o:id 3148 url https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/3148 o:resource_template Newspaper article o:resource_class bibo:Article dcterms:title Les intellectuels musulmans apportent la lumière dcterms:creator https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/1163 dcterms:subject https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/31 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/569 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/571 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/81 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/82 dcterms:publisher https://islam.zmo.de/s/westafrica/item-set/2201 dcterms:contributor https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/858 dcterms:date 2009-12-28 dcterms:identifier iwac-article-0000918 dcterms:language https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/8355 dcterms:rights In Copyright - Educational Use Permitted dcterms:abstract A l'occasion du XXe anniversaire du Centre d'étude, de recherche et de formation islamiques (CERFI), les intellectuels musulmans ont posé la problématique de la planification familiale. Ce thème a été l'objet d'un dîner-débat, le samedi 26 décembre, à Ouagadougou au cours duquel Thomas Abdallah Milcent a levé le voile sur ce sujet jugé tabou. dcterms:spatial https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/376 bibo:content A l'occasion du XXe anniversaire du Centre d'étude, de recherche et de formation islamiques (CERFI), les intellectuels musulmans ont posé la problématique de la planification familiale. Ce thème a été l'objet d'un dîner-débat, le samedi 26 décembre, à Ouagadougou au cours duquel Thomas Abdallah Milcent a levé le voile sur ce sujet jugé tabou. A l'issue des recensements de la population burkinabè en 2006, il a été constaté que la question de la population, si l'on n'y prend garde, pourraît être un obstacle au développement du pays. Etant donné que le taux de croissance oscillait entre 3 et 6% avec une natalité qui avoisine 3%, les économistes ont émis l'inquiétude de la croissance de la population à une vitesse supérieure au développement. Le CERFI, lors des activités marquant ses vingt ans d'existence, a suscité un débat sur la planification familiale, afin de faire une étude comparative de la croissance de la population avec le développement du pays. "La planification familiale à la lumière de l'islam", tel a été le thème du débat qui a eu lieu, le samedi 26 décembre 2009 à Ouagadougou. Le planning n'est pas interdit en islam mais à condition Pour les intellectuels musulmans, la question de l'espacement ou de la limitation des naissances n'est pas étrangère à l'islam. Pour Thomas Abdallah Milcent, médecin français, la position de l'islam par rapport à la planification est très nuancée. Elle est loin de la méthode comptable développée par Robert Maltich. La théorie de Maltich est celle qui prône la limitation des naissances étant donné que la population croît à un rythme exponentiel par rapport aux ressources. Cette théorie n'est pas reconnue chez les savants musulmans. En ce sens que le Coran s'oppose fortement aux traditions qui limitent les naissances par crainte de ne pas pouvoir prendre en charge les enfants qu'on aura. C'est Allah le Tout-Puissant qui s'occupe de la pitance quotidienne des hommes, affirme le conférencier. Par contre, si c'est dans le souci d'avoir des enfants de qualité, des croyants sincères que l'on entreprend d'espacer les naissances, il n'y a pas d'inconvénient à cela. L'éducation, le seul moyen pour pallier le problème de développement C'est ainsi que certains savants musulmans épousent la vision de Yves Lacoste. Lacoste pense que le nombre élevé de la population peut constituer un levier de développement. Pour ce théoricien, s'il y a une discordance entre l'économie et la démographie, il faut trouver la réponse dans l'économie. De nos jours, il ne faut pas accuser à tort et à travers la population qui croît de manière exponentielle. Il faut plutôt éduquer la population, à vaincre l'analphabétisme et l'ignorance, le seul moyen de développer nos pays. Il faut anticiper les problèmes qui se poseront à long terme. Par exemple, un amphithéâtre construit il y a de cela 20 ans pour accueillir 60 étudiants et qu'aujourd'hui, on se retrouve avec 120 étudiants dans la même salle. Est-ce le nombre des étudiants qui est élevé ou est-ce la salle qui est petite ? Interroge l'imam de l'AEEMB. Deuxième solution que les intellectuels musulmans proposent pour résorber la question du sous-développement, c'est la répartition des ressources. Dans le cas du Burkina Faso, les études ont montré qu'en l'espace de quelques temps, il a été enregistré des dizaines de nouveaux riches et qu'en même temps, le taux de pauvreté a augmenté de 44%. Donc, c'est plutôt le fossé entre riches et pauvres qui constitue un problème et non le nombre élevé de la population. En ce qui concerne les méthodes de contraception autorisées par l'islam, il y a différentes tendances. Toute méthode qui empêche la nidation, la religion musulmane ne la condamne pas. Un groupe de savants estime que les méthodes tel le coït interrompu, sont permises. Les participants au débat sont sortis satisfaits car beaucoup de doutes ont trouvé d'éclaircissements. --