o:id 60620 url https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/60620 o:resource_template Newspaper article o:resource_class bibo:Issue dcterms:title Le Rendez-Vous #340 dcterms:publisher https://islam.zmo.de/s/westafrica/item-set/26319 dcterms:contributor https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/858 dcterms:date 2019-07-11 dcterms:identifier iwac-issue-0001496 dcterms:source https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/858 dcterms:language https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/8355 dcterms:rights In Copyright - Educational Use Permitted bibo:issue 340 bibo:numPages 12 extracttext:extracted_text LE CONSEIL SUPREME PREDICATEURS EN REFLEXION GUIDE DU HADJ : LE PELERINAGE EN UN MOT Rendez-Vous Hebdomadaire Togolais d'Informations et d'Analyses N° 340 du 11/07/2019 Prix 250 F CFA Togo : Producteurs et commerçants asphyxiés par la crise des prix dans la filière anacarde L'indifférence d'une gouvernance irresponsable DES IMAMS ET Que cache la chasse à l'homme ? Togo-Bénin : deux gouvernances, un peuple, une crise, un risque Portrait croisé Tchaoudjo : foncier Logadè-Dibouidè, représailles à huis clos YOTR Droits humains, un cadre du PNP enlevé puis relâché à Tchamba : La menace banalisée qui fait ses victimes : 91 Special promo JUSQU' -40 % DESOVANEMENT DESVEHICULESS DESARCHIES 2 1. e foncier continue ses dégâts au Togo. Ce mal-être social que l'on croyait naguère un fléau circonscrit à la capitale où les terres ont pris de la valeur a envahi les villes de l'intérieur. centrale des alentours de A un moment où le problème revient à grand bruit, pour avoir déjà traité ce dossier, nous nous faisons le devoir d'y apporter notre modeste lumière afin de permettre à l'intelligence humaine de s'inspirer pour une bonne lecture des faits et aux enquêteurs de bien faire leur travail en bonne conscience et dans le minimum de l'art. Dans ce dossier de deux pages de journal accompagné de documents d'un règlement coutumier que nous avions publié après une descente sur le terrain, nous interpelions alors les autorités pour que le droit soit dit et que les citoyens arrêtent de mourir de leur terre. Ce dossier, que les concernés et les autorités compétentes peuvent revisiter dans leurs archives, faisait la lumière sur un affrontement à propos d'un litige foncier qui a provoqué la mort de 4 personnes. Il a fait plusieurs blessés et fragilisé la cohésion sociale. Dans un communiqué, le ministre de la Sécurité a condamné ce qu'il a désigné par « < cet acte incivique qui n'honore pas nos communautés et au-delà, notre pays » . Alors que cette question par voie coutumière avait trouvé une solution à la lecture du document par nous publié à l'époque, la justice et ses velléités de corruption s'y invite. En effet, en 1988, année à laquelle le litige s'est éclaté, il n'a pas laissé indifférents les chefs de Tchaoudjo qui y ont trouvé une solution coutumière en présence des chefs traditionnels autorisés à avoir un droit de regard dans ce dossier. Il ressortait que, entre autres témoignages, les populations de Birini bien que proches des populations de Dibouidè (protagoniste de la crise), avaient pendant longtemps avoué n'avoir pour cohabitant en ce lieu que la communauté de logadè. Et donc c'est en abus d'une hospitalité Les riches terres de la région politique et jeune influent devant les affaires de sa localité. Sokodé n'en sont pas épargnées. Il n'en fallait pas plus pour le Il vous souvient avoir lu dans le journal "Le Rendez-vous" N° 208 du 22 mai 2014 un dossier sur un triste affrontement foncier à Sokodé. Sokodé, affrontements fonciers entre Logadè, Birini et Dibouidé : les litiges fonciers mettent la paix sociale dans un état clinique au Togo. C'est ce qu'on lisait en grand titre. que la communauté de Dibouidè avait commencé à disposer des parcelles à sa guise en l'occurrence par l'entremise de Sieur Kamalou fort de son influence de représentant conflit soit ouvert. Après ce règlement coutumier est venu se greffer