o:id 62404 url https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/62404 o:resource_template Newspaper article o:resource_class bibo:Article dcterms:title Pèlerinage à la Mecque : conditions et recommandations dcterms:creator https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/62186 dcterms:subject https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/29 dcterms:publisher https://islam.zmo.de/s/westafrica/item-set/62076 dcterms:contributor https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/858 dcterms:date 1985-08-08 dcterms:identifier iwac-article-0007743 dcterms:source https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/821 dcterms:language https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/8355 dcterms:rights In Copyright bibo:content Pèlerinage à la Mecque Conditions et recommandations Le pèlerinage à la Mecque, cinquième pilier de l'Islam, est dans notre pays, sujet à de mauvaises interprétations de la part de nombreux musulmans, les uns par pure méconnaissance de la « Charia », les autres par simple complaisance. En effet, combien de fois n'a-t-on pas entendu dire « Allah pardonne au pèlerin présent au jour béni d'Arafat tous les péchés qu'il a accumulés depuis sa prime jeunesse ? » Certains musulmans et musulmanes semblent avoir trouvé avec ce « Hadis » incomplet la clé d'absolution de tous leurs péchés. Ils y croient dur comme fer et le considèrent sérieusement comme une monnaie d'échange. Elles arrangent surtout les truands, les voleurs qui n'hésitent devant rien pour s'octroyer l'argent nécessaire qui leur permettra d'accomplir leur pèlerinage. Pour eux, tous les moyens sont bons, quitte même à ne pas respecter les interdits de Dieu. S'ils est vrai que les pèlerins vont à la Mecque pour laver leurs péchés et ne plus recommencer, les opportunités eux, par contre, y vont pour pouvoir revenir se comporter pire qu'avant. Ces mauvais musulmans agissent comme s'ils n'étaient pas doués tout bonnement de raison. Or l'Islam est avant tout une religion basée sur la foi et la raison. Il n'a jamais imposé aux croyants ce que le simple bon sens réprouve. Le pèlerinage comme tous les autres piliers, comporte des recommandations et obligations. Parmi ces dernières il y a les suivantes : - être en bonne santé; - disposer des ressources licites suffisantes pour pouvoir faire face aux dépenses pendant le voyage aller et retour et subvenir aux frais de la maison pendant son absence. Cette obligation à une importance capitale car elle conditionne implicitement toutes les autres qui suivent. - L'argent, fruit d'un vol, d'une malversation ou d'un détournement est illicite pour le voyage au lieu Saint. Il est certain que l'homme qui a du mal à tromper son prochain a de même du mal à tromper Dieu. Qui croit tromper Dieu se trompe lui-même, et va sûrement à sa propre perte. Il est temps que les musulmans qui violent les lois les plus sacrées du pèlerinage s'amendent. Le Coran et les « Hadis » constituent la charte du musulman. Si nul n'est censé ignorer la loi des humains, c'est à la fois une obligation et un devoir pour tout musulman de connaître et d'appliquer à la lettre, les commandements de Dieu selon le coran, pour échapper à ses châtiments et bénéficier de ses récompenses. Lorsqu'approche la période du pèlerinage, les animateurs religieux de la télévision et de la radio donnent des conseils pratiques aux futurs pèlerins. - Parmi les recommandations qu'ils dispensent avec plus d'insistance, revient continuellement celle-ci : « Soyez en bonne forme physique ». Les malades ou les personnes trop âgées, ou de constitution trop fragile jugées inaptes à supporter les fatigues du voyage doivent y renoncer. Et cela, conformément aux conditions exigées. - De surcroît, le futur pèlerin est tenu de subir une visite médicale assez rigoureuse qui atteste de son aptitude. Malheureusement, certains fidèles, décidés à effectuer coûte que coûte le cinquième pilier de l'Islam se débrouillent pour passer au travers. Résultat : un grand nombre de rapatriés sanitaires, voire même des décès. Evénement qui provoque dans les familles la consternation que l'on devine et suscite dans l'opinion publique des commentaires désobligeants et souvent fantaisistes. Bien entendu, notre pays est loin d'avoir le monopole de ces erreurs déplorables. Tous les pays islamiques en souffrent autant sinon davantage. Néanmoins Dieu, en nous dotant d'intelligence nous a en même temps attribué le libre-arbitre qui nous permet d'agir avec discernement. Par conséquent, dans le cas qui nous préoccupe, les intéressés ont toute latitude de s'assurer qu'ils remplissent ou non les conditions physiques requises pour entreprendre une expédition aussi pénible que le pèlerinage. L'Islam est soumission et discipline. Il y a certes peu de chances que cette épineuse question qui fait l'objet d'une débat passionné trouve une solution. L'affaire est d'autant plus délicate que souvent quelques-uns n'ont qu'un souhait : mourir et être enterrés en Terre Sainte. Toutes ces considérations n'excluent point la nécessité pour les candidats au grand voyage de se conformer aux dispositions indispensables arrêtées aussi bien par les pouvoirs publics que par le pays hôte. La mission sanitaire doit réviser le système, notamment en ce qui concerne les formalités de départ. Des investigations s'imposent pour déterminer à quel niveau et comment des personnes visiblement inaptes, parviennent à se mettre en règle, à se munir de tous les certificats de visite en bonne et due forme. Dans l'intérêt des voyageurs eux-mêmes, les autorités compétentes ont le devoir de mettre un terme à ces pratiques qui sont pour quelque chose dans les incidents que nous déplorons souvent. Autant la possession du billet et des devises est indispensable pour voyager autant un parfait état de santé du pèlerin doit être une condition. Il faut la même intransigeance pour cette formalité comme pour les autres. Des femmes en état de grossesse avancée, des personnes du troisième âge usées par la maladie par exemple échappent à tous les contrôles et embarquent sans difficulté au nez et à la barbe des organisateurs. Et ce sont les mêmes qui donnent le plus de soucis à la mission médicale une fois arrivés en terre sainte. Ce faisant, ces citoyens, tous des musulmans, enfreignent la loi des hommes et ne se conforment point à celle de Dieu. Etre musulman c'est d'abord et avant tout accepter les commandements du Livre Saint et les prescriptions de la « Sunna ». L'Islam est un tout. Il est soumission, discipline etc… il n'est donc pas question de pratiquer cette religion partiellement au gré de ses goûts et de ses intérêts personnels. On est musulman ou on ne l'est pas. SYLLA KARAMOKO bibo:numPages 1 bibo:pages 15 --