o:id 65639 url https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/65639 o:resource_template Newspaper article o:resource_class bibo:Article dcterms:title Non aux "gendarmes"! dcterms:creator Dembélé Al Séni dcterms:subject https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/59 dcterms:publisher https://islam.zmo.de/s/westafrica/item-set/39797 dcterms:date 1992-06 dcterms:language https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/8355 dcterms:isPartOf https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/44761 bibo:content FALLAIT-il se taire au nom d'une certaine sagesse, ou parler pour le triomphe de la vérité ? A dire vrai, le dilemme devant lequel le "Conseil Supérieur Islamique" nous plaçait ne nous laissait guère le choix. Alors, pour notre communauté et pour elle seulement, nous avons choisi de mettre le "hola". Loin de nous donc toute intention mesquine de querelle partisane. Aussi, est-ce à dessein que nous allons faire parler les éléments pour permettre aux musulmans de Côte d'Ivoire (les premiers concernés) et à la nation entière d'apprécier, en attendant le jour où Allah, le très glorieux tranchera entre les hommes. Reconnu officiellement le 29 mars 1982 par l'arrêté N° 81/Int/AT/AGP-1, le CSI (Conseil Supérieur Islamique) se définit lui-même dans ses statuts à l'article 2 de son titre II comme "un organisme de réflexion et d'exécution qui rassemble en son sein toutes les associations islamiques existantes et à naître (sic) sur le territoire national et qui comme son nom l'indique coordonne et supervise toutes les activités islamiques individuelles et collectives tant au niveau national que vis-à-vis de l'extérieur". L'objectif en lui-même et de façon absolue paraît noble. Cependant, des inquiétudes surgissent à la lecture de cette définition à l'allure policière. En effet, loin de se présenter comme un creuset de rassemblement, le CSI apparaît ici comme un carcan qui a pour objectif de maîtriser et de superviser les musulmans. La nature de ses animateurs et les actes posés par eux en dix ans corroborent cette opinion (lire les détails dans les dossiers sur le CSI). On croit rêver quand on voit "l'organisme supérieur de l'islam" en Côte d'Ivoire «constater avec beaucoup de regret la tenue de conférences, séminaires, causeries religieuses, arrivée de personnalités religieuses étrangères invitées par des associations islamiques, constructions d'écoles islamiques sans l'autorisation préalable du Conseil Supérieur Islamique» (cf. fac. similé de sa lettre d'information aux autorités et aux musulmans). Le regret donc du CSI, c'est de voir l'islam vivre et s'épanouir ! Cette situation que le CSI regrette n'est-elle pas l'aveu qu'il n'existe de conseil que sur le papier et que l'Islam dans son quotidien se passe merveilleusement bien de sa tutelle ? Malgré tout, pourquoi s'intéresser ici à ce "conseil" ? Tant que ses agissements s'arrêtaient à des bouffonneries dans la presse et à hanter les allées des ministères (notamment celui de l'Intérieur), le CSI n'intéressait personne. Mais depuis quelques temps, il n'est pas rare de le voir s'exciter hors de son "champ naturel" d'action et de chercher à perturber la marche de l'islam en Côte d'Ivoire. Il était donc nécessaire de (re) mettre les pendules à l'heure et de rappeler que "la récréation" est bel et bien terminée. Les forces vives de l'islam ne laisseront pas leur travail être longtemps saboté par des "caporaux en mission" même s'ils ont revêtu le manteau islamique. Que l'actuel président du CSI demande « aux musulmans intégristes (...) de s'éloigner de l'organisation du pèlerinage confié par le gouvernement au ministère de l'intérieur qui s'en sort très bien par l'intermédiaire du comité interministériel présidé par la direction générale de l'administration territoriale et des affaires politiques » (cf. Frat. Mat du 18/05/92 Page 3) ne fait que nous renforcer dans nos convictions. Il faut dire non à ce "gendarme". bibo:issue 9 bibo:numPages 1 bibo:pages 2 --