o:id 6572 url https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/6572 o:resource_template Newspaper article o:resource_class bibo:Article dcterms:title Pèlerinage à La Mecque : le pourquoi, avec Cheick Aboubakar Doukouré dcterms:subject https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/944 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/5 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/29 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/85 dcterms:publisher https://islam.zmo.de/s/westafrica/item-set/2201 dcterms:contributor https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/858 dcterms:date 1991-07-09 dcterms:identifier iwac-article-0003006 dcterms:source https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/416 dcterms:language https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/8355 dcterms:rights In Copyright - Educational Use Permitted dcterms:abstract Les gens vont à Médine car c'est là que se trouve le tombeau du prophète (P.S.L.). Ils y vont dire bonjour au prophète et prier dans sa mosquée car une seule prière dedans équivaut à un millier ailleurs. La plupart des pèlerins passent au moins sept jours pour pouvoir célébrer une quarantaire de prières. Un hadith précise que qui y fait quarante prières est presque sauvé. Ce hadith est contesté mais il est bon de le faire. Logiquement c'est là qu'on devrait commencer le pèlerinage. Le petit a les bénédictions du grand pèlerinage en récompenses. Une prière dans la mosquée de La Mecque vaut cent mille prières. Raison pour laquelle les gens insistent pour y rester longtemps. Ils prient et regardent la kaabâ en face. Si le grand pèlerinage est exaucé, le fidèle redevient vierge de tous ses péchés comme le nouveau né. Donc il est important que de retour, le El Hadj reste sage pour ne plus en commettre. dcterms:spatial https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/277 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/351 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/443 bibo:content Les gens vont à Médine car c'est là que se trouve le tombeau du prophète (P.S.L.). Ils y vont dire bonjour au prophète et prier dans sa mosquée car une seule prière dedans équivaut à un millier ailleurs. La plupart des pèlerins passent au moins sept jours pour pouvoir célébrer une quarantaire de prières. Un hadith précise que qui y fait quarante prières est presque sauvé. Ce hadith est contesté mais il est bon de le faire. Logiquement c'est là qu'on devrait commencer le pèlerinage. Le petit a les bénédictions du grand pèlerinage en récompenses. Une prière dans la mosquée de La Mecque vaut cent mille prières. Raison pour laquelle les gens insistent pour y rester longtemps. Ils prient et regardent la kaabâ en face. Si le grand pèlerinage est exaucé, le fidèle redevient vierge de tous ses péchés comme le nouveau né. Donc il est important que de retour, le El Hadj reste sage pour ne plus en commettre. Le grand pèlerinage exige que le fidèle fasse d'abord Ihram ; exprimer son intention de faire le pèlerinage et porter les pagnes ; ensuite il reste à Arafat de l'après-midi au couché du soleil le neuvième jour du mois lunaire Dulh Ihja. Il revient à La Mecque pour faire le tour de la Kaaba dans les trois jours suivants et afin marcher entre Safa et Manva. Tout le reste sont des actes complémentaires ; y compris la lapidation de Sheitane. Souvent les rêves des prophètes sont réels. Quand Abraham a rêvé d'immoler son fils en hommage à Dieu il a consulté son enfant Ismaël. Celui-ci lui a dit d'exécuter la volonté de Dieu. Il a pris son fils pour aller l'égorger. Scheitane s'est mis sur ses pas pour l'en dissuader. Donc, chaque fois qu'il l'a rencontré au travers de son chemin il lui a lancé une pierre. Il l'a fait trois fois (trois piliers). Si le pèlerin ne le fait pas en souvenir du geste d'Abraham il doit sacrifier un mouton, mais cela ne l'empêche pas d'être El Hadj. Il en est de même quand vous faites un faux pas dans l'accomplissement des quatre piliers du