o:id 60576 url https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/60576 o:resource_template Newspaper article o:resource_class bibo:Issue dcterms:title Le Rendez-Vous #224 dcterms:subject https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/26350 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/830 dcterms:publisher https://islam.zmo.de/s/westafrica/item-set/26319 dcterms:contributor https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/858 dcterms:date 2014-11-13 dcterms:identifier iwac-issue-0001472 dcterms:source https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/858 dcterms:language https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/8355 dcterms:rights In Copyright - Educational Use Permitted bibo:issue 224 bibo:numPages 8 extracttext:extracted_text 21 Novembre, phase Ebola" pour le CAP 2015 a peur a changé de camp, encore une occasion d'espérer ? Ce ne sont pas les occasions qui manquent au Togo, mais les bonnes personnes pour en faire bon usage. Nous ne croyions plus, le changement, l'alternance, nous nous sommes dit qu'il n'est plus togolais. La lutte, on semble l'accompagner pour garder allumées les flammes de la démocratie, soient-elles de façade, histoire de ne plus avoir à la quémander le moment venu. Depuis que l'opposition s'est laissée coincer pour des incendies dont les auteurs sont plutôt ailleurs alors que le togolais aurait pu commencer sa révolution aux pieds de ces flammes, nous n'y croyions plus. Le fils a remplacé le père, sous bonne escorte de la baïonnette. 800 citoyens ont payé de leur audace à résister à la monarchie en gestation, l'opposition est excusable, le combat n'était pas seulement dans les textes. Mais depuis qu'un silence de cimetière a accompagné la fraude aux dernières législatives àlors que l'opposition en avait les preuves, nous doutons. FP2 Editorial Les révolutions doivent-elles marcher sur les ruines ? od Rendez-V Hebdomadaire Togolais d'Informations et d'Analyses N° 224 du 13/11/2014 Prix 250 FCFA C sabl Changement de régime et casses, le spectre des départs forcés CAR-ADDI, la diversion d'incubation du "Virus pour éviter la marginalisation Isham d'Agoe-Houmbi Réformes constitutionnelles et institutionnelles Commerce extérieur au Togo : Lancement des phases 2 et 3 du Guichet Unique LIFE-TOGO offre Alerte ! Circulation massive une bibliothèque à l'institut Nour Al Alberto Olympio s'engage aux côtés des populations Actions du Parti des Togolais sur le terrain de faux billets à Lomé Les institutions financières de la place complices ou victimes ? L Science utile mecit : 01000620 2 CATS. Contact : 90019011/90041517. Pour toute contribution, voici le numéro de compte : Siab : 202009903110/ Atlantique banc : 42415550008 / 21 Novembre, phase d'incubation du "Virus Ebola" pour le CAP 2015 a peur a changé de camp, encore une occasion d'espérer ? Ce ne sont pas les occasions qui manquent au Togo, mais les bonnes personnes pour en faire bon usage. Nous ne croyions plus, le changement, l'alternance, nous nous sommes dit qu'il n'est plus togolais. La lutte, on semble l'accompagner pour garder allumées I les flammes de la démocratie, soient-elles de façade, histoire de ne plus avoir à la quémander le moment venu. Depuis que l'opposition s'est laissée coincer pour des incendies dont les auteurs sont plutôt ailleurs alors que le togolais aurait pu commencer sa révolution aux pieds de ces flammes, nous n'y croyions plus. Le fils a remplacé le père, sous bonne escorte de la baïonnette. 800 citoyens ont payé de leur audace à résister à la monarchie en gestation, l'opposition est excusable, le combat n'était pas seulement dans les textes. Mais depuis qu'un silence de cimetière a accompagné la fraude aux dernières législatives alors que l'opposition en avait les preuves, nous doutons. Nous doutons aussi qu'en 47 ans de cohabitation, l'opposition ne sache toujours pas que le régime a toujours divisé pour régner. Nous avons du mal à admettre que l'on continue par entretenir le débat avec des mecs qui n'ont jamais été autre chose que les relais du régime. Nous doutons que les autres ne sachent pas que tout leadership, s'il doit marcher avec un autre devant un Agboyibor, le bélier trace sa route, et avec lui ses lascars. Nous doutons qu'une cohabitation toujours mouvementée n'ait rien enseigné au camp d'en face pendant que les autres se frottent les mains. Que de temps perdu ! La politique n'a pas de tabou, sans quoi Arc-En-Ciel ne fera pas front commun avec le CST, le premier étant né pour anéantir le second. L'on a essayé l'expérience contre nature et le résultat est là. Jusqu'ici, l'opposition, la vraie, est encore excusable. Mais quand elle se laisse distraire par les mêmes qui sont les premiers à dénoncer une dynamique et à récupérer ses idéaux au premier tournant, il y a faute politique. Que le CAR et ADDI, initient en solo et en grand pompe une loi au parlement ! Mesquinerie, roublardise politique, mauvaise foi, quelle disposition de ce projet est étrangère aux autres opposants ? Ils seront tous candidats, car les candidatures se marchandent chères dans les fins de règne. Me Tchassona en sait quelque chose. Depuis la nuit des temps, ils sont toujours les mêmes qui "baisent" toutes les générations à chaque rebondissement. Agboyibor et ses valets savaient que la rue aurait gain de cause au Burkina, qu'ils ne sortiraient pas du CAP 2015. Ils ne veulent pas regretter longtemps un choix qui les isole ; ils se font déjà le porteflambeau d'une doléance qui n'est nouvelle que dans la tête du plus idiots des Togolais. Mais depuis que la misère est devenue le dénominateur commun sur la terre de nos aïeux, les idiots, il n'en a plus assez. Mais les voici qui croient reprendre du poil de la bête. Ces agitateurs ne nous étonnent pas autant que ceux qui se laissent distraire, le mesquin ne vit que de celui qui le croit. Ce n'est pas avec les mesquineries que les Burkinabè ont fait leur mue ; ce n'est non plus avec des agendas secrets qu'ils se sont guéris de la dictature ; c'est le sacrifice. Le sacrifice, tout le monde n'en est pas capable mais ce n'est pas sorcier d'éviter les mesquineries. On peut se plaindre d'être grugé une fois, deux fois, mais trois fois, l'on vous prendra pour complice. Quand un peuple se fatigue d'une lutte qui tâtonne, il n'attend pas de mot d'ordre, la révolution n'a pas de syndicat, elle ne répond pas à un appel, elle est spontanée et n'est pas mené par un leader, mais porte un leader. La plus redoutable arme que craignent les fauves, c'est le courage. Le Togo ne manque pas de leaders encore courageux, mais le courage c'est aussi savoir utiliser le vent favorable, saisir la balle au bond. Que fait donc l'opposition togolaise, la vraie, pour exploiter la peur panique qui fait courir Faure Gnassingbé ici et là depuis que la digue a cédée contre son parrain de tous les temps ? Comment l'opposition exploite-t-elle son vent favorable ? Va-t-elle se laisser distraire par des lascars ? En tout cas, du Burkina au Togo, "EBOLA" est dans la rue. Le virus s'est déchaîné contre les présidents à vie, contre ceux qui refusent les reformes, ceux qui ne doivent leur existence qu'à la fraude en "live". Pour le CAP 2015, le 21 novembre prochain, c'est l'acte 1 de la mobilisation pour les reformes, la phase d'incubation d'un virus qui tétanise déjà un régime cinquantenaire. A l'opposition d'en faire bon usage car tous les virus ne sont pas nuisibles. La Rédaction Aumône courante Editorial Un fils vertueux invoquant pour lui Allah dit : « O vous qui avez cru ! Que ni vos biens ; ni vos enfants ne vous distraient du rappel d'Allah. Et quiconque fait cela, alors ceux-là seront les perdants. » S 63 V 9 Avec Sadakatoul-Djaria, soyez parmi les bienheureux dans ce bas monde et dans l'au-delà avec vos dons, legs ou contributions : ASSOCIATION SADAKATOUL-DJARIA 19 BP194 AGOE ZONGO TEL : 90019011-90041517 LOME-TOGO RV SERVICE • • • • M Profil du candidat : • Savoir lire et écrire ; Etre doté d'une très bonne moralité. Dossiers de candidature : Etre âgé de 25 ans au moins et 40 ans au plus ; Le Rendez-vous N° 224 du 13 novembre 2014 Une (1) copie de l'acte de naissance ; Une (1) copie de la carte nationale d'identité ; Deux (2) photos passeport récentes. Seuls les candidats présélectionnés seront contactés pour la suite du processus de recrutement. Lieux et date limite de dépôt de dossiers : Les candidatures doivent être déposées au plus tard le 28 novembre 2014 à 17h 00 à l'adresse suivante : AFRICA INTERNATIONAL GROUP, 164, rue Adjinomoto, AVENOU, dernière rue à droite avant la station Shell en quittant Atikoumé, Tél : 22251237/22198050 Les dossiers de candidature pour la présélection doivent comprendre : Interpellation onsieur le Président, Blaise fut pour vous un modèle, même si vous n'avez pas pu le copier. Si les Burkinabè ne l'ont pas supporté, jusqu'où pensez-vous que les Togolais peuvent vous supporter ? Le temps, il n'a pas le même rythme pour tout le monde, mais les Togolais lui font confiance. Le temps, c'est un grand bavard, il parle sans que personne ne l'interroge. De la Tunisie à l'Egypte pour aboutir au Burkina en passant par la Libye, si vous n'avez rien compris de ce que le temps laisse comme message et faire profil bas afin de concéder le minimum à vos adversaires politiques et à votre population puis agir à faire baisser les tensions dans votre propre environnement, vous ne comprendrez plus, monsieur le Président. Mais ça n'arrive pas qu'aux autres. Certes, 80 % de Burkinabè en voulaient à Blaise pour Sankara, mais il leur a donné la fierté d'être Burkinabè. Si malgré tout, les hommes intègres ne sont pas satisfaits de Blaise, sachez que l'espèce humaine a toujours quelque chose de commun. C'est donc la mort dans l'âme que les Togolais vous supportent, mais combien