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	Les musulmans du Togo ont fêté hier la Tabaski dans la joie et la miséricorde d'Allah
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	2006-01-11
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	In Copyright - Educational Use Permitted
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	L'Aïd el-Kébir ou Tabaski, la fête du mouton, la plus grande festivité pour les musulmans, a été célébrée hier au Togo. Comme partout ailleurs, la fête du sacrifice a été marquée par la traditionnelle grande prière de circonstance suivie d'immolation de moutons (béliers) dans une ambiance festive dans les foyers.
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	L'Aïd el-Kébir ou Tabaski, la fête du mouton, la plus grande festivité pour les musulmans, a été célébrée hier au Togo. Comme partout ailleurs, la fête du sacrifice a été marquée par la traditionnelle grande prière de circonstance suivie d'immolation de moutons (béliers) dans une ambiance festive dans les foyers.

A Lomé, la célébration de la Tabaski a commencé hier par la grande prière musulmane sur le terrain de football du Lycée de Tokoin, dirigée par l'imam de la grande mosquée centrale, El Hadj Youssif Guimba. De nombreux fidèles parmi lesquels le président de l’Assemblée nationale, El Hadj Abass Bonfoh et plusieurs personnalités musulmanes ont pris part à cette prière dite en présence de certains membres du gouvernement et d’invités.

Dans son sermon de circonstance, l’imam El Hadj Guimba a adressé à la communauté musulmane et à tous les Togolais un message de paix, de réconfort, de partage et de convivialité. Ensuite, il a demandé à Dieu de raffermir la foi de tous les croyants du monde et de répandre son amour entre ses fils pour que « nous puissions travailler ensemble pour le développement du Togo ».

A la fin de ce sermon, El Hadj Youssif Guimba a dit une prière spéciale dans laquelle il a souhaité les meilleurs vœux de santé au chef de l’Etat, au gouvernement et à tout le peuple togolais. Il a aussi prié pour que les efforts de réconciliation entrepris par le président Faure Gnassingbé aboutissent pour le bien-être de la population.

Enfin, l’imam Guimba a remercié le chef de l’Etat pour l’assistance qu’il n’a toujours cessé d’accorder à toute la famille musulmane du Togo dans le cadre de leurs différentes grandes manifestations et spécialement pour son aide aux pèlerins du Hadj 2006.

Définissant le sens de la présente festivité, le président de l'Union musulmane du Togo, El Hadj Ahamed Têtou a indiqué que la Tabaski ou l’Aïd el-Kébir (grande fête) ou Aïd el-Adha (fête du sacrifice) est une fête au cours de laquelle tous les musulmans, après avoir prié derrière leur imam, immolent un bélier, en souvenir au prophète Abraham qui le fit en lieu et place de son fils Ismaïl répondant ainsi à l’appel de son Dieu.

A l’occasion de l’Aïd el-Kébir, a-t-il ajouté, chaque famille musulmane doit sacrifier un mouton, selon la tradition du prophète Mahomet qui évoque le sacrifice d’Abraham. La viande de l’immolation est ainsi répartie en trois parties dont une pour la famille ayant accompli ce rite, une pour les pauvres et une pour les voisins. « C’est ce que nous faisons aujourd’hui pour rendre grâce à Dieu, mais également pour répandre la joie dans les familles démunies qui n’ont pas l'opportunité d’effectuer ce rite (...) », a expliqué l'intervenant.

Ambiance dans les quartiers et à la plage

Après les prières, les fidèles musulmans ont continué la fête dans les foyers et à la plage.

Tout a commencé avec l'immolation du mouton dans chaque famille de la communauté musulmane.

Malgré la crise, beaucoup de fidèles se sont surpassés pour s’offrir, comme le recommande la religion, des béliers gras et velus. Car, à en croire certains, chaque poil de l’animal sacrifié représente pour le sacrificateur, une bénédiction. L’Aïd el-Kébir, comme toute fête, rime aussi avec ripaille.

Ainsi, divers mets ont été préparés et partagés avec des membres de la famille, les voisins et même les nécessiteux.

Puis, des enfants parés de beaux habits, seuls ou en compagnie de leurs parents ont rendu visite aux proches parents et amis. On n'offrait, comme boisson, que des sucreries et des jus.

Comme lors des autres fêtes, la plage a constitué, dans l'après-midi d'hier, l’un des grands pôles d’attraction. Vers elle a encore convergé un grand monde constitué essentiellement de jeunes. De divertissements, il n'en manquait point. De la danse, de la promenade, de la baignade, mais aussi des jeux de hasard auxquels bon nombre de visiteurs ont laissé leur bourse. Certains enfants avaient tellement pris goût à ces jeux de hasard sous forme de kermesse qu’ils ont perdu tout leur argent et ne savaient plus comment faire pour rentrer.

Somme toute, la fête s’est achevée en beauté.

Kokou KATAKA

Faustin LAGBAI
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