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	Nuit du destin sur fond de division : les fidèles musulmans à Treichville et à Adjamé
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	In Copyright - Educational Use Permitted
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	NUIT DU DESTIN SUR FOND DE DIVISION
Les fidèles musulmans
à Treichville et à Adjamé

C'est aujourd'hui nuit, vingt septième jour du jeûne musulman, que les fidèles de l'islam observent la nuit du destin. Cette année, les Ivoiriens auront à répondre à deux appels : celui du Conseil national islamique (CNI) et celui du Conseil supérieur islamique (CSSI).

Laïlatoul quadr, ou la nuit du destin, sera observée aujourd'hui nuit par l'ensemble de la communauté musulmane de Côte d'Ivoire. Cela, en conformité avec les prescriptions du Saint Prophète Muhammad (Saw). A noter qu'à ce niveau, le fondateur de l'Islam, selon Adam Daoud, missionnaire ahmadiyya, indique aux musulmans qu'ils devraient chercher la nuit du destin dans les jours impairs des dix derniers jours, soit les 21, 23, 25, 27 ou 29. En Côte d'Ivoire, le 27e jour semble être celui retenu tous les ans pour la célébration de cette nuit. Ce qui n'est pas normal selon les pratiques du Saint Prophète qui accroissait son adoration pendant les jours impairs pour trouver le jour de la nuit du destin indiqué à lui par Allah et qu'il a oublié. "La date du 27 est une innovation", selon M. Daoud.

Au-delà de cet aspect de la chose, il faut indiquer que, cette année, la nuit du destin sera célébrée sur fond de division. Les fidèles musulmans seront à Treichville, singulièrement au palais des sports, comme toutes les années, à l'appel du Conseil national islamique (CNI) dirigé par El Hadj Idriss Koudouss, imam de la mosquée de Port-Bouet II et président dudit conseil. Ils seront également à la grande mosquée d'Adjamé où ils ont été appelés par le Conseil supérieur islamique (CSI) de Diaby Moustapha dit Koweit.

Faut-il voir dans ce double appel la division irréversible de la Ouma de Côte d'Ivoire ? Sans vouloir arriver à cette conclusion, soulignons qu'il y a comme une espèce de profond malaise entre le CNI et CSI avec, en prime, une prise de position ouverte du pouvoir Bédié pour le second.

Souleymane T. Senn
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