de temps reste-t-il caché ? Il n'y a que l'idiot du village pour croire que tous les villageois sont idiots. Vous avez beau changer le RPT en UNIR pour faire du sang neuf, peut-être qu'on vous suggère même de changer de patronyme pour vous éloigner des Gnassingbé, tout est possible, sauf que le régime que vous avez hérité a gardé des réflexes qui vous collent bien. « Un fou guéri garde toujours quelque chose pour discipliner les enfants » , résume une sagesse de nos milieux. Vous pouvez donc tout changer à leurs yeux, vous ne pourrez rien changer dans la tête des Togolais. Ils supportent le temps qu'il faut, mais ils ne sont pas si idiots que ça. Compaoré n'a pas envoyé ses frères en prison ; il n'a pas assujetti l'économie de son pays pour une bande de privilégiés qui sont dans toutes les affaires juteuses ; il n'a pas permis aux siens de dévaliser les sociétés d'Etat jusqu'aux banques : Compaoré ne fait pas la promotion des tortionnaires moins encore des braqueurs, mais il a quitté le pouvoir de la plus petite des manières. Il a fait 27 ans de règne, avec votre père vous en avez fait 47. De grâce, arrêtez avec votre vision Togo 2030, si vision il y a. Un Etat c'est une continuité, arrêtez pour cela de vous faire berner. Ceux qui vous promettent la lune et le soleil ne seront pas forcement à vos côtés. Avec l'argent, on peut tout écouter, imaginer tous les scénarios possibles, mais on ne peut pas tout avoir. Autrement, Compaoré ne serait pas chassé par la rue alors qu'il a la majorité au parlement. De grâce, encore une fois de grâce, il n'est jamais trop tard pour bien faire. Le bon dirigeant c'est aussi celui qui sait abandonner les bonnes choses avant que les bonnes choses ne l'abandonnent. Ces passages, nous vous les répéterons chaque semaine. Si vous les considérez, c'est pour votre chapelle. Mais le pouvoir, c'est l'opium des grands, vous allez sans doute foncer. Alors, bon vent et rendez-vous au grand rendez-vous. Le citoyen COMMUNIQUE Une société de sécurité privée et de gardiennage de la place recrute pour le besoin de ses services, des agents de sécurité, des standardistes et des agents d'accueil suivant les conditions ci-après : 3 La semaine passée, le CAR et l'ADDI ont annoncé qu'ils allaient introduire une proposition de loi qui vise des reformes constitutionnelles et institutionnelles. Cette initiative pour le moins salutaire apparaît à un moment où la plupart des partis de l'opposition ont choisi un candidat unique devant porter les couleurs de l'opposition pour l'élection présidentielle prochaine. Face à la désignation d'un candidat unique qui s'est opéré il y'a quelques jours, les initiatives du CAR et de l'ADDI apparaissent comme des épiphénomènes qui n'ont d'autres objectifs que de remettre en selle ces deux partis face à la menace de marginalisation à laquelle ils sont exposés. Il est évident que ces deux partis ne font pas le poids devant le mastodonte politique que constitue désormais le CAP 2015 dans l'environnement socio politique au Togo. La politique étant l'art de savoir damer le pion à son adversaire, le CAR et l'ADDI ont joué le jeu à fond en court-circuitant les initiatives en vue du CAP 2015. Ils savent tous que c'est le chantier auquel CAP 2015 allait s'attaquer après l'épreuve difficile du choix de candidat unique. Le CAR et I'ADDI ont perdu dans cette première manche. Il est évident que Depuis quelques jours, l'on note avec inquiétude une recrudescence de billets de banque contrefaits dans l'économie du pays. Phénomène longtemps limité aux pays voisins, la présence en masse des faux billets de banque ces derniers temps à Lomé suscite des inquiétudes dans la population. Ces inquiétudes paraissent d'autant justifiées que les canaux par lesquels ces billets de banque sont écoulés ne sont plus seulement par personnes interposée mais des institutions financières de la place sensées être à la pointe de la lutte contre ce phénomène. Comment peut-on expliquer qu'une banque de la place puisse donner de faux billets aux clients qui y viennent pour des opérations ? Le flou est total, la méfiance s'installe et la psychose de plus en plus grandissante. En effet, notre rédactions a été approchée par un citoyen qui s'est rendu dans l'une des agence de la Société des Postes du Togo pour une opération de retrait d'argent envoyé par un proche via western union. Après les formalités, ce dernier était rentré dans ses fonds estimés à plus d'un million de franc CFA. Après une première phase de vérification pour s'assurer que les comptes sont bons, il a eu l'idée de vérifier si les billets de banque étaient "propres". En fin connaisseur des billets de banque au- son. Alerte ! Circulation massive de faux billets à Lomé Les institutions financières de la place complices ou victimes ? s'ils laissaient le CAP 2015 entamer le processus de réclamation des reformes, ce sera la fin du haricot pour eux. En jouant cette carte, ils ont le mérite de se remettre en orbite et de réclamer au besoin la paternité des reformes au cas où celles-ci aboutiront. Bien que la manière cavalière avec laquelle le tandem ADDICAR a annoncé leur initiative ne soit pas du goût des responsables de l'ANC et des membres du CAP 2015, ce sur quoi tous les Togolais sont d'accord, à commencer par les membres de CAP 2015, c'est la nécessité de mettre en commun les énergies pour arracher au pouvoir en place les réformes indispensables pour une présidentielle apaisée. Sur ce, les membres de l'ANC ont annoncé leur disponibilité à rentrer en discussion avec le CAR et I'ADDI étudier les possibilipour tés d'une introduction commune de cette proposition de loi à l'assemblée. Cette position de l'ANC a surpris plus d'un qui espérait que le parti de J. -P. FABRE rejettera la main boueuse tendue pour que cela serve de prétexte pour faire de l'ANC et de son président au mieux des cas, le trouble-fête de l'opposition et au pire des cas le fossoyeur des opportunités de changement au Togo. thentiques, quelle ne fut pas sa surprise de constater que deux des billets de 10. 000 francs qu'on lui a donnés étaient des billets contrefaits. Ayant eu le réflexe de faire ce contrôle au niveau du comptoir de l'institution, il se retourna vers la caissière pour lui demander de lui remplacer ces deux billets car ce sont des billets contrefaits. Devant cette situation, la seule réaction de la caissière était un laconique « comment as-tu fait pour le savoir ? » , avant de changer les billets en question. Une réaction qui dit tout de la complicité de cette personne impassible qui n'a manifesté aucun signe qui prouve qu'elle est étrangère à cet acte criminel passible de peine de pri- Cet incident apparemment anodin est d'une gravité extrême car il suppose que chaque personne se présentant dans une institution financière pour une opération peut repartir avec un faux billet pour la seule et unique raison que tout citoyen pense que c'est le dernier endroit où l'on peut imaginer qu'on lui refilera un faux billet et qu'il ne viendra à l'esprit de personne de penser que les institutions financières peuvent être des canaux par lesquels les faux billets de banque sont injectés dans le circuit économique. Si notre témoin n'avait pas eu la présence d'esprit de contrôler l'authenticité de se RV ACTUALITE Réformes constitutionnelles et institutionnelles : Le CAR et l'ADDI, la diversion pour éviter la marginalisation Pour l'instant, les membres de l'ANC ne sont pas tombés dans ce piège et ceux-ci avancent avec tact pour éviter les peaux de banane qu'on a glissé sur leur chemin. Pour le moment, à défaut d'être les brebis galeuses de l'opposition togolaise, le CAR et l'ADDI ont réussi la prouesse d'attirer les projecteurs en doublant le CAP 2015 qui s'apprêtait à lancer sa grande campagne de revendication des reformes. Ces deux partis ont réussi à esquiver le cocon de la marginalisation qui s'enfermait progressivement sur eux. Mais pour combien de temps car, même si les reformes aboutissaient et que le peuple obtenait des élections à deux tours, la dynamique unitaire de l'opposition par un candidat unique est une question qui ne se pose plus. Avoir des élections à deux tours n'est pas synonyme de l'alternance. Or, plus que jamais, l'objectif de tous les Togolais est l'alternance pour 2015 : Comme quoi, les Togolais veulent d'abord la démocratie avant d'envisager le multipartisme. Tous les leaders de l'opposition qui pensent qu'en obtenant les élections à deux tours, l'opposition peut aller à la présidentielle en rang dispersé doivent mieux revisiter l'histoire politique du ces billets et qu'il était parti avant de se rendre compte de cette forfaiture, qui aurait cru que c'est au niveau de la poste qu'on lui a refilé ces billets contrefaits ? Cette situation inquiétante pose la question de l'origine de ces faux billets au niveau de cette institution financière. D'où viennent ces billets pour se retrouver entre les liasses du client ? Cette opération est-elle l'œuvre de simple agent de cette institution ou plutôt une opération de grande envergure supervisée par des intouchables hauts perchés qui se croient invulnérables ? Les citoyens doivent-ils avoir peur des billets de banque lorsqu'ils reçoivent de l'argent dans les institutions financières ? Inem En attendant que les réponses ne soient apportées à la population en vue de permettre aux citoyens de refaire confiance aux institutions financières de la place, il est important que chacun réapproprie les méthodes d'authentification des billets pour des contrôles systématiques au niveau des guichets à chaque opération bancaire. Le seul moyen de se mettre à l'abri des désagréments éventuels liés aux billets de banque contrefaits, c'est d'être vigilant en faisant sien l'adage selon lequel la confiance n'exclut pas le contrôle. Nouroudine - la Formation Civique Objet : Lettre ouverte. Togo. S'ils se rendent une fois de plus coupable de l'échec de se pays dans cet environnement tellement favorable à l'alternance. en 2015, qu'ils sachent qu'ils passeront au tribunal de la postérité comme les traitres qui ont · Ambassade de l'UE - Ambassade de France · Ambassade des Etats-Unis - Ambassade d'Allemagne Le Rendez-vous N° 224 du 13 novembre 2014 -Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile - Haute Autorité de l'Audiovisuel et de la Communication - Ligue Togolaise des Droits de l'Homme - Amnesty International-Section Togo-Médias Lettre ouverte du Patronat de la Presse Togolaise au Président de la République sur la sécurité des journalistes A Excellence Monsieur le Président, Qu'il vous plaise, Excellence Monsieur le Président, de découvrir à travers ces lignes, les inquiétudes du Patronat de la Presse Togolaise (PPT), sur la dégradation du climat de sécurité des journalistes, à quelques mois de l'élection présidentielle. En effet, le 15 octobre dernier, notre confrère Josias Tsatsu, Directeur de la Publication du journal « Panorama » a été intercepté par deux individus à moto et fouillé, lui et son véhicule, dans le quartier Amadahomé, alors qu'il rentrait chez lui. Quelques minutes après cette curieuse fouille accompagnée de pressions et menaces, notre confrère fera cependant l'amer constat d'avoir été suivi jusqu'à son domicile par les mêmes individus, toujours sur leur moto, cette fois, phares éteints. Depuis, notre confrère craint pour sa sécurité, surtout que sa saisine faite le lendemain de sa mésaventure auprès des autorités de la police judiciaire, étant jusqu'alors restée lettre morte. Par ailleurs, Excellence Monsieur le Président, un autre cas qui a précédé celui du journaliste de « Panorama » >, mérite bien d'être aussi rappelé. Bossou Koudjo, Directeur de la Publication de « Pipo Magazine » , revenant du Port autonome de Lomé, où vous aviez inauguré le 3ème quai, a été violemment agressé à Déckon, par un gendarme, quelques minutes avant le passage du convoi présidentiel. Au vu de ce qui précède, le Patronat de la Presse Togolaise tient à attirer votre attention, Excellence Monsieur le Président de la République, sur ces cas répétés, qui sont de nature à polluer l'environnement sécuritaire des journalistes, à la veille des échéances électorales. Aussi, le Patronat de la Presse Togolaise vous saisit-il solennellement, afin que vous puissiez assurer et garantir la sécurité à tous les Togolais, particulièrement aux journalistes soucieux de faire leur travail en toute quiétude. Dans l'espoir d'une suite favorable, veuillez agréer, Excellence Monsieur le Président de la République, l'expression de nos distingués sentiments. Ampliations : Ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et de Son Excellence Monsieur le Président de la République togolaise Lomé le 31 octobre 2014 scellé le sort du peuple togolais dans des ambitions personnelles abjectes et des égos surdimensionnés. Et quel tribunal que celui de la postérité ! Zeus Komi AZIADOUVO Le Président Ouro-Bossi Dans sa marche pour la conquête des suffrages des Togolais, Alberto Olympio, President du Parti des Togolais se lance sur le terrain en apportant de l'aide à des populations dans le besoin. Il vient d'offrir un hangar en tuiles à l'Union des Groupements de Femmes Transformatrices de Poisson (UGFETRAPO). C'était à Katanga, quartier d'une banlieue située dans la zone portuaire de la ville de Lomé. Pour manifester leur reconnaissance à l'heureux bienfaiteur, les bénéficiaires ont organisé vendredi dernier une fête symbolique. C'était en présence d'Alberto Olympio qui a fait le déplacement sur les lieux. La construction de ce hangar est consécutive à un constat fait par le Président du Parti des Togolais lors d'un de ses passages dans le milieu. Précisant les raisons qui ont motivé ce geste, Alberto Olympio se rappelle : « Il y a quelques mois, nous sommes partis à Katanga pour prendre le pouls des femmes qui font du poisson parce que nous avons appris qu'elles travaillent dans des conditions très difficiles. Il a plu le jour- Dans la perspective des travaux lancés par le Premier Ministre Arthème Kwessi Séléagodji Ahoomey-Zunu le 25 juillet 2014, trois mois plus tard c'est-à-dire le jeudi dernier, la société en charge de la mise en œuvre de ce projet (SEGUCE-Togo) a rassemblé les acteurs du commerce extérieur du Togo pour une cérémonie qui annonce la montée en charge du Guichet Unique au niveau du trafic maritime. L'objectif est le lancement des phases 2 et 3 du Guichet Unique pour le Commerce Extérieur qui vise à faire du Port Autonome de Lomé le ferment des politiques de développement de notre pays. Qu'est-ce concrètement que le Guichet Unique ? Que vise-t-on par ce dernier et quelles en sont les différentes étapes ? En quoi consistent-elles ? Sous le patronage du Ministère du commerce et de la Promotion du Secteur Privé, la SEGUCE-Togo a procédé le jeudi six (06) novembre dernier au lancement officiel des phases deux (02) et trois (03) du Guichet Unique pour le Commerce Extérieur (GUCE). Ce dispositif a pour objectifs stratégiques la simplification des procédures et formalités au Port Autonome de Lomé, l'amélioration de l'efficacité de la chaîne logistique portuaire, la réduction des coûts et délais des opérations commerciales et logistiques, l'amélioration de la transparence dans les relations Entreprises-Administration et l'instauration d'un environnement favorable à la compétitivité des acteurs du port de Lomé. Etaient présents à cette cérémonie les présidents des institutions de la République, les honorables députés à l'Assemblée Nationale, les commissaires généraux de l'Office Togolais des Recettes (OTR), les membres du corps diplomatique ainsi que les représentants des Organisations Internationales accréditées au Togo ; les chefs traditionnels et différentes personnalités du monde des affaires et autres n'étaient pas eux aussi du reste. « Il me plait de saluer la pertinence des apports et la franche collaboration de tous les acteurs du Guichet. Unique pour le Commerce Extérieur, grâce à qui le démarrage et le déroulement de la première phase relative à l'import conteneur complet, a connu un réel succès » a déclaré M. Olivier Lederer, Directeur Général de la SEGUCE-Togo à l'ouverture des travaux. 4 Os andmevon CF ub SS Le commerce extérieur au Togo : là et c'était vraiment atroce. Elles avaient un apatam qu'elles avaient fait de leurs propres mains mais qui n'était pas de nature à les abriter du soleil et de la pluie » . Prenant la parole au nom des bénéficiaires, Jeanne Chantal Amematsro, présidente de l'UGFETRAPO a déclaré que ce jour est « < un jour de joie pour toutes ces femmes qui, depuis plus de 10 ans, souffrent des aléas de la pluie et du soleil alors que c'est sous cet apatam abîmé que des partis politiques sont venus plusieurs fois nous parler d'eux » . Dans une ambiance animée par les fanfares, et dans une liesse populaire, Alberto Olympio a prouvé par ce geste qu'il joue pleinement sa partition pour le développement du pays en partageant le quotidien de laborieux Togolais et en leur apportant son soutien si nécessaire. Poursuivant ses activités, il a organisé ce mercredi 12 novembre une rencontre avec les membres des 43 fédérations de son parti à Lomé. Au cours de cette rencontre, il a exprimé clairement sa position sur le choix de la Actions du Parti des Togolais sur le terrain Alberto Olympio s'engage aux côtés des populations Réponse unique à des enjeux très concrets, le Guichet Unique porté par la SEGUCE est une plateforme électronique dématérialisée, accessible 24h/24 par internet (ou réseau privé pour les acteurs majeurs) et reliant entre eux tous les opérateurs et usagers intervenant dans les opérations du commerce international pratiquées au Togo (import, export, transit, transbordement) quel que soit le type de transport. Ces acteurs sont : la douane, les commissionnaires et transitaires, les banques, les consignataires, le Port Autonome, les maaucnutentionnaires, les structures émettrices et le Conseil National des Chargeurs entre autres. RV-SOCIETE VA candidature unique de l'opposition, un choix dans lequel il ne se retrouve pas. Il a, en outre, mis un accent particulier sur la nécessité d'une grande mobilisation pour l'obtention des réformes constitutionnelles et institutionnelles indispensables pour la présidentielle à venir. Le Parti des Togolais croit aux reformes a déclaré Alberto Olympio, « J'ai toujours clamé que nous devons faire les reformes, c'est la condition pour une élection apaisé. Le Parti des Togolais n'est pas parlementaire sans quoi on le clamerait au parlement » a t-il martelé. Pour le président du parti des Togolais, l'application des recommandations de la CVJR et les autres reformes notamment les élections à deux tours sont des préludes aux changements. « Une fois le vote fait, nous n'allons plus croiser les bras pour nous laisser voler la victoire, nous serons nos propres observateurs cette fois » a Lancement des phases 2 et 3 du Guichet Unique Le Guichet Unique c'est aussi et surtout une innovation qui intègre la simplification des procédures, la sécurisation et la traçabilité des données, un environnement compétitif favorable, la dématérialisation des formalités, la réduction des coûts et délais de réalisation, large noo transparence des relations entre les acteurs, le passage accéléré des marchandises, l'automatisation des procédures et l'efficience de la chaîne logistique. C'est pourquoi M. Lederer de dire : « la démarche de ce jour s'inscrit dans un processus de rupture intelligente. Il s'agit d'innover en matière de procédures, avec à la clé un gain de temps, un meilleur cadrage des savoirs-faires opérationnels nécessaires au développement du Togo » . Pour permettre à