o:id 61460 url https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/61460 o:resource_template Newspaper article o:resource_class bibo:Article dcterms:title Religion : Islam et superstition dcterms:creator https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/61333 dcterms:subject https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/23604 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/50 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/653 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/662 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/7 dcterms:publisher https://islam.zmo.de/s/westafrica/item-set/48249 dcterms:contributor https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/858 dcterms:date 1995-03-11 dcterms:identifier iwac-article-0007531 dcterms:source https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/821 dcterms:rights In Copyright - Educational Use Permitted dcterms:abstract A la veille de la fin du mois du Ramadan, tout le monde se posait la question de savoir si oui ou non la communauté musulmane allait célébrer la fête, le vendredi. Car il semble que célébrer l'AID-AL-FITR, le vendredi, a des conséquences néfastes pour les autorités. Néanmoins, la fête s’est déroulée, ce jour- là. dcterms:spatial https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/395 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/489 bibo:numPages 1 bibo:pages 6 extracttext:extracted_text Religion : Islam et superstition A la veille de la fin du mois du Ramadan, tout le monde se posait la question de savoir si oui ou non la communauté musulmane allait célébrer la fête, le vendredi. Car il semble que célébrer l'AID-AL-FITR, le vendredi, a des conséquences néfastes pour les autorités. Néanmoins, la fête s’est déroulée, ce jour- là. Lorsque la fin du Ramadan coïncide avec le vendredi, les musulmans ont l’embarras du choix : soit célébrer la fête de la fin du Ramadan, le jeudi, soit la reporter à samedi. Car faire deux prières en commun le vendredi ou faire deux sermons le jour du rassemblement est maléfique pour les autorités du pays et les imams de la communauté musulmane. A la question de savoir d’où vient cette tradition, les imans . du Conseil national islamique (CNI) et du Conseil supérieur des Imans (COSIM), interrogés, ont, à l’unanimité, affirmé que cela relève de la superstition. Un des imans n’a pas manqué de dire que cela n’a aucun fondement islamique : le commandement d’Allah, selon lui, consiste à ordonner une chose : “sois” c’est-à-dire que la chose s’exécute immédiatement. Si cette rumeur était fondée, les guides spirituels de la communauté musulmane que sont les imams prendraient une décision autre que celle de la célébration de la rupture du Ramadan, le vendredi. Parce qu’ils sont les premiers concernés par cet éventuel malheur. Mais ils n’ont fait que suivre la recommandation du prophète Mohamed qui demande de célébrer la fin du Ramadan à la vue du croissant lunaire, et si c’est impossible de l’apercevoir, de compléter le mois à 30 jours. C’est ce qui a été fait par les imans, en décidant de fêter le vendredi. Souvent l’Islam et la tradition sont liés par le fait que ceux qui acceptent de pratiquer cette religion n’ont qu’à prononcer la profession de foi ou la Chahada dont la traduction signifie qu’"il n'y a de Dieu qu’Allah et que Mohamed est son envoyé". Cette simple affirmation de foi est lourde de sens et de conséquence, car c’est un engagement que le fidèle musulman signe avec son seigneur créateur. C’est pourquoi, les Mecquois (habitants de la Mecque) ont refusé de prononcer cette profession de foi durant la dizaine d’années de prédication du prophète Mohamed dans cette cité commerçante. Sékou El Hadj Sylla, “le grand imam de la petite mosquée de la Riviera” a accepté et amélioré certaines traditions, tout en rejetant d’autres parce qu’incompatibles avec la foi islamique. C’est le cas de la circoncision qui est très recommandée par l’Islam, tandis que l’excision est tolérée. L’offre de la cola et des pagnes, lors du mariage, est acceptée par cette religion, alors qu’elle n’impose pas nécessairement toutes ces manifestations traditionnelles. En revanche, des aspects de la tradition africaine sont purement et simplement rejetés, comme l’adoration d’autres divinités, le