pèlerinage. Ainsi, on est obligé de faire au moins deux nuits. A défaut il faut tuer le mouton : Le prophète est allé à Arafat dans la matinée. Il y a fait les deux prières de l'après-midi. Il a été ensuite à la montagne Arafat pour faire des bénédictions. Ensuite il a passé la nuit à Muzdalifa avant de regagner Mina pour la première lapidation de Sheitane avec les cailloux ramassés à Muzdalifa. Ensuite il a continué à la Mecque pour le Tawaf et est immédiatement revenu à Mina pour y rester trois jours. Les prescriptions sont observées par les pèlerins encore de nos temps et impérativement, par le pèlerin. Son Excellence Omar Diawara : Sous une laïcité active du Burkina Au cours de notre séjour nous avons rencontré son Excellence Omar Diawara, ambassadeur du Burkina en Arabie Saoudite. Celui-ci a effectué son pèlerinage et nous a reçu à son hôtel à Jeddah (60 km de la Mecque). Logé à l'hôtel El Salam qui hébergeait plus de huit cents invités et journalistes il y veillait au grain. Alors que l'administration se met en vacance de deux semaines pour vivre la période du Haj, lui y a déplacé son console, le camarade Madi Bansé, pour faire face aux difficultés de ses ressortissants. A l'heure où nous l'enregistrions, sa chancellerie avait déjà décaissé plus de dix sept mille riais saoudiens pour répondre à des urgences. Il lui a fallu élever le ton pour que des pèlerins parvenus à Jeddah sans leur pécule puissent poursuivre leur voyage sur la Mecque, au compte du comité en attendant le déblocage de leur situation. Au dépan des nôtres, il a dû signer quelques laisser passer pour suppléer des passeports égarés (dont les nôtres). Interrogé sur les charges financières occasionnées par le séjour annuel de nos pèlerins, son Excellence Omar Diawara a regretté l'absence de chapitre y relatif dans son budget. Toutes les chancelleries implantées dans le royaume saoudien en disposent. Il est temps d'y penser chez nous. Mieux, malgré le fait que notre Etat soit laïque, nous devons être intimement associé à l'organisation de cette manifestation. Ainsi, l'ambassade pourrait, avec plus d'autorité, faciliter l'hébergement et les problèmes de pécules des nôtres sur place avant qu'ils n'y débarquent, suggère-t-il au cours de notre entretien. D'entrée il nous définit les principales activités de sa chancellerie. S. : Quelles sont les principales préoccupations de l'ambassade à Ryadh ? Son Ex OD: Nos activités se résument en trois points. D'abord nos rapports avec les institutions financières des pays du Golfe ; le Fonds Saoudien, la Banque islamique de développement, le Fonds Kowétien. Notre coopération financière avec les autres pays sont aussi à développer. Ensuite la gestion des compatriotes vivant dans les pays du golfe. La communauté burkinabè en Arabie Saoudite est évaluée à 4 000 personnes. Une communauté très importante dont 70 pour cent vivent en situation irrégulière. Ce qui pose des problèmes consulaires très Importants entre l'ambassade et cette communauté. Nous sommes amenés à prendre beaucoup d'initiatives pour venir en aide à ces Burkinabè. Leurs rapports, avec les autorités locales sont très difficiles. Tous les services leurs sont fournis par l'ambassade. Troisième volet : Nos rapports avec les étudiants burkinabè en Arabie Saoudite. Environ une centaine avec la plus forte concentration à Médine ; puis à Ryadh, à Jeddah et quelques uns en pre-inscriptions à la Mecque. L'ambassade se trouve à Ryadh soit à mille km de Jeddah ; à 800 km de Médine à 1000 km aussi de la Mecque. Ce qui fait des déplacements très importants pour entrer en contact avec nos ressortissants. S. : Vous n'avez pas de consulat dans ces villes ? S. Ex OD : L'une de nos grandes préoccupations est d'ouvrir un consulat à Jeddah. Si les autorités nous l'accordent. Celui-ci facilitera la tâche de ceux qui sont à Médine et à La Mecque. A défaut de moyens financiers pour entretenir un consulat, je souhaite obtenir au moins un bureau consulaire, une institution souple, légère qui péserait pas trop sur le