l'assistance présente à la cérémonie et plus particulièrement aux différents médias de comprendre de quoi il est question parlant des phases deux et trois de ce guichet, un exposé a été donné par les experts de la SEGUCE. Selon ces experts, le Guichet Unique pour le Commerce Extérieur est une initiative à saluer étant donné que le Port autonome de Lomé constitue un carrefour économique pour l'hinterland : « < un secteur centrale et majeur au coeur du développement du Togo qui se modernise avec la construction d'un troisième quai et la mise en service d'un nouveau terminal Olivier Lederer, DG de SEGUCE-Togo Olivier Lederer, DG de SEGUCE-Togo ajouté M. Olympio. Concernant sa présence sur le terrain, le président du PT a affirmé être en per- manence au pays et que ce sont les réunions qui le font bouger de temps en temps. Dans ce sens, il a déclaré : « < nous sommes en train de nous préparer pour la précampagne. Il faut sensibiliser les populations à s'inscrire sur les listes, nous avons commencé à le faire à travers nos délégués » . En rappelant la nécessité d'éviter les élections à risque, M. Olympio exhorte le gouvernement à démontrer sa volonté de faire en sorte qu'on est une élec- Le Rendez-vous N° 224 du 13 novembre 2014 Le Guichet Unique ainsi présenté permet, selon M. BAMANA Baroma, Secrétaire Général du Ministère du Commerce et de la Promotion du Secteur Privé représentant son ministre à cette cérémonie, « de répondre aux attentes des acteurs portuaires » . Pour finir, nous pouvons retenir que le Guichet Unique que met en œuvre la SEGUCE-Togo se résume en trois points à savoir : - Les données Sécurisées et accessibles uniquement par les entités autorisées et habilitées via une application internet ou par interface. - Le traitement et la transmission des décisions des diverses autorités aux acteurs via le système d'information. - Et en fin la sécurisation de la chaîne logistique grâce au tracking et traçage de la marchandise tout en assurant la confidentialité des données. Ouro-Bossi » . D'après nos recoupements confirmés d'ailleurs par le propos du DG de la SEGUCE, le Port de Lomé induits 75 % des recettes fiscales du Togo et concentre en lui seul à peu près 80 % des échanges commerciaux. Après la phase 1 relative à l'import conteneur complet, voici venues la phase 2 qui consiste au dépotage, au découpage de BL, au transfert en MAD et au traitement des véhicules (transfert vers les parcs et sortie) et la phase 3 consacrée au vrac (trafic) et au conventionnel. Ces phases qui, à en croire les spécialistes, permettront de « relever considérablement le rendement nécessaire au développement du secteur portuaire » . nous invitent par ailleurs, « à réfléchir sur les stratégies pertinentes et audacieuses à déployer, en vue de mettre en place et d'appliquer des procédures efficaces et simplifiées tion apaisée. Il a invité les Togolais en âge de voter à se mobiliser massivement pour que « nous ayons cette fois-ci les moyens pour ne pas nous laisser voler la victoire » a-t-il dit. Avant de finir, Alberto Olympio rendu mage au Burkinabè « qui s'est levé contre l'oppression » Il a ajouté que « l'engouement populaire ne peut être vaincu par aucune autorité, le Burkina l'a démontré. Il faut que les dirigeant agissent en tenant compte des populations, le Burkina est une exemple éloquent » Rappelons que M. Olympio a été choisi le 2 août 2014 dernier par les délégués de sa formation politique, venus des 35 préfectures du Togo, pour être le candidat du Parti des Togolais à la présidentielle de 2015. Banzam hom- a bustible partait 5 qu'il en Quand la colère passe, la raison s'incline. L'homme est toujours imprévisible, il est souvent ce qu'il cache et ses réactions sont difficiles à prévoir. Quand il se trouve de surcroit emporté dans un effet de masse, c'est difficile à gérer. Les derniers évènements au Burkina en disent long. Tout a commencé par une volonté inique d'un chef à s'arcbouter au pouvoir. Il initie de ce fait un referendum qui portait en lui le germe d'un camouflet. N'étant plus sûr des résultats d'une consultation populaire, comptant sur un parlement corrompu, il y introduit une loi pour adoption. Tout était callé pour que la loi passe comme une lettre à la poste. C'était sans compter avec la face cachée des Burkinabè. Alors que sous les menaces visibles des populations, les parlementaires étaient logés dans un hôtel, à quelques coudées du parlement où ils devaient glisser le moment venu pour lever la main et repartir. C'est le parlement qui est visité par une foule déchaînée. Le siège des élus du peuples, s'il faille ainsi les désigner, où devait se voter cette loi liberticide, est réduite en ruine. Tout ce qu'il contient comme documents administratifs est parti en lambeaux. L'immeuble était-il construit en matière com- flammes. La colère est passée par des murs rendus méconnaissables où tout est à refaire. Ensuite, l'hôtel qui a hébergé les élus indélicats a reçu la visite de la foule en colère. Et la violence se généralise, tout ce qui est réalisation des proches du pouvoir a été balayé. Dans certaines villas, tout a été emporté, même les carreaux sont décollés des murs. Il ne reste çà et là que des murs tintés de traces de fumée, funestes images chaque coin de rue. Tout ce qui Hebdomadaire Togolais d'Informations et d'Analyses Récépissé N° 0160/18/06801/HAAC www. rv-togo. info Rendez-Vou Effets collatéraux d'une colère populaire ? à Rédacteur en Chef : Sebou Nouroudine brille est réduit en cendre, pendant ce temps, les propriétaires cherchent refuge chez les voisins ou dans les cachettes, le temps d'une accalmie pour choisir un chemin pour l'exile. Les biens pu- Rédacteurs : Ali Ouro-Bossi, Bang'na Mouzammilou Dossey S. blics ont souffert mais c'est surtout les réalisations des barons et autres incontournables et décideurs ayant fait la pluie et le beau temps sous le règne de Blaise, qui ont payé un lourd tribut. Compaoré lui-même n'a eu la vie sauve que par une opération commando concertée avec la France. En 27 ans, le bourreau de Sankara peut se vanter d'avoir construit son pays, mais œuvre de temps de jours en un jour effacée. Et pourtant, la fin pouvait être plus honorable. En politique, personne ne tire leçon du sort de l'autre, chacun ayant son agenda auquel il s'accroche, advienne que pourra. Si les politiciens tiraient leçon les uns des autres, après Ben Ali, Moubarack ne tomberait pas dans la fougue des Egyptiens ; après Kadhafi, Blaise ne sortirait pas de la façon aussi humiliante. Encore plus loin en arrière, la triste cabale de Mobutu grabataire et démoli par un long règne sans partage vers une destination incertaine était assez éloquente pour faire bouger les lignes dans les dictatures. Les évènements au Burkina doivent ouvrir un débat et répondre à ceux qui se demandent s'il n'est pas possible de jeter l'eau du bain en gardant le bébé à chaque fin forcée de règne. Au-delà des actes isolés des incontrôlés de la rue, la violence à Ouagadougou mérite une réflexion approfondie. Directeur de Publication : Abi-Alfa Izotou Tél : 90053841/90029245 Mail : abialfa@gmail. com Infographie : Benjamin K. Tchabl Imprimerie : la Colombe Tirage : 2000 exemplaires - olo enrolliem RV DOSSIER Changement de régime et casses, le spectre des départs forcés Les révolutions doivent-elles marcher sur les ruines ? Triste pratique, celle des casses de biens publics et privés à chaque fois qu'un régime est déboulonné de force. Pratique pourtant encouragée par le comportement des dictateurs. Quelles que sales qu'elles puissent paraître, n'est-il pas possible de balayer un régime sans toutefois réduire toutes les infrastructures en ruines ? Les régimes politiques qui s'éternisent au pouvoir au point de se voir balayer de force par une colère populaire, s'accompagnent, à quelques encablures près, de casses de tout genre. Si un changement doit forcément s'accompagner de destructions de biens dans des pays déjà arriérés en infrastructures, on peut se dire que le sous-développement a encore de beaux jours en Afrique noir et surtout dans les pays qui se veulent atypiques. Dans certaines régions, c'est carrément par un combat à armes opposées que la révolution s'est faite. On comprend donc que les infrastructures aient pu souffrir, le cas de la Libye. Mais la dernière colère de la rue au pays de hommes intègres relance un débat que les gens rechignent à aborder bien qu'il véhicule un spectre qu'il faut avoir le courage de diagnostiquer. Il y a aussi cette volonté de se défouler sur ce qui a toujours symbolisé le faussé entre le riche et le pauvre dans un océan d'injustice. Rien ne dédouane une telle vengeance, ces biens pouvaient être laissés intacts quitte à les reverser dans le patrimoine public. Ces immeubles démolis çà et là à Ouagadougou pouvaient servir de services publics : commissariats de police, brigades de gendarmerie, ministères et autres directions, ou mis à la vente aux enchères pour renflouer les caisses de l'Etat. Rien, rien et rien encore ne peut dédouaner une vengeance sur On ne peut pas guérir dans la durée un mal sans agir sur ses causes profondes. Appauvrir les non-alignés pour conserver le pouvoir, les dictatures ont fait de cette sale habitude un principe sacro-saint. Le combat contre les casses ne se gagne pas ni dans les discours ni dans les lois anti casseurs moins encore par la répression, mais par le change- Dans certains pays et particulièrement au Togo, le régime a compris que l'argent c'est le nerf de toute guerre, soit-elle conventionnelle ou politique. Alors, il a institué la vilaine habitude de démolir financièrement toute force qui n'est pas alignée derrière ses idéologies. Il faut regarder de gré ou de force dans la direction de ceux qui sont nés sur un fauteuil présidentiel. Nous avions été tous témoins de comment les