un problème de chefferie traditionnelle où il était question de la volonté de Logadè d'investir un chef à Dibouidè pour marquer leur territoire afin que les hôtes reconnaissent leur droit de territorialité après avoir eu raison suite au règlement coutumier. Cette volonté se heurte à l'opposition du chef de Kadambara. La cohabitation dans ces zones n'avait souffert d'aucun problème si ce n'est la récente oisiveté de certains jeunes et chefs qui ne se sont désignés pour seul source de revenue que le bradage des terres. Ce sujet est donc revenu à la surface suite aux ventes anarchiques des terres sur des territoires encore disputés, à cela s'ajoute des constructions au-delà des limites convenues. Dans la nuit du 12 au 13 mai 2014, des affrontements consécutifs à ce litige foncier ont opposé les populations. C'est ainsi que ces deux communautés se disputent depuis longtemps la propriété des terres favorables aux activités agricoles de Tawourèda. Ceci a transporté le problème au tribunal. Malgré un premier transport sur le terrain qui confirmait la territorialité de Logadè, la corruption s'y invite entretemps et le juge Etshè y jouera un rôle. A l'époque le sulfureux fils du chef spirituel de Sokodé, un certain Nassaire, y a fait une sale passe que nous avions dénoncé en le nommant « le Kini Robert de Sokodé » pour le rôle qu'il a joué aux côtés du juge. Ironie de sort, le même juge supposé corrompu dans ce foncier se retrouve affecté au tribunal de Kara où l'affaire est malheureusement envoyée en appel par les populations de Logadè. Après cet affrontement qui a fait mort d'hommes et dont nous avions précédemment fait tout le récit, des gens sont arrêtés et sont toujours gardés en prison à Sokodé. Bon nombre tel que, Moumouni Razak, Bouraïma Ousmane, Kérim Tchakondo et bien d'autres ont pris la poudre d'escampette, il ne faisait pas bien à un jeune d'appartenir à ces localités à l'époque. Au moins une dizaine de ceux qui n'ont pas pu se faire discret sont Tchaoudjo : foncier Logadè-Dibouidè, représailles à huis clos Que cache la chasse à l'homme ? gardés en prison. Tout récemment, un acteur de ce sujet du nom de Kamalou et son accompagnateur froidement tués à coup de fusil par des inconnus. L'auteur de la sauvagerie n'es pas arrêté. Mais, en attendant qu'il soit retrouvé, pour une jeune cité sur ce conflit foncier, connu pour les différends qu'il gère faute d'un chef désigné dans sa localité, il n'était pas aussi aisé d'identifier les mobiles du crime. l'équation se complique davantage par la double casquette du défunt qui passe à la fois comme un cadre local d'UNIR et au même moment soupçonné d'être proche de l'opposition. Juste après cet acte barbare, survenu dans la fièvre d'une manifestation politique de l'opposition, certaines voix ont salué à titre posthume la mémoire d'un combattant et déclaré que cet assassinat ne pourrait arrêter la manifestation qui devait se tenir le lendemain du crime. Ce que ces derniers ignoraient ou ignorent encore est que le sicur Kamalou est plutôt un membre influent du parti UNIR, mieux le secrétaire cantonal de sa zone ! Il est donc difficile de savoir pour quel motif ce jeune homme est froidement tombé. La seule certitude est que le dossier a refait surface depuis ce meurtre. Toute une liste circule présentement et les jeunes particulièrement de Logadè sont en train d'être arrêtés manu militari puis déférés à la prison civile de Sokodé où ils vont grossir la liste des anciens détenus de ce litige qui ont déjà perdu un détenu parmi eux. Le meurtre de feu Kamalou est intervenu le 12 Avril 2019. La cause de ce meurtre demeure une équation à plusieurs inconnus. N'empêche, la seule piste désignée par les autorités est celle du foncier et pour des raisons qu'eux seuls connaissent, certains décideurs n'ont pas hésité à lister leurs coupables sur la base des antécédents entre deux communautés opposées par le litige. Et les forces de l'ordre, elles aussi, ont commencé à céder à la facilité ou complicité en arrêtant tous ceux