o:id 2532 url https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/2532 o:resource_template Newspaper article o:resource_class bibo:Article dcterms:title Recrutements au pays : quand politique et religion s'en mêlent dcterms:publisher https://islam.zmo.de/s/westafrica/item-set/2207 dcterms:contributor https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/858 dcterms:date 2012-07-30 dcterms:identifier iwac-article-0000302 dcterms:language https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/8355 dcterms:rights In Copyright - Educational Use Permitted dcterms:abstract Sur quelles bases devrait-on recruter des agents au Burkina Faso ? Selon le Code du travail en vigueur, toutes les discriminations relatives à l'appartenance politique, ethnique ou religieuse doivent être bannies. En clair, que l'on soit du parti au pouvoir ou de l'opposition, que l'on soit chrétien, musulman ou athée, tous les Burkinabè doivent être traités sur le même pied d'égalité et conserver les mêmes chances face à l'emploi. Voilà ce qui est clair. bibo:content Sur quelles bases devrait-on recruter des agents au Burkina Faso ? Selon le Code du travail en vigueur, toutes les discriminations relatives à l'appartenance politique, ethnique ou religieuse doivent être bannies. En clair, que l'on soit du parti au pouvoir ou de l'opposition, que l'on soit chrétien, musulman ou athée, tous les Burkinabè doivent être traités sur le même pied d'égalité et conserver les mêmes chances face à l'emploi. Voilà ce qui est clair. Cependant, ces derniers temps, certains recrutements ont tendance à bafouer ces règles capitales qui garantissent l'équité et permettent à l'administration de mettre l'accent sur la compétence. Quand, au cours d'un entretien pour un poste précis, le candidat est obligé de répondre à des questions sur son appartenance politique ou ses accointances avec des mouvements syndicaux, c'est qu'il y a un problème. Doit-on comprendre que la compétence est reléguée au second plan alors qu'un recrutement est censé répondre à un objectif d'efficacité pour l'administration ? A ce jeu, ce sont des courtisans et certainement pas les meilleurs, qui seront recrutés. Et c'est la politisation de l'administration qui a encore de beaux jours devant elle. On ne peut certainement pas empêcher des institutions comme la Présidence du Faso ou la Primature de faire affecter des cadres compétents pour des missions bien précises. Dans le cas des nominations, le profil recherché souvent ne suffit pas (ce qui est même discutable si l'on a à coeur la bonne marche du service) : il faut avoir la bonne carte. Mais, cela ne devrait pas s'appliquer aux recrutements normaux où les candidats doivent avoir les mêmes droits, comme le stipule du reste l'article premier de la Constitution burkinabè. Dans le même sillage, il faut aussi dénoncer les recrutements qui se font sur la base de la religion et où il a été demandé à des candidats de faire une prière pour vérifier leur appartenance religieuse. Cela constitue une violation flagrante des dispositions du Code du travail. Et ceux qui jouent le jeu pour conserver leur poste peuvent subir un chantage ou un revers s'ils s'écartent ensuite de la « bonne voie ». L'Etat doit donc ouvrir l'oeil et le bon pour sanctionner ceux qui se rendent coupables de toutes discriminations, à commencer par ses propres agents. Il doit aussi contrôler certaines organisations religieuses qui conditionneraient même leur aide alimentaire à l'appartenance religieuse, et les recadrer. C'est la condition pour faire appliquer la loi que nul n'est censé ignorer. --