o:id 12140 url https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/12140 o:resource_template Newspaper article o:resource_class bibo:Issue dcterms:title L'Appel #8 dcterms:subject https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/678 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/1059 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/70 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/29 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/1176 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/571 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/582 dcterms:publisher https://islam.zmo.de/s/westafrica/item-set/2202 dcterms:contributor https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/858 dcterms:date 1996-03/1996-04 dcterms:identifier iwac-issue-0000567 dcterms:source https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/571 dcterms:language https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/8355 dcterms:rights In Copyright - Educational Use Permitted dcterms:abstract Bimestriel Islamique de Formation et d'Information Générales dcterms:spatial https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/307 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/376 dcterms:rightsHolder Cercle d'Études, de Recherches et de Formation Islamiques bibo:content Bimestriel Islamique de Formation et d'Informations Générales Burkina Faso : 200 F CFA — Côte d'Ivoire, Mali, Niger, Togo, Bénin, Sénégal, Guinée : 250 F CFA “Que tous ceux qui m’écoutent transmettent le message à d’autres et ceux-là à d’autres encore ; et que les derniers puissent le comprendre mieux que ceux qui m’écoutent directement” (Hadith) ■ La patience en Islam ■ La gestion du temps P. 4 P. 8 P. 4 ■ Hadj 96 Du nouveau ? L'intégrisme Nombreux sont les musulmans qui se sont entendus appeler "intégristes”. Les expressions ou mots du genre "lui c’est un intégriste” sont courants. Intégriste parce qu’ils accomplissent régulièrement et aux heures prescrites leurs prières, intégristes parce qu’ils jeûnent, intégristes parce qu’ils font la zakat (aumône légale), intégristes parce qu’ils s’interdisent même une goutte d’alcool, le porc, la fornication, bref, le mal conformément à leur religion. Ce sont ces étiqueteurs intellectuels en herbe qui assimilent l’évolution à l'abandon des valeurs religieuses. dont la finalité est la perfection de l’homme, au profit des valeurs animales et/ou “animalisantes”. Le terme intégrisme a deux signifiés : l’un dénoté, l’autre connoté : au sens dénoté, est “partisan de l’intégrisme” celui qui défend l’intégrité de sa doctrine et refuse qu’on la viole. Pris dans son sens dénoté, personne n’est à l’abri de cet qualificatif ; tout le monde est intégriste. Qu’on soit musulman, chrétien ou occidental, personne n’aimerait qu’on vide son credo de son sens. C’est pourquoi d’ailleurs l’Islam n’est pas accepté par le monde occidental dans la mesure où cette religion est contre ses principes oppresseurs, destructeurs et tout ce qui est exploitation. Toute idéologie ou toute doctrine qui s’inscrit en faux contre ces valeurs occidentales est à combattre (pour les occidentaux). Qualifié du type d’intégriste ci-dessus (sens dénoté), le musulman ne doit pas “rougir” jusqu’à concurrencer la rougeur de la tomate. Il est prouvé que seul l’Islam à travers le musulman refuse de prostituer. Son credo pour la bassesse, la servilité et la vénalité, valeurs dans lesquelles veulent l’enfermer ceux qui n’ont rien de meilleur à proposer à notre monde décadent. Pris dans son sens connoté, le sens péjoratif (utilisé pour désigner, le plus souvent, le musulman), l’intégriste est synonyme d’intolérant, de violent et quoi encore. Ceux qui l’utilisent dans ce sens ont déjà oublié ou font semblant d’oublier l’histoire. Certains font étalage de leur ineptie intellectuelle en affirmant par exemple que l’islam enseigne la violence. L’Islam qui enseigne qu’il n'y a pas de contrainte en religion (Coran 2, 256), qui demande de “bien traiter les parents, voisins, et ceux avec qui on n’a pas de liens directs de parenté” (Coran 4, v 36), cet islam qui recommande ceci : “Ayez pitié de ceux qui vivent sur terre. Celui qui est au ciel aura pitié de vous” (Tabarani) ; “Quiconque fait mal à un sujet non musulman, je serai moi-même son adversaire le jour de la résurrection” (Moualîm), paroles du prophète (SAW). Les preuves. Du pacifisme, de la tolérance, de l’islam sont si évidentes que beaucoup de non-musulmans se posent la question de savoir pourquoi certains déraisonnent quand les musulmans raisonnent. La musulmane ou le musulman doit transcender ce débat truqué et se mettre au-dessus de tout ce qui se dit sur l’islam à travers cette croisade anti-islamique des temps modernes entreprise par ses détracteurs et leurs valets. Tout ce qui se dit n’est ni fouillé ni pensé. Et Martine Gozlan l’avait si bien exprimé dans son livre *L’Islam et la République*, p. 165 : “Quand il s'agit de réfléchir sur l’Islam, les pouvoirs publics (et beaucoup de personnes : NDLR) se gardent bien de consulter les hommes et les femmes que leurs travaux et leurs expériences placent à l'avant-garde de la communauté musulmane. Nos gouvernants préfèrent choisir comme conseillers des universitaires non musulmans (NDLR : dont la haine viscérale contre l'Islam n'est plus à démontrer). Il ne leur viendra pas à l'idée d’aller puiser dans le vivier de nos... facultés les énergies et les spiritualités musulmanes qui ne demandent pourtant qu’à s’exprimer. Résultat : de pseudo-orientalistes ont conclu à la totale incompatibilité de l’Islam et de la modernité. Tout est dit. Ce qui est étonnant, c’est que c’est un de leurs, DESCARTES, qui leur disait en substance que lorsqu’on veut accéder à la vérité, on doit se défaire des idées pré-reçues et aller chercher la vérité à la base. La base de l’Islam est le Coran, la SOUNA (paroles du Prophète (SAW)) et les docteurs musulmans honnêtes en théologie musulmane, et non les pseudo-docteurs en islamologie et autres dérivés. Cette attitude de certaines personnes à vouloir faire sienne la politique “du chien sain dit enragé” envers l’Islam nous fait penser à ce que disait un confrère de l’hebdomadaire français, le Nouvel Observateur, à propos des massacres de milliers de musulmans à Srebrenica cautionnés et encouragés par les occidentaux et leurs pions bien placés à l’ONU, à savoir que ces derniers agissent toujours avec une. diplomatie hypocrite et débridée. Les musulmanes et les musulmans doivent savoir que l’objectif des “bad spirits” (mauvais esprits que sont les détracteurs) est de prédisposer l’opinion générale à accepter les aberrations dites sur l’Islam et à amener les musulmans à vivre dans la peur et dans une psychose permanente. Derrière l’idée d’éduquer l’Islam comme si cette religion était faite pour toutes les créatures sauf pour les hommes, se cache la sinistre ambition d’amener les musulmans (comme ils l’ont fait avec d’autres religions) à cautionner leur injustice, leur dépravation et leur barbarisme. Tout ce qui se dit sur l’intégrisme violent et intolérant des musulmans est aussi chimérique que la démocratie et la laïcité occidentale. Si vous ne croyez pas, réfléchissez un instant sur ce qui se passe en Europe et en Afrique. Quand le vent de la démocratie (comme le disent certains confrères) déferlait sur l’Afrique, certains ont reproché aux musulmans, à tort ou à raison, de ne pas être actifs. Ces derniers ont peut-être Être oublié l’histoire, mais pas les musulmans sincères qui aimeraient vivre une démocratie démocratique ou une laïcité laïque. Mais comme ceux qui détiennent “l’information” et les meilleurs “moyens de destruction” ne veulent pas l’entendre de cette oreille, les musulmans préfèrent rester dans l’expectative. Suite aux différentes tergiversations sur l’intégrisme, beaucoup sont les lecteurs qui attendaient la réaction de “l’appel”; maintenant c’est chose faite. Comme sur l’intégrisme, nous aborderons d’autres points, pensés oubliés, au moment opportun. RAPPEL COIN DU BONHEUR Depuis le 25 Février 1996, le frère Hamado Ouédraogo, ancien président de l’AEEMB, est le père d’une fille nommée AÏCHA. Qu’Allah bénisse ce nouveau-né ainsi que ses parents. Le Tout Miséricordieux a permis au frère Ousseni KERE, enseignant et Imam de l’AEEMB, et à la sœur Adjara NANA de rompre avec le célibat le dimanche 03 mars 1996. Le mariage a eu lieu à la grande mosquée de secteur 16 de Ouagadougou. Puisse Allah bénir ce couple. Nouveau foyer islamique, L'APPEL Bimestriel islamique de formation et d’informations générales. Récépissé N° : 2010/MIJ/CA-TGI/OUA/P.F. Directeur de publication Abibou Thiombiano Administration - Rédaction - Abonnement 01 BP 5716 Ouagadougou 01 Tel.: 30-00-63 Saisie : L’Appel Photocomposition-Impression : AICD Tel.: 30-74-93 01 BP 5536 Ouagadougou 01 BURKINA FASO Rappel Mouvement Sunnite du Burkina un dénouement plein de leçons Ainsi donc, nos frères du mouvement sunnite ont-ils décidé après une année de brouille, et après maintes tergiversations de revenir à de meilleurs sentiments. C'était le 9 janvier dernier, qu'Allah soit loué ! Après s'être insultés, diabolisés et s'être haïs comme des chiens de