dont elles entendent parler au lieu de prendre le temps de mener à fonds les enquêtes qui s'imposent. Et c'est à une véritable cabale qu'assiste au jour d'aujourd'hui, impuissant, le village de Logadè qui se vide de ses habitants ; ce qui ressemble à de véritables représailles à huit clôt. Le meurtre du défunt Kamalou RV-SOCIETE sont sa Milawoe quelle que soit la raison qui le sous-tend est à condamner, rien ne saura justifier le sang versé et les auteurs doivent être cherchés et juger. Mais c'est par abus de langage que le défunt est annoncé comme « < chef » du village de Taworeda. Loin de nous la volonté de ternir l'image d'un citoyen, cette qualité lui a toujours été contestée par les gens de Logadè, même devant les autorités préfectorales de Tchaoudjo qui auraient par le passé et à maintes reprises annihilé les velléités de Sieur Kamalou de se faire désigner chef. Il s'avère donc que jusqu'à disparition monsieur Kamalou n'a été ni désigné comme chef de Taworeda, encore moins reçu le décret de nomination comme tel, tout comme son défunt-père avant lui. Qui n'a pas intérêt à voir ce différend foncier trouver une solution ? Depuis ce meurtre, ce sont des arrestations en cascades des membres de l'une des deux parties en conflit sur la base d'une liste qui aurait été dressée par l'autre partie et remise aux forces de l'ordre et aussi disponible auprès du chef canton du ressort à Kadambara qui y exécute sa part du boulot. Lancien employé du ministère de l'administration territoriale Medjéssiribi n'en fait pas de mystère. Un monsieur dont nous avions dénoncé le comportement en 2014 et qui, ce n'est un secret pour personne, joue un rôle malsain dans plusieurs litiges fonciers de sa zone. Il faut dire que, audelà de la volonté de certains de faire le forcing pour renverser les tendances et s'attribuer la raison dans ce différend, le règlement du dossier se complique par le fait que le territoire querellé est un vaste domaine fertile ou certaines pontes du système cinquantenaire, aussi bien fils du milieux que originaires d'autres régions ont acquis sauvagement des terrains sur des bases qui constituent un Le Rendez-Vous N° 340 du 11 Juillet 2019 10 Demi-Bourses pour l'Académie « Milawoe » > Visions Solidaires offre 10 Demi-Bourses pour participer les 24 et 25 juillet 2019 au module 1 « Eduquer à l'engagement, comment s'y prendre ? » > de l'académie de l'éduction populaire « Milawoe » en payant 5000 FCFA au lieu de 10000 FCFA. Pour postuler, il suffit d'envoyer votre nom et prénoms par WhatsApp au 90794412 ou par mail visionssolidaires@gmail. com ATTENTION : Seules les 10 premières personnes seront retenues. Milawoe loooo d'autres. Fort heureusement, les populations, désormais soudées par un même sort aux mains des mêmes bourreaux, ont compris et s'efforcent à éviter de se cogner les têtes malgré le jusqu'auboutisme de ces véreux chefs traditionnels et barons sur lesquels nous reviendrons. On se demande même si à un moment donné les thuriféraires n'ont pas l'intention d'utiliser de tels conflits pour diviser les populations et affaiblir une lutte de libération dans une zone réputée rebelle ces derniers temps. C'est à ce titre qu'on se demande que cache la chasse à l'homme ? En tout cas, aucune préoccupation ne peut distraire une population soudée par une cause commune. Qui joue quel rôle dans ce conflit, qui a intérêt à ne pas le voir résolu, que cache l'assassinat de feu Kamalou et que peut signifier la chasse aux sorcières ? Bon à suivre donc. vrai débat si on était dans un pays de droit. Cette race de nouveaux colons du foncier à la fois décideurs a intérêt à voir le différend s'éterniser pour bénéficier du doute et du flou entretenu dans le clair-obscur d'un litige qui normalement ne souffre d'aucune polémique. La solution est donc de régler cette affaire dans l'opacité la plus totale, d'envoyer des gens en prison sans possibilité de procès, peu importe s'ils y ont commencé par laisser leur peau. Ainsi, parviendra-t-on à faire "basta" sur un sujet