charlatanisme et la sorcellerie. Le charlatan étant un commerçant d’espoir, il exploite la naïveté de ses clients. Quant à la sorcellerie, elle est combattue et condamné. Il existe des passages du Saint Coran qui protègent le musulman contre les sorciers qui ne font que jeter le sort sur des innocents. Lorsque la tradition est vivace dans l’esprit des hommes et dans la mémoire collective, elle peut créer des doutes. C’est le cas du Sénégal où il y a eu deux corités ou fêtes du Ramadan, selon les Tidjanites et les Mourides qui ont fêté différemment, le 2 mars et le 3 mars. Rappelons que, depuis la naissance du Conseil supérieur des Imams dans notre pays, il y a une unanimité au sujet des fêtes musulmanes. Diaby Foussény RELIGION A la veille de la fin du mois du Ramadan, tout le monde se posait la question de savoir si oui ou non la communauté musulmane allait célébrer la fête, le vendredi. Car il semble que célébrer l'AID-AL-FITR, le vendredi, a des conséquences néfastes pour les autorités. Néanmoins, la fête s'est déroulée, ce jour-là. Lorsque la fin du Ramadan coincide avec le vendredi, les musulmans ont l'embarras du choix : soit célébrer la fête de la fin du Ramadan, le jeudi, soit la reporter à samedi. . Car faire deux prières en commun le vendredi ou faire deux sermons le jour du rassemblement est maléfique pour les autorités du pays et les imams de la communauté musulmane. A la question de savoir d'où vient cette tradition, les imans. du Conseil national islamique (CNI) et du Conseil supérieur des Imans (COSIM), interrogés, ont, à l'unanimité, affirmé que cela relève de la superstition. Un des imans n'a pas manqué de dire que cela n'a aucun fondement islamique : le commandement d'Allah, selon lui, consiste à ordonner une chose "sois" c'est-à-dire que la chose s'exécute immédiatement. Si cette rumeur était fondée, les guides spirituels de la communauté musulmane que sont les imams prendraient une décision autre celle de la célébration de la que rupture du Ramadan, le vendredi. Parce qu'ils sont les premiers concernés par cet éventuel malheur. Mais ils n'ont fait que suivre la recommandation du prophète Mohamed qui demande de célébrer la fin du Ramadan à la vue du croissant lunaire, et si c'est impossible de l'apercevoir, de compléter le mois à 30 jours, C'est ce qui a été fait par les imans, en décidant de fêter le vendredi. Souvent l'Islam et la tradition sont liés par le fait que ceux qui acceptent de pratiquer cette religion n'ont qu'à prononcer la Islam et superstition profession de foi ou la Chahada dont la traduction signifie qu' "il n'y a de Dieu qu'Allah et que Mohamed est son envoyé". Cette simple affirmation de foi est lourde de sens et de conséquence, car c'est un engagement que le fidèle musulman signe avec son seigneur créateur. C'est pourquoi, les Mecquois (habitants de la Mecque) ont refusé de prononcer cette profession de foí durant la dizaine d'années de prédication du prophète Mohamed dans cette cité commerçante. Sékou El Hadj Sylla, "le grand imam de la petite mosquée de la Riviera" a accepté et amélioré certaines traditions, tout en rejetant d'autres parce qu'incompatibles avec la foi islamique. C'est le cas de la circoncision qui est très recommandée par l'Islam, tandis que l'excision est tolérée. L'offre de la cola et des pagnes, lors du mariage, est acceptée par cette religion, alors qu'elle n'impose pas nécessaire- ment toutes ces manifestations traditionnelles. En revanche, des aspects de la tradition africaine sont purement et simplement rejetés, comme l'adoration d'autres divinités, le charlatanisme et la sorcellerie. Le charlatan étant un commerçant d'espoir, il exploite la naïveté de ses clients. Quant à la sorcellerie, elle est combattue et condamné. Il existe des passages du Saint Coran qui protègent le musulman contre les sorciers qui ne font que jeterle sort sur des innocents. Lorsque la tradition, est vivace dans l'esprit des hommes et dans la mémoire collective, elle peut créer des doutes. C'est le cas du Sénégal où il y a eu deux corités ou fêtes du Ramadan, selon les Tidjanites et les Mourides qui ont fêté différemment, le 2 mars et le 3 mars. Rappelons que, depuis la nais- sance du Conseil supérieur des Imams dans notre pays, il y a une unanimité au sujet des fêtes musulmanes. Diaby Foussény --