faïence, partisans et adversaires du président Semdé (maintenant ex) et de l'imam Sayouba (démis de ses fonctions aujourd'hui) ont enfin accepté de tourner la page sur ce qui restera sans doute une des pages les plus sombres de l'histoire de l'islam dans. Notre pays. Les médiations et autres tentatives de ramener la paix dans une maison qui brûlait depuis janvier 1995 auront été légions avant que celle d’El Hadj Kanazoe (c'est du moins ce qu'on a laissé entendre) n'aboutisse à la signature de la paix. Toutes balayées (les médiations) en son temps d'un revers de la main par des protagonistes qui, chacun en ce qui le concerne, étaient convaincus d'être le seul défenseur et sauveur du mouvement sunnite. Après avoir tout rejeté, et trop exigé, le président Semdré et Timam Ouédraogo (Mit finalement décidé de revenir sur terre et de redonner espoir du même coup à cette communauté jadis admirée pour son organisation, sa cohésion et son dynamisme. Heureusement que Dieu tourne vraiment et retourne les cœurs ! Le 9 janvier 1996 donc, c'était dans la salle de conférence du ministère des affaires étrangères (on aurait tout de même préféré une mosquée) que le document scellant la réconciliation a été signé. Le même jour, c'est avec beaucoup de soulagement que tous les musulmans... Sincères de ce pays ont applaudi la chaleureuse accolade entre l'imam et le président sur les antennes de la T.N.B. Le prix d'une réconciliation. A en croire les journaux de la place qui ont fait écho du fameux document, les compromis importants faits des deux côtés pour parvenir à la paix se résument en grandes parties à ce qui suit. - Les deux responsables (le président et l'imam) qui étaient les piliers de la dissension, ont été déchargés de leurs responsabilités et ne pourront prétendre en aucune façon à un poste quelconque au mouvement sunnite. L'autre sanction (plus ou moins curieuse celle-là), est cette interdiction faite aux deux de prier dans la mosquée centrale pendant deux ans. - À la place du grand imam démis de ses fonctions, un comité de 8 imams (dont 4 dans chaque ancien champ) a été mis sur pied pour officier de manière rotative, la prière dans les mosquées des secteurs 5, 10, 17, 28 ainsi qu'à la mosquée centrale. - La fameuse caisse de prêche par laquelle le malheur semble être arrivé a été purement et simplement dissoute. - Pour boucler le tout, les reines de l'organisation ont été confiées à une structure de 20 membres (10 de chaque ancienne sensibilité) chargée de gérer les affaires pour deux ans en attendant peut-être le prochain congrès. Le vice-président de l'ancien bureau, conformément aux textes du mouvement, a été désigné président, toujours en attendant... Aujourd'hui donc, la hache de guerre est enterrée à la grande satisfaction de toute la communauté musulmane du Burkina, et surtout des fidèles du mouvement sunnite qui ont pu, par la même occasion, reprendre le chemin de leur mosquée depuis le vendredi 12 janvier dernier. Même si finalement l'espoir est revenu avec ce dénouement, la crise du mouvement doit servir de leçon à tous les musulmans, à commencer par les frères du mouvement qui, au nom de tout sauf de l'islam, ont fait perdre beaucoup de prières de vendredi à des fidèles innocents. Pourquoi avoir perdu tout ce temps pour finalement accepter des compromis que d'autres avaient... proposé depuis les débuts de la crise ? Cette crise vient également rappeler à tous ceux qui se réclament de l'islam, et surtout à ceux qui aspirent à y occuper des fonctions, que cette religion s'apprend avant d'être pratiquée. V Sa'ad Ben Bass Fondation Omar Ben KHATTAB Secrétariat Exécutif 01 B.P. 3670 Ouagadougou 01 Compte Courant CCP 8325 Fond Zakat CCP 9347 La Fondation Omar Ben KHATTAB informe les musulmans et les salariés en particulier qu'un barème de prélèvement mensuel de la zakat a été élaboré depuis le mois de mars 1995 à leur intention. À cet effet, elle invite les bonnes volontés désirant s'acquitter de cette obligation religieuse à prendre contact avec le collecteur installé au siège de l'IAEEMB ou avec le secrétariat exécutif. Par ailleurs, la fondation rappelle aux fidèles que les opérations de collecte et de redistribution de la zakat (en espèces ou en nature) ont permis de réaliser des actions ci-dessous : - distribution de vivres aux veuves et aux orphelins Au Nom de Dieu Clément et... Miséricordieux Distribution de vivres à des veuves et orphelins par la Fondation - assistance matérielle aux élèves et étudiants en difficulté - assistance ponctuelle aux malades et aux détenus. Le Secrétariat Exécutif rappelle le numéro 006 Hé /Hart - 1996. Appel islamique La patience Le travailleur musulman peut rencontrer des situations souvent difficiles. Il peut être amené à travailler dans un environnement hostile à sa foi et à sa façon de l’exprimer. Bien que les lois de nos pays stipulent clairement la liberté de culte d’une façon précise et n’admettent pas de confusions telles que “la liberté d'exprimer sa foi en privé comme en public, de façon individuelle et collective”, c’est Tallegrand qui a toujours raison pour avoir dit : "On peut violer les lois; elles ne crient pas". Quand le travailleur musulman a donc des difficultés dans l’expression de sa foi, il lui est conseillé cette vertu suprême qu’est la patience. Elle se définit comme étant l’aptitude à supporter avec résignation les maux, les... Désagréments de l’existence. Les savants musulmans la définissent comme étant la maîtrise de soi pour dominer ses passions, la retenue de sa langue pour ne pas dire la mauvaise parole et le contrôle de ses membres pour éviter l’action abominable. La charria la classe en trois ordres : la patience dans l’adoration de Dieu, la patience pour éviter la désobéissance et la patience dans les épreuves. L’Imam Ibn Quayyim (qu’Allah lui fasse miséricorde) pense que la patience pour éviter de désobéir à Dieu est la plus haute car il y a en même temps un choix et une tentation. Pour le cas présent, le travailleur musulman est soumis à des épreuves et c’est de sa capacité à résister que sa foi faiblira ou se fortifiera. Il lui importe de savoir que ceux qui lui font du tort supportent aussi comme lui. Il endure de la même façon que lui car c’est du courage que d’affronter un homme armé de sa foi. Au plus fort des épreuves, c’est-à-dire au moment de l’affrontement avec les infidèles, Dieu a conseillé la patience aux... Croyants en ces termes : “O les croyants! Soyez patients et rivalisez dans l'endurance, tenez fermes et craignez Dieu, afin que vous réussissiez” (CORAN, chapitre 3, verset 200). Ici, les croyants doivent rivaliser dans la patience face à leurs adversaires (le croyant n’a pas d’ennemis). Cette rivalité est nécessaire d’autant plus qu'ils ressentent la douleur et souffrent comme vous. Seulement, vous espérez de Dieu ce qu’ils n’espèrent pas (CORAN). Dans sa patience, le croyant espère la récompense divine. Ceux qui n’ont pas la capacité d’endurer ne peuvent pas dire toujours la parole vraie, conseiller le bien et interdire le blâmable. Dieu a loué toutes ces qualités dans la sourate 103 du CORAN. Le travailleur musulman doit savoir que le CORAN éduque l’individu musulman par la patience dans l’appel à l’Islam. Ceux qui endurent aux moments les plus durs, qui s’en remettent à Allah pour tout ce qui leur arrive et se maintiennent sur le droit chemin “auront le salut et la bénédiction.” Ce sont eux les biens. dirigés". Le summum de cette patience est quand le croyant se convainc qu’il n’a pas d’ennemis mais des adversaires auxquels il veut proposer la juste voie. Il endure leur mal et, bien plus, répond à leur mal par du bien, ce qui aura incha Allah l’effet de pencher leurs cœurs vers le droit chemin. Dieu dit : “La bonne action et la mauvaise ne sont pas pareilles. Repousse le mal par ce qui est meilleur ; et voilà que celui avec qui tu avais une animosité devient tel un ami chaleureux. Mais ce privilège n'est donné qu'à ceux qui endurent et il n'est donné qu’au méritant d’une grâce infinie", CORAN 41,34. Ô Allah, donne la patience aux musulmans qui souffrent. JABIR Pèlerinage 96 : Du nouveau ? Dès la mi-avril, les pèlerins Burkinabé embarqueront pour les lieux saints en vue d’accomplir le cinquième pilier de l’islam. Cette année, du nouveau semble pointer à l’horizon dans l’organisation avec l’entrée en scène des autorités politiques. Que faut-il attendre de cette nouvelle donne ? Il n’est un secret pour... Personne que les pèlerins Burkinabé souffraient aux lieux saints. Le local qui servait à l’hébergement des Burkinabé et qui leur appartenait a été vendu à près de 50 millions de CFA. On ne sait pas jusqu’à présent où est passé l’argent. Des mécontents grossissaient chaque jour les rangs. On assistait aux lieux saints à des scènes d’escroquerie dignes d’une mafia russe. Le clou de cette escroquerie se situe à la fin du pèlerinage. On regroupe les pèlerins. Les délégués, les prenant sans doute pour des enfants, leur disent : “Vous savez, le pèlerinage n’est pas facile. Il faut souffrir pour avoir la récompense divine. Oubliez toutes vos souffrances, une fois de retour chez vous, celui qui, une fois chez lui, raconte sa souffrance verra sa récompense s’envoler, c’est compris ?”