marchés ont été brûlés au Togo. Jusqu'à ce que la lumière soit faite sur ces crimes, une bonne frange de Togolais a des raisons de croire que c'est le régime en place qui a commis cette forfaiture pour priver son opposition Ils gèrent le secteur public, leurs femmes et maitresses gèrent le secteur privé, l'économie ne tourne que pour eux et par eux. Il fut un temps où même les voi- ment des mentalités, de l'opinion. L'opinion se construit sur une longue durée et on ne la change pas par un tour de bras. Que font les pouvoirs pour décourager ces pratiques qui font encore la honte de l'Afrique ? L'injustice, le partage inéquitable des biens publics, le favoritisme, voilà qui accouche de ce fléau. Une chose est de préparer l'opinion à divorLe cas atypique du Togo vent s'autoriser les monopoles sur l'importation de tel ou tel autre produit sans être inquiétés. Les meilleures sociétés qui tournent, portent toujours leurs Certains secteurs d'activité sont réservés à une catégorie de togolais et aux étrangers tures de luxe ne sont pas admises à certains Togolais. Si l'on n'est pas d'un certain réseau et l'on ose rouler dans une certaine cylindrée, l'on a toutes les Le Rendez-vous N° 224 du 13 novembre 2014 Vengeance d'éléments incontrôlés qui n'attendaient que ça un bien, quel que soit son propriétaire. Mais quand on plaint le poussin, il faut aussi plaindre l'épervier. Certaines violences se justifient par la volonté d'en découdre avec les symboles d'une injustice à un moment donné de l'histoire. Quand les révolutions font tomber les monarques, ce sont les symboles de leurs quartiers généraux qui sont d'abord, démolis. Quand les deux Allemagnes ont été réunies, c'est le mur qui est d'abord tombé ; quand le Panafricain N'krumah est tombé, ce sont ses statues qui sont d'abord démontées ; quand Eyadema a trébuché à La racine lointaine des casses tions est trainée dans la boue. Toute l'économie du pays est. contrôlée par une caste. Çà et là, les corps de métier tombent l'un après l'autre et les traditionnels acteurs se font remplacer par de nouveaux riches qui occupent toutes les sphères en se servant des moyens volés à l'Etat. Certes, il faut encourager l'initiative et éviter de considérer des corps de métier comme des chasses gardées, mais ce qui se passe au Togo est ni plus ni moins une volonté d'étouffer une catégorie de personnes pour les forcer à regarder dans une certaine direction. griffes. Dans les BTP, les anciens entrepreneurs se sont éclipsés et M ce sont de nouvelles entreprises, créées avec des prête-noms parm les proches du régime, qui ont les vent en poupe. Elles s'équipent avec de gros moyens, elles sont to représentées dans la passation des marchés, elles sont sur tous les appels d'offre, ce sont elles qui passent partout, les petites entreprises tombent l'une après of l'autre et l'on fait tout pour les b aider à tomber. Dans le transport, c'est la même caste. Les gens ont volé de l'argent public, ils ont peur d'investir dans des secteurs og exposés et c'est par douzaines Dans la vente de pagne au grand qu'ils s'achètent les titans et A marché, ce n'est plus une ques-autre grands porteurs pour envad'une source de financement. Au tion de Nana Benz, ce sont les hir le champ des transports. Que Togo, ne dirige pas qui veut une femmes, maîtresses et autres mi-ce soit à l'extraction du clinker, société d'Etat ou une direction litantes RPT-UNIR qui ont pris le aux cimenteries ou au port, leurs contrôle des commandes. On est camions et remorques chargent publique juteuse. Il faut être un militant de première heure pour tenté de croire même que les avant toute considération. En dele régime en place, il faut avoir flammes qui ont visité les mar-hors des opérateurs éconofait ses preuves. Le mérite aux chés avaient pour but de renver-miques étrangers dont on est sûr postes de responsabilité s'ac-ser la tendance. Dans le compagne toujours de récom-commerce, ce sont eux qui peupense pour militantisme ou d'une assurance que l'on ne va pas changer sous peu de conviction politique. Une compétence qui ne s'accompagne pas de ces condi- chances d'être victime de braquage. L'immobilier, ce sont également eux ; ce sont eux qui jual su Suite à la page 6 l'arrivée du vent de l'Est, ses statues aussi en ont fait les frais et l'armée était obligée de démonter nuitamment celles qui tenaient encore debout pour exposer à Pya. Tout ceci peut se justifier, mais ce qui s'est passé sur tout le territoire Burkinabè par rapport aux biens des barons et autres pontes du régime est une autre réalité qui doit interpeler. Qu'estce que les dirigeants font pour que cela n'arrive plus ? Les changements en Afrique doivent toujours s'accompagner de ces clichés ? cer avec cette pratique, l'autre chose est de préparer les dirigeants à abolir de leur gestion tout ce qui peut être source de frustration. Les causes de cette haine sur les biens qui va au-delà d'une simple envie sont encore légion dans le quotidien de nos dictatures. qu'ils ne seront jamais tentés par la politique, si un Togolais s'installe, même avec ses propres moyens alors qu'il n'est pas proche d'eux, il a toutes les chances de vite chavirer, redressement fiscal oblige. el Suite de la page 5 6 sent quand le Togolais lambda est obligé de vendre telle ou telle propriété pour sortir de tel ou tel pétrin. Entre temps, quand un immeuble imposant se construit par un citoyen dont on doute de l'engagement politique, feu Eyadema fait arrêter les travaux. Nous croyions que la pratique est morte avec le baobab, mais non. Elle a encore pion sur rue. Une grande dame du régime a fait arrêter la construction d'un imposant immeuble dans le quartier déckon, il a fallu qu'elle perde un peu de ses plumes pour que tout récemment les travaux reprennent. Un immeuble dans l'enceinte de l'ex CNTT est arrêté depuis longtemps pour des raisons inconnues. Pas plus tard qu'un mois, une des trois premières autorités du Togo vient d'ordonner l'arrêt de la construction d'un immeuble dans la descente de la colombe de la paix. Le propriétaire fait les pieds et les mains mais rien n'est sûr. Tout ce qui brille doit ressembler aux hommes et femmes du pouvoir. Même la ville doit se construire à leur image. Et voilà d'ailleurs le pourquoi, notre capitale porte la triste, malheureuse et funeste image des dirigeants jamais heureux dans leur luxe et qui ne s'inspirent pas de ce qu'ils voient ailleurs. L'économie, elle ne doit tourner que par rapport à eux, Un aveu Mais le saignement de l'économie continue. Les crimes économiques ne sont pas des crimes, car tout le monde est devenu un délinquant financier dans la chaîne de commandement de la République. Du chef de l'Etat aux petits collecteurs, personne ne peut discipliner l'autre. Encore d'actualité au Mali, pour un détournement de neuf milliards dans l'achat de l'équipement militaire, le vérificateur de la République est déchainé, les parlementaires avec. Le FMI veille et attend le rapport des sanctions infligées aux auteurs. Au Togo, détourner neuf milliards, c'est le moindre mal. Ce sont des sociétés d'Etat qui s'effondrent sans que la Cour des comptes ne sourcille. Actuellement, les cas Togotélécom et SNPT seuls sont éloquents. A chaque fois qu'on remonte la chaine de responsabilité dans un grand détournement, les sommités sont mouillées jusqu'à la cravate, et le dossier passe par pertes et profits. Les financements des bailleurs se font de plus en plus rares car la gestion est douteuse. Tout est pour eux : ils mangent à deux mains, ils sont dans les produits pétroliers, ils sont dans les mines, ils sont dans le grand commerce, les BTP, ce sont aussi eux les adjudicateurs des appels d'offre. A petit coup, il est même rentré dans l'opinion publique que tout ce qui brille appartient à la fratrie Certains secteurs d'activité sont réservés à une catégorie de togolais et aux étrangers rachètent, cassent et reconstrui-l'argent aussi ne circule que par rapport à eux, ce sont eux qui régulent le quotidien des Togolais. Quand les opérateurs économiques montent les unités de production et de transformation, c'est le régime qui définit les salaires à la grille de son goût, de peur que de trop gros salaires ne suscitent le mécontentement dans la fonction publique. Quand un audacieux, soit-il un politique ou pas se déclare adversaire, on le prive de ses sources de revenus, soient-elles privées. Quand ils soupçonnent une transaction financière entre un des leurs et un opposant, ils envoient à ce dernier un redressement fiscal fictif. Il faut forcer toute la population à regarder dans la même direction en la tenant par le pain. Les agents de l'Etat sont obligés de se comporter comme des fonctionnaires d'un parti-Etat. Même dans l'armée, on estime que le meilleur soldat est celui qui est mal payé, qui a faim, qui est toujours dans le besoin, car trop à l'aise, il peut penser à à autre chose. Pour s'en convaincre, il suffit de comparer le traitement réservé aux soldats des autres pays dans les contingents onusiens à celui réservé aux Togolais. La différence est sans commune mesure. La vie chère, c'est aussi une arme politique pour contrôler les masses. Depuis que Faure Gnassingbé est d'impuissance qui des dirigeants, le bas peuple connait donc sa place. L'opinion se pervertit alors contre tout ce qui est bling-bling. Même si l'on fait du métayage pour s'acheter une voiture "anciennementneuve", dans la circulation, l'on n'est pas en sécurité. Pour un oui ou un non, le bas peuple invective, injurie, « < c'est vous toujours » . Et pourtant peut-être, l'on n'est qu'un vacancier qui prend de l'air au pays après de sales boulots en Europe ou encore un Togolais ordinaire qui a mouillé la chemise. L'homme est une menace pour l'homme. L'amertume, la rancœur, le ressentiment, l'envie de se défouler est lisible à fleur de