o:id 74271 url https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/74271 o:resource_template Newspaper article o:resource_class bibo:Article dcterms:title Dr Touré-Diabaté Tenin, sociologue, secrétaire permanente des Hommes et Femmes d'Affaires Musulmans de Côte d'Ivoire : "L'Islam sanctifie le travail et réprouve l'oisiveté" dcterms:creator https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/71459 Abou Traoré dcterms:subject https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/36 Femmes https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/2013 Mahomet https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/76035 Famille https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/27 Mendicité dcterms:publisher https://islam.zmo.de/s/westafrica/item-set/57944 Le Jour Plus dcterms:contributor https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/858 Frédérick Madore dcterms:date 2011-10-01 dcterms:type https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/67396 Article de presse dcterms:identifier iwac-article-0011072 dcterms:source https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/821 Centre de Recherche et d'Action pour la Paix dcterms:language https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/8355 Français dcterms:rights In Copyright - Educational Use Permitted dcterms:spatial https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/298 Côte d'Ivoire bibo:content Dr Touré-Diabaté Tenin, sociologue, secrétaire permanente des Hommes et Femmes d’Affaires Musulmans de Côte d’Ivoire « L’Islam sanctifie le travail et réprouve l’oisiveté » La perception du travail aujourd’hui dans les communautés musúlmanes en Côte d’Ivoire a fait l’objet récemment d’une contribution fort enrichissante de la sociologue, secrétaire permanente des Hommes et Femmes d’Affaires Musulmans de Côte d’Ivoire, Dr Touré-Diabaté Tenin. « L’Islam sanctifie le travail et réprouve l’oisiveté. Il encourage toute activité intellectuelle ou manuelle. Il incite à la recherche des moyens de subsistance par les voies licites et légitimes. Le vrai musulman est celui qui lutte et qui affronte les difficultés de la vie pour se nourrir et nourrir sa famille. Le musulman authentique est celui qui contribue au progrès, au développement de la société islamique soit au moyen de son travail manuel ou intellectuel, soit par son activité professionnelle, artisanale ou commerciale », explique Dr Touré-Diabaté Tenin, sociologue, secrétaire permanente du Fonds de Garantie du Club des Hommes et Femmes d’Affaires Musulmans de Côte d’Ivoire (FG-CHAMCI), membre de la Coordination Internationale du Réseau des Femmes Musulmanes Africaines (REFMA). Dans une contribution fort enrichissante autour du thème «la perception du travail aujourd’hui dans les communautés musulmanes en Côte d’Ivoire ». De ce point de vue, selon la sociologue, le travail est un acte d’adoration. Toute activité, tout travail que le croyant exerce est considéré comme un acte de culte, d’adoration du fait qu’il ne triche pas et qu’il cherche toujours à gagner un salaire ou un bénéfice de manière licite. lorsque le musulman invente un appareil ou un produit ou lorsqu’il élève une construction avec l’intention de rendre service à lui-même ou aux autres, tout en reconnaissant que Dieu lui a donné la santé et les moyens de réaliser son ouvrage, son travail ou son invention, cette conviction et cette reconnaissance transforment son activité en acte d’adoration et il en aura la récompense. Si le musulman a les capacités physiques de travailler, il ne faut pas qu’il soit une charge pour les autres ou qu’il tende sa main aux gens. Son devoir lui impose d’être utile à sa famille et à sa communauté, voire à la société humaine. Tout individu doit être le symbole de son idéal et le reflet de la religion pratiquée par ses parents. Le musulman doit être ainsi le symbole de l’Islam. Il est le continuateur de la mission du Prophète dans l’appel à la voie d’Allah, dans la bonté envers les créatures, dans la lutte pour le bien et contre le mal, dans la piété et la rectitude, dans la recherche de la perfection et de la satisfaction d’Allah. « En effet, vous avez dans le Messager d’Allah un excellent modèle à suivre pour celui qui espère en Allah et au jour du jugement dernier et invoque Allah fréquemment. » 33.21 Dans la pratique, le musulman a des devoirs envers soi-même, envers la communauté, envers les non-musulmans, envers la religion et envers Dieu. Ce qui nous intéresse ici, c’est sa perception envers le travail en commençant par lui-même, en tant qu’individu. L’Islam va plus loin encore en considérant comme un combattant dans la voie de Dieu celui qui travaille pour satisfaire ses besoins et les besoins de sa famille. La meilleure nourriture, disait le Prophète, est celle que l’on acquiert au moyen du travail de sa main. Le prophète David vivait du produit de sa main. Le devoir du travail vient juste après le devoir de la prière ; Dieu nous exhorte à rechercher ou à regagner le travail une fois la prière accomplie : « Lorsque la prière est achevée, dispersez-vous sur terre, recherchez la grâce d’Allah ; invoquez souvent le nom d’Allah. Afin que vous réussissiez », 63.10. Le musulman est responsable de l’entretien de son épouse, de ses enfants et de ses parents et s’il n’assume pas convenablement cette responsabilité, Dieu lui demandera des comptes et le punira en cas de carence ou de manquement à ces obligations. « Il suffit à l’homme comme péché, celui d’abandonner ceux dont il a la charge » (hadith) « Celui qui cherche ce qui est licite pour éviter la mendicité, nourrir sa famille et étendre sa générosité à son voisin, rencontrera Dieu avec un visage comme la pleine lune » (hadith). La lutte contre la mendicité selon la secrétaire permanente du Fonds de Garantie du Club des Hommes et Femmes d’Affaires Musulmans de Côte d’Ivoire est l’antithèse du travail. A en croire Dr Touré Tenin, il n’est pas permis en religion musulmane de rester désœuvré, oisif et se contenter de dire : « Mon Seigneur, donne-moi » alors qu’il sait pertinemment que l’or et l’argent ne tombent pas du ciel. Un vieil adage ne dit-il pas : « Aide-toi, le ciel t’aidera ». Il n’est pas permis non plus en religion musulmane de demander l’aumône aux gens et de mendier alors qu’on est capable de travailler. Le Prophète a dit : « Chaque fois qu’un serviteur ouvre une porte de mendicité, Dieu lui ouvre une porte de pauvreté… ». Dans son développement, la sociologue soutient que les communautés musulmanes de Côte d’Ivoire valorisent positivement le travail, en se fondant sur les appels divin et éthique au travail. « Par conséquent, le travail est une expression fondamentale de la dignité humaine intrinsèque qui a des dimensions à la fois spirituelles et matérielles, voire conjointes. Dans cette perspective, le travail a non seulement une dimension personnelle de réalisation de soi mais aussi une dimension sociale. Le travail par l’objet qu’il produit a une dimension intersubjective d’échanges avec l’autre », conclut la membre de la Coordination Internationale du Réseau des Femmes Musulmanes Africaines (REFMA). ABOU TRAORÉ bibo:numPages 1 bibo:pages 7 bibo:shortDescription La sociologue Dr Touré-Diabaté Tenin explique la perception du travail dans les communautés musulmanes de Côte d'Ivoire, affirmant que l'Islam sanctifie le travail et réprouve l'oisiveté. Le travail est présenté comme un acte d'adoration, un devoir essentiel pour subvenir aux besoins de sa famille et contribuer au progrès de la société. Le texte insiste sur l'interdiction de la mendicité pour ceux qui sont capables de travailler, soulignant que le travail est une expression fondamentale de la dignité humaine, dotée de dimensions spirituelles et matérielles. --