. Le public en chœur répond : “Oui”. Non ! Ce n’est pas un théâtre, ni de la fiction. C’est plutôt le drame réel, émouvant, écœurant que vivent nos pèlerins aux lieux saints. Mais quand les pèlerins reviennent, naturellement dans... L’euphorie du retour et dans la joie des retrouvailles, on oublie tout. Mais faut-il vraiment se taire? Aussi, la commission avait nécessairement besoin d’une cure de jouvence ; la nouvelle commission pilotée par les ministres de l’administration territoriale et des affaires étrangères est à pied d’œuvre depuis deux mois pour mieux organiser le pèlerinage. On ne peut que saluer cette initiative. Mais ne nous faisons pas d’illusions! Le pèlerinage est avant tout un acte cultuel. Il répond à des conditions de validité de fond et de forme. Aussi, l’essentiel du travail se fera aux lieux saints. Il ne sert à rien de gagner 1.200.000 francs pour avoir ses papiers en règle et aller bafouer ou mal accomplir les rites essentiels du pèlerinage. Tout le monde vous appellera “El-Hadj“ mais Dieu non. Aussi, un accent doit être mis sur l’encadrement religieux des pèlerins. Il nous revient qu’il sera fait appel aux communautés religieuses du Burkina. Il serait meilleur de faire appel également aux étudiants burkinabè en. Arabie Saoudite. Non seulement ils effectuent des études religieuses, en plus ils maîtrisent mieux le terrain. Chaque année d’ailleurs, de manière informelle, ils apportent un concours inestimable à nos nombreux pèlerins. De toute façon, nous attendons de voir la nouvelle commission à l’œuvre pour la juger. Il est important de savoir une chose : le pèlerinage est une poule aux œufs d’or pour certains, un véritable commerce juteux pour d’autres. Ils feront tout pour nuire à la commission. Il est de notre devoir d’informer et notre droit de dire que nous ne ferons pas de cadeaux à quelqu’un au moment des bilans. Le pèlerinage appartient à Dieu. À Lui également la vérité. L’Appel dira la vérité ; seulement la vérité. Toute la vérité. T. Tiègo rappelle ^°008 be /Hart - flbril UK. L'Islam Renaissance ou intégrisme islamique fait peur. Cela est indéniable. Mais à qui ? Et pourquoi ? Les langues se délient, et l’encre et la salive donnent libre cours à la polémique. Présents aux quatre coins de la planète, pas seulement... Géographiquement, mais aussi culturellement, spirituellement, socialement et politiquement, l'Islam n'a cessé d'opérer une fulgurante percée planétaire. Une véritable excroissance. Au regard de cette doctrine, mais aussi de cette législation et civilisation qui traverse les mers et fleuves, montagnes et continents, on est en droit de se poser maintes questions. Que veut l'Islam ? L'Islam peut-il faire basculer le monde ? Est-ce un danger planétaire à craindre comme une pandémie ? Pour la première fois, l'Appel ose et propose son dossier sur l’intégrisme. Le répertoire lexical de cette dernière décennie s'est enrichi de nouveaux concepts : islamisme, intégrisme, fondamentalisme, extrémisme, maximalisme, fanatisme, etc. Ils ont tous un référentiel commun : ils sont propres à l'Islam de l'avis de leurs concepteurs. Bien que le vocabulaire du monde musulman ne fasse pas référence à ces notions, on a collé des clichés et des stéréotypes à l'Islam. Religion de violence, d'arriération, d'oppression de la femme et... autres. L'imaginaire collectif influencé par la civilisation occidentale dominatrice depuis 1492 a repris à son compte les thèses de cet Occident. La chute du communisme a provoqué un recentrage de haine occidentale sur l'islam. Il devient le nouvel ennemi. Après avoir été surpris par la révolution islamique d'Iran, l'Occident met tout en œuvre pour faire barrage à tout ce qui s'affirme dans le monde musulman ; l'Afghanistan, le Soudan, la Bosnie ne sont que des exemples évocateurs. La décennie 90 a vu une cristallisation de la haine contre l'islam et tout ce qu'il pouvait représenter. On s'attaqua à des symboles d'identification tels que le voile, le Coran et la construction des mosquées. On a ainsi élaboré un phénomène de diabolisation de l'islam. Pourtant ! Qu'est-ce que l'Occident ne doit pas à l'islam ? Au moment où, en Occident, Charlemagne invente l'école primaire, à Bagdad, le calife Haroun ar-Rachid appelle à sa cour philosophes et savants venus du monde entier. Al Haroun construit sa maison de la sagesse où s'élabore l'astronomie moderne. Persans, Indiens, musulmans, juifs et chrétiens découvrent à la fois l'algèbre et le zéro, la médecine. À l'autre bout du monde musulman, Séville et Cordoue font figure de trésors universels. À Cordoue, c'est l'islam qui transmettra à l'Occident pendant près de deux siècles les techniques, les sciences et la culture qui fonderont la modernité. La crise d'identité de l'humanité a propulsé au devant de la scène l'Islam ou plutôt l'islamisme comme forme de contestation d'un ordre actuel pompeusement appelé nouvel ordre mondial. Les musulmans le considèrent plus comme le désordre satanique mondial parce qu'il déshumanise l'individu, le machinise et l'aliène spirituellement. L'Occident est aujourd'hui un vide de l'âme, un néant spirituel sans précédent. Bâillonnés hier, les musulmans se réveillent aujourd'hui. Il y a deux décennies de cela, qui entendait parler de républiques musulmanes d'Asie centrale et du Caucase : Azerbaïdjan, Turkménistan, Kazakhstan, Ouzbékistan. Tchétchénie et des enclaves musulmanes de Bulgarie et de Yougoslavie ? On a tenté d'effacer l'islam de la mémoire de ces peuples. Cette renaissance planétaire de l'islam est en fait la prise de conscience collective des masses musulmanes. Conscients de leur mission et de leur responsabilité de "meilleure communauté", les musulmans, où ils sont, veulent briser les chaînes de l'oppression, de l'injustice et du désordre. Cette remise en cause des formes de développement à l'occidental est à juste titre qualifiée par les non-musulmans d'intégrisme. Les musulmans (les bons, nous précisons) veulent intégralement pratiquer leur religion. L'islam est social, spirituel, économique et politique. On est musulman en entier et non partiellement. Le Coran précise : "Ô vous qui avez cru, entrez dans l'islam complètement et ne suivez pas les pas de Satan" (Coran 2 V.208). On refuse aux musulmans d'appliquer totalement les préceptes de leur religion ; il y a donc nécessairement une logique de l'affrontement. Cet affrontement peut Prendre des formes idéologiques (lutte contre le Coran, le voile, les mosquées), militaires (extermination des musulmans dans certaines contrées) et autres. On veut cantonner l'islam dans un ghetto du folklorique en l'empêchant de se vivre comme une culture et une civilisation qui embrasse tous les domaines de la vie. Qu'est-ce que l'islam ? Il est avant tout la fidélité à un culte. C'est l'unicité divine prêchée par tous les messagers de Dieu. L'islam embrasse tous les aspects de la vie humaine, ce qui fait de lui plus qu'une religion. Si pour les autres, la religion c'est le rapport entre la divinité et l'homme, pour l'islam, l'homme est pour l'homme et non l'homme contre l'homme. L'argent est au service de l'homme et non l'homme au service de l'argent. Pour les autres, seule la monnaie compte ; pour l'islam, l'homme est multiple car social et sociable. Pour les autres, on tue le temps. Pour l'islam, le temps c'est la vie. Tuer le temps, c'est se tuer. Car l'homme est dans le temps ; mieux, le temps appartient à Dieu. Pour les autres, c'est la voie satanique et sauvage du développement ! Monde sans Dieu ; ni loi ni morale. Pour l'islam, c'est la voie humaine et pacifique du développement. Une telle conception de l'islam est aux antipodes des étiquettes qu'on voudrait lui coller. Face à la crise multidimensionnelle que vit l'humanité, l'islam, dans ses valeurs et principes, a une réponse à apporter à notre monde. Au regard du degré de fracture de la société, les réactions de violence dans certaines contrées ne sont pas l'apanage de l'islam. Celui qui relit l'histoire politique de ce siècle découvrira des poches de violence un peu partout et qui n'ont rien à voir avec l'islam. On peut citer le mouvement zapatiste au Mexique, le mouvement du Sentier lumineux au Pérou, l'E.T.A. militaire en Espagne, l'I.R.A. en Irlande, les indépendantistes corses en France, les mouvements de libération palestiniens dans les années 70, etc. La violence sécrète la violence. Elle naît également des frustrations socio-politiques. On ne peut taxer. d'intégrisme et d'arriération le fait de vouloir vivre pleinement sa religion ! On a peur de l'Islam parce qu'il combat tout ce que les gens ont élevé au rang de divinités aujourd'hui et qu'ils adorent. L'Islam a des valeurs qui sont universelles. L'Occident n'a pas le monopole des valeurs dont il se réclame. Aussi, il ne faut pas confondre la terminologie qui sert en Occident à exprimer ces valeurs et l'essence de ces valeurs, qui elle, demeure une base universelle. Tant que l'Islam est, il affrontera des ennemis de toutes formes. C'est une logique du choc des civilisations. L'avenir appartient à l'Islam. Tout simplement parce qu'il n'est limité ni dans le temps ni dans l'espace, mieux, il séduit, convainc, emballe et donne un sens à la vie. Que