peau. Au Burkina, ce sont les petits ruisseaux qui ont fait le torrent qui emporta le pyromanepompier de la sous-région, Blaise. La colère du Togolais est plus forte que celle du Burkinabè, sauf qu'au Burkina, le bouchon a vite cédé parce que la répression n'était pas érigée en système. Ce sont les petits ressentiments et frustrations qui font de grandes colères et se muent en mouvements populaires. En 2005, la mort d'Eyadema suivie de l'arrivée de son fils a créé des vagues de violences qui ont englouti des centaines de morts. Les bourreaux de 2005 au Togo sont encore sur les listes d'attente de la CPI. Faure fait bientôt dix ans. Il compte se représenter contre la volonté de sa population en brandissant une constitution qu'il dit révolte RV-DOSSIER Changement de régime et casses, le spectre des départs forcés Les révolutions doivent-elles marcher sur les ruines ? n'avoir pas modifié de sa main. Tous les moyens sont mis en œuvre pour qu'il traverse 2015, le regard rivé sur 2030 devenue une vision-obsession. C'est dans ce contexte que le Burkina s'est débarrassé de sa dictature, c'est également dans cette atmosphère qu'au Bénin, Yayi Boni, bien qu'à la tête d'un pays plutôt stable, annonce qu'il se retire en fin de mandat. Le Togo reste le seul pays de la sous-région où les mandats ne sont pas limités, où une fratrie continue par gérer tout un pays comme une épicerie, où le sexe et la gestion des affaires de l'Etat font bon ménage et s'entremêlent, où la justice est une machette pour élaguer les adversaires. Les Royaumes non compris, le Togo est l'un des rares pays d'Afrique où une seule famille a fait 47 ans à la tête d'un pays, et quel pays ? Un pays atypique où l'Etat tourne à perte dans tous les domaines, où les individus sont plus riches que l'Etat, où les services publics sont une calamité. Yayi Boni a déjà planté le décor, il est assez intelligent pour tirer leçon de ce qui se passe ailleurs. Le Burkina a divorcé avec le statuquo, le Ghana, le Nigeria, pas de comparaison possible avec le Togo. Même au Mali et au Niger, l'homme est au centre des préoccupations des politiques et ces pays sont de moins en moins cités comme mauvais exemples. au pouvoir, peut-être a-t-il pu stabiliser le prix du maïs, mais aucune autre politique n'est instituée contre la vie chère. Tous les jours, les prix des denrées de première nécessité grimpent, les salaires restent les mêmes. Même les produits dont l'Etat fixe les prix sont un luxe pour les Togolais. S'il existait une politique contre la vie chère, elle commencerait par les produits qui sont sous le contrôle de l'Etat. Entre autre, les produits pétroliers qui restent toujours chers même quand le baril tombe, comme c'est le cas actuellement. Le ciment est des plus chers dans la sous-région alors que le Togo en est producteur et exportateur. L'électricité, le gaz domestique restent encore un luxe. Tous les jours, le Togolais murmure un mécontentement régulé par la répression policière si elle n'est pas militaire. Les Togolais sont devenus des refugiés sur leur terre natale. Au port, des maillons clé de la société portuaire sont soit privatisés au profit des proches du pouvoir, soit cédés à des sociétés expatriées où les mêmes personnes ont des actions. C'est au Togo seul qu'un chef de l'Etat peut déclarer qu'il n'y a qu'une minorité qui s'accapare des moyens de l'Etat alors qu'il ne propose aucune solution. 2250 Le Togo reste une exception qui entretient l'incertitude pour les jours à venir. De ce qui précède, que fait Faure Gnassingbé pour préparer une sortie honorable ? II a quadrillé militairement le pays avec une soi-disant refondation de l'Armée, mais Blaise a sollicité des garnisons qui ont refusé de bouger. Que fait-il pour que le ressentiment des Togolais s'étiole dans l'oubli par la faveur d'une transition digne de ce nom ? Son armée est déjà étiquetée après 2005, les bourreaux se connaissent et ils savent ce qui les attend qu'il pleuve ou qu'il neige. Si dans aucun pays au monde, la mort de 800 âmes n'a' laissé indifférente la CPI, le Togo ne fera sûrement pas exception. Les militaires burkinabè ont vu le sort réservé à leurs collègues qui se sont faits les bourreaux de la violence en Côte d'Ivoire. Ils ont alors refusé de réprimer leur population. Que fera l'armée togolaise face à l'inévitable passage en force de Faure Gnassingbé ? Quel que soit Alpha, le bateau du prince est assez trop fragile pour résister aux vagues. La question est de savoir, par quel archipel Congrès de l'UMT : Le Rendez-vous N° 224 du 13 novembre 2014 Le Togo, une île de désordre et d'incongruités Un report de trop pour des mobiles incongrus Annoncé pour les 08 et 09 novembre passés, le congrès de I'UMT a été in extremis reporté pour une date ultérieure. Ce report, celui de trop, a mis plus d'un musulman du Togo en colère tant ce congrès a subi tellement de report au point qu'un fidèle rencontré qui n'arrive pas à contenir ses sentiments s'est explosé en traitant le monde qui gravite autour de l'UMT et du comité préparatoire du congrès de « plaisantins infects d'une nullité insupportable » . Quelles sont donc les raisons qui ont motivé ce report ? Selon certaines indiscrétions, ce report est motivé par le fait que le chef de l'Etat n'a pas été officiellement informé de la tenue de ce congrès bien que le comité d'organisation ait pris soin d'adresser une lettre officielle aux autorités y compris le Chef de l'Etat. Mais il semble que ce n'est pas suffisant et que, comme par le passé, le Conseil consultatif doit aller voir le Président de la République pour lui annoncer de vive voix l'événement et lui donner toute les informations s'y rapportant. Alors que beaucoup de musulmans togolais croyaient avoir fini avec la triste réalité de la mise sous tutelle des politiques de leur institution suprême, les motifs du report de l'UMT viennent démontrer que l'on est loin du compte et que les musulmans du Togo doivent toujours attendre les injonctions des autorités du pays avant de lever chaque pas. Comment comprendre et accepter que pour la simple et unique raison que les barons musulmans ne sont pas allés dire au Président de la République que les musulmans organisent leur sortira-t-il. Il est encore possible d'agir à faire tomber les tensions. La seule façon pour y parvenir est de se préparer une sortie. S'il n'est pas possible de guérir les Togolais de leur rancœur, il est cependant possible d'éviter une sortie mouvementée qui peut réveiller les ressentiments. Personne n'est plus citoyen que l'autre, soit-il né de Crésus, il faut faire en sorte que les autres se sentent Togolais. Balle à terre, redéfinissons les règles du jeu, si l'équilibre des forces n'arrange pas monsieur le président, il sait quoi faire, 47 ans c'est d'ailleurs trop. La providence aime tellement le Togo que le pire commence toujours avec les autres de façon à ce que les Togolais s'en inspirent pour trouver une solution. Mais jusqu'où monsieur Faure peut mériter cette clémence providentielle ? Il y a peu, Compaoré déclarait qu' « < il faille un jour partir, mais comment et quand ? » . Il a donc vu venir l'ouragan, il a voulu se servir de sa main comme bouclier, le voici en transit en Côte d'Ivoire en attendant une terre d'accueil. congrès, l'on se permette de reporter un congrès attendu de longue date et tant espéré par les musulmans pour sortir de leur immobilisme ? Est-il possible que, pour la simple raison que le chef de l'Etat ne soit pas informé. l'église, catholique reporte un grand événement qui affecte les catholiques ? Au pire des cas, le chef de l'Etat fera violence sur son agenda pour être présent mais les catholiques ne reporteront pas leur activité pour les beaux yeux du chef de l'Etat. Les musulmans se sont vendus à 5 franc, et c'est normal que les politiques les achètent à 1 franc. A moins qu'il y ait d'autres raisons qui motivent ce report, les mo- biles avancés par les organisateurs du congrès avorté confirment l'allégeance que l'instance suprême des musulmans du Togo a fait au pouvoir en place et renforce le fossé déjà grand entre les musulmans et ceux qui prétendent détenir la légitimité dans la gestion des affaires de la Oumma. Pour le moment, le congrès est renvoyé à une calandre grecque et personne n'ose avancer une nouvelle date tant les responsables des musulmans du Togo sont passés maître dans l'art de l'imprévision et de la gestion approximatives érigée en norme. Qu'Allah vienne en aide à Sa communauté au Togo, car les ingrédients qui prouvent que la sortie du tunnel n'est pas pour aujourd'hui sont réunis au sein d'une élite dirigeante qui n'est élite que de nom et qui se caractérise par son incongruité légendaire. La Rédaction ABI-ALFA cœur. - 7 L'association LIFE TOGO rendue célèbre par son projet 99 a offert une bibliothèque à l'institut islamique Nour Al Islam d'AgoèHoumbi. C'était le 06 novembre passé au cours d'une cérémonie officielle devant le corps enseignant et des centaines d'élèves de cet institut de renom qui forme chaque année des centaines d'élèves. Ce geste de LIFE TOGO, section togolaise de LIFE internationale basée en France, s'inscrit dans le cadre des efforts de l'ONG française de contribuer à la compréhension de l'Islam en offrant des conditions optimales d'apprentissage et d'acquisition du savoir religieux par des documents précieux et difficiles d'accès pour beaucoup de personnes. Evaluée à environ 1 millions de francs CFA, cette bibliothèque contient des centaines de livres de grande valeur, de grandes classiques de la littérature religieuse islamique et beaucoup d'autres documents célèbres tant par leur rareté que par leur contenu. En remettant officiellement la bibliothèque aux responsables Loin d'être un code juridique ou un traité du licite et de l'illicite, le Coran est avant tout une incitation à une