o:id 12111 url https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/12111 o:resource_template Newspaper article o:resource_class bibo:Issue dcterms:title L'Appel #17 dcterms:subject https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/884 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/5 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/571 dcterms:publisher https://islam.zmo.de/s/westafrica/item-set/2202 dcterms:contributor https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/858 dcterms:date 1997-09/1997-10 dcterms:identifier iwac-issue-0000558 dcterms:source https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/571 dcterms:language https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/8355 dcterms:rights In Copyright - Educational Use Permitted dcterms:abstract Bimestriel Islamique de Formation et d'Information Générales dcterms:spatial https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/376 dcterms:rightsHolder Cercle d'Études, de Recherches et de Formation Islamiques bibo:content Bimestriel Islamique de Formation et d'Informations Générales Burkina Faso : 200 F CFA — UEMOA : 250 F CFA - Afrique 350 CFA / US $ 1 - Europe DOM, TOM 5 FF Amérique, Asie, Océanie US $ 2 “Que tous ceux qui m’écoutent transmettent le message à d’autres et ceux-là à d’autres encore ; et que les derniers puissent le comprendre mieux que ceux qui m’écoutent directement” (Hadith) ISLAM POUR DE VRAI Proposé par Intégrité p. 3 EDWO Respectons nos engagements... Engagement. Voilà un mot lourd de sens pour l’Islam, qui ne semble pas avoir d’importance pour les musulmans ; pour la 14e génération surtout. Une génération qui accorde très peu d’importance à la parole donnée, à la promesse, à la vérité et à l’engagement. L’engagement au sujet duquel Dieu lui-même a dit : “Respectez vos engagements car on vous demandera certainement compte.” À l’homme, Dieu a donné la raison, l’intelligence et le libre arbitre. À lui, Dieu a donné la faculté de distinction et la capacité d’appréhender le sens de la responsabilité, toutes. Choses qu’il n’a pas donné aux autres créatures. Le bénéfice de la responsabilité va de pair avec l’obligation de rendre compte de ses engagements ; surtout quand on a les moyens d’accomplir ses devoirs. Celui qui n’a pas conscience de ses engagements méconnaît le sens véritable de la responsabilité. La nature obéit à des lois, la vie de l’homme est commandée par des principes et chacun est chargé de l’application des obligations qu’il a contractées envers Dieu, envers lui-même et envers sa société. Ne pas faire honneur à ses engagements, c’est donc nuire à la société toute entière. C’est déstabiliser son progrès et violer le juste ordre des choses. La marche radieuse de la société doit être le fruit de la participation de tous. À la condition, bien sûr, que chaque acteur accepte à cœur ouvert la tâche qui est la sienne et joue avec le plus de rigueur et de sincérité possible le rôle qui lui est confié. C’est cela l’engagement respecté, la responsabilité que Samuel Smiles considère. comme une dette retombant sur les épaules de l’homme, de quiconque veut se mettre à l’abri de l’humiliation, du discrédit et de l’abattement moral. Humiliation, discrédit, abattement moral, voilà le gouffre dans lequel les hommes sont tombés lorsqu’ils n’ont pas pu éviter les écueils de la trahison, de la flagornerie, de la fourberie, de la perfidie, du mensonge, de l’hypocrisie, bref lorsqu'ils n’ont pas pu faire honneur à leurs engagements. Le non-respect de l’engagement, l’Islam le condamne avec véhémence quand il range la déloyauté parmi les signes de l’hypocrisie. “Il est quatre caractéristiques de l'hypocrite dont une seule suffit pour garder l'homme dans le champ de définition jusqu'à ce qu'il s'en débarrasse : mentir quand il parle, manquer sa parole quand il a promis, trahir quand il s'est engagé, être outrancier dans l'inimitié." Même à l’égard des corrompus et des injustes, l’Islam ne permet pas la violation de l’engagement. Ainsi, celui qui ne rend pas son dépôt au bon ou au méchant, qui ne tient pas parole avec l’homme de bien ou même le corrompu, ne saurait être un croyant. Car lorsque le Coran décrit les croyants, il n’omet pas de préciser : “Et ils respectent leurs dépôts et leurs engagements”. C23/8. Du point de vue de l’Islam, les biens