les autres rabaissent leur coefficient répulsif à l'égard de l'Islam. L'Islam n'est pas un monstre planétaire, il n'est pas un péril vert ni un ennemi mortel. Il est un message à tout le genre humain. Tous les efforts dans le dialogue et la compréhension doivent être. Conjugués par tout le monde afin d'entrer dans le troisième millénaire avec de réels motifs d'espoir. Empruntons le mot de clôture au poète turc Nazim Hikmet : "Si je ne brûle pas, si tu ne brûles pas, si nous ne brûlons pas, comment les ténèbres deviendront-elles clarté ?" "Nous leur montrerons nos signes dans l'univers et en eux-mêmes jusqu'à ce qu'ils s'assurent que ceci (Coran) est la vérité" sourate 41 v53. Tiemtoré Tiègo t‘0Wtl ü’006 te JRa« - »>ril IW* "Dossier - ' '''T : L’Islam et la politique. Messieurs les politiciens, n’exagérez pas ! "Si tu ne fais pas la politique, la politique va te faire." Voilà une phrase que tout le monde a au moins une fois entendue dans sa vie. La politique ferait donc les hommes ou les obligerait tout simplement à la faire. Dans ce sens, on pourrait donc la classer sur la liste des grandes passions qui font courir l'Homme dans ce bas-monde. Mais comment le musulman dont la vie se résume à la lutte permanente contre toutes les formes de... Passions appréhende-t-il la politique ? Définie comme étant l'art de gouverner la cité, le chemin par lequel on conduit les hommes vers la réalisation de leurs aspirations, la politique a été de tout temps une préoccupation majeure pour les hommes. En son nom, on ment, tue ou trahit ; par elle, on atteint l'inaccessible. C'est encore le chemin par lequel n'importe qui peut facilement devenir n'importe quoi et les va-nus-pieds se hisser au sommet de la hiérarchie sociale. Pourtant, c'est par la politique que l'on fait tout. C'est par elle que tout se décide. Il n’y a pas de société sans politique, pas non plus d'État sans politique. Tout finalement est guidé par la politique alors que, curieusement, la politique est différente de tout. Toutes les sociétés humaines sont dirigées par les politiciens, pourtant tous les hommes sont fort loin d'être politiciens. La politique, en tant que mode de gestion de la vie... Des hommes a été séparée de la masse, de la culture, de l'économie et très fréquemment de la religion. Le prêtre à l'église, l'imam à la mosquée et le député à l'hémicycle (même si c'est ce dernier qui décide si l'imam a le droit d'épouser une ou deux femmes). Dans cette logique, disons que le reproche le plus souvent fait à l'islam est celui de vouloir mélanger la politique à la religion. "Vous les intégristes là, restez dans vos mosquées ; la religion n'a rien à voir avec la politique", a-t-on coutume d'entendre. Mais de quelle politique parle-t-on donc ainsi ? S'il s'agit de la politique telle que pratiquée sous nos cieux, avec en corollaire le mensonge, la trahison, l'hypocrisie et la démagogie, l'islam n'a effectivement rien à voir avec une religion qui n'a rien à voir avec la politique. Si par contre la politique est entendue dans son sens le plus noble (la manière de gérer la vie des hommes), disons sans ambages qu'avec la politique, ce n'est pas une religion destinée aux hommes. Or. L'islam de ces intégristes, à qui l'on reproche tout azimut de vouloir mélanger la religion à la politique, cette religion, disions-nous, est exclusivement destinée aux humains. "Je n'ai créé les génies et les hommes que pour qu'ils M'adorent" (Coran 51:56) ; et d'ajouter à propos du prophète Mohammed (SAW) : “Nous ne t'avons envoyé que comme miséricorde à la totalité de l'univers” (Coran 21:107). L'islam est un tout. La caractéristique essentielle de l'islam en tant que dernier avertissement de Dieu à l'endroit de l'homme réside dans le fait qu'il réglemente toute la vie de celui-ci. Le Coran, qui accompagne, authentifie et codifie le message de l'islam, est un livre complet : "Nous n'avons rien omis dans le livre" (Coran 6:38). L'islam s'adresse à l'homme étant qu'humain au sens plein du terme, c'est-à-dire qui a d'abord une personnalité, qui vit dans une société organisée, poursuit des objectifs et qui, enfin, se donne les moyens de les atteindre. L'islam est pour ainsi dire... Dire un code complet de vie, une civilisation. Ses enseignements rappellent sans cesse à l'homme qu'il ne peut exister de véritable ligne de démarcation entre le spirituel et le matériel, la foi et le droit, entre la religion et la politique. Cette religion organise la vie de ses adeptes depuis leurs lits placés dans la plus intime des chambres jusqu'à leurs sièges de député au parlement. Dans cette perspective, chaque pas que fait le musulman, il le fait avec son islam. S'il s'interdit le mensonge dans la famille, il se l'interdit aussi à l'Assemblée, ou dans son fauteuil de ministre. Si l'orgueil, la démagogie, l'injustice et la trahison constituent pour lui des vices, il ne saurait en aucune façon les transformer en vertus parce que tout simplement il est en politique. La religion musulmane enseigne à ses adeptes que Dieu n'est pas seulement Dieu dans les deux, mais qu'Il est leur Seigneur partout où il met le pied. Il est Lui, Dieu dans le ciel, Dieu. Aussi sur la terre, et c’est Lui le Sage, le Savant. Coran 43 v 84. Ainsi, il apparaît superflu, voire insensé, de parler encore de politique d'un côté et de religion de l'autre. La politique organise les hommes, et l'Islam n'est pas destiné aux anges, encore moins aux animaux. Islam comme religion et politique comme manière de gérer les hommes vont donc inéluctablement ensemble pour tous les esprits raisonnables. L'Islam a sa politique. Cependant, l'Islam a sa politique qui ne se vit pas seulement sur les champs électoraux ou dans les meetings de propagande. Parler de politique en Islam ne saurait se limiter au seul et banal fait de créer un parti et de se mettre en route pour la conquête du pouvoir. La politique, dans sa conception islamique, ne saurait également se résumer à la confrontation permanente entre individus de deux groupuscules appelés partis politiques. Ces partis que certains qualifient de dictature des temps modernes, et que les peuples se battent toujours pour porter au... Pouvoir mais dont ils sont prêts à dénoncer les terreurs une fois les élections terminées. En islam, n'importe qui ne devient n'importe quoi parce qu'il a tout simplement la carte d'un parti ; de même qu'on n'a pas besoin d'être un privilégié pour prétendre, par exemple, à un siège au parlement. Une réalité pourtant à la mode et qu'un penseur américain a su bien résumer en ces termes : "si tu voles un pain, on te mettra en prison tandis que si tu voles un chemin de fer, tu serais membre du Sénat". L'islam ne considère pas le terrain politique comme un lieu où tous les coups sont permis ; où tous les moyens sont bons pour parvenir à ses fins. La corruption, la trahison, la violence, le mensonge, l'hypocrisie, la démagogie, l'arrogance sont des vices que tout homme digne de la nature humaine doit nécessairement combattre, et un homme ne saurait passer par de telles voies pour se hisser à des postes de responsabilité et prétendre vouloir gérer le destin d'une communauté. En islam, la responsabilité ne se cherche pas. car elle est considérée comme une charge, un dépôt divin et le peuple doit avoir la liberté de conscience pour choisir celui qui doit le diriger. Les achats de conscience et autres avantages barbares que proposent généralement nos hommes politiques aux électeurs pour se faire élire, ont un impact dans la falsification des consciences. Le professeur américain Garner considère dans son livre "Opinions et systèmes politiques aux U.S.A." que les résultats des élections dans les pays dits démocratiques sont déterminés par l'impact qu'exerce la puissance de l'argent plus que tout autre facteur. Le budget de campagne de Jacques Chirac par rapport à celui de Jospin aux dernières présidentielles ne dément pas cette vérité. La communauté et le chef sont tous responsables. En islam, la communauté élit ses responsables sur le principe de la consultation, cher à l'esprit de cette religion. Dans leur choix, les membres de la communauté sont conscients qu'ils élisent leur chef pour qu'ensemble ils pratiquent les principes islamiques de justice, d'égalité, d'équité, de piété. "Ils dirigent leurs affaires par consultation mutuelle". Ainsi parle le Coran : chapitre 42 verset 38. "Les croyants et les croyantes sont des alliés les uns des autres. Ils commandent le convenable et interdissent le blâmable, accomplissent la prière, acquittent la zakat et obéissent à Allah et à son messager. Voilà ceux à qui Allah fera miséricorde ; car Allah est puissant et sage". Coran, 9:71. Une fois élu, le chef est tenu d'admettre en pratique le programme sur la base duquel il a été investi. Il doit consulter sa communauté sur toutes les affaires importantes. "Pardonne-leur donc leurs fautes, et implore pour eux le pardon de Dieu et consulte-les dans les affaires importantes. Puis, une fois que tu t'es décidé, eh bien fais confiance à Allah". Coran 3 v 159. Le prophète Mohammed (SAW) était en la matière, l'exemple le plus parfait. Sur la question de la Nécessite de quitter la ville lors de la bataille de Uhud, il consulta