o:id 6425 url https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/6425 o:resource_template Newspaper article o:resource_class bibo:Article dcterms:title Hadj 98 : les Burkinabè seront-ils à temps sur les lieux saints? dcterms:creator https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/1094 dcterms:subject https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/29 dcterms:publisher https://islam.zmo.de/s/westafrica/item-set/2201 dcterms:contributor https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/858 dcterms:date 1998-03-24 dcterms:identifier iwac-article-0002933 dcterms:source https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/416 dcterms:language https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/8355 dcterms:rights In Copyright - Educational Use Permitted dcterms:abstract Le Hadj 98 couve véritablement d'énormes problèmes, du moins au niveau des «candidats burkinabè. C'est le moins qu'on puisse dire au regard de la manière dont se déroule le départ de nos pèlerins sur Djedda, lieu saint de l'Islam. Prévu pour être tous (les inscrits au titre du Hadj 98 au Burkina) le dimanche 22 mars au plus tard, force est de reconnaître que jusqu'à ce matin 574 pèlerins traînent toujours au niveau des parkings des aéroports de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso. Signe que de sérieux problèmes se sont posés au niveau des parties prenantes de l'organisation du Hadj. dcterms:spatial https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/284 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/349 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/376 bibo:content Le Hadj 98 couve véritablement d'énormes problèmes, du moins au niveau des «candidats burkinabè. C'est le moins qu'on puisse dire au regard de la manière dont se déroule le départ de nos pèlerins sur Djedda, lieu saint de l'Islam. Prévu pour être tous (les inscrits au titre du Hadj 98 au Burkina) le dimanche 22 mars au plus tard, force est de reconnaître que jusqu'à ce matin 574 pèlerins traînent toujours au niveau des parkings des aéroports de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso. Signe que de sérieux problèmes se sont posés au niveau des parties prenantes de l'organisation du Hadj. Hier matin, nous nous sommes rendus à l'Agence Air Afrique de l'Aéroport international de Ouagadougou, la compagnie multinationale chargée de convoyer les fidèles burkinabè sur les lieux saints. Avec MM. Jean Yves Taoko (agent commercial passage) et Daniel Pika (chef d'escale) d'Air Afrique, nous avons voulu savoir ou en était-on avec le transport de nos pèlerins. Pourquoi nos pèlerins sont toujours là? Aux dires de nos interlocuteurs, le Burkina Faso était l'un des pays dont les pèlerins devaient être les tout premiers à Djedda pour le Hadj 1998. En effet, selon les agents d'Air Afrique, les pèlerins burkinabè étaient les premiers passagers de la compagnie multinationale conformément aux accords qu'elle a passé avec les pays africains au titre du transport des pèlerins. Selon MM. Jean Yves Taoko, la compagnie Air Afrique, a voulu respecter scrupuleusement son calendrier de transport des pèlerins burkinabè, et dès le jeudi 12 mars, Air Afrique a apprêté un Boeing 747 qui s'est immobilisé sur l'aéroport international de Ouagadougou. Selon le calendrier, le premier groupe devait quitter Ouagadougou le vendredi 13 mars en direction de La Mecque. Mais, relève M. Taoko, grande fut la surprise du personnel navigant, qui s'est vu dire que les pèlerins burkinabè n'avaient pas encore obtenu leur visa. Alors dilemme, puisque, Air Afrique devait également assurer le transport des pèlerins d'autres pays. Ainsi, fallait-il immobiliser le Boeing (loué d'ailleurs) à Ouagadougou ici, avec les ramener a ses destinataires? Air Afrique pour limiter ses pertes a préféré diriger son Boeing sur Bamako où là-bas les Maliens qui étaient déjà prêts avant les délais selon le calendrier se font le plaisir d'embarquer plutôt que prévu, devançant ainsi sur les lieux saints, leurs frères burkinabè, préoccupés pendant ce temps, à obtenir des visas pour les fidèles. Il a fallut attendre le lundi 16 mars, soit 72 heures après, pour que les premiers pèlerins au nombre de 484 se trouvent dans les «air» en direction des lieux saints. C'était tard dans la nuit, aux environs de 20 heures 55 minutes. On annonçait alors, que le deuxième groupe partirait le jeudi 19 mars, et serait rejoint par le dernier groupe qui prendrait le départ à partir de Bobo-Dioulasso le dimanche 22 mars. En principe, tous les pèlerins burkinabè étaient censés être sur les lieux saints depuis 48 heures de cela. Mais hélas! Les «dieux» de l'air ont lâché les fidèles Comme si les péripéties qui ont émaillé l'obtention des visas pour les fidèles burkinabè ne suffisaient pas, le Boeing 747 allait tomber en panne. En effet, selon M. Daniel Pika, chef d'escale de l'Agence Air Afrique (Aéroport de Ouagadougou) le Boeing affrêté par sa compagnie, a fait l'objet d'une panne d'un de ses moteurs le samedi 21 mars. Selon les explications de M. Pika, le Boeing a quitté Djedda ce samedi 21 mars en direction du Burkina, quand après trois heures de vol, la panne technique a été décelée par l'équipage. Courageusement, l'équipage consent à faire un demi-tour tactique pour regagner Djedda à partir d'où, il fallait dépanner l'appareil. Le temps du dépannage a coûté ce qu'on sait, il n'eut pas de départ le 22. Pour pallier au retard imminent, Air Afrique est entrée en contact avec Kabo-Air (une compagnie aérienne nigériane) dans l'intention de louer un Boeing qui, viendrait embarquer les fidèles burkinabè, pendant que les techniciens cherchaient à monter le moteur du Boeing 747 immobilisé à Djedda. Malheureusement, là encore, il se revèlera que Kabo-Air nigérian n'avait pas d'assurance. Le risque devenait alors très grand, imprudent à prendre. Pendant ce temps, près de 1 000 fidèles «trimaient» dans les aéroports de Ouaga et Bobo comme Djedda s'éloignait de leurs yeux, chaque jour qu'Allah faisait! Finalement ce n'est que hier matin à 8 heures 55 minutes très exactement, que le Boeing décollera de l'Aéroport de Ouagadougou avec à son bord, 479 adultes, 5 enfants et 6 bébés pour Djedda, réduisant considérablement la marée humaine qui inondait depuis douze jours de cela l'aéroport. Après ce départ, il reste dans le parking de l'Aéroport de Ouagadougou 90 fidèles qui égrènent leurs chapelets, prononçant les plus importantes prières qui feraient en sorte que le fameux Boeing leur revienne en bon état, afin que Hadj 98 devienne réalité. Au même moment, 484 autres fidèles attendent le même Boeing à Bobo-Dioulasso. Selon le chef d'escale, M. Pika, les 90 fidèles de Ouagadougou pourraient probablement partir ce matin très tôt aux environs de 5 heures 55 minutes. Les 484 de Bobo pourraient quitter le Burkina le jeudi prochain. Quant aux problèmes liés à la fermeture des frontières du pays des lieux saints, les agents d'Air Afrique affirment qu'il y a un circuit annexe qui permettrait aux fidèles burkinabè de rejoindre leurs «camarades» du reste du monde sur les lieux du pèlerinage. En attendant, M Pika affirme que depuis que la panne a empêché d'enlèvement» de nos pèlerins, Air Afrique assure la restauration des fidèles. Selon lui, Air Afrique achète depuis lors 1200 bouteilles d'eau Laafi par jour pour les fidèles et leur assure également trois repas par jour et par personne. Dans tous les cas, les fidèles musulmans sont innocents dans cette affaire. Faisons en sorte qu'ils n'en soient pas victime. Au moment où nous bouclions la présente édition, le représentant local d'Air Afrique au Burkina, M. John Léonard Taylor, nous a rassuré que tous les Burkinabè feront sans problème le Hadj. Selon lui, 90 pèlerins quitteront effectivement Ouagadougou ce matin à 5 heures 55 minutes. Pour les 484 autres qui doivent prendre leur vol à partir de Bobo, ils ne quitteront le Burkina que le jeudi 26 mars 1998. Mais, précise-t-il, l'aéroport du Hadj qui ne s'ouvre que juste le temps du pèlerinage chaque année le sera jusqu'au 1er avril. Lucien SAWADOGO Ph: Moussa KOUDOUGOU --