o:id 61469 url https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/61469 o:resource_template Newspaper article o:resource_class bibo:Article dcterms:title Religion : de la responsabilité intellectuelle de l'intelligentsia religieuse face au crétinisme anticlérical dcterms:creator https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/48237 dcterms:subject https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/43063 dcterms:publisher https://islam.zmo.de/s/westafrica/item-set/48249 dcterms:contributor https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/858 dcterms:date 1992-03-31 dcterms:identifier iwac-article-0007540 dcterms:source https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/821 dcterms:language https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/8355 dcterms:rights In Copyright - Educational Use Permitted bibo:content De la responsabilité intellectuelle de l'intelligentsia religieuse face au crétinisme anticlérical En ces moments de passes difficiles pour le processus démocratique dans notre pays, il n'est pas du tout superflu de revenir sur la mécréance des propos impies tenus par le sieur Balla Kéita, la semaine dernière. Avec lui, ce pays a atteint le summum du crétinisme anticlérical. Ce faisant, l'on peut bien se demander que fait l'intelligentsia ivoirienne, qu'elle soit chrétienne ou musulmane. Cette intelligentsia opportuniste, prompte à se pavaner sur les parvis des églises et les esplanades des mosquées, à la moindre occasion officielle des fêtes religieuses ou arrivées papales. Certes, leurs choix ne furent pas toujours judicieux : mais plus d'une fois, des hommes et des femmes, conscients de leur devenir historique, ont été obligés de choisir entre leur foi religieuse et leur conviction politique. Ils l'ont fait, sans duplicité ni perfidie, avec plus ou moins de bonheur. Souvent même, avec des résultats catastrophiques. Mais n'empêche, ils se sont décidés à le faire. Ce fut le cas des Communistes de l'ancien empire soviétique, ou encore, des intégristes iraniens de l'ère Khomeiny. À personne, nous ne demandons un esprit de chapelle qui, en toute franchise, serait la résultante malheureuse d'une restriction mentale. Néanmoins, rien ne justifie, non plus, une attaque en règle de quelques musulmans zélés et irresponsables du PDCI contre le chef de l'Église ivoirienne. Qui plus est, aucun son discordant n'est venu, que ce soit du PDCI, que ce soit des islamistes, pour mettre fin à cette attitude abjecte. Mieux, lorsqu'on jette un regard sur les personnages qui, au nom de l'islam, attaquent l'Église catholique, de toute évidence, on se rend compte qu'ils sont vus comme des mécréants par bon nombre de musulmans sincères, ainsi que le confirment des amies d'enfance, Hadja Assétou C. et Hadja Salimata F., ferventes croyantes appartenant à la communauté musulmane. Qu'ils soient Hamed Bakayoko ou Lamine Diabaté ou Balla Kéita, ils brillent tous par leur absence aux prières courantes du vendredi, pour ne pas parler de celles plus quotidiennes. Bien sûr, très souvent, Lamine Diabaté et Balla Kéita ont marqué d'un éclat particulier, dans leurs boubous amidonnés, quelques cérémonies funéraires officielles. Ou encore le jour de la célébration des festivités de la fin du Ramadan et de la fête de Tabaski. Là, s'arrête leur réelle qualité de musulman, affirment nos deux ferventes. Alors, comment comprendre le silence de l'intelligentsia musulmane, elle si prolixe en d'autres occasions. Où sont passés subitement les El Hadj Boubacar Fofana, Kaba, Ali Yoda et autres ? Et surtout El Hadj Tidiane Bâ, un pieux parmi les pieux qui voue une amitié pleine de loyauté et de franchise au Cardinal Yago ? Il y a de quoi à regretter la mort, aujourd'hui, de feu Hampaté Bâ et Tidiane Dem, qui eux, n'auront jamais accepté, voire