o:id 12209 url https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/12209 o:resource_template Newspaper article o:resource_class bibo:Issue dcterms:title An-Nasr Vendredi #277 (Mon enfant ne m'obéit plus, que faire?) dcterms:creator https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/15662 dcterms:subject https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/569 dcterms:publisher https://islam.zmo.de/s/westafrica/item-set/2198 dcterms:contributor https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/858 dcterms:date 2009-03-06 dcterms:identifier iwac-issue-0000602 dcterms:source https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/569 dcterms:language https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/8355 dcterms:rights In Copyright - Educational Use Permitted dcterms:rightsHolder Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina bibo:content i - nasr red n° 277 du 06 mars 2009 Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre tes louanges de ton Seigneur et implore son pardon. De tout temps, élever un enfant n’a jamais été une tâche aisée. La société actuelle connaît plus particulièrement un modèle parental "en crise" plus ou moins bien défini dans son fond (méthodes éducatives diverses : des traditionnelles aux plus modernes) et sa forme (familles recomposées, monoparentales ; familles où les deux conjoints travaillent, etc.). On peut évoquer les critiques de certains face à des méthodes trop laxistes laissant les enfants rois, mais finalement pas assez cadrés, et d’autres, au contraire, qui accusent l’effet néfaste de modèles éducatifs trop autoritaires qui étouffent l’enfant et sanctionnent plutôt que d’éduquer. Notre article visera à traiter de ce sujet en dégageant un juste milieu éducatif, notamment celui prôné dans la religion. Mais que faire face à des enfants qui n’obéissent pas ou font trop de bêtises ? n’obéissent pas ou font trop de bêtises ? 1. La punition corporelle Une fessée (attention, elle est presque symbolique : elle ne doit pas blesser l'enfant !) en cas de bêtise alors que vous avez déjà expliqué à l'enfant pourquoi telle ou telle chose lui est interdite (car nuisible pour lui ou une autre personne, par exemple) fait partie d'une méthode éducative où la punition corporelle est plus anecdotique qu'une ligne de conduite. Elle est alors acceptable d'un point de vue éthique et éducatif. Or, certains parents optent pour la punition corporelle pour tout, et justifient leur acte par le fait qu’ils éprouvent de la frustration et de la colère lorsque leur enfant leur désobéit ou qu’il est déprimé et stressé. Parfois, cet acte montre que le parent n’a pas une bonne compréhension du développement de son enfant et exige trop de lui. Il peut également ignorer d’autres solutions efficaces car ce sont les seules qu’il a apprises durant son enfance et ne fait que répéter les mêmes gestes. C'est le classique. Schéma du parent battu qui bat désormais son enfant. La gifle, la fessée ont été et sont encore utilisées pour fixer certaines règles. Toutefois, on peut leur déplorer de nombreuses tares : tout d'abord, il ne faut jamais gifler un enfant (sur le visage) : les parents ne réalisent pas toujours les dégâts neurologiques et oculaires (pour ne citer qu'eux) de tels gestes. Outre les sévices corporels de gestes parfois trop violents, ces actes, en étant trop répétés, peuvent être vécus comme une forme de violence au quotidien. Soit une autorité parentale qui abuse de son pouvoir et qui peut perturber l'enfant psychologiquement et physiquement. Ils ne permettent pas d’expliquer à l’enfant où se trouve son tort et ont plutôt tendance à produire un effet déplorable sur le comportement de l’enfant qui devient à son tour agressif. Le lien parent-enfant peut se trouver fragilisé par le manque de confiance ou un sentiment d'incompréhension ou d'injustice de l’enfant envers ses parents. 2. La discipline Frapper un enfant. Pour reprendre le contrôle, c’est lui signifier que c’est ainsi que l’on parvient à ses fins. La discipline se base sur l’enseignement, contrairement à la punition corporelle exclusive. Éduquer un enfant, c'est lui inculquer une discipline. Mais qui dit discipline ne veut pas forcément dire violence, autorité et froideur. Éduquer un enfant, c'est lui donner des bases et des outils pour bien grandir et devenir un adulte responsable et équilibré. Ce n’est pas une tâche facile, loin de là. Cependant, c'est en commençant par appliquer une discipline positive dans le milieu familial que l'on aide l'enfant à grandir heureux et à comprendre les limites et les explications qui lui sont données. La façon dont on enseigne la discipline à l’enfant dépend de son âge, de la phase de son développement, de sa personnalité et de nombreux autres facteurs. La discipline a pour objectifs de protéger l’enfant des dangers (ne pas se mettre en danger physiquement, par exemple), de l’aider à acquérir le contrôle et la maîtrise de... soi, de développer son sens des responsabilités et à établir des