o:id 2578 url https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/2578 o:resource_template Newspaper article o:resource_class bibo:Article dcterms:title Mouvement sunnite de Banfora : l'imam Sako suspendu de ses fonctions dcterms:creator https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/1114 dcterms:subject https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/582 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/115 dcterms:publisher https://islam.zmo.de/s/westafrica/item-set/2207 dcterms:contributor https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/858 dcterms:date 2007-09-28 dcterms:identifier iwac-article-0000348 dcterms:language https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/8355 dcterms:rights In Copyright - Educational Use Permitted dcterms:abstract Almamy Sako a été suspendu le jeudi 27 septembre 2007 dans la matinée de ses fonctions d'imam et de prêcheur de la mosquée sunnite de Banfora. dcterms:spatial https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/279 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/284 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/376 bibo:content Almamy Sako a été suspendu le jeudi 27 septembre 2007 dans la matinée de ses fonctions d'imam et de prêcheur de la mosquée sunnite de Banfora. Une mission venue de Bobo Dioulasso à cet effet a travaillé dans une atmosphère tendue. C'était dans la mosquée sunnite de la cité du Paysan noir. La suspension de Almamy Sako de ses fonctions d'imam de la mosquée sunnite de Banfora fait suite à une crise au sein de la communauté sunnite depuis plus de cinq ans et qui a fini par s'exacerber. Au mois de février, Almamy Sako nous confiait que certains fidèles voulaient sa place. La communauté se retrouve ainsi divisée en deux groupes dont l'un soutient l'ex-imam Sako. Les dissidents tout comme la mission venue de Bobo au nom du bureau national du mouvement sunnite accusent l'imam Sako d'être à l'origine de la crise. Incitation à la violence, injures et diffamations sont les griefs faits à Almamy Sako. Pour ses opposants, chaque occasion de prêche était un moyen pour Almamy Sako d'insulter directement les fidèles. Et Issa Guiré, président du bureau régional de Bobo Dioulasso, qui a conduit la délégation forte de trente membres, de dire que toutes les missions dépêchées à Banfora pour tenter de juguler cette crise se sont heurtées aux fins de non- recevoir de Almamy Sako. En outre, il ajoute que malgré les différents avertissements et rappels à l'ordre, l'imam Sako a fait la sourde oreille. Pour toutes ces raisons, le bureau national a décidé de sa suspension afin d'éviter que la situation ne dégénère. Quatre personnes ont été désignées pour expédier les affaires courantes en attendant qu'une solution définitive soit trouvée à la crise. Il s'agit de Seydou Soulama et de Issa Soulama pour la direction des prières et de Oumar Dao et Issa Coulibaly pour le comité de gestion provisoire. Ceux-ci, aux dires de la délégation, sont investis de la mission d'oeuvrer à ce que le mouvement sunnite de Banfora retrouve son lustre d'antan. A l'appel des noms des intérimaires, les hommes de Almamy Sako ont crié à la désolation et c'est au milieu des « Allah Akbar » et des « Astagfourlahi » mélangés à des pleurs qu'ils ont demandé à la délégation de Issa Guiré si elle connaissait réellement les hommes qu'elle venait de choisir. Ce qui n'a pas plu aux responsables nouvellement désignés, particulièrement à Oumar Dao qui voulait en venir aux mains. Lorsque le calme revient dans la mosquée, le chef de mission annonce que comme les quatre personnes désignées ne font pas l'unanimité dans la maison de Dieu, il enverra un imam pour diriger la prière du vendredi 28 septembre. Là encore, les hommes de l'imam Sako qui disent que cela est inimaginable ont opposé une résistance. C'est donc dans une ambiance tendue à l'extrême et sous surveillance policière que la cérémonie a eu lieu. Une cérémonie au cours de laquelle des vieux se sont fait insulter par des jeunes qui pourraient être leurs fils. C'est cette image désolante que la communauté sunnite a laissé voir ce jeudi 27 septembre 2007. Pour son président, El Hadj Gory, visiblement acquis à la cause de l'imam suspendu, la mission de Issa Guiré est venue de Bobo Dioulasso pour empirer la situation. Et plus qu'un changement d'imam, c'est, selon lui, la fermeture de la mosquée qui est assurée. Tout le tohu-bohu s'est déroulé en présence Sako. Il a gardé le silence durant les débats et n'intervenait que pour dire à ses partisans de se taire. A la fin de la cérémonie, nous l'avons approché mais l'homme n'a pas voulu se prononcer. Même sur la question de savoir s'il prenait acte de sa suspension, Almamy Sako dira qu'il n'a rien à dire. Cependant, le président de la communauté sunnite, El Hadj Gory, est formel. « En tout cas la mission est venue nous surprendre, nous n'avons pas été prévenus et nous n'avons su l'objet de sa venue qu'au démarrage des travaux. Puis elle (la mission) nous informe que notre imam est suspendu pour des raisons qui ne sont pas fondées. Nous ne sommes pas du tout d'accord avec cette mesure. Nous attendons les preuves des accusations. Et même que nous réclamons un vote public et non une imposition. Cette mosquée, nous l'avons construite à la sueur de notre front. Ceux de Ouagadougou, tout comme ceux de Bobo, n'y ont pas appporté le moindre centime. Et notre imam n'a jamais rien fait qui nous décourage. Même pour le changement de bureau que je dirige, il n' y a qu'à procéder par vote. Pour ce qui est de l'envoi d'un imam venu de Bobo pour la prière du vendredi, nous ne sommes pas d'accord. Notre imam Almamy Sako se chargera de diriger nos prières. » Le vice-président se prononce Nous avons rencontré le vice-président de la communauté musulmane, Amadou Sagnon, qui nous dit ce qu'il sait de la crise. "Depuis le début de la crise qui secoue la communauté sunnite, nous avons été saisi et nous avons fait ce que nous devrions faire. Nous avons successivement reçu l'imam Sako et ses proches et également nous avons reçu les plaignants. L'affaire est arrivée à la justice et nous avons dit en son temps qu'il était souhaitable que nous réglions la question entre musulmans au lieu de la poser devant les autorités judiciaires. La crise a commencé par le problème de la parcelle sur laquelle est construite la mosquée. A cela sont venues s'ajouter les injures pendant le «koutouba ». Ils ont failli même en venir aux mains un vendredi. Mais le bureau national sunnite a déjà pris ses dispositions et vous voyez que nous n'avons pas été écoutés. Mais pour apaiser la situation, la suspension de Sako est un mal nécessaire. J'ai beaucoup admiré son comportement durant la cérémonie et je crois que le bureau national a pris une décision qui peut être salutaire." --