assumé pareil crétinisme. Il serait donc grandement sage que les vieux Sako de Treichville et Salif Touré sortent de leur réserve au nom de la paix sociale, afin que la coexistence harmonieuse des différentes communautés religieuses soit sauvegardée. En dehors de ces derniers, que font les Vacaba Touré, Thio Bakary, Yacouba Touré ? Indiscutablement, il serait impardonnable de laisser le PDCI se servir des "Dioula" pour régler des comptes politiques avec la communauté chrétienne. Surtout quand l'on sait que l'un des dirigeants les plus en vue de ce parti a converti sa mère, fervente musulmane, sur son lit de mort, au catholicisme, au moment même où celle-ci était physiquement incapable de faire un tel renoncement. C'est Balla Kéita lui-même qui aime à le répéter : "soûlard". Sans commentaire. Toutefois, l'attitude attentiste ou couarde de l'intelligentsia chrétienne, à l'exception de quelques paroissiens comme Faustin Kouamé et Brou Amessan, admirables pour leur courage, peut écoeurer. Enfin, que deviennent les Charles Bauza Donwahi, Firmin Ahouné, Amani Goly, Albert Hoba, Léon Naka ? Pourquoi se taisent-ils ? Pourquoi se terrent-ils ? Ont-ils perdu de leur ferveur religieuse devant les assauts répétés de quelques mécréants ? Comment Charles Donwahi, qui se prévaut d'une longue amitié sans faille avec Lamine Diabaté, ne peut-il pas, au nom de cette même amitié, donner une réplique conséquente à ce dernier, quand il déverse toutes sortes d'insanités sur le Cardinal Yago ? Le profane et le sacré Faut-il disserter sur le PDCI pour démontrer qu'au sein de cette confrérie, fourmillent des monstres sans foi ni loi, qui ne savent pas faire le départ entre le profane et le sacré ? Qui pensent que ce qui se trouve dans le profane est dans le sacré et ce qui se trouve dans le sacré est dans le profane. En somme, des gens qui pensent que le sacré est égal au profane et le profane au sacré. Faut-il en rire ? Faut-il en pleurer ? En un temps véritablement record, le PDCI vient de démontrer son aversion pour le sacré en s'attaquant, par l'intermédiaire de trois de ses sicaires, Ahmed Bakayoko, Lamine Diabaté et Balla Kéita, à l'Église catholique de Côte d'Ivoire et à son chef, le Cardinal Yago. Nous n'avons jamais eu, loin de nous cette idée, la prétention de nous transformer en redresseurs de torts, mais l'incongruité des propos comminatoires tenus par ces tristes personnages à l'encontre du chef de l'Église catholique ne pouvait laisser indifférent. Tant la teneur d'acqua-toffana était forte. À la base de toute religion, la tolérance, le respect de l'autre, l'humilité, l'amour du prochain, etc. La religion musulmane, comme les autres religions – le christianisme, dont l'enseignement se fonde sur la Bible, ou l'hindouisme avec pour livre de base le Védas, – a toujours prôné ces valeurs. Au nom donc de cette religion, il serait malséant de déverser sa bile sur une autre communauté religieuse. Nulle part dans le Coran, il n'y a de trace de ce sacrilège que MM. Ahmed Bakayoko, Lamine Diabaté et Balla Kéita n'ont pas hésité, un seul instant, à accomplir. La diatribe, jamais égalée qu'ils ont servie à travers leurs différents titres, est non seulement scandaleuse, mais simplement honteuse pour eux et pour le parti dont ils sont à la solde. Si d'aventure, ces trois comparses sont musulmans – le doute est permis – il ne serait pas étonnant, après le spectacle indigne auquel ils se sont livrés, que leur natte de prière leur brûle sous les genoux. Souleymane T. Senn. Balla Kéita provoque la communauté catholique de Côte d'Ivoire C'est avec indignation que j'ai lu, dans Fraternité-Matin du 23/3/92, les déclarations de M. Balla Kéita sur les événements du 18 février dernier. Indignation parce que Balla Kéita a dérapé du terrain politique pour se retrouver sur celui de la religion