toute la population de la cité de Médine. Sur la question des prisonniers de Badr, il demanda l'avis de ses plus proches compagnons. De nos jours, combien sont-ils les chefs d'État dits élus démocratiquement mais qui se sont transformés en de véritables dictateurs ? Combien de fois nos parlements dits élus et donc investis des pouvoirs du peuple ont-ils approuvé des lois contre la volonté des populations qui les ont installés à l'hémicycle ? Dans l'entendement islamique, le pouvoir se conquiert par les voies licites et honorables, on ne devient donc pas chef d'État grâce à l'argent de la drogue, ou grâce aux voix des homosexuels, ou des champions de l'avortement. En fin, le fait d'être chef d'État ou responsable quelconque dans un État ne donne pas le droit de faire main basse sur les richesses du pays. Or, on connaît beaucoup ces hommes politiques, plus riches que le pays qu'ils dirigent. Il est même interdit aux dirigeants de se livrer à des... affaires de peur qu'ils n'exploitent leur pouvoir pour se faire des faveurs. Le calife Omar Ben Khattab questionna un jour un de ses gouverneurs à propos des biens de celui-ci : il lui répondit "J'ai fait du commerce et j'en ai tiré un grand profit." Omar (R) lui rétorqua en des termes on ne peut plus clairs : "Nous ne t'avons pas envoyé dans cette province pour faire du commerce." Voilà la politique au sens islamique du mot. Messieurs les politiciens, n'exagérez donc pas. Pour l'émergence d'une société islamique, un fait significatif du siècle présent et finissant est le vaste courant de renouveau islamique. Après une période d'immobilisme relatif, le monde musulman a commencé à se réaffirmer aussi bien du point de vue spirituel, culturel que politique. Le réveil islamique a fait couler beaucoup d'encre et de salive et certains concepts. Très nobles ont été déformés. Parmi eux, celui de la société islamique. L'islam est une conception du monde et de la vie, reposant sur notre perception de l'unicité de Dieu. Il ne divise pas notre vie religieuse de celle sociale et politique. Il est une relation entre l'homme et son créateur, le croyant et ses semblables, mais aussi un lien entre toutes les créatures. Comme la source de la création, la vie islamique est une et indivisible. De notre suprême manière de nous adresser à Dieu, en passant par notre manière d'exécuter notre travail professionnel jusqu'à la manière banale de faire nos besoins, l'islam a tracé le chemin à suivre. La société islamique est donc une communauté qui fait sienne la manière islamique de faire toutes les choses. Le travailleur musulman. Le drame des sociétés laïques est d'avoir créé une situation conflictuelle en l'homme. L'islam, en harmonisant la vision cosmique de l'homme, confère à la vie un sens véritable : celui d'une foi au service de la bonne action. Beaucoup de musulmans le savent, mais certains l'oublient ; la foi sans les bonnes actions est vaine comme la bonne action non soutenue par la foi est imparfaite. Notre foi doit donc guider notre quotidien. Une grande récompense attend les musulmans qui vivent et travaillent par l'islam. "Ceux qui croient et font de bonnes œuvres, leur Seigneur les guidera à cause de leur foi. À leurs pieds, les ruisseaux couleront dans les jardins des délices" (CORAN, 10 v 9). Il ne faudrait, surtout pas, restreindre "bonne action" à la prière et à l'enseignement de la religion, car rendre un culte à Dieu en islam signifie servir Dieu en servant l'humanité. Le messager de Dieu a bien dit : "Les êtres humains sont à la charge d'Allah ; les plus proches de lui sont ceux qui se rendent plus utiles à ceux qui sont à sa charge" (rapporté par Mouslim). Ainsi, le fonctionnaire dans son bureau, l'ouvrier dans l'usine, le paysan dans son champ, le praticien consultant ses malades, le professeur dans sa classe, Le soldat défendant une cause juste accomplit chacun une œuvre d'adoration quand ils agissent selon la manière islamique de faire les choses. Le travailleur musulman est donc celui qui s'efforce d'adapter son comportement aux prescriptions de l'islam dans l'exécution quotidienne de sa tâche. Il trouve dans le Prophète (SAW) de l'islam un exemple, une référence de premier ordre. Cette référence veut de lui qu'il sache que Dieu a l'œil sur tout et que rien ne lui échappe. Toutes les bévues faites à l'insu des supérieurs hiérarchiques sont consignées dans son livre de comptes. Quand cette sensation de la présence divine est en l'homme, il ne peut que bien faire son travail. Cette mission, celle d'amener l'homme à une telle conception de la vie, du travail, du monde, a été celle de tous les messagers. Le prophète Chouaïb l'a su bien dire à son peuple en ces termes : "Ô mon peuple, adorez Allah en dehors de qui vous n'avez aucune divinité : Une preuve vous est venue de sa part. Donnez donc la... Pleinement mesure et le poids juste et ne donnez pas aux gens moins que ce qui leur est dû. Et ne commettez pas la corruption sur la terre après sa réforme. "CORAN 7 v 85". Chaque travailleur musulman, à la lumière de ce qui précède, devra se poser les questions suivantes : Est-ce que je fais mon travail de la bonne manière ? N'y a-t-il pas un autre moyen pour le faire de la bonne manière ? Ceux qui auront répondu sincèrement à ces questions appartiendront à un niveau supérieur d'humanité, ce sont les éléments composant la société islamique. La société islamique, constituée de travailleurs musulmans précédemment décrits, est un phare pour le reste des sociétés. Elle doit rayonner et montrer, ce n'est pas une simple aspiration ; c'est son rôle à elle assigné par le Créateur dans le Coran : "Vous êtes la meilleure communauté qu'on a fait surgir pour l'humanité. Vous ordonnez le convenable, interdisez le blâmable et croyez en Allah." "CORAN 3.110". À plusieurs reprises, la parole de Dieu. prétend sentir la communauté islamique comme une nation-témoin, un repère. À cet effet, l'Islam bâtit cette société sur trois grands axes essentiels exprimés par le verset 33 du chapitre 41 du Coran : "Qui dit a meilleur parler que celui qui a appelé à Dieu, qui agit dans le bien et qui a dit : je fais partie des musulmans". Ainsi, il est clair que l'islam est un appel, une action et une appartenance. La société islamique appelle à une divinité unique, à son adoration et au suivi de ses lois. La société islamique propose une bonne action qui lie toute la création au créateur et influence de façon positive la vie humaine. Elle se traduit pratiquement par la réalisation d'une justice sociale, le refus du mal, de l'oppression, du libertinage à travers une organisation saine de la famille, du travail, de l'économie et des relations internationales. Enfin, être membre de la société islamique c'est appartenir au plus vaste message qui explique l'univers, l'homme, la vie, et ce qui existe après elle. Ce n'est pas une appartenance à un certain appel de classé, de nationalisme ou de partis dont les buts sont des sièges gouvernementaux et dont la mission est de dominer les peuples. C'est l'appartenance à une société qui a des principes immuables et qui respecte l'humain, qui est en tout l'homme, comme elle respecte toute la création à travers le créateur. Ceux qui réalisent les grandeurs et les valeurs de société s'alarment quand les musulmans perdent du terrain. Voulant désigner la victoire de Charles Martel sur les armées musulmanes qui se dirigeaient vers le centre de la France après avoir conquis l'Espagne, Anatole France a dit dans son livre, La vie en fleur : "Le jour le plus funeste de l'histoire, c'est le jour de la bataille de Poitiers ; quand en 732 la science, l'art et la civilisation arabe reculèrent devant la barbarie franque". Les membres de la société islamique sont des agents sérieux, tournés vers le service, qui offrent des alternatives et des solutions viables aux problèmes des sociétés humaines. Les gens leur font confiance et les prennent pour référence. Voici le chemin. Réaliser la société islamique obéit à une démarche logique et continue. Il faut d'abord que le travailleur musulman intériorise le principe de l'unicité divine qui veut que seul Dieu commande, possède et sache. Ce qui rend relatif tout pouvoir, tout avoir et tout savoir. Il nettoiera ensuite son cœur de toutes les conceptions confucianistes et adhérera aux principes supérieurs de la loi divine contenue dans le Coran et dans la sunna. (À propos, le Coran est une lecture perpétuelle qui permet de répondre aux questions d'aujourd'hui avec la même aisance qu'hier). Cette rupture sincère dans la logique de l'Émigration a conduit les premiers musulmans de la Mecque à Médine. Aujourd'hui, cette émigration doit se faire sur les plans intellectuel, culturel, social, économique et politique. Enfin, le travailleur musulman luttera pour être le partisan des bonnes œuvres ; il faudra qu'il sache "marcher" toujours du bien vers le. meilleur pour qu'aujourd'hui soit mieux qu'hier, et demain mieux qu'aujourd'hui et ainsi de suite. C'est un pari qu'il doit gagner car c'est à cette seule condition qu'il réalisera avec ses semblables la société islamique. "Dieu ne change rien à l'état d'un peuple, tant que le peuple ne change pas ce qui est en eux-mêmes" (CORAN 13; v 