o:id 12153 url https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/12153 o:resource_template Newspaper article o:resource_class bibo:Issue dcterms:title An-Nasr Vendredi #046 (La foi et le bon comportement social / L'islam : religion de liberté?) dcterms:creator https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/15654 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/15650 dcterms:subject https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/13 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/569 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/85 dcterms:publisher https://islam.zmo.de/s/westafrica/item-set/2198 dcterms:contributor https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/858 dcterms:date 2004-11-26 dcterms:identifier iwac-issue-0000574 dcterms:source https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/569 dcterms:language https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/8355 dcterms:rights In Copyright - Educational Use Permitted dcterms:rightsHolder Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina bibo:content n'O46 du 26 Nov. 2004 il - nasr )| torique Tient le ««cours d’illah ainsi que la Tictoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Lorsqu’on aborde le thème de la foi, les réactions sont souvent celles du genre « ma foi est mon affaire privée » ou encore « ma foi est entre Dieu et moi ». Même si ces genres d’affirmations peuvent paraître justes, elles ne le sont que partiellement. Car en réalité, la foi musulmane tient aussi compte des rapports du musulman avec ses semblables, et partant, avec toutes les créatures de Dieu. Le prophète Muhammad (SAW) a montré dans plusieurs hadiths que certains comportements sociaux sont le reflet de la foi. Par exemple, en parlant des branches de la foi, il dira qu’elles sont au nombre de 70 ou plus, dont le summum est l’attestation qu’il n’y a de Dieu qu’Allah, et le plus bas degré est le fait d’écarter un obstacle de la voie publique. S’il en est ainsi, on peut déduire que la foi et le bon comportement social sont intimement liés. Bon comportement et modestie sont deux éléments indissociables. AN-NASR VENDREDI choisit de traiter de cette corrélation à travers la modestie et la tolérance qui sont des éléments de la foi. De la modestie. Tandis que dans certaines sociétés, l’importance d’un homme se mesure à l’aune de son statut social (présenté de façon vaniteuse), l’Islam choisit la foi comme critère d’appréciation des hommes devant Allah : « ...Le meilleur d’entre vous est le plus pieux » (C49V13). De ce fait, le prophète enseigna la modestie à travers son propre exemple et combattit toutes les conceptions fondées sur l’orgueil et l’ostentation, parce qu’appartenant à la période antéislamique. Ainsi, le prophète avait beaucoup d’égards aussi bien pour les adultes et les enfants que pour les riches et les pauvres. Il faisait volontiers certains travaux (par exemple chercher du bois pour cuire de la viande) qui paraissaient souvent avilissants, dans la mesure où, dans l’entendement collectif, un responsable est exempt des travaux physiques. Cette modestie. observée chez le prophète (saw) avait bien un fondement. Dans un hadith à thème divin, Dieu dit : « Soyez modestes jusqu'à ce que nul ne se vante de sa supériorité sur son prochain et que nul n'agresse son prochain » (rapporté par Mouslim). Cette vertu permettait au prophète (saw) de témoigner de la considération à ses prochains et surtout de recueillir leurs avis pour certaines questions. C’est par exemple le cas de la consultation faite par le prophète (saw) lors de la bataille de Badr en vue de décider du sort des prisonniers de guerre. La modestie présente beaucoup d’avantages : elle permet à l’homme de ne pas se surestimer pour se croire supérieur aux autres ; et de briser toute sorte de complexe entre eux ; elle consolide les relations sociales car les individus auront de la considération les uns pour les autres ; elle purifie le cœur de certaines maladies telles que l’orgueil et l’ostentation. De ce point de vue, la modestie. est un facteur de purification de la foi - enfin, Dieu élève en grades, l’homme modeste. « Chaque fois que quelqu'un se montre modeste par amour pour Dieu (non par crainte ou par veulerie), Dieu ne fait que l’élever davantage » (rapporté par Moslim). De la tolérance Tolérer, c’est supporter quelque chose de désagréable ou que l’on désapprouve ; c’est consentir à supporter quelqu’un dans ce qu’il pose comme actes. L’islam est une religion de paix, donc de tolérance. Le mot arabe « assalam » qui veut dire paix est un attribut de Dieu. Le musulman invoque la paix de son Seigneur au moins cinq (5) fois par jour, c’est-à-dire dans les cinq prières quotidiennes. Il salue également son frère ou sa sœur par des souhaits de paix. De ce fait, la paix est présente dans le vécu quotidien de tout musulman. Cependant, il arrive des situations où l’on trouve l’acte ou l’attitude de l’autre difficilement supportable, voire inacceptable. C’est dans ce cas que la nécessité de la tolérance et du pardon s’impose. Les biographes Nous apprennent que le prophète (saw) était tolérant aussi bien à l’endroit de ses compagnons qu’à l’endroit des non-musulmans et ce, conformément aux différentes recommandations divines : « ...Pardonne de la belle manière » (C15V85) « ...Qu’ils pardonnent et absolvent. N’aimez-vous pas qu'Allah vous pardonne ? Et Allah est Pardonneur et Miséricordieux ! » (C24V22) En famille, le prophète (saw) était tolérant. Il faisait l’effort de se contrôler même en cas de vexation. C’est pourquoi on rapporte qu’il n’a jamais porté la main à l’une de ses épouses. Cela est une belle leçon d’harmonie conjugale quand on sait que de nos jours