nouvelle manière d'être au monde et de faire émerger le Divin dans sa propre existence. Aborder la notion de voile dans le récit coranique doit s'inscrire dans cette idée que l'esprit et la lettre du texte sacré sont intimement liés pour faire sens et revivifier à chaque instant les actes de chaque croyant dans son orientation vers l'Unique, en puisant à sa source la plus intime, au plus profond de son Loin d'être un code juridique ou un traité du licite et de l'illicite, le Coran est avant tout une incitation à une nouvelle manière d'être au monde et de faire émerger le Divin dans sa propre existence : « Dieu fait descendre le plus beau des messages : un Ecrit harmonieux en ses déploiements. Ils en ont la peau qui frissonne, ceux qui craignent leur Seigneur ! Mieux : elle s'attendrit ainsi que leur coeur au Rappel de Dieu. Telle est la guidance venue de Dieu : Il en guide celui qu'll veut ; celui qu'll égare ne trouve pas de guide » > (Coran 39, 23). Ce qui est entendu comme « voile » , dans la Révélation, recouvre plusieurs significations avec à chaque fois un mot approprié. Il y a tout d'abord ce que l'on nomme : jilbab, khimâr ou thaûb, selon les versets et circonstances, et qui se rapportent à la tenue vestimentaire féminine. Il y a d'autre part la notion de hijab qui n'est pas un vêtement mais et cela concerne aussi bien les LIFE TOGO offre une bibliothèque à l'institut Nour Al Islam d'Agoè-Houmbi La notion de "voile" dans le Coran de Nour Al Islam, le chef de mission de LIFE TOGO, M. SEBOU Nouroudine a justifié le choix de cet institut par l'excellence des résultats qui y sont obtenus et la nécessiter de soutenir les actions qui y sont menées en vue d'accroître le potentiel de cet institut. Il a en outre convié les élèves à un bon usage de ce dépôt pour que cette bibliothèque soit un grain semé pour une excellence en matière de savoir islamique au sein des générations futures. Il a enfin convié les futurs utilisateurs à avoir une pensée pieuse pour les donateurs qui ont financé cette bibliothèque en implorant Allah en leur faveur. Réceptionnant ce don, le Direc. teur de l'institut Nour Al Islam a, au nom de son institut, manifesté toute sa gratitude à LIFE TOGO et par elle, aux généreux donateurs qui ont fait leurs les recommandations religieuses en Islam concernant le sadaquat Djaariya. hommes que les femmes qui est en rapport avec le souci de préserver, de cacher et de voiler. Les aspects vestimentaires Voyons d'abord ce qui se rapporte à la tenue vestimentaire de la femme : « Ô Prophète ! Dis à tes épouses, à tes filles et aux femmes des croyants de se couvrir de leurs voiles (jalâbihinna), c'est pour elles le meilleur moyen de se faire connaître et de ne pas être offensées… » (Coran 33, 59).. Le mot « jilbab » (plur. jalâbih) vient de la racine j-l-b qui signifie « tirer » >, et désigne un pardessus « tiré » sur la robe. Le port du voile, nous précise Jacques Berque dans son essai de traduction du Coran, distingue la femme libre (hurra) des femmes de conditions inférieures. « Dis aux croyantes de baisser leurs regards, d'être chastes, de ne montrer que l'extérieur de leurs atours, de rabattre leurs voiles (khumur, sing. khimar) sur leurs poitrines, de ne montrer leurs atours qu'à leur époux…Dis leur encore de ne pas frapper le sol de leurs pieds pour ne pas montrer leurs atours cachés. » (Coran 24, 31). Le mot « < khimar » vient de la racine kh-m-r qui veut dire « couvrir » > (de là aussikhamr, boisson alcoolisée qui couvre les sens et l'intelligence normaux de l'individu ivre). Ce verset instaure une nouvelle attitude de décence en public plutôt qu'il n'impose de voiler le visage des femmes. « Il n'y a pas de faute à reprocher aux femmes qui ne peuvent plus avoir d'enfants et qui ne peuvent plus se marier, de dépo- - RV-RELIGION Il a également imploré Allah pour les responsables de LIFE en France avant de rassurer les donateurs du bon usage qui sera fait de ce joyau. Rappelons que LIFE TOGO est engagé au Togo depuis plusieurs années par ses projets socio éducatifs et religieux. En partenariat avec l'association de bienfaisance HADIS, LIFE TOGO a construit et réhabilité des bâtiments scolaires, des mosquées, des puits et des bibliothèques. ser leurs voiles (thiyâb, sing. thaûb i. ehabit, vêtement), à condition de ne pas se montrer dans tous leurs atours ; mais il est préférable pour elles de s'en abstenir… » (Coran 24, 60). Concernant ce vêtement proprement dit, il n'est donné aucune précision quant à la nature du tissu, son coloris, son genre, sa coupe, etc. Il est seulement indiqué la manière dont il doit être porté rabattu, afin de ne pas montrer ni révéler les atours ou agréments féminins. Seule la dé : cence, la réserve et finalement le vêtement de Crainte révérencielle de Dieu, qui seul donne la juste orientation et le discernement, est demandé. Ceci ne s'obtient pas par l'uniformisation du comportement et de l'habillement, car chaque situation sociale demande une réponse adaptée où le discernement, c'est à dire le respect d'autrui et non pas simplement notre simple identification, est la principale qualité. L'islam ne se résume évidemment pas à une manière de s'habiller. On peut même dire qu'il n'y pas de tenue vestimentaire véritablement « islamique » . En effet, la tenue vestimentaire du Prophète ne se différenciait pas de celle d'un arabe ou d'un Mec : quois vivant au VII e siècle. Par ailleurs, pour la non observation du port du voile, la Loi n'a pas prévu de sanction temporelle, car il s'agit là d'une question relevant de l'au-delà (contrairement au meurtre ou au vol). Marie-Hélène Dassa Source : Oumma. com Bazam un M ardi noir pour Obama désavoué par les urnes, ce 4 novembre fut en revanche à marquer d'une pierre blanche pour le Cair, l'influente association américano-islamique que l'on ne présente plus, puisque sa grande campagne d'incitation au vote, menée auprès de 145000 foyers, a porté ses fruits au-delà de ses espérances et des prévisions les plus optimistes. Loin de déserter les isoloirs, plus de 76 % d'Américains de confession musulmane se sont rendus vers les bureaux de vote pour y glisser le bulletin de leur choix, battant par là-même un record de participation aux élections de mi-mandat, pour la plus grande satisfaction des dirigeants du Cair dont les appels à la mobilisation ont remporté un large écho. S'empressant de disséquer vote musulman qui a confirmé les grandes tendances mises en lumière par les différents sondages réalisés tout au long de la campagne, le Cair a indiqué que l'écrasante majorité des votants (plus de 70 %) a fait confiance au camp des Démocrates, la surprise de taille venant de la percée nota- Le Rendez-vous N° 224 du 13 novembre 2014 Record de participation des Américains musulmans aux élections de mi-mandat Un chercheur israélien préconise de "violer les femmes palestiniennes" pour empêcher les attentats "La seule chose qui pourrait dissuader un candidat à un attentat suicide serait qu'il sache que s'il est attrapé, sa soeur ou sa mère sera violée", c'est sur les ondes d'une radio israélienne, le 1er juillet, et à une heure de grande écoute, que ces préconisations ahurissantes et extrêmement choquantes, dignes du plus cruel des bouchers et non d'un universitaire bon teint, ont été assénées par un monstre de sangfroid : le docteur Mordechai Kedar. Comment ne pas frémir devant cette exacerbation de la haine qui se double d'un appel à commettre l'innommable de la part d'un maître de conférences, expert de surcroît de la population palestinienne en Israël, qui électrise les esprits en banalisant l'idée que la barbarie à l'encontre des Palestiniens est légitime et justifiée ? Il faut dire que ce chercheur à la double casquette, que l'on renverrait bien à ses chères études en lui coupant le micro, sévit au Centre Stratégiques Begin Sadate de l'université Bar Ilan, mar- qué à droite, et dirige l'Israel Academia Monitor, un site web néo-mccarthyste qui surveille les présumées « activités anti-israéliennes d'universitaires israéliens » . Pour la petite histoire qui a fait ble des Républicains. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, le chant des sirènes républicaines a réussi à envoûter un nombre croissant d'électeurs musulmans, de manière substantielle par rapport à 2012, et particulièrement en Floride où 23 % des votants ont misé sur leurs candidats conservateurs. "Les électeurs musulmans ont été stimulés pour accomplir leur devoir civique et le résultat se traduit aujourd'hui en chiffres tangibles : c'est un record de participation", s'est félicité Robert McCaw, le responsable des Affaires gouvernementales au sein du Cair, focalisé, en ces lendemains qui chantent, sur les formidables répercussions de sa campagne de sensibilisation, avant d'analyser plus en profondeur les motivations du vote musulman. A cet égard, la hiérarchisation des préoccupations essentielles des Américains de confession musulmane place invariablement dans un mouchoir de poche, l'économie en tête de liste, suivie de très près par la santé, les deux étant talonnées par la montée alarmante de l'islamophobie. la Grande Histoire, rappelons que l'université Bar Ilan comptait parmi ses étudiants le futur assassin du Premier ministre Yitzhak Rabin le juif extrémiste Yigal Amir. Quand on apprend, pour compléter ce portrait édifiant, que Mordechai Kedar a servi pendant 25 ans dans le renseignement militaire, où il s'était spécialisé dans les groupes dits « islamiques » >, on mesure mieux la dangerosité de ce pédagogue qui profite de toutes les tribunes pour se muer en chef de guerre, et l'un des plus sauvages. Droit dans ses bottes, ce dernier a campé sur ses positions radicales lorsque l'animateur de la radio lui a objecté que son incitation au viol des femmes palestiniennes "sonne mal", un doux euphémisme, avant