d’autrui sont sacrés autant que ceux de la collectivité. Quiconque a en charge de veiller sur un dépôt ou de le gérer doit le faire avec sincérité, honnêteté, rigueur et efficience. Cela est important d’autant plus que les problèmes de notre communauté sont en partie imputables au fait que responsables et administrés trahissent quand on leur fait confiance, gèrent mal les dépôts qui leur sont confiés. C’est le pourquoi des bagarres dans les mosquées (maisons de Dieu, s'il vous plaît), des problèmes de gestion des associations, de l’existence de mosquées non achevées, de l’éviction des responsables et Imams, des crises de confiance entre responsables et administrés. Dieu a pourtant averti les croyants contre de tels comportements : “Ô vous qui croyez ! Ne trahissez pas”. Allah et le messager. Ne trahissez pas sciemment la confiance qu'on a placée en vous. Bel exemple de loyauté est celui du prophète rapporté par Abdallah Ben Hamsa : "J’ai vendu une marchandise au prophète avant qu'il ne fût chargé de la mission divine. Il me resta une partie de la marchandise à lui livrer. Je lui promis de revenir incessamment la lui apporter. Mais par oubli, j’ai manqué de le faire. Je me suis rappelé trois jours après. Quand je revins pour lui restituer sa marchandise, le prophète était à sa place. 'Tu m'as bien fatigué', me dit-il : 'je t'attendais là depuis trois jours.' Tout comme Moïse est mentionné dans le Coran pour la sincérité de sa foi, Ismaël, le fils d’Abraham, est évoqué pour sa loyauté : 'Mentionne dans le Livre (Coran) Ismaël. Il tenait toujours ses promesses et il était un prophète.' Si nous nous considérons comme une partie des héritiers d'Ismaël et de la communauté de Mouhammed (saw), suivons leurs exemples. Mieux, respectons nos engagements. Rédaction Ile frère OUEDRAOGO Boureima, notre correspondant à Ouahigouya a convolé en justes noces avec la sœur KIRAKOYA Laïcha. C’était le 7 septembre dernier à Zogore. Heureux ménage cher correspondant. Rectificatif coin du bonheur n° précédent Nom du Père : SOGOBA Seydou Nom de la Mère : SINON Ramatou Nom de l’Enfant : Rachidah Rakiswendé Yassine. Date de naissance : 26 mai 1997, Mikmin Récépissé N° : 2010/MIJ/CA-TGI/OUA/P.F. Directeur de publication Abibou Thiombiano Administration - Rédaction - Abonnement Siège 01 BP 5716 Ouagadougou 01 Tel.: 30-00-63 Sis à 50 m du siège de VAEEM0 Saisie : L’Appel Photocomposition-Impression : AICD Tel.: 30-74-93 01 BP 5536 Ouagadougou 01 BURKINA FASO L'Appel N° 017 de Sept. L'Appel au quotidien — Islam pour de vrai L’environnement terrestre est volontairement distrayant et semé d’embûches. L’homme est faible, négligent, oublieux et capricieux. L’Islam (de l’arabe abandon), par sa doctrine et ses rites, est destiné à le guider pour lui rappeler sa vraie nature, le but réel de son passage sur terre et lui donner toutes les chances de réussir son parcours. LA RELIGION EST-ELLE ABSOLUMENT NÉCESSAIRE ? Aucun chercheur n'a jamais trouvé d'explication matérielle plausible à l'émergence de la vie sur terre. Les "négationnistes" de tous poils répugnent à l'idée d'un Dieu créateur des cieux et de la terre. À l'aide d'arguments fallacieux, ils ont tenté de démontrer l'existence de l'homme par une prétendue évolution de cellules, de poissons et autres singes savants, sans pour autant s'expliquer l'origine de ces derniers et l'organisation extraordinaire des mondes dans lequel nous vivons. Évidemment, la solution de facilité pour n'avoir aucune obligation envers le Grand Horloger qui a tout mis au point, c'est d'attribuer au hasard, à une nature intelligente ou à des êtres inférieurs, les mécanismes qui régissent l'univers et les bienfaits dont bénéficie l'humanité. Mais est-ce bien scientifique et est-ce bien honnête ? La plupart Des gens adoptent machinalement la croyance de leurs parents sans se poser de questions, s'adressant parfois à des statues de pierre tout en croyant suivre la vraie voie. Pourtant, la religion, qui a des répercussions non seulement sur la vie présente mais sur l'éternité tout entière, doit-elle être prise à la légère ou être le fruit du hasard ou d’un héritage ancestral inconsidéré ? L’ISLAM ET LES MUSULMANS DANS LE MONDE Un homme sur cinq dans le monde est musulman et l'Islam est l'une des plus grandes religions de la planète, ne serait-ce que par le nombre de ses adeptes