Côte d'Ivoire. Nous contrôlons pratiquement toutes les mosquées significatives du pays. La population fait souvent la confusion entre le CNI et le Cosim. De manière succincte, pouvez-vous apporter quelques précisions ? Les seules organisations qui ont été créées en Côte d'Ivoire pour servir effectivement l'islam et la communauté musulmane, c'est le CNI et le Cosim. Le CSI (conseil supérieur islamique) était un cheval de Troie mené par Diaby Koweit. Nous sommes devenus un modèle d'organisation dans la sous-région. Tout le monde vient demander conseil auprès du CNI et du Cosim. Le CNI est la fédération de plusieurs associations ; à savoir l'Association de la jeunesse musulmane de Côte d'Ivoire (AJMCI), l'Association des élèves et étudiants musulmans de Côte d'Ivoire (AEEMCI). Vous avez aussi l'Association des femmes musulmanes de Côte d'Ivoire (AFEMCI). Ce sont toutes ces structures et les communautés religieuses, organisations des mosquées, qui constituent la structure de base du CNI. Tous les acquis de l'islam en Côte d'Ivoire sont du fait du CNI et du Cosim. C'est nous qui avons demandé la mosquée du Plateau, c'est nous qui avons demandé l'organisation du pèlerinage. C'est aussi nous qui demandons la laïcité de l'Etat, qui demandons des structures pour nos écoles, la radio. Les autres organisations ont pour rôle de nous contester. C'est pour cela que, lorsqu'on fini avec une structure, on crée une autre pour nous mettre les bâtons dans les roues. Le Cosim est le conseil supérieur des imams. C'est à ce niveau que se prennent les grandes décisions de l'islam en Côte d'Ivoire. le CNI est une association fédératrice qui regroupe toutes les associations. Il rend compte au Cosim qui le coiffe. Le CNI est l'interlocuteur du gouvernement et son président Idriss Koudouss, est membre du conseil supérieur des Imams (Cosim). Il est responsable des contacts avec le gouvernement, avec l'extérieur et avec les autres structures étatiques et extra-étatiques. El Hadj Aboubakar Fofana : « Il ne faut pas créer les conditions de coups d'Etat et en avoir peur.» Vous soutenez que vous contrôlez toutes les mosquées. Quel est le nombre exact de musulmans en Côte d'Ivoire. En tant que journaliste, vous pouvez faire une enquête. Ce sera encore plus fiable que les chiffres que nous vous donnerons. Allez y dans toutes les grandes villes du pays. Vous verrez que toutes les moquées et toutes les communautés sont membres du CNI et suivent le mot d'ordre du Cosim. La mosquée du Plateau est en voie de finition. Mais, aujourd'hui, on a l'impression qu'elle vous échappe... Bédié a posé la première prière avec nous. C'était sur notre demande. Qu'aujourd'hui, on essaye de déstabiliser cette communauté, nous ne sommes pas à une mosquée près. On a des mosquées partout. Nous construisons nos mosquées. Nous avons voulu une mosquée au Plateau. Si l'Etat veut créer des problèmes, qu'il les crée et il va assumer. Tous ceux qui s'excitent aujourd'hui n'ont rien demandé. C'est comme le problème de la radio. Ce sont des pratiques que nous connaissons et nous n'allons pas nous laisser faire. Nous respectons les lois de la république et nous voulons que la République nous le rend en retour. Dans certains pays d'Afrique, notamment au Nigeria, au Sénégal voire un peu partout, les mt.sulmans ont marché pour marquer — non pas leur solidarité à Ben Laden — mais à leurs compatriotes qui étaient bombardés en Afghanistan, en guise de représailles contre les attentats du 11 septembre aux Etats-unis. En Côte d'Ivoire, on a observé une certaine indifférence. Est-ce la peur de manifester ou est-ce un islam original ...? Nous avons présenté nos condoléances aux Américains, en condamnant les attaques de New York. Nous ne connaissons pas Ben Laden. Nous n'avons jamais travaillé avec lui. C'est difficile de parler des choses qu'on ne connaît pas. Nous avons de très bonnes relations avec les Américains. Notre organisation n'est liée à aucune organisation extérieure, en dehors de la Côte d'Ivoire. Notre pays a son originalité, nous connaissons bien nos problèmes. Nous ne voulons pas étre des boucs émissaires de quoi que ce soit. Cela ne veut pas dire que nous ne sommes pas sensibles à ce qui se passe ailleurs. A l'occasion de la nouvelle année, quels vœux formule l'imam Aboubacar Fofana pour la Côte d'Ivoire ? Nous souhaitons un bon établissement d'une vie politique en Côte d'Ivoire. Les Ivoiriens sont fatigués de cette situation, depuis le décès d'Houphouët Boigny. Il faut qu'on revienne à l'ancienne situation. Je l'ai dit devant le Général Guéi, nul ne peut exclure l'autre et nul n'acceptera d'être exclu. La Côte d'ire ne peut pas être le pays d'une seule religion ou le pays d'une seule ethnie. Enlevons ça de notre tête. Allons vers les données républicaines car la République appartient à tout le monde. D'ailleurs, il y a cette affaire de nouvelle carte d'identité qui arrive... Avez-vous des appréhensions ? Cela va davantage créer des problèmes aux Ivoiriens. Je suis né à Abidjan où j'ai grandi. J'ai bientôt 60 ans. Si on me demande d'aller à Odienné, à mille kilomètres, pour établir ma carte d'identité, l'Ebrié d'Abidjan n'aura pas les mêmes difficultés que moi. Nulle part dans le monde, on n'a vu ça. Nous sommes dans une République. Ce n'est pas une fédération de petits royaumes. Nous n'avons pas les mêmes cultures. Il y en a chez qui la culture villageoise est développée. Dans notre culture, on quitte les villages très tôt pour venir dans les villes. Il faut aller avec l'histoire et la sociologie de la Côte d'Ivoire et non avec des lois fictives qu'on crée et qui ne font qu'empêtrer la Côte d'Ivoire dans des difficultés. On a créé l'ivoirité avec des lois. Est-ce qu'on arrive à s'en sortir ? Au jour le jour, on crie au coup d'Etat. Il ne faut pas créer les conditions de coups d'Etat et en avoir peur. ENTRETIEN RÉALISÉ PAR VICKY DELORE, JEAN-ROCHE KOUAMÉ ET A. TRAORÉ bibo:numPages 3 bibo:pages 1 2 3 bibo:shortDescription L'imam Aboubakar Fofana, porte-parole du COSIM, dénonce l'ingérence de l'État ivoirien dans l'organisation du pèlerinage à la Mecque, l'accusant de saboter le processus et de ternir l'image du pays en Arabie Saoudite. Il affirme la position de principe du COSIM en faveur de la justice et contre l'injustice, notamment concernant Alassane Dramane Ouattara et la constitution, tout en rejetant toute affiliation politique. L'imam exprime également des inquiétudes quant aux nouvelles cartes d'identité nationale et appelle à un retour aux valeurs républicaines pour éviter la déstabilisation du pays. --