valeurs. Pour commencer, il ne faut pas espérer enseigner des valeurs à un enfant tout en les transgressant soi-même. C'est pourquoi, pour être un parent et un éducateur efficace, il faut respecter certains principes fondamentaux comme : Le respect : Vous devez respecter votre enfant et ne pas lui "imposer" son respect à votre égard comme une obligation tyrannique. Et de noter aussi qu’il est parfois difficile pour un enfant de respecter un parent qui se permet de le traiter avec irrespect (les injures par exemple). La constance : Une discipline qui n’est pas constante déroute l’enfant, quel que soit son âge. Si les parents ne font pas preuve de constance dans la manière dont ils appliquent la discipline, l’enfant aura de la difficulté à respecter les règles car il ne les comprendra plus. L’impartialité : L’enfant doit trouver la discipline juste. Les conséquences de ses gestes doivent être proportionnelles à son comportement, et pas à l’humeur. meur du parent ! Si l’enfant fait une bêtise, aidez-le à la réparer et expliquez-lui pourquoi c’est mal. Puis, une fois l’erreur rectifiée, et éventuellement punie si nécessaire (si ça n'a pas été fait la première fois, si l'enfant refuse d'obéir. La punition ne doit pas être disproportionnée. Un petit tour au coin peut permettre de calmer l’enfant), il faut savoir clore le sujet ! Le parent possède un lien unique avec son enfant, il doit l'entretenir comme un lien très précieux et délicat qu'il ne faut pas traiter à la légère. 3. En Islam a. Le bon exemple Il est juste de reconnaître la faute à sa juste et vraie valeur, d’accepter que l’erreur fasse partie de l’éducation en évitant de critiquer de manière intempestive, de faire des reproches ou de punir inutilement. Les parents doivent se rappeler que les enfants apprennent souvent par l’exemple, en observant et en imitant les parents. « O vous qui avez cru ! Pourquoi dites-vous ce que vous ne faites pas ? C’est une grande abomination auprès d’ALLAH que de dire ce que vous ne faites pas » (c 61 v 2-3) b. L'affection et l'amour La première règle fondamentale et vitale dans le rôle de parent responsable est d’aimer son enfant. Le meilleur exemple que nous devons garder à l’esprit est celui de notre Prophète Mohammed (BDSL) qui a su faire preuve d’équilibre dans sa façon d’éduquer et d’élever ses enfants. Ni extrême dureté, ni laxisme ne venaient entacher l’amour et l’affection qu'il témoignait à ses enfants et ses petits-enfants. Il a enseigné que l’amour pour les enfants n’était pas incompatible avec une discipline ferme mais non rigide. De plus, il ne laissait jamais cet amour faire l’objet d’abus afin d’éviter à l’enfant égaré de s’égarer encore un peu. Il savait toujours agir en fonction de la gravité de la situation et du développement de l’enfant. Aussi, il serait sage pour les parents d’appliquer le conseil qui dit : « Joue avec ton fils jusqu’à l’âge de sept ans, éduque-le les sept années suivantes et sois son ami pendant les sept autres années puis... » « Laisse-le agir selon sa volonté. » L’islam recommande donc aux parents de jouer avec leur enfant jusqu'à l’âge de sept ans, car cela permet de tisser des liens d’affection où amour et sécurité seront cultivés. S'organiser et prier. Le Prophète (BDSL) a dit : « Habituez vos enfants à accomplir la prière à l’âge de 7 ans. À l’âge de 10 ans, punissez-les s’ils la négligent et séparez-les au lit » (rapporté par Al Tirmidhi). Donc, le Prophète (BDSL) n’a autorisé la correction physique légère, sans brutalité, qu’à partir de 10 ans (l’âge du discernement), uniquement pour motiver les enfants à accomplir un acte spirituel, qui pour les croyants, toutes religions confondues, fait partie de l'éducation : « la prière ». Par conséquent, et au regard des hadiths, nous constatons que l’orientation et l’éducation doivent commencer dès le plus jeune âge, car l’enfant pourrait s’habituer à des conduites malsaines qu’il serait difficile, au fil du temps, de faire disparaître. Enfin, apprendre à son enfant l'importance de... Prier, même s'il ne comprend pas tout au début, lui permet de développer une spiritualité et un amour de Dieu. En effet, prier n'est pas un acte imposé avec violence, mais plutôt un acte bénéfique, enseigné comme tel à l'enfant. Enfin, la prière permet à l'enfant de grandir psychologiquement en développant sa réflexion, mais aussi de développer une confiance en la vie en pouvant se confier à Dieu et se sentir responsable de sa petite vie, en se rendant compte petit à petit de ce qui est bien ou pas (en sachant que ses parents veillent sur lui avec attention). Et ne nous y trompons pas : les enfants réfléchissent bien plus que les adultes ont tendance à penser ! Retenons que les parents ont une responsabilité particulière : offrir la protection à leur enfant (protection de sa santé morale et physique) et l’éducation est appropriée au bon développement de l’enfant. Et en termes d’éducation, mieux vaut une bonne prévention qu’une grave correction ! Abou bibo:issue 277 bibo:numPages 4 --