qui égalent voire dépassent celui des nombreuses Églises composant la chrétienté. L'Islam n'est pas une petite secte sans importance mais une religion universelle à laquelle de nombreux occidentaux adhèrent spontanément, en connaissance de cause. En effet, contrairement à une idée largement répandue, l'Islam n'est en aucun cas réservé aux Arabes, aux Africains, aux Turcs ou aux Persans. Les Arabes ne représentent d'ailleurs que le dixième de la communauté musulmane mondiale et le plus grand pays musulman est un pays asiatique, l'Indonésie dont la population égale quasiment celle de tous les pays arabes réunis. Il faut toutefois faire une distinction très nette entre Islam et Musulmans, car il ne suffit pas de se déclarer musulman ou de se considérer comme tel pour l'être véritablement et définitivement. Tout croyant cesse de l'être au moment où il commet l'adultère, consomme des boissons alcoolisées ou vole autrui, cela indique clairement que l'Islam est une qualité qui, faute d'entretien, se perd aussi facilement qu'elle s'acquiert. En bref, à chaque fois qu'un musulman est répréhensible, cela ne remet en question que son engagement religieux et aucunement la justesse de sa religion qui reste, quoiqu'il arrive, le meilleur modèle à imiter. ORIGINE, BUT ET FINALITÉ DE L'EXISTENCE Les âmes ont foncièrement une tendance au bien ou au mal. Afin qu'elles prennent conscience de leurs véritables aptitudes, Dieu a élaboré un décor. (l'univers), des personnages (l'ensemble de la création) et un scénario (les situations rencontrées). À la fin de son parcours, chacune d'entre elles sera mandée par son Créateur pour être jugée et rétribuée en toute justice. En fonction de son bon ou de son mauvais comportement, elle recevra une récompense ou un châtiment et pourra alors s'établir pour l'éternité dans l'environnement le mieux adapté à sa personnalité. L'ISLAM, VRAI ABANDON À DIEU ET LA FOI De même que l'enfant se fie à ses parents et se plie spontanément à leurs exigences pour mériter davantage leur amour, un véritable croyant s'abandonne corps et âme à son Créateur. La doctrine musulmane (la charia), tirée de la révélation divine (le Coran) et des enseignements du prophète Mohammed (la Sunna), organise la société et donne une signification religieuse à toutes les circonstances de la vie, tant sur le plan individuel que collectif. Bien que paraissant croyante, elle est d'une application suffisamment souple pour convenir en toute occasion. et comporte de nombreux bienfaits spirituels et matériels. Est réellement musulman celui qui y adhère et fait son possible pour s'y conformer de son mieux, sachant que Dieu n'impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité. Cinq piliers principaux charpentent cet ensemble homogène que constitue l'Islam : une double attestation de foi en Dieu, l'Unique, et la mission de Mohammad, son dernier envoyé, concrétisée par des pratiques rituelles assidues parmi lesquelles accomplir cinq offices de prière (salât), précédés d'ablution, à différents moments du jour, jeûner chaque année les journées de tout un mois (Ramadan), s’acquitter d'une taxe annuelle (zakat) à l'intention des nécessiteux et effectuer un pèlerinage (Hadj) à la maison de Dieu (Ka’aba) à la Mecque. La foi islamique requiert de croire au Dieu Unique, à Ses messagers angéliques, à Ses livres révélés, à Ses messagers humains, au Jour Dernier (de la Résurrection et du Jugement) et à la Détermination du bien et du mal par Dieu. DIEU UNIQUE ET INCOMPARABLE Les Musulmans et les Chrétiens du Moyen-Orient, pour désigner le Dieu Unique, le Seigneur d'Abraham, Moïse et Jésus, utilisaient le nom arabe Allah qui ne prend ni le féminin ni le pluriel. Attribuer des associés ou des intermédiaires à Dieu constitue une offense impardonnable à Sa Majesté et à Sa toute-puissance. Pas d’icône ni de symbole représentatif, Dieu est au-delà de toute illustration humaine. Il est le Maître par excellence et Ses attributs sont les plus élevés, les plus beaux et les plus purs. De l’infiniment grand à l’infiniment petit, rien ne Lui échappe dans les cieux et sur la terre. Il contrôle le passé, le présent et l'avenir et ni le temps, ni aucune de ses créatures n'ont d'emprise sur Lui. LES MESSAGERS ANGÉLIQUES En Occident, les Anges font partie de l’imagerie populaire déformée par les représentations