que l'on veut enterrer au cimetière d'une véritable instabilité communautaire. I. a longue détention sans jugement depuis presque 5 ans des gens est, de source crédibles proches du tribunal de Sokodé, due à la volonté de certains cadres du milieu tant militaires que civils, notamment à l'époque officier supérieur en activité et officier supérieur ministre ainsi que Meme 3 Deux crises jumelles, la même racine du mal : les élections unilatéralement organisées. Trop prétentieux de vouloir embrasser tout le passé dahoméen. Pour partir de 1972, il faut dire que c'est la date à laquelle le capitaine Mathieu Kérékou, décide de prendre le pouvoir en destituant le Conseil présidentiel. Le nouvel homme fort entame les premières modifications. En 1974, une réforme de l'administration territoriale écarte les anciens chefs de village et confie la gestion des Communes rurales à des maires et des délégués. A l'époque, chez le voisin togolais, un autre militaire fait Si au Togo le pouvoir est aux mains d'un héritier crésus grâce au règne unipersonnel sur les biens publics par son père, au Dahomey, territoire jadis carrefour de la traite des nègres, un fils de négrier du nom de Patrice Athanase Talon, lui aussi enrichi par les accointances à peine voilées avec les plus grands réseaux de trafic que connait la plupart des milliardaires béninois, remporte l'élection du 20 mars 2016 avec 65, 39 %. Nonobstant sa promesse de ne faire qu'un mandat, le nouvel élu se jette dans des réformes constitutionnelles qui cachent à peine les vraies intentions et donc très tôt déboutées par le parlement. Il s'annonce alors la tenue d'un référendum sur la même réforme après une veine tentative de mettre le texte fondamental au goût du jour au parlement. En 2018, comme pour être en adéquation UG Le libre choix des gouvernants par le peuple souverain s'il est une réalité qui a permis de 1967 à 2019 de voir se succéder 14 présidents au Bénin, la réalité est autre au Togo. Ce n'est pas pour rien que dans le même laps de temps un monsieur et son fils se partagent la gestion du pays. Même dans le parti au pouvoir, l'investiture des candidats manque de choix. S'il y a vote, aussi bien pour l'opposition que le parti au pouvoir, il n'est qu'une formalité, un rituel de légitimation et de ratification des choix opérés par le dictateur. Se sont ainsi succédé à la tête du Togo, de 1967 à nos jours, Gnassingbé Eyadema si une 20mitai 2029 Le Togo et le Bénin, deux voisins francophones de la CEDEAO victimes de la lâcheté politique de ce regroupement. Assis sur 56600 km2 pour 7 millions d'âmes, le premier est indépendant le 27 avril 1960. 114764Km² et 11186785 habitants, le second se libère du colon le 1" août de la même année. Deux territoires ouverts sur le Golfe de Guinée, étirés du nord au sud et occupés par deux peuples presque identiques. Depuis le vent de l'est, le Bénin possède une image très forte de pays démocratique malheureusement en phase de contagion avancée par la longue gangrène du sous-développement démocratique au Togo. Comme s'ils sont nés pour se ressembler, tous deux traversent une très mauvaise passe. Contre deux crises analogues, les deux Ressemblances : Vision Politique la loi, lui aussi commence par aliéner les chefferies traditionnelles soit en faisant disparaître les chefs supérieurs soit en les mettant sous sa coupe. Un même peuple qui s'entremêle et s'interconnecte sur deux territoires. N'empêche qu'officiellement, cinquantaine de langues africaines sont parlées au Bénin, quarante langues se partagent le Togo et une bonne fourchette est à cheval entre les deux superficies sous l'œil vigilant des religions africaines et importées de part et d'autre. De la date de leur accession à l'indépendance à nos jours, l'histoire politique des deux pays est marquée par deux Deux crises identiques avec la justice inféodée par le pouvoir togolais, une nouvelle cour de justice est créée à toutes fins utiles. Cette cour, créée contre ce qu'on a nommé la répression des infractions économiques, n'annonce que les couleurs. Elle s'est « érigée comme une justice superpuissante prête à neutraliser toute voix opposée à celle du chef de l'Etat et à empêcher toute compétition politique » . Ainsi se vassalise la politique au Bénin. Pour implémenter le système d'accompagnement politique qui a le vent en poupe au Togo, il se crée autour de monsieur Talon une union progressiste en prévision des élections législatives d'avril 2019. Entre bons voisins, on ne change pas de méthodes qui gagnent : l'exclusion de l'adversaire. Au Togo, le refus des reformes a suffi pour se débarrasser des concurrents Dissemblances : L'alternance au sommet 1967-2005 et son fils Faure Gnassingbé de 2005 à nos jours. S'il existe des optimistes pour parler d'un Abass Bonfoh, le débat est ouvert. Pour la même fourchette de temps, le Bénin a fait l'expérience de 14 alternances : Du 22 décembre 1965 au 19 décembre 1967, Christophe Soglo ; 19 au 20 décembre 1967 Jean Baptiste I lachème ; 20 au 21 décembre 1967 Maurice Kouandédé ; 21 décembre 1967 au 17 juillet 1968, Alphonse Alley ; 17 juillet 1968 au 10 décembre 1969, Emile Derlin Zinsou ; 10 au 13 décembre 1969, Maurice Kouandédé ; 13 décembre 1969 au RV-DOSSIER Togo-Bénin : deux gouvernances, un peuple, une crise, un risque bodo normalio10 Portrait croisé desnem c périodes. Celle de 1960 à 1990 où les deux gouvernances se tutoient par une propagande politique, communiste, politicienne sur fond de nationalisations économiques et réformes. La seconde période, de 1990 à nos jours. A la loupe des observateurs, contrairement au Togo où le développement et la stabilité politique sont monnayés par une sempiternelle lutte pour l'alternance et la stabilité des institutions, la démocratie au Bénin peut être considérée comme la plus stable de par ses institutions et ses choix politiques. L'alternance, elle autre, coulait à flot. dérangeants, au Bénin, c'est la Commission électorale nationale qui se charge de ne valider que les deux listes progressistes proches du pouvoir sur 7 listes présentées sur le plan national. Avec les referendums du 20 décembre 2018 Faure Gnassingbé compte s'ouvrir un boulevard, avec celle du 28 avril 2019 Talon aussi compte en faire de même malgré des taux d'abstention avoisinant 90 % de part et d'autre. Là où passe l'argent, la légitimité n'est pas un allié obligatoire. Inutile de rappeler que, pour s'être enrichi de l'argent facile, les deux présidents sont capables d'une corruptibilité déconcertante. Et quand sur un tel terrain une institution aisément corruptible comme la CEDEAO se fait l'arbitre, bonjour les dégâts. Ici et là, le regroupement a affiché une même lâcheté puante. politique sommet, dira-t-on, mais dès le règne de Mathieu Kérékou en 1972, les successions se sont normalisées. 07 mai 1970, Paul-Emile De Zouza ; 07 mai 1970 au 07 mai 1972 Hubert Maga ; 07 mai 1972 au 26 Octobre 1972, Justin Ahomadegbé ; 26 Octobre 1972 au 04 avril 1991 Mathieu Kérékou ; 04 avril 1991 au 4 avril 1996 Nicéphore Soglo ; 4 avril 1996 au 06 avril 2006 Mathieu Kérékou ; 06 avril 2006 au 06 avril 2016, YAYI Boni ; 06 avril 2016 à nos jours Patrice Talon, Sept de ces 14 chefs d'Etats sont militaires. Instabilité au aux contestations post referendum, l'épicentre de la crise s'est déplacé au Nord, précisément à Save et Tchaourou. Depuis que l'ancien président Yayi Boni n'a pas caché son opposition à l'entêtement politique du Négrier de Dahomey, lui et la population qui se réclame de son idéologie tout comme au Togo, Atchadam et ses militants, sont pris pour cibles. Pendant qu'il est pris en otage dans sa résidence, les contestations de l'chaourou devaient être réduites au silence pour faire passer les desiderata du roi du coton béninois. Ainsi se justifie une répression systématiquement organisée dans ces localités proches du président sortant. Comme ils ont réussi à le faire à Cotonou, les forces de sécurité devaient passer dans les coins et recoins pour discipliner à la baïonnette le peuple irréductible. Sauf que Cotonou