les femmes sont sujettes à de mauvais traitements parfois pour des raisons qui n’en valent pas la peine. Dans la cité, le prophète (saw) se comportait de la même manière. Il tolérait même des actes qu’on peut qualifier d’actes attentatoires à sa dignité. Anas dit : « Je marchais aux côtés du Messager (saw) de Dieu, alors qu’il portait un manteau de Najran au bord rugueux. Tout à An-nasr vendredi n° 046 du 26 Novembre 2004 ...192 Prix 50 fcfa P. 2 coup, un Bédouin s’approcha de lui et le tira brutalement par son manteau. Je regardai le cou du prophète (saw) et je vis la trace du bord du manteau, tellement il l’avait tiré brutalement. Puis il dit : "O Muhammad ! Ordonne qu’on me donne de ce que tu détiens de l’argent de Dieu !" Il (Mohammed) se tourna vers lui en riant et ordonna qu’on lui donnât quelque chose » (hadith unanimement reconnu authentique). De nos jours, il sera difficile de voir une personne généreuse envers quelqu’un qui l’a brutalisé. Mais Dieu ne dit-Il pas : « Celui qui se montre patient et pardonne, c’est certainement là une marque de caractère » C42V43. Ces récits, loin de constituer de simples faits historiques, doivent être pour nous des leçons de conduite à apprendre et à pratiquer parce que ces vertus tant recommandées font défaut à beaucoup de musulmans. Au temps du prophète (saw), certains compagnons s’emportaient souvent devant des situations pendant que lui-même gardait son calme. Il s’évertuait à les enseigner le meilleur comportement à travers son exemple. On retrouve cette attitude du prophète dans le récit suivant, relaté par Abou Hourayra : « Un bédouin urina une fois dans la mosquée du Prophète. Les gens se levèrent pour le brutaliser. Le prophète (saw) leur dit : « Laissez-le en paix et versez un seau d’eau sur son urine. Dieu ne vous a suscités que pour faciliter les obligations et ne vous a jamais suscités pour vous les rendre difficiles » (rapporté par Boukhari). Par ailleurs, le prophète (saw) s’est également montré tolérant à l’endroit des mécréants qui lui ont infligé les plus durs supplices dans le cadre de sa mission. L’un des exemples les plus éloquents est la prise de la Mecque par le prophète (saw) 10 ans après son exil. Alors que les Mecquois s’attendaient à une vengeance consécutive aux souffrances qu’ils ont fait subir au prophète (saw), ce dernier leur dira, contre toute attente : « Allez-vous-en, vous êtes libres ! » Cet acte a Considérablement ému les ennemis d’hier au point que leur aversion pour l’islam s’est transformée en sympathie matérialisée par des conversions. En somme, nous retiendrons que la modestie et la tolérance sont des vertus qui unissent les hommes. Cependant, il ne faut pas confondre la tolérance avec la lâcheté. D’après Aïcha (que Dieu l’agrée), le prophète (saw) réagissait lorsque les limites sacrées de Dieu étaient transgressées. LISEZ et FAITES LIRE AN-NASR VENDREDI n° 046 du 26 novembre 2004. Prix 50 f CFA. P. 3 L’islam : religion de liberté ? Longtemps, l'islam a été perçu par les autres comme une religion de contrainte, de violence, bref un bagne pour l’homme. En effet, ils considèrent que l’islam exclut toute idée de liberté, et l’expression de la liberté revient à vivre sa vie, en un mot à faire tout ce qu’on veut. En fait, l’on croit qu’être libre, c’est renier l’existence de Dieu, d’où l’équation suivante : désobéissance à Dieu égale liberté. Cependant, cette thèse athéiste ne doit pas être prise à la lettre d’autant plus que l’étymologie même du mot islam exclut évidemment toute ambiguïté. Islam signifie soumission et obéissance à Dieu. Obéir à Dieu n’est rien d’autre qu’obéir aux ordres divins, aux prescriptions contenues dans le saint Coran et aux enseignements laissés par le prophète Muhammad (SAW). En fait, c’est en islam que l’être humain acquiert sa liberté toute entière. Si nous méditons la prescription du saint Coran relative à l’affranchissement des esclaves comme expiation à un meurtre commis par erreur, on comprend aisément comment, dans l’optique coranique, la liberté et le droit à la vie sont mis sur le même pied d’égalité. À cet effet, dans la sourate 4, Dieu nous interpelle tous : « Celui qui tue un croyant par erreur devra affranchir un esclave croyant ». Ainsi, au lieu d’une condamnation à mort d’un être humain accusé de meurtre, l’islam préfère ressusciter un esclave en lui permettant de recouvrer sa liberté, car l’état de soumission et d’assujettissement d’un esclave. Équivaut à son anéantissement physique et moral, alors que son affranchissement signifie sa résurrection, son retour à sa vie. De plus, dans l’exaltation de la liberté humaine, l’islam, religion de paix par excellence, ne reconnaît pas la contrainte. Elle a vénéré la liberté humaine au point de considérer que la voie qui conduit à l’existence divine est l’entendement humain ; en d’autres termes, la liberté de croire ou de ne pas croire. Par sa grande sagesse, Dieu envoya des Messagers à la communauté humaine avec cette plus haute expression de la liberté : « Point de contrainte en religion » (Coran 2:256). Dans la sourate 10, verset 99, Dieu s’exprime en ces termes : « Si ton Seigneur l’avait voulu, tous ceux qui sont sur la terre auraient cru. Est-ce à toi de contraindre les gens à devenir croyants ? » Aussi, Dieu interpella-t-Il le prophète Muhammad : « Rappelle, tu n’es là que pour rappeler, tu n’as nul pouvoir de les contraindre à la foi » (Coran 21:22). Djibrila SOUBEIGA. Le site web de l’AEEMB est désormais une réalité. Taper sur le www.aeemb.bf pour découvrir l’AEEMB et l’Islam. Vos remarques et suggestions sont attendues à l’adresse suivante : Email : annasra@yahoo.fr An-nasr vendredi n° 046 du 26 novembre 2004 Prix 50 F cfâ P. 4 bibo:issue 46 bibo:numPages 4 --