budget de l'Etat mais fournira des services appréciables à nos compatriotes. S. : Votre chancellerie couvre beaucoup de pays. Cela facilite-t-il votre tâche ? S. Ex OD : Actuellement nous couvrons tous les pays du conseil de coopération du golfe Arabie Saoudite, Koweït, le Quatar, les Emirats Arabes Unis, le Sultanat d'Oman et la Jordanie. Soit six pays. D'où beaucoup de problèmes de déplacement. Dans nos perspectives nous projetions intensifier les contacts pour promouvoir la coopération économique avec les autres pays. Actuellement nos rapports sont concentrés sur l'Arabie Saoudite et le Koweit. S. : Vous êtes dans un pays où, chaque année, des centaines de musulmans burkinabè viennent accomplir leur devoir islamique. Quelles tâches particulières vous incombent par rapport à l'assistance que vous leur prêtez ? Son EX. OD : Le pèlerinage est un problème très ardu dans la mesure où l'ambassade n'a pas la direction stratégique de son organisation. Nous intervenons pour soulager les difficultés que les pèlerins et/ou les encadreurs peuvent rencontrer ici. Des difficultés administratives, financières, d'ordre personnel, de santé etc. L'organisation du pèlerinage est spécifique et mérite que l'ambassade soit mieux associée. Actuellement c'est la commission nationale qui l'organise avec des encadreurs choisis pour s'occuper des pèlerins sur place de bout en bout. Cette tâche incombe surtout à la communauté islamique de notre pays et de plus en plus il serait souhaitable qu'il y ait une liaison très étroite pour une meilleure organisation, un meilleur encadrement de nos pèlerins. Deux problèmes essentiels mériteraient d'être résolus. A leur arrivée, leur faciliter les transports et le logement. La question de leur pécule (argent de poche pour le séjour) doit être réglée avant leur départ de Ouaga. Ce afin qu'ils puissent en disposer une fois en Arabie Saoudite. Ces trois problèmes résolus nos Compatriotes seront très à l'aise quand ils arriveront pour leur hadj. Il n'est pas indispensable que le Burkina acquiert un bâtiment qui va nécessiter, (et occasionner des frais) un entretien. Nous pouvons comme tous les autres Etats nous lier davantage avec les Montawifs (propriétaires de bâtiments) ; signer des contrats en bonne et due forme avec eux bien avant la période du pèlerinage. Nous pouvons choisir des maisons qui s'adaptent et à la bourse et au bien-être des nôtres à l'occasion. L'Etat ne peut pas être éternellement en dehors de l'organisation de cette manifestation. Nous sommes un Etat laïque mais nous devons pratiquer une laïcité active. C'est-à-dire que l'Etat fixe un cadre dans lequel nos fidèles évoluent. Si on s'abstient, en cas de difficultés, ils se retournent vers l'Etat qui ne peut se dérober. Ce qui nous intéresse c'est que les gens soient bien logés. Par exemple cette année on pourrait trouver mieux à Mina ou à Médina. Les autres ne paient pas plus que les nôtres pour être mieux logés. Sept ans de vie à La Mecque : Abdoul Salam témoigne Nous avons eu la chance de faire la connaissance de quelques compatriotes résidant depuis plusieurs années en Arabie Saoudite. Nous avons échangé avec certains. Aujourd'hui nous vous proposons des extraits d'un entretien avec l'un d'eux : Abdoul Salam Tarnagda - Il nous explique les conditions de leur séjour et celles de leur participation à l'encadrement de leurs compatriotes accomplissant leur devoir islamique. Une contribution désintéressée car à défaut de rials sous-tirés aux pèlerins se résume-t-il nous en retirons des récompenses de Dieu. Toutefois après chaque pèlerinage le vieux Abdoul cadre Bansé - de trente ans son ainé là-bas- lui glisse quelques billets en guise de rétribution. Celui-ci a hébergé trente des nôtres en 1991 dans son immeuble contre un loyer allant de 25 à 35 mille CFA. Au cours des précédentes saisons, El Hadj Abdoul cadre Bansé hébergeait plusieurs centaines de Burkinabè dans un immeuble à proximité de sa boutique sise rue Nansour dans le quartier le plus africanisé de la ville sainte. --