d'ajouter que "l'on ne peut pas prendre bien sûr, de telles mesures". Insensible à ce sursaut d'humanité ou d'éthique, Mordechai Kedar a enfoncé le clou en répondant qu'il ne parle pas de "ce que nous devrions ou ne devrions pas faire, mais de faits, que c'est la seule chose pour dissuader", insistant "c'est la culture dans laquelle nous vivons…", "c'est le Moyen-Orient". Proprement terrifiant ! Source : Oumma. com Source : Oumma. com 3 8 . Parti des P. T. Travailleurs Au terme d'une formidable mobilisation populaire en marche depuis plus d'un an et qui s'est dénoué dans les deux glorieuses journées insurrectionnelles des jeudi 30 et vendredi 31 octobre 2014, le peuple burkinabè, faisant preuve d'une exceptionnelle détermination dans tout le pays, a réussi à chasser du pouvoir le dictateur assassin Blaise COMPAORE. Entendant se maintenir au pouvoir à vie comme le dictateur togolais Etienne EYADEMA GNASSINGBE qui a toujours été pour lui un modèle, Blaise COMPAORE entendait s'engager dans une politique du pire en recourant à la violence d'un nième coup d'Etat constitutionnel que le peuple burkinabè a su défaire par une puissante mobilisation malgré une sanglante répression qui a fait une trentaine de morts. Le Parti des travailleurs du Togo tient à saluer cette puissante révolution du peuple burkinabè et s'incline devant la mémoire des martyrs qui sont tombés dans cette lutte pour le respect de la souveraineté populaire au Burkina Faso. Le Parti des travailleurs salue dans la chute du dictateur assassin Blaise COMPAORE un événement d'une considérable portée politique non seulement pour le peuple burkinabè mais aussi pour les peuples togolais, africains et du monde entier. C'est pour cette raison que cette révolution à tout particulièrement été saluée et accueillie avec enthousiasme par les peuples de tous les pays africains où certains dictateurs en place attendaient que leur compère COMPAORE ait réussi son coup d'Etat constitutionnel pour en faire de même chez eux dans la prochaine période notamment au Congo démocratique, au Congo Brazzaville, au Bénin, au Burundi, au Rwanda, au Gabon, en Côte d'Ivoire et bien sûr au Togo ! Qui est donc Blaise COMPAORE ? Celui-là même qui, pour se porter au pouvoir, a assassiné, le 15 octobre 1987, son propre ami, le Capitaine Thomas SANKARA, le tribun, alors chef de l'Etat qu'il a renommé Burkina Faso (pays des hommes intègres), pourfendeur de l'impérialisme et de ses institutions comme le FMI et la Banque mondiale, avec lequel ils avaient pourtant ensemble conquis le pouvoir lors du soulèvement du peuple burkinabè. Celui-là même qui a assassiné de façon ignoble le célèbre journaliste d'investigation Norbert ZONGO et son compagnon Délé GIWA, en les faisant brûler vifs dans leur voiture sur la route de Sapouy, tout comme il a assassiné bien d'autres, citoyens burkinabè innocents avant et après ce crime Oumarou Clément OUEDRAOGO, Guillaume SESSOUMA, l'étudiant Dabo BOUKARI, l'écolier FLAVIEN NEBIE, l'élève Justin ZONGO, etc. Le pompier-pyromane impliqué dans tous les conflits armés en Afrique de l'Ouest qu'il n'a cessé d'alimenter en faisant du Burkina Faso la plaque tournante de trafics d'armes et mercenaires en tous genres vers tous les pays en guerre ou conflit dans cette sous-région : Liberia, SierraLeone, Guinée, Côte d'Ivoiré, Mali, Niger, Togo, etc. où plusieurs dizaines de milliers d'innocents citoyens ont été impunément massacrés. Pyromane, cet artisan de tous ces génocides, réputé pour son machiavélisme et son cynisme, n'a pourtant cessé de se présenter en pompier- « < médiateur » dans ces ans. RV ANNONCE Parti des Travailleurs Salut au soulèvement populaire qui a chassé du pouvoir le dictateur assassin Blaise COMPAORE au Burkina Faso ! mêmes conflits, avec le soutien des grandes puissances impérialistes dont il a toujours défendu les intérêts. Homme lige tout particulièrement de l'impérialisme français, il n'a jamais été inquiété pour tous ces crimes et trafics, malgré sa fréquente mise en cause par nombre de rapports de l'ONU fondés sur d'irréfutables enquêtes. C'est pourquoi, au nom du combat contre l'impunité que les organisations démocratiques du Burkina Faso n'ont jamais cessé de mener avec moconséquence, Blaise COMPAORE, qui a réussi à s'enfuir du pays, doit être arrêté pour répondre de tous ses crimes et être jugé et sévèrement châtié, exigences pour la satisfaction desquelles le Parti des travailleurs fait confiance au peuple burkinabè de combattre avec la même détermination dont il a fait preuve lors de sa révolution. Quelles conséquences pour la situation togolaise ? Le Parti des travailleurs tient d'abord à regretter que, malgré ses incessants mises en garde et appels à la lucidité ainsi qu'à la raison, l'écrasante majorité des partis institutionnels de l'opposition togolaise n'a jamais cessé de s'entêter à trouver, en la personne du fieffé dictateur Blaise COMPAORE, un incontournable interlocuteur et sempiternel « < médiateur » qui n'a pourtant jamais cessé de les berner depuis plus de 21 ans, pour sauver le pouvoir sanguinaire du clan des EYADEMA-GNASSINGBE. Au moment où COMPAORE vient d'être chassé du pouvoir, quel autre bilan peut-on tirer de leur incompréhensible aveuglement à lui avoir fait confiance que celui du catastrophique désastre politique dans lequel se débat le Togo depuis qu'ils ont accepté qu'il préside aux destinées de toutes ces négociations, dialogues et accords qui n'ont été que marchés de dupes à répétition ? Ceci, depuis les tristement célèbres négociations et accords de Ouagadougou I, II et III qui ont accouché de la terrible débâcle électorale du 25 août 1993 où la mascarade qu'il a concoctée a servi à sauver le pouvoir moribond d'EYADEMA jusqu'à l'Accord politique global (APG) du 20 août 2006 que Faure Essozimna EYADEMA-GNASSINGBE méprise aujourd'hui après qu'il ait servi à lui garantir une totale impunité pour le génocide par lequel il s'est porté au pouvoir en 2005. Comment donc a-t-on pu rêver qu'un Blaise COMPAORE qui a assassiné Thomas SANKARA pour se porter au pouvoir puis Norbert ZONGO, Délé GIWA et nombre de démocrates puisse avoir une autre politique que de sauver la dictature sanglante du clan des EYADEMA-GNASSINGBE qui, comme lui, a assassiné Sylvanus OLYMPIO pour se porter au pouvoir en 1963/67 avant de massacrer plus d'un millier d'autres citoyens innocents lors du génocide de l'année 2005 pour s'y maintenir ? Non, un cynique dictateur assassin au Burkina Faso ne peut jamais se muer miraculeusement en un fervent artisan de la démocratie au Togo ! C'est pour avoir oublié cette élémentaire vérité que les partis institutionnels de l'opposition togolaise ont fait sombrer le formidable processus plein de promesses engagé par le peuple togolais depuis le soulèvement populaire du 5 octobre 1990 dans l'impasse dans laquelle il se débat depuis bientôt 25 Le peuple burkinabè vient de montrer la voie : Parole et action au peuple togolais ! Place à la jeunesse togolaise Ce qui vient de se passer au Burkina Faso est riche d'enseignements pour le peuple togolais : à nouveau, la preuve vient d'être faite qu'un peuple mobilisé et déterminé est invincible ! C'est pourquoi le Parti des travailleurs considère que la conséquence logique à tirer de l'échec du coup d'Etat constitutionnel de Blaise COMPAORE au Burkina Faso par le peuple togolais et les organisations qui parlent en son nom est toute simple : Mobilisation inconditionnelle et immédiate pour que soit déclaré nul et non avenu le coup d'Etat constitutionnel par lequel Etienne EYADEMAGNASSINGBE a fait sauter le verrou de la limitation à deux du mandat présidentiel, le 30 décembre 2002 ! •En conséquence : NON ! à toute candidature de Faure Essozimna EYADEMA-GNASSINGBE à une quelconque élection présidentielle en 2015 ! Le Parti des travailleurs tient à faire remarquer que, dans sa Déclaration du 4 octobre 2014 commémorant le 24e anniversaire du soulèvement populaire du 5 octobre 1990 et lançant un débat préparatoire à la commémoration de son 25e anniversaire, il indiquait : « Lorsqu'on revisite l'histoire des luttes du peuple togolais contre le joug colonial français et l'oppression dictatoriale, on constate que (tous les 25 ans où, historiquement, se renouvellent les générations) les différentes générations qui se sont succédé ont su prendre d'une façon ou d'une autre leurs responsabilités pour que nous en arrivions à notre émancipation d'aujourd'hui. (…) Dans la situation d'impasse où ceux-là mêmes qui ont au départ porté le soulèvement populaire du 5 octobre 1990 ou qui ont accaparé sa direction l'ont trahi, au nom de la défense de leurs propres intérêts, c'est à la nouvelle génération de jeunes, vouée au manque d'avenir et de perspectives, qu'il revient de relever les précédentes en se portant à l'avant-garde du combat pour en finir avec ce régime cinquantenaire qui n'a suscité que sang, douleurs, misère et larmes au peuple togolais. » 25 jours à peine après que cette Déclaration ait été rendue publique, se portant à l'avant-garde de son peuple, la nouvelle génération incarnée par cette jeunesse burkinabè née sous le règne de Blaise COMPAORE qui a pris le pouvoir dans ce pays il y a de cela 27 ans, vient de le balayer, donnant à nouveau à cette loi de l'histoire une éclatante vérification tout en montrant ainsi la voie à toute la jeunesse et à tous les peuples d'Afrique et du monde ! A la nouvelle génération de jeunes togolais, il appartient d'emboîter le pas à leurs frères devanciers du Burkina Faso ! Vive la révolution du peuple burkinabè ! En avant, jeunesse et peuple togolais : mobilisés et déterminés, nous vaincrons ! Faure Essozimna EYADEMA-GNASSINGBE : DEGAGE comme Blaise COMPAORE ! Lomé, le 2 novembre 2014 Pour le Parti des travailleurs, Le Secrétaire chargé de la coordination Claude AMEGANVI --