11). Quand les travailleurs musulmans auront décidé de s'améliorer continuellement, Dieu les aidera à se parfaire pour que l'humanité toute entière en profite. Ô Allah, dirige-nous sur le droit chemin. Jabir £'appel JT008 Ère JHar^ - Sbril 1996 Appel des Lecteurs La gestion du temps en Islam Lorsqu'on parle du temps, il se dégagent deux notions essentielles. Il s'agit d'une part de la notion astronomique du terme, le temps naturel donc. Et d'autre part du temps événementiel, relatif et témoin de notre action quotidienne. Ainsi, si le premier s'impose à nous comme une vérité naturelle, le second est tributaire de nous ; il apparaît sous la coloration dont nous. L'habillons. Nous sommes donc responsables de sa gestion, bonne ou mauvaise. Le temps, ce don précieux de Dieu. Le temps est le cadre de tous les événements, nous rappellent en substance certains philosophes comme le français Henri Bergson. En effet, nos actions passées, présentes et futures se situent toutes dans le temps. Leur valeur est ainsi fonction de l'usage du temps, témoin de leur réalisation. D'où la valeur même du temps. Et, des matérialismes évaluent directement leur gain en termes de temps. "Time is money", disent les Anglais. "Le temps vaut de l'or", renchérissent les Français. Très précieux est donc le temps. Cependant, pour l'Islam, le temps a une valeur encore plus grande. En effet, l'or et l'argent perdus peuvent se retrouver alors que du temps perdu ne se retrouve jamais. À moins que le soleil se lève à l'ouest et se couche à l'est. Ainsi, pour l'Islam, le temps est plus que de l'argent, plus que de l'or ; c'est un don de Dieu. Le Saint Coran nous dit : "Et pour vous, Dieu n'assujettit le soleil." Et la lune a mué perpétuellement. Et Il a soumis à votre service la nuit et le jour. Et si l'on sait que tout don divin est déterminé par un compte rendu auprès du Seigneur, on comprend aisément toute la valeur que l'Islam rattache au temps. Le temps, c'est la vie. Si pour les autres, le temps c'est de l'argent ou de l'or, pour l'Islam, le temps, c'est la vie. À ce propos, le scientifique algérien, Malick Ibn Rabi, dans son ouvrage "Les conditions de la tonitruante", nous dit : "La civilisation, d'une manière générale, est faite de trois éléments : la terre, l'homme et le temps". On comprend ici que le temps, c'est la vie. C'est ce qui maintient l'homme dans sa sphère naturelle d'action qu'est la terre. Le martyr égyptien Hassan Banna le confirme quand il dit : "La vie d'un homme n'est que le nombre d'heures qu'il passe de sa naissance à sa mort". Quant au sage Hassan Bassari, il nous interpelle en ces termes : "Ô fils d'Adam, tu n'es que la somme d'un certain nombre de jours ; chaque fois que disparaît... Un jour, disparaît une partie de toi. Le temps, une fluidité insaisissable ? Trois éléments essentiels caractérisent le temps. De par son étendue, le temps demeure le cadre de tous les événements. Ensuite, le temps est reconnu par sa vitesse ; il passe très vite, si vite qu'on l'assimile à un fluide qui s'écoule. Enfin, le temps est caractérisé par son irréversibilité ; il s'écoule en sens unique. C'est sans doute pourquoi Hassan Bassari disait que : "Chaque fois apparaît l'aube, elle dit à l'homme : ô fils d'Adam, je pars et je ne reviens qu'au jour du jugement dernier". De par ces caractéristiques, le temps apparaît comme une fluidité insaisissable, un tyran qui traîne donc l'homme qui semble avoir perdu d'avance sa course contre le temps. Le Coran (Le temps/3) nous dit : "Par le temps, l'homme est certes en perdition". Cependant, la suite du verset vient porter honneur "aux soumis de Dieu" en ces termes : "... à l'exception de ceux qui croient et accomplissent de bonnes œuvres, s'enjoignent mutuellement. La vérité et s'enjoignent mutuellement l'endurance. Si le forfait est signé pour les autres, rien n'est encore perdu pour le musulman digne de cet attribut. La responsabilité du musulman vis-à-vis du temps. Si le temps c'est la vie, alors il est du devoir du musulman de ne point "le tuer". Le musulman a en effet la lourde responsabilité de mettre à profit son temps. N'est-ce pas le prophète qui disait : "Profitez de cinq choses avant que cinq autres n'arrivent : La vie avant la mort ; La jeunesse avant la vieillesse ; La santé avant la maladie ; la richesse avant la pauvreté et du temps." Les déchets de la politique. Si la politique existe pour gouverner les hommes, il faut que ses normes soient conformes à la nature humaine ; autrement, la politique donne naissance à des dinosaures, voire à des monstres à l'image de ceux que le monde a connus (Hitler, Mussolini...). Aujourd’hui, la démocratie avec sa pagaille continue de fabriquer ses écervelés et cannibales politiques qui, au nom de la libre expression des... Idées, se croient tout permis. La France a son Le Pen (plébiscité presque aux dernières présidentielles françaises). La Russie a elle son Jirinovski, ce véritable soulard qui aime transformer le parlement en ring. Lorsque deux phénomènes de ce genre se rencontrent, imaginez toutes les bassesses qui peuvent en résulter. Lisez plutôt ces propos irresponsables et proprement xénophobes de l’extrémiste russe au cours de la conférence de presse tenue lors du voyage de M. Le Pen à l’occasion du mariage de son ami et repris par le Canard Enchaîné dans sa livraison du mercredi 14 février 1996 : “Si je commandais, Grozny serait aujourd'hui un cratère, plus un chien libre avant le temps d'occupation.” Comme pour donner une esquisse de programme aux musulmans, il a dit dans un autre hadith : "Le croyant doit partager sa vie entre l'adoration de Dieu, la contemplation de l'œuvre divine et l'effort quotidien pour assurer sa subsistance." Les musulmans de la première génération qui avaient très bien compris cette leçon. étaient très acharnés pour le travail dans la journée et profondément recueillis dans le tahadjoud (prière nocturne) la nuit venue. C'est pourquoi en moins d'un quart de siècle, les musulmans ont réussi à dominer les deux tiers de l'humanité. Ils avaient pour ainsi dire atteint "la perfection" grâce aux nombreux enseignements tirés de la sunna du prophète : "Travaillez pour ce bas monde comme si vous allez y demeurer éternellement et œuvrez pour l'au-delà comme si vous mouriez dans l'instant qui suit". "Celui dont aujourd'hui est pareil à hier est un homme lésé et celui dont hier est meilleur qu'aujourd'hui est un homme maudit". Si nous voulons savourer la douceur des valeurs intrinsèques de l'Islam, "l'artère" des musulmans de la "première génération" s'impose à nous comme l'unique voie à emprunter. Autrement, nous ne saurions mériter le titre honorifique de "meilleure communauté surgie d'entre les hommes". Bakayoko Nouhoun nulle part. Plus un cadavre, rien qu'un cratère." Il poursuit : "Si la guerre éclate, Nous enverrons des Tchétchènes au combat. La France enverra ses nègres. Jean-Marie Le Pen sera à Paris en train de siroter du vin blanc et moi à Moscou en train de boire de la vodka. De temps en temps, nous nous téléphonons pour faire le compte des Tchétchènes et des nègres tués de part et d'autre. Son ami français ajouta à la fin de la conférence : “Notre rencontre est le début d'une coopération des patriotes européens". Il semble que nos deux bandits ont annoncé leur intention de former une “Union des droites en Europe”. Frère ou sœur musulman, enseigne-leur que ton Dieu a dit : “Ô vous les hommes ! Nous vous avons créés d'un mâle et d'une femelle et Nous vous avons répartis en tribus et en nations pour que vous vous entre-connaissiez. Le plus noble d'entre vous aux yeux de Dieu est celui qui le craint le plus. Allah est certes Omniscient et Grand connaisseur". Coran 49/13. Assan Adz 8 l'Swel £°008 te Hit# - Bbril 1996. Appel des flous avons osé. Vous pouvez publier intégralement cette lettre. Vous osez, dans votre rubrique, ce qu'ils pensent de L'Appel. C'est en ces termes que notre lecteur de la Mission française des Assemblées de Dieu de Dori, M. Yves Goasguen, a rédigé la note qu’il a adressée à l’équipe rédactionnelle de L’APPEL. Le journal ne peut que se féliciter de cette première qui vient lui confirmer la diversité de son lectorat et rappeler la nécessité pour sa rédaction de continuer ses efforts dans le sens d’une meilleure présentation de l'islam en public. Yves Goasguen Mission française des Assemblées de Dieu B.P. 12 Dori - Burkina Faso Tél.: (226) 66 01 21 Fax: (226) 66 02 08 À Messieurs, Directeurs, Conformément à son souhait, nous avons osé publier la lettre de notre cher lecteur parce qu'à L'Appel, nous assumons l’entière responsabilité de nos écrits. Dans le prochain numéro, nous vous donnerons la suite des réflexions de M. Yves Goasguen en répondant à ses nombreuses préoccupations que nous avons reçues au moment où nous mettions sous presse. Rendez-vous donc au prochain numéro pour la suite de. Sa lettre et probablement les réponses de notre rédaction. L'APPEL, l'équipe rédactionnelle de l'Appel. J'ai sous les yeux les quatre numéros de votre journal (N° 004 à 007) que j'achète régulièrement à DIACFA-Librairie de Ouagadougou. Je dois dire que je suis admiratif devant la forme de votre journal qui est très bien présenté et écrit. Félicitations ! Étant moi-même chrétien, je souhaiterais que mes frères et sœurs en Christ qui publient aussi des journaux fassent chez vous un stage de saisie et de présentation. Venons-en au fond, au contenu de vos articles. Félicitations pour vos prises de position en faveur de l'éducation (puissent vos coreligionnaires peuls vous entendre). Félicitations pour avoir dénoncé le tabagisme, les mariages forcés et la prostitution, mais oserez-vous prendre parti contre l'excision et les mariages consanguins (entre cousins) qui font tant de ravages au point de vue santé dans le nord islamisé du Burkina ? Oserez-vous ? Rappeler que Dieu a donné à Adam une seule épouse, Ève (Sourate IV "Les femmes", premier verset); que dans n'importe quelle maternité du Burkina comme du monde entier, il naît en moyenne une fille pour un garçon, et en tirer la conclusion qui s'impose : la polygamie n'est pas dans le plan divin ? Vous vous doutez certainement que c'est l'Appel N°005 qui interpelle le plus le chrétien occidental (français) que je suis. Le titre "L'Islam et l'Occident : la haine viscérale" est éloquent. Mais oserez-vous dire à vos lecteurs le nombre de mosquées construites en France (un millier) ? Et les inviter à le comparer au nombre de lieux de culte chrétien en Arabie Saoudite (0) ? Oserez-vous rappeler dans vos colonnes l'Article 13 de la Déclaration universelle des Droits de l'Homme en Islam proclamée au Palais de l'Unesco, à Paris, le 19 décembre 1981 : Toute personne dispose de la liberté de croyance et de la liberté de pratiquer le culte conformément à sa croyance. "À vous, votre religion, à moi, ma religion !" (Coran) 109.6) Votre Coran dit aussi : "Pas de contrainte en religion !" (2.256). L'Occident, dans son immense majorité, rejette la foi et les principes évangéliques, c’est à déplorer. Évitez donc de faire l'amalgame entre l'Occident et le christianisme. Sinon, ne vous étonnez pas qu'à son tour l’Occident assimile tous les musulmans aux intégristes qui posent les bombes meurtrières dans le métro parisien ou les avions d’UTA. Je trouve extrêmement simpliste l'égalité esclavagistes = "commerçants blancs chrétiens" que vous avez reprise de Malcolm X. Oserez-vous rappeler que ce sont aussi des "blancs chrétiens" (tel le Président Lincoln) qui ont engagé la guerre de Sécession pour l'abolition de l'esclavage en Amérique ? Oserez-vous rappeler dans vos colonnes qu'il y a quelques dizaines d'années à peine, les Touaregs musulmans avaient des esclaves (Bellas), ainsi que les Peuls nobles qui avaient leurs maccubè ? Pour ce qui est du "miracle ultime du Coran", je vous invite à vous déporter à la réflexion ci-jointe ("L’Islam, Religion naturelle ? J'attends vos remarques avant de la proposer à certains journaux pour publication. Veuillez croire, ô musulmans, non pas à ma haine envers vous, mais à toute mon affection et mes prières. Ô musulmans, écoutez et comprenez ces sublimes paroles du Messie (Matthieu 5.38, 43-44) : "Vous avez appris qu'il a été dit : ‘œil pour œil, dent pour dent’ (loi juive reprise par l'Islam). Vous avez entendu : ‘Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi.’ Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent." Pourriez-vous communiquer avec votre réponse les modalités d'abonnement par la poste à votre journal ? PS : Pourriez-vous me procurer les numéros 001 à 003 de votre journal ? Vous pouvez publier intégralement cette lettre - si vous osez... Dossier : Le développement socio-économique à la lumière de la sharia. La question du sous-développement n’est pas seulement un problème de valeurs. individuels tel que développé précédemment. Au-delà de cette analyse partielle, le phénomène du sous-développement trouve également son explication dans les relations économiques internationales. La répartition internationale défavorable du travail, la baisse tendancielle des termes de l’échange et l'endettement exorbitant sont aussi des caractéristiques des pays sous-développés, dont il faut le rappeler, font partie la majorité des pays musulmans. Le constat est que les relations économiques internationales ont contraint les nations, les unes à se spécialiser dans la production des matières premières (agricoles, minières...), les autres éternellement endettées à croupir sous le poids d'intérêts exorbitants de prêts dont personne ne sait aujourd'hui à quoi ils ont servi. Par ailleurs, ces pays sont devenus des consommateurs obligés et potentiels de produits manufacturés venant de pays industrialisés, unanimement qualifiés de puissances économiques. On a toujours eu tort de croire qu’il existait trois camps : Les pauvres, complètement démunis : les riches exportateurs de matières premières, principalement le pétrole, les industrialisés exportateurs de produits manufacturés. En réalité, il n’en existe que deux : les industrialisés, principalement les occidentaux, qui dominent et imposent leur loi au monde entier, et les autres, fournisseurs de matières premières et consommateurs des produits finis des pays industrialisés. Il va sans dire que les pays musulmans sont dans le second camp. Triste situation pour cette nation musulmane que Dieu a choisie parmi tant d'autres nations. Elle est peuplée aujourd'hui de plus d’un milliard de musulmans. Elle dispose de ressources humaines, matérielles et énergétiques énormes. Elle possède également, par la grâce d’Allah, tous les attributs qui lui permettent de se développer et de devenir la nation la plus puissante du monde. Mais elle est sous-développée. La raison de ce sous-développement est bien simple et très claire : les pays disposant d’excédent financier grâce au pétrole et les... Autres ressources minières, préfèrent le drainer directement vers l’occident pour un placement au taux usurier, tandis que les pays totalement démunis sont obligés de se tourner vers l’occident pour acquérir les ressources financières indispensables. En conséquence, les premiers sont éblouis par l’illusion du grand luxe et de la grande consommation (gaspillage peut-être ?) de biens qu’ils ne produisent pas ; les seconds sont surendettés, exploités, humiliés. Seuls les intermédiaires, les occidentaux qui ne disposent pourtant pas de richesses naturelles, s’en tirent à bon compte grâce à ses industries financées par l’argent des uns, alimentées par les matières premières des autres ; et fonctionnant grâce au travail de tous les perdants qui sont à majorité musulmane. La cause actuelle de la situation de la nation musulmane réside avant tout dans sa division. La domination étrangère a entouré chaque peuple musulman d'un mur qui le sépare des autres peuples musulmans. Pensez à Iran-Irak, Irak-Kuwait, Libye-Tchad. Soudan, Égypte et j'en passe. Pourtant, tous les musulmans sont frères. La solution à leurs problèmes économiques ne réside-t-elle pas dans l'intégration ? L’Intégration par la foi. La coopération économique, commerciale et technique est une condition indispensable pour atteindre l'intégration. Cette intégration qui tarde à venir est l’unique canal qui permettra aux musulmans d’échapper aux difficultés actuelles. On le sait, la concurrence internationale, l’étroitesse des marchés, les vicissitudes du commerce international poussent les pays à se regrouper en nations et à constituer des zones d’échange. L'unification de l’Europe en 1992, l’accord de libre-échange en 1989 entre les États-Unis et le Canada sont des signes précurseurs de la nécessité du regroupement pour faire face au défi du développement. Or, les musulmans qui constituent déjà une communauté unie se divisent. La coopération économique recherchée entre musulmans repose sur des fondements solides. En effet, bien que regroupant plusieurs pays et Différentes communautés, la nation musulmane est unie : "Certes hommes, vous ne constituez qu'une seule communauté, et je suis votre Seigneur". Mais, il y a des obstacles à surmonter. Les obstacles à l’intégration économique réelle de la communauté musulmane sont multiples. Des groupements fondés sur d’autres valeurs que la foi islamique continuent de provoquer l’émiettement de la cause musulmane. En effet, la coopération économique entre musulmans occupe une place secondaire par rapport aux relations raciales, régionales ou d’intérêt politiques. Le nationalisme arabe est la conséquence logique de la prééminence que les Arabes accordent au lien national sur le lien religieux. Le nationalisme arabe se fonde seulement sur le rattachement aux pays arabes et au fait de parler la langue arabe. Aucune mention de l’Islam, bien que les Arabes aient été le fer de lance de cette religion et qu’ils continuent d’en revendiquer la paternité. Or, l’unité du fin gage ne détermine pas la communauté, même si elle est. nécessaire pour en maintenir la cohésion. Le monde de la langue arabe ne constitue pas une seule nation, pas plus que celui des langues française, anglaise ou espagnole. C'est pourquoi les défenseurs de la cause de l’unité musulmane de la canure d'Abu Bakr, "Ceux qui se sentaient plus proches de leur frère musulman, quelle que soit son origine, sa race... que son frère arabe, mais non musulman", ne sont plus nombreux. Bien plus, dans ces pays, l’énergie est utilisée pour des luttes de leadership (Égypte, Syrie, Arabie Saoudite...). On y rencontre plutôt des pro-américains, des pro-français ou des pro-allemands. Quelles potentialités ainsi perdues au détriment de la Ummah à cause de cette primauté de l'arabisme ? Les divergences en Asie. Contrairement au monde arabe, la religion musulmane a été à la base de beaucoup de revendications et de tentatives de regroupements. L’exemple typique est la création du Pakistan grâce aux exilés musulmans de l'Inde. L’Afghanistan et le Bangladesh, entre autres, sont d'autres exemples. exemples de renaissance des valeurs islamiques. Mais, le problème fondamental de l’Islam dans cette région provient des contradictions idéologiques plus que religieuses. Les divergences et les différences d’opinions internes entre les musulmans ne viennent pas des préceptes de l’Islam, mais de situations diverses propres à chaque pays. C’est ainsi que des conflits internes entre musulmans empêchent ces valeureux musulmans de s’occuper d’une quelconque coopération à caractère international et islamique. Les difficultés d’intégration viennent aussi de ce que le mouvement islamique ne représente plus une direction unique : des pro-iraniens, des pro-syriens et d’autres s’affrontent. Cette contradiction est tout à fait soluble. Il importe pour cela de se référer au Coran et à la Sunna du prophète, pour développer une coopération économique loyale et fructueuse entre musulmans, de coordonner tous les efforts et de porter la solidarité et la fraternité telles que préconisées par l’Islam. La pauvreté des musulmans. Africains. L’Afrique est pauvre, très pauvre. Les pays à majorité musulmane d’Afrique n’échappent pas à cette pauvreté. Ces musulmans sont non seulement pauvres, mais abandonnés par leurs frères plus riches. La structure des exportations, des importations, des retenues nettes et des transferts nets en sont une preuve. Nous vous ferons grâce des chiffres et autres statistiques souvent assommants. Mais, il n’est un secret pour personne que les routes économiques sont déplorables. Versets choisis. Dieu a dit : “Qu’à partir de vous se forme une nation appelant au bien, ordonnant les bons usages et en proscrivant les mauvaises ! Ceux-là sont les récolteurs du succès” (sourate 3, verset 104). “Les croyants et les croyantes sont étroitement liés les uns aux autres par l'amitié et le soutien réciproque. Ils... prescrivent le bien communément reconnu comme tel, proscrivent ce qui est unanimement réprouvé, accomplissent la Salât, acquittent la Zakât et obéissent à Allah et à Son Messager" (sourate 9 verset 71). Hadiths : Abou Sa’id al-Khoudri (RA) rapporte qu’il a entendu dire le messager de Dieu (SAW) : “Que celui d’entre vous qui voit une chose répréhensible la corrige de sa main ! S’il ne le peut pas de sa main, qu’il la corrige avec sa langue ! S’il ne le peut pas avec sa langue, que ce soit avec son cœur, c’est là le degré le plus faible de la foi” (rapporté par Mouslim). Paroles choisies : “Les hommes n’ont pas une seule chance d’établir un système politique viable à moins que ce ne soit sur la base d’un christianisme catholique romain” Jean-Paul II (in Martin Keys of this blood P: 492). “L’Occident a un préjugé défavorable à l’islam. Une prévention qui remonte aux croisades et à l’époque coloniale. Seuls le Soudan et d’autres pays musulmans sont condamnés par les Nations Unies, qui votent selon les désideratas de... L’Amérique. Mais le mot « islam » veut dire simplement « soumission à Dieu ». Est-ce condamnable ? Hassane el-Touradi (L’Événement du jeudi N° 473) Transports Aéroport : 30-65-15/19 Aéroflot : 30-71-29 Air Afrique : 31-37-08 SŒB : 30-72-16 Air Ivoire : 30-62-07 Faso Tours : 30-74-87 Air Algérie : 31-23-01 SOGEBAF : 30-36-27 Air France : 33-40-61/30 Bourro & Frères : 31-07-16 Air Burkina : 33-67-63 Sans frontière : 30-46-75 Les rapides (Taxis) : 31-43-43 LES PHARMACIES DE GARDE Mars : Heera - Paix - Faso - Espoir - Liberté - Progrès - Talba - Poste - Yobi Du 09 au 16 Mars : Fraternité - Goulninn - Kamin - Savane - Naaba-Koom - Jeunesse - Moignon - Sud - Yennenga - Providence Du 16 au 23 Mars : Carrefour - Hôpital - Tibo - Wend-Kuni - Diawara - Kadiogo - St-Julien - Vidal - Nankiah - Kanibou Du 23 au 30 Mars : Amitié - Huma - Kencyà - Wend-Denda - Béthania - Ecoles - Salie - Rivage - Concorde Avril : Du 30 Mars au 06 Avril : Avenir - Maté - St-Laurent - Wend-Peulh - Unité - Indépendance - Kaboré - Nouvelle - Siloé - Centre. Pofi au 1er Avril : Benkadi - Heera - Paix - Faso - Espoir - Liberté - Progrès - Talba - Poste - Yobi. Au 20 Avril : Fraternité - Gouhnou - Kamin - Savane - Naaba-Koom - Jeunesse - Moignon - Sud - Yennenga - Providence. Au 27 Avril : Carrefour - Hôpital - Tibo - Wend-Kpuni. Les relations économiques, financières et commerciales sont plus fréquentes entre les pays africains et l’Europe, les États-Unis, le Japon, l’Arabie Saoudite, la Syrie, l’Iran, pourtant détenteurs de pleines potentialités. Pourquoi ? La pauvreté et le délaissement des pays africains les ont conduits aux regroupements à caractère colonial (la zone Franc, le Commonwealth), à caractère linguistique (la francophonie...) ou régional (U.E.M.O.A, OUA...) au détriment évident du lien religieux. La solution aux problèmes économiques et financiers des pays africains est recherchée aujourd'hui à Bruxelles par l’Union Européenne ou à Washington, par la Banque Mondiale et le F.M.I. Le concept à la mode est le P.A.S. Personne ne parle de solidarité et de fraternité islamique entre riches et pauvres, de système de financement islamique, de relations commerciales islamique... En tout état de cause, un peu partout, les musulmans sont affaiblis. La solution En réalité, la religion musulmane de par sa nature est non nationale, contraire au nationalisme et à ces regroupements à caractère régional, racial ou cultuel, étant donné qu’elle est humanitaire et à caractère mondial. L’appartenance sincère des musulmans à l’Islam et leur attachement indéfectible à ses principes et à ses valeurs constituent un facteur idéal de prospérité et d’édification de cette Ummah préconisée. Grâce aux potentialités spirituelles, aux possibilités matérielles et humaines, aux considérables ressources naturelles dont elle dispose, la Ummah véritable telle que définie par le Coran peut garantir la prospérité, le bien-être et l’équilibre pour l’humanité toute entière. “Les croyants, Dans leur affection mutuelle, leur pitié les uns envers les autres et leur compassion sont pareils au corps ; si l'un de ses organes est souffrant, le reste du corps veille et s’enfiévre pour lui", a dit le prophète. Face au défi du développement, il est donc plus que nécessaire d’accélérer la coopération économique internationale, basée sur la foi islamique. Nous ne discuterons pas ici du cas de l’O.C.I. et de ses institutions spécialisées qui ont fait leurs preuves, mais qui présentent des insuffisances. Mais, pour la réussite d’une véritable intégration par la foi, la Ummah doit mettre en place une organisation internationale décisionnelle indépendante, dont se sentiront liés les musulmans. Cette structure sur laquelle nous reviendrons incha’Allah, aura l’avantage d’être au-dessus des États, dirigée par un homme désigné conformément aux préceptes du Coran et de la Sunna et non des hommes politiques. Elle devra donc regrouper des hommes par la foi et non sur la base de la nationalité, de la race ou de l’appartenance politique. Pour cela, les exemples du prophète et des califes bien dirigés doivent nous inspirer. À suivre Incha’Allah. Abdrahmane Ouattara Mot caché N°008 Mots en croix N°008 Sharif Souley “Fruits” Mot de 8 lettres : Abricot - Amande - Ananas - Baie - Bergamote - Clémentine - Coco - Coing - Courgette - Datte - Grenade - Mandarine - Mangue - Nèfle - Noisette - Noix - Olive - Poire. c 0 U R G E T T E A L E G N 1 0 C G D M E M T 0 C 1 R B A A M A P 0 1 R E N T N E N C R M A D 1 T D N G R E N A D E x E T U N E R X G S L E 1 E V 1 L 0 1 R F 1 N A N A N A S 0 E A E E T T E S 1 0 N B Horizontalement : I - Cacher, ne pas révéler. H - Partie antérieure d'un projectile. III - Mauvais ragoût ; pitance quelconque. IV - Art. contracté, issu de le. - Pronom pers. V - Quantité qui se trouve en plus. Solutions des jeux précédents. Mot caché N° 007 : MERCREDI Verticalement : 1 - Lien tendu entre les extrémités d’un arc. 2 - Semblables en nature, en quantité. 3 - Meuble pour se reposer ou pour dormir. 4 - Large, bien ouvert. 5 - Note de musique. Matière de. (il IV Mots croisés N°007 Mots en croix N°007 Bonnes notes Le miel est doté de diverses propriétés thérapeutiques résumées ci-dessous : Propriétés ou actions, Définition - Anti-anémique qui combat l'anémie - Anti-septique qui détruit les microbes et empêche leur développement - Apéritive qui stimule l'appétit - Béchique qui calme la toux - Digestive qui aide à la digestion en facilitant le travail de l'estomac - Diurétique qui augmente la sécrétion de l'urine - Dynamogénique qui provoque ou augmente la force, l'énergie - Emolliente qui relâche, détend et amollit - Fébrifuge qui combat la fièvre - Laxative qui facilite l'évacuation des selles - Sédative qui calme - Vicariante qui supplée à la déficience. bibo:issue 8 bibo:numPages 12 --