o:id 62727 url https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/62727 o:resource_template Newspaper article o:resource_class bibo:Article dcterms:title Peur de l'intégrisme dcterms:creator https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/62209 dcterms:subject https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/23634 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/56 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/59 dcterms:publisher https://islam.zmo.de/s/westafrica/item-set/57943 dcterms:contributor https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/858 dcterms:date 1999-01-11 dcterms:identifier iwac-article-0007906 dcterms:source https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/821 dcterms:language https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/8355 dcterms:rights In Copyright - Educational Use Permitted dcterms:spatial https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/490 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/540 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/298 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/46248 bibo:content Peur de l'intégrisme Cadres d'enseignement précaires, manque de matériel didactique, démission en cascade des parents, enseignants non qualifiés à défaut d'une formation pédagogique etc... Trop de faiblesses émaillent la crédibilité des écoles coraniques. Amadou Tirra, enseignant à l'école coranique Al-Ane-War-Charif pense que la grande difficulté vient de ce que les écoles confessionnelles islamiques sont hélas devenues «une galerie pour enfants abandonnés». Selon lui, les parents fuient leur responsabilité parce que leurs efforts ne se limitent qu'à l'inscription de leurs enfants. Après cela, aucun encadrement à domicile. Les fournitures scolaires ne sont jamais achetées. Namory Kéita, directeur financier de l'école coranique Sabil Nadjah note par exemple que «65 % des parents d'élèves ne paient pas correctement la scolarité de leurs enfants alors qu'elle ne coûte que 25 000 F pour le primaire et 40 000 F pour le secondaire et par an». En fait, malgré la rigoureuse éducation civique et morale qu'elles dispensent, ces écoles regorgent d'un trop plein d'enfants issus de familles démunies. Elles sont aussi le point de chute d'élèves exclus des établissements d'enseignement général. Très peu sont, au dire de Namory Kéita, les parents qui inscrivent volontairement leurs enfants dans les écoles confessionnelles islamiques. A charge aux maîtres de faire l'essentiel, c'est-à-dire, apprendre aux élèves la culture arabe et occidentale. Mais ces enseignants ne sont pas motivés du point de vue du traitement salarial. «Nous recevons des miettes» s'indigne Amadou Tirra de Al-Ane-War-Charif. Ni lui, ni son directeur d'études, Mahamane Sininta, ne dévoileront le salaire réel des enseignants dont le niveau d'étude reste souvent à désirer. Certains maîtres ont une formation universitaire. C'est le cas de Amadou Tirra, titulaire d'une maîtrise en psychologie. D'autres ont le niveau secondaire ou tout au plus le niveau baccalauréat. Le président de OEECI, Aboubakar Konté, est conscient que ces enseignants n'ont pas une formation pédagogique. «Nous contactons les pays arabes pour que nos enseignants puissent y aller se former», assure-t-il. A présent, il compte sur l'aide financière, matérielle et humaine de toutes les bonnes volontés pour offrir aux milliers d'enfants des écoles confessionnelles islamiques, un avenir meilleur. «Le problème de formation pédagogique ne se poserait pas aujourd'hui, si l'université de théologie de Niamey au Niger avait été construite en Côte d'Ivoire «estime Ousmane Gomba, enseignant à Bakounadi. Il se rappelle qu'environ 200 hectares de terrain avaient été réservés à Yamoussoukro pour la construction de cette école supérieure. De source religieuse, le gouvernement s'est référé au terrorisme et aux esprits belliqueux de certains arabes pour décliner ce «cadeau empoisonné». B. O. bibo:numPages 1 --