n'est pas Tchaourou, Cotonou n'est pas Savè. Les forces publiques font face à une résistance organisée, elle aussi militaire et de surcroît mystique. Mécontent des premiers résultats, le président béninois affiche sa volonté d'aller au bout. Plus l'étau se resserre sur Yayi Boni à Cotonou, plus sa population se met en colère et des manifestants bloquent la route nationale qui monte vers Parakou. Des maisons sont incendiées, policiers et militaires sont déployés, des heurts éclatent. Dans la seule ville de Tchaourou, les dégâts sont inestimables. Certes les chiffres sont contradictoires, mais tous les camps reconnaissent qu'ils sont lourds en termes de blessés et surtout mort d'hommes dans les rangs militaires. Deux jours après c'est Savè qui s'embrase. Voyant des troupes monter en renfort vers Tchaourou, les habitants de cette ville bloquent le passage. En mine de rien, cette cité aussi compte ses morts. La police reconnaît avoir tué ce qu'elle a désigné par des assaillants » à Tchaourou et Savè. Elle dénombre aussi une cinquantaine de blessés dans ses rangs. Tchaourou, à 50 Le Rendez-Vous N° 340 du 11 Juillet 2019 gouvernances ont les mêmes approches : méthodes militaires. Sous les deux cieux, l'horizon de la stabilité politique s'assombrit d'un gangstérisme au sommet. Deux peuples, l'un appauvrit à dessein est comprimé d'une dictature sans alternance, l'autre jouissant d'une économie libérale est une vieille tradition d'alternance qui s'oppose drastiquement au retour en arrière. De l'un à l'autre, quels traits peuvent rapprocher ou éloigner ces deux territoires sous l'emprise de deux crises qui se ressemblent comme deux gouttes d'eau dans leurs origines et leurs solutions ? D'où viennentelles, que dire des méthodes de résistance, où sont-elles et où vont-t-elles : portrait croisé. militaire Les crises post et pré-électorales Togo-Bénin, deux identiques crises, l'une a commencé de discorde des élections unilatéralement organisées. Pour avant le referendum, l'autre après ; toutes ont pour pomme se tirer d'affaire, les deux pays font appel à l'armée mais deux armées drastiquement opposées. L'armée béninoise face à une approche à la fois physique et spirituelle Au Bénin, après quelques jours de nettoyage militaire dans la capitale suite kilomètres de Parakou est la ville natale du prédécesseur de Talon. Sur une superficie de 7, 256 km² avec une population de plus de 221108 âmes, elle est la cite natale d'ethnie différentes principalement les Nago, Bariba et Fulani. La ville s'est développée de ses activités issues de la proximité avec le Nigéria. Les militaires se sont retrouvés nez à nez avec les grands chasseurs venus de Kaboua, de Manigri, de Kilibo, de Okoufo, de Bantè (des villages et communes proches). Ils ont prêté main forte à ceux de Tchaourou mais surtout avec leur arsenal mystique. Ils ont montré que l'Afrique est encore debout. Les autorités ont tenté de les rencontrer mais se sont heurtés à un refus catégorique tant que le siège du domicile de l'ancien président Boni Yayi n'aura pas pris fin à Cotonou sans oublier la libération de tous les détenus politiques. Les militaires pris en otage n'ont pas pu échapper aux manifestants. incendiés ici, dégâts sur les infrastructures là, tout est réuni pour créer une peur panique et vider les localités. Les chasseurs invisibles tirent en armes traditionnelles et abattent les militaires qui, par contre, ne les voient pas et ne savent où donner la tête. Le face à face entre les forces militaires et traditionnelles a laissé d'amers souvenirs aux autorités béninoises qui vont plier l'échine en ouvrant le dialogue. Inquiète du niveau de violence depuis le 28 avril 2019 et du risque que la crise béninoise s'internationalise, le dialogue est ouvert. Face donc à une situation qui semble difficile à contenir, des médiations ont été entamées dans l'optique de ramener la paix dans ces localités. En fin de compte, le siège sur Boni Yaya est levé et via le Togo il s'est rendu à l'extérieur pour se faire soigner. «