en insultant, sans vergogne, le Cardinal Yago, chef de l'Église catholique de Côte d'Ivoire. Cela est très grave, car la réaction de Balla Kéita, loin d'être objective, semble plus épidermique, frôlant ainsi l'extrémisme et le fanatisme. Balla Kéita blasphème en disant : "Le Cardinal Yago a des ambitions politiques". Quelle faiblesse d'esprit ! En fait d'ambition, tout le monde sait que Balla a caressé l'espoir d'atteindre, un jour, le sommet de la hiérarchie politique en Côte d'Ivoire et qu'il continue à entretenir cet espoir. Nul n'ignore qu'il a cautionné l'ignoble appel sécessionniste de son compatriote Alpha Blondy. Il espérait devenir ainsi, l'Ayatollah de la Haute Côte d'Ivoire. Ce qu'il n'a pas réussi. Qu'il cesse donc de prêter ses mauvaises intentions aux hommes de foi. En rappelant à Yago que la Côte d'Ivoire est un pays laïc, ce que tout le monde sait d'ailleurs, Balla Kéita affiche ouvertement son but inavoué d'opposer la communauté catholique et la communauté musulmane de ce pays. Qu'il se détrompe, car personne ne se prêtera à son jeu sordide. La Côte d'Ivoire ne veut pas devenir le Liban de l'Afrique, n'en déplaise à cet extrémiste. Même si c'est le cas, Balla Kéita n'en sortira pas vainqueur. Le Cardinal Yago a eu le courage de lancer un appel au calme à tous les Ivoiriens et a entrepris des démarches auprès du pouvoir pour la libération des personnes arrêtées, suite aux événements du 18 février. Il l'a fait dans le seul but de la préservation de la paix sociale. Cet acte est à louer, même si les autorités n'ont pas daigné le considérer comme tel. Ce n'est donc pas une action partisane, comme veut le faire croire Balla Kéita, le Satan. Ridiculement, il veut se trouver des alliés dans ses déclarations excrémentielles, en essayant d'opposer, encore une fois, le Cardinal et son auxiliaire aux autres Évêques. Sacrilège ! Honte à celui qui ne peut assumer tout seul ses propres propos. Dans la mise au point parue dans "La Voie" des 10 et 11 mars 92 et intitulée : "Les quatre dimensions de la lettre du Cardinal Yago aux chrétiens et aux hommes de bonne volonté", M. Faustin Kouamé, député PDCI, disait : "...Les réactions consécutives à la lettre du Cardinal ne sont pas celles du PDCI en tant que parti politique". Et d'ajouter : "Reprenons la lettre du Cardinal et méditons". Balla Kéita, l'égaré, n'a pas assez lu cette lettre pour la méditer. Il s'est plutôt lancé dans des discours lyriques et impies. Son attitude n'est, tout au plus, que le fruit d'une de ses nombreuses masturbations intellectuelles. Mais que dire de Balla Kéita, lui-même, si ce n'est qu'il a été le malheur personnifié du système éducatif ivoirien ? Son passage à l'Éducation nationale a eu pour conséquence cette crise comateuse dans laquelle est plongée aujourd'hui l'école ivoirienne. Il est donc loin, très loin même de pouvoir s'ériger en donneur de leçon. Pire qu'Hitler, il doit plutôt chercher à se cacher à la vue de tout le massacre qu'il a fait à l'école ivoirienne. Houphouët qui a toujours réhabilité les cancres de son parti, l'a nommé à l'UNESCO. Cela, la Côte d'Ivoire en a honte. Balla trouve maintenant le moment opportun pour ressurgir. Et comme pris de rage, maladie qu'il a certainement contractée dans l'exercice de sa fonction primaire, il se lance, tête baissée, contre l'Église catholique. Il pratique sa politique du ventre en s'attaquant impunément (il le croit) au premier responsable de cette Église. Ce comportement inintelligent (il le croit) au premier responsable de cette Église. Ce comportement inintelligent de re bâtard, aucun chrétien digne ne saura l'avoir à l'égard d'un chef religieux musulman dans ce pays. Nous avons du respect pour les autres religions. À bon entendeur, salut ! S. A. Yéhi Bahonon V. Emma Clarisse Marcelle bibo:numPages 1 bibo:pages 2 --