bibliques farfelues. Ils sont les interlocuteurs des Prophètes afin que ces derniers transmettent les recommandations divines à l'humanité, l'homme ne pouvant soutenir le "Regard majestueux" de Dieu. Pour l'Islam, y ajouter foi, ainsi qu'à l'invisible, au paranormal, est aussi naturel que d'admettre l'existence des ondes acoustiques ou de l'électricité. LES LIVRES RÉVÉLÉS Les Musulmans révèrent les Saintes Écritures des Juifs et des Chrétiens contenues dans la Bible (Ancien et Nouveau Testament) mais, du fait de leur altération, y accordent peu de crédit. Dernière et ultime révélation divine, le Coran récapitule les précédents messages, réaffirme ou rétablit la Vérité originelle et demeure à jamais le seul Livre absolument digne de foi. LES MESSAGERS HUMAINS L'homme étant par nature oublieux et insouciant, Dieu a envoyé à travers les siècles des milliers d'Avertisseurs, afin que chaque peuple de la terre ait un rappel de Ses recommandations. Certains d'entre eux, bien qu'ayant vécu en Orient, ont eu une mission à portée universelle. Les Musulmans révèrent, sans faire d'exception ou de différence, tous les véritables Envoyés de Dieu, lesquels sont des modèles de perfection mais... restent dans tous les cas de simples mortels. Attribuer au Créateur une filiation ou une incarnation est inconsidéré et impardonnable. Le sceau de la prophétie est Mouhammad (SAW) qu'en Occident on appelle Mahomet. On pense à tort qu'il a apporté une religion nouvelle, réservée aux seuls Arabes, alors que l'Islam est la continuation et l'actualisation de la religion originelle transmise à ses prédécesseurs, les différents Messagers, en partant d'Adam le premier homme jusqu'à Jésus, en passant par Noé, Enoch, Abraham, Moïse, Jacob, Isaac, Ismaël, Salomon, David, Zacharie, Jean-Baptiste, pour ne citer que les plus célèbres. Que la paix et le salut de Dieu soient sur chacun d'eux. L'Appel N° 017 de Sept. Oct. 1997 C'Appel au quotidien LES MIRACLES ET LA SCIENCE La naissance de Jésus à partir d'une vierge (Marie) sans qu'un homme l'ait approchée est miraculeuse, mais celle d'Adam, qui n'eut ni père ni mère, l'est sans nul doute encore plus. Moïse et Jésus, entre autres, sont réputés grands faiseurs de miracles. dont la Bible et le Coran se font l'écho. Bien que Muhammad ait suivi leur exemple, pour l'Islam, religion immuable de l'évidence et de la certitude, le plus grand miracle est la révélation coranique. L'intelligence, à condition qu'elle soit saine, conduit forcément à Dieu et les sciences profanes doivent naturellement confirmer la science religieuse. De nombreux spécialistes, scientifiques, médecins, orientalistes, historiens, après avoir mis en évidence les monumentales erreurs contenues dans les autres révélations, ont confirmé l'authenticité des énoncés techniques du Coran et attesté de son caractère miraculeux. Contrairement aux autres religions, qui ont toutes souffert de la confrontation de leurs Écritures avec la science, l'Islam en est sorti grandi. PRÉDESTINATION, LIBRE ARBITRE, RESPONSABILITÉ Avant d'arriver sur terre, toute âme a contracté un pacte avec Dieu et librement accepté les grandes lignes de sa vie terrestre, de sa prédestination. La notion du bien et du mal étant relatives selon les individus, seule la norme divine fait foi. Étant libre de ses bons et mauvais choix, d'être Musulman ou non, chaque homme est individuellement tenu pour responsable de tous ses actes car personne ne portera le fardeau (la responsabilité) d'autrui. Pour les Musulmans, les notions chrétiennes de péché originel (la désobéissance d'Adam et Ève), d'expiation par leur descendance et de rachat sur la croix par un Jésus innocent constituent des injustices flagrantes et inadmissibles ; la conséquence des actes ne doit se répercuter que sur ceux qui les accomplissent. En Islam, la relation entre l’homme et son Dieu est directe ; pas de prêtres, grands confesseurs et intercesseurs, et autant pécheurs que leurs ouailles. Le concept d'infaillibilité humaine, utilisé sans vergogne par les charlatans et autres gourous à seules fins d'être divinisés et d'abuser les faibles d'esprit, est un mythe dangereux que toute religion digne de ce nom devrait condamner sans réserve. LES QUALITÉS SPIRITUELLES ET HUMAINES La sagesse est la Propriété perdue du musulman, il la récupère là où il la retrouve. Toutes les qualités humaines sont des vertus islamiques et tous les vices sont rédhibitoires. Comme les actes ne valent que par les mobiles qui les ont inspirés, pour être prises en compte, les bonnes et les mauvaises actions doivent être réalisées consciemment. Si, en cas d’oubli ou d'erreur, les méfaits sont pardonnés, leur préméditation constitue par contre une circonstance aggravante. L’embellissement de la foi, d'adorer Dieu comme si tu le voyais, car si tu ne Le vois pas, Lui te voit, est l’idéal spirituel des musulmans qui souhaitent se perfectionner pour plaire à leur créateur. Le renoncement au monde et à la vie monacale sont absolument proscrits en Islam, le modèle de l’excellence spirituelle étant donné par le prophète lui-même qui ne négligea par ailleurs aucune de ses obligations matérielles. Un soufi est un musulman dont les pratiques spirituelles ne sont pas comprises par les autres membres de sa communauté. ÉGALITÉ, FRATERNITÉ, PARTAGE, TOLÉRANCE Nul ne sera véritablement croyant avant d'aimer pour son frère (humain) ce qu’il aime pour lui-même. Pas de supériorité ni de privilège basés sur les accidents de la nature, la race, la langue ou le lieu de naissance. Alors qu'esclavage, racisme, ostracisme, nationalisme exacerbé et lutte des classes étaient de rigueur, cautionnés par des religions dégénérées, l’Islam inventa la nationalité idéologique et le respect de la dignité humaine. Avant l’heure, il occulta les frontières géographiques et ethniques et initialisa le processus d’émancipation progressive des esclaves. Nulle contrainte en religion. La séduction, la logique et la persuasion constituant les points forts de l'Islam, aucune conversion de force ou obtenue de façon malhonnête, à l’instar des missions humanitaires chrétiennes, n’est recevable. Contrairement à une imagerie populaire savamment entretenue, qui en fait la religion de l’épée, l'Islam n'incite en aucune manière à persécuter autrui pour ses convictions religieuses. Musulmans et non-musulmans sont égaux quant aux souffrances d’ici-bas selon la juridiction musulmane. Pas de discrimination dans les affaires d’ici-bas, ce qui est bien naturel puisque chaque homme peut à tout moment rallier la vraie foi. Les minorités religieuses en terre d’Islam bénéficient d’une hospitalité contractuelle, c’est-à-dire du respect de la liberté de culte et d’un statut personnel spécifique. Sunnisme et Chi’isme sont d’accord sur les principes essentiels de l'Islam, mais ont une interprétation différente de la foi et de la politique : le Chi’isme préconisait que le successeur du prophète soit issu de sa propre famille, mais le sunnisme préféra une élection pour désigner le plus qualifié à cette succession. JUSTICE, ÉQUITÉ, PARDON. Votre sang, vos biens, votre honneur sont sacrés. Toute agression envers les personnes, les propriétés ou la réputation est prohibée sous peine de réparation, voire de sanctions. Toutefois, en Islam, ni talion obligatoire comme dans le Judaïsme (œil pour œil et... dent pour dent), ni pardon obligatoire comme dans le christianisme (Si quelqu’un te gifle sur la joue droite, tends-lui aussi l’autre). En vertu de la justice, seules les victimes (ou à défaut leurs héritiers) sont habilitées à exiger réparation, à hauteur du préjudice causé ou à pardonner généreusement. STATUT DE LA FEMME EN ISLAM L’homme et la femme ne sont identiques ni physiquement, ni psychologiquement et il n’est pas besoin de chercher bien loin pour s’en rendre compte. Ce sont des êtres incomparables qui ont leurs propres aptitudes et dont on ne devrait parler qu'en termes de complémentarité et non d’égalité ou de rivalité. En dehors des dégénérés, personne ne devrait vraiment trouver d’intérêt à ce que les femmes deviennent hommasses et les hommes efféminés. Contrairement aux idées reçues, l’Islam a largement contribué à l’émancipation des femmes en leur donnant des droits qu’aucune société ne leur avait jamais concédés jusqu’alors et, si certains de leurs acquis sont aujourd’hui bafoués, c’est essentiellement dû au fait que ses enseignements ne sont pas mis en pratique. CHASTETÉ, VOILE ET POLYGAMIE Afin de préserver la société de la débauche, de l’immoralité et du vice, le mariage reste le meilleur rempart. Contrairement aux idées reçues, l’islam n’a ni inventé, ni recommandé la polygamie qui reste dans tous les cas assