o:id 3414 url https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/3414 o:resource_template Newspaper article o:resource_class bibo:Article dcterms:title Ramadan 2012 à Bobo-Dioulasso : les Imams appellent au civisme et à la responsabilité dcterms:creator https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/1100 dcterms:subject https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/29 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/32 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/1178 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/571 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/124 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/59 Intégrisme dcterms:publisher https://islam.zmo.de/s/westafrica/item-set/2201 dcterms:contributor https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/858 dcterms:date 2012-08-20 dcterms:identifier iwac-article-0001184 dcterms:language https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/8355 dcterms:rights In Copyright - Educational Use Permitted dcterms:abstract Les musulmans de Sya ont sacrifié, dimanche 19 août 2012, au rituel de la prière d'Aïd- el- fitr marquant la fin d'un mois de jeûne et de pénitence. Dans leurs sermons de Ramadan, les imams de Bobo-Dioulasso ont dénoncé, entre autres, « l'incivisme grandissant » au Burkina Faso et appelé les Etats africains à tirer les leçons de la crise au Mali. dcterms:spatial https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/284 bibo:content Les musulmans de Sya ont sacrifié, dimanche 19 août 2012, au rituel de la prière d'Aïd- el- fitr marquant la fin d'un mois de jeûne et de pénitence. Dans leurs sermons de Ramadan, les imams de Bobo-Dioulasso ont dénoncé, entre autres, « l'incivisme grandissant » au Burkina Faso et appelé les Etats africains à tirer les leçons de la crise au Mali. Malgré l'incertitude sur la date de la fin du jeûne musulman, c'est à l'unisson que les fidèles de l'islam ont célébré l'Aïd-el-fitr ce dimanche 19 août 2012. Que ce soit à 8 heures, 8 heures 30 minutes ou à 9 heures selon les obédiences et l'aire géographique, les croyants ont répondu présents à l'appel pour la grande prière marquant l'événement. Dans l'ensemble, les leaders musulmans ont saisi l'occasion pour évoquer des sujets d'actualité, de débats dans la communauté et les pays en proie à l'intégrisme religieux. A la mosquée du Centre d'études, de recherches et de formation islamique (CERFI) par exemple, le sermon de Ramadan 2012 de l'imam El hadj Oumarou Moné a été consacré au bilan du jeûne, à l'organisation « chaotique » du Hadj, à l'incivisme et à la crise politico-religieuse au Mali voisin. Le jeûne ayant pour finalité la piété, l'imam Moné a déclaré que la fin du Ramadan n'est pas la fin de l'islam et que par conséquent, les prières nocturnes, le jeûne, la lecture du coran, les bonnes oeuvres, la solidarité doivent se poursuivre en dehors de ce mois. Le cinquième pilier de l'islam approche à grands pas, et l'imam de déplorer l'incapacité « des démarcheurs », de l'Etat, des organisations islamiques et des professionnels du voyage à organiser un Hadj sans couacs. A l'incivisme avec son corollaire de non respect des biens publics, les manifestations anarchiques, et les détournements de deniers publics, l'imam Moné oppose les valeurs d'honnêteté, de civisme, de responsabilité, d'intégrité et de conscience. Le prédicateur a, du reste, salué l'initiative de l'Etat de contenir la hausse des prix des produits de grande consommation pendant le mois de Ramadan . La médiation du président du Faso et du Haut conseil islamique malien dans la crise au Mali a été particulièrement appréciée par les intervenants. Ceux-ci invitent les autres pays à tirer des leçons par l'instauration d'une justice sociale chez eux. C'est la substance du message du grand imam de Dioulasso Ba, El hadj Siaka Sanou qui a conduit la grande prière à la place « Wara Wara ». Dans son adresse, El hadj Siaka Sanou, a rendu grâce à Dieu pour avoir permis à tous les musulmans de mener le jeûne à terme, et de fêter à l'unisson. Une prière sous haute surveillance à Kuinima A l'endroit de toute la population, des autorités régionales et des représentants des communautés chrétiennes, le grand imam a formulé des bénédictions pour un retour définitif à la paix. Le secrétaire général de la région, Joachim Somda, représentant le gouverneur des Hauts-Bassins a dit avoir fait le déplacement en compagnie de Mme le haut-commissaire et des députés du Houet, du préfet de Bobo-Dioulasso pour assister à la célébration de la fête du Ramadan. « Nous sommes venus pour féliciter nos frères musulmans après un mois de carême. Je leur souhaite une bonne fête de Ramadan », a confié le représentant du gouverneur. Mais la grande prière s'est déroulée autrement au secteur n°6 (Kuinima) de Bobo-Dioulasso où l'on a craint le pire par moments. Les fidèles musulmans du quartier Bolomakoté ont prié sous haute surveillance policière. La raison, c'est que les deux imams des deux mosquées ne sont pas en bonne entente. Les fidèles qui avaient l'habitude de prier sur le terrain de football du quartier, ont été contraints de rester chacun dans sa mosquée préférée. Et par conséquent, ce sont les policiers et les gendarmes qui ont occupé le terrain afin d'éviter que le pire se produise. En effet, il y a une nouvelle mosquée qui a été construite dans le quartier. Et l'imam de l'ancienne mosquée l'a quittée pour la nouvelle où il dirige la prière. Ce faisant, il a été remplacé par un autre, et cela a créé une scission au sein des fidèles du quartier. En revanche les Maliens refugiés à Bobo-Dioulasso ont fêté en parfaite symbiose avec leurs frères de Sya, même s'il y a eu un brin de dépaysement. Un Ramadan peu enthousiaste pour les refugiés maliens C'est dans une atmosphère pesante que nous avons rencontré le représentant des refugiés maliens à Bobo-Dioulasso, Aboubacrine Ag Tazoundine au stade Wobi de Bobo-Dioulasso, après la prière de la fête du ramadan. Le site a été déserté par la plupart de ses occupants partis faire la fête chez des amis et connaissances en ville. M. Tazoudine était donc entouré d'une dizaine de personnes au milieu des tentes, dans un camp quasiment vide. Il a commencé par remercier les autorités burkinabè pour l'accueil qui leur a été réservé. « Nous avons quitté chez nous et nous sommes venus chez nous. A ce titre, nous rendons grâce à Dieu », a-t-il déclaré. Pour lui, le mois du Ramadan a été difficile car l'aide en nourriture est venue en retard. « Face à cette difficulté, chacun d'entre nous se débrouillait comme il peut pour subvenir aux besoins soit avec l'aide des parents, ou d'autres sources de soutien », a expliqué M. Tazoundine. --