o:id 74273 url https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/74273 o:resource_template Newspaper article o:resource_class bibo:Article dcterms:title Bema Fofana, président de l'association des musulmans, Firdaouss : "Confier l'organisation du hadj à l'État est une honte pour la communauté musulmane" dcterms:subject https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/29 Hadj https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/46223 Bema Fofana https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/662 Conseil Supérieur des Imams, des Mosquées et des Affaires islamiques https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/15831 Mosquée https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/5 Laïcité dcterms:publisher https://islam.zmo.de/s/westafrica/item-set/57944 Le Jour Plus dcterms:contributor https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/858 Frédérick Madore dcterms:date 2011-09-05 dcterms:type https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/67396 Article de presse dcterms:identifier iwac-article-0011101 dcterms:source https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/821 Centre de Recherche et d'Action pour la Paix dcterms:language https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/8355 Français dcterms:rights In Copyright - Educational Use Permitted dcterms:spatial https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/46294 Yopougon https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/23648 Mosquée de la Riviéra Golf https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/298 Côte d'Ivoire bibo:content Bema Fofana, président de l'association des musulmans, Firdaouss **« Confier l'organisation du hadj à l'Etat est une honte pour la communauté musulmane »** Des latrines dans un état de délabrement avancé, des mosquées sans micro lors des prières, gestion approximative de fonds recueillis, organisation du hadj par l'Etat... Autant de questions de fond de la communauté musulmane qui consternent et irritent le président de l'association des musulmans, Firdaouss, Bema Fofana. Qui est monté au créneau le vendredi dernier. Au sortir de la prière de l'Aïd el fitr mardi dernier dans une grande mosquée de Yopougon, Bema fofana, président de l'association des musulmans, Firdaouss a décidé de crever l'abcès quant aux maux qui minent la communauté musulmane. « Nous avons prié sans micro dans cette grande mosquée. On n'entendait pas l'imam. C'était écœurant et révoltant ! », a déploré le vendredi dernier M. Fofana au cours d'une conférence de presse. Selon lui, c'est la goutte d'eau qui a débordé le vase. « Il faut que certains comportements au sein de la communauté changent. Malgré l'argent récolté, des mosquées depuis 20 ans sont au même niveau. Les latrines sont dans un état de délabrement avancé. On est incapable de se doter d'un micro. Et cela est commun à la majeure partie des mosquées où la gestion de la communauté est approximative. Il faut mettre fin à ces mauvais comportements », plaide le premier responsable de Firdaouss. Qui s'insurge également contre le fait que les fidèles continuent de prier en certains lieux sous la pluie ou le soleil malgré l'argent récolté les vendredis. « La gestion des mosquées, c'est une catastrophe ! Il n'y a que les quêtes du vendredi qui intéressent certains. Les gens cotisent et on ne voit pas les résultats », relève M. Fofana. Il tire le chapeau à la mosquée de la Riviera de l'Imam Samassi qui a mis en place un conseil d'administration pour une meilleure gestion des affaires de la communauté et de la mosquée. Autre chapitre abordé par le président de Firdaouss est la question du hadj. « Depuis deux décennies le hadj génère beaucoup d'argent. Mais cela ne profite toujours pas à la communauté. J'ai eu beaucoup de problèmes car j'ai voulu mettre de l'ordre, réduire le coût et permettre aux plus démunis d'aller au hadj. Mais on m'a combattu. Qu'on me dise la seule réalisation qu'on a pu faire avec les bénéfices du hadj », s'interroge M. Bema. Qui s'insurge contre le fait que la communauté musulmane confie l'organisation du hadj à l'Etat. « Au lancement du hadj lorsqu'on a confié l'organisation à l'Etat avec pour interlocuteur le Cosim, j'ai eu mal au cœur. C'est une honte pour la communauté musulmane car il y a des compétences, l'expertise et les hommes qu'il faut pour mener à bien cette organisation. Pourquoi confier l'organisation du hadj à l'Etat alors que la Côte d'Ivoire est un pays laïc. Qu'on cesse d'infantiliser la communauté musulmane », poursuit le conférencier. Qui pense que l'échec de l'organisation du hadj est à mettre sur le compte « des personnes tapies dans l'ombre qui manœuvrent pour leurs propres intérêts obscurs au lieu de ceux de la communauté. Des gens ont pris en otage la communauté et pensent qu'ils sont les seuls capables de tout faire. Il faut une rupture. Avec des gens nouveaux qui ont une grande ambition pour l'Islam ». Il a déploré la mise à l'écart des démarcheurs dans l'organisation du hadj. « Dans l'organisation du rite du hadj, on voit l'importance de ceux qu'on a stigmatisé et qu'on appelle les démarcheurs. C'est un mal nécessaire. Même s'il y a de mauvais grains. On les a mis hors du circuit pour le malheur de la réussite du hadj », a expliqué le conférencier avant de poursuivre : « Le hadj n'est pas compliqué. Il suffit de le libéraliser, utiliser les compétences qu'il faut, mettre chacun devant ses responsabilités en cas d'échec. J'ai les compétences et c'est ce qui effraie les gens d'en face ». Le dernier sujet abordé par le conférencier est relatif à l'apurement de la dette suite à l'échec du hadj 2004 bis. « Lors du conseil des ministres du 25 octobre 2006, le gouvernement avait décidé de nous rembourser les frais engagés. Mais contre toute attente, ceux qui étaient chargés ont refusé de prendre en compte ma situation. J'ai écrit au président de la République. J'espère qu'il donnera une suite favorable pour clore ce dossier », relève le conférencier. Le montant de la dette s'élève à 168 millions de FCFA. On se souvient également que dans cette somme, l'ancien président Gbagbo, lui, avait remboursé 90 millions de FCFA qui ont disparu chemin faisant. Jusqu'à ce jour, il n'a encore rien perçu de cet argent. ABOU TRAORÉ bibo:numPages 1 bibo:pages 9 bibo:shortDescription Bema Fofana, président de l'association des musulmans Firdaouss, dénonce la mauvaise gestion des affaires de la communauté musulmane, notamment l'état délabré des mosquées et le manque de transparence des fonds collectés. Il critique vivement le fait que l'État organise le Hadj, considérant cela comme une honte et une infantilisation de la communauté qui possède l'expertise nécessaire. M. Fofana appelle à une meilleure gestion interne, à la libéralisation de l'organisation du Hadj par la communauté elle-même, et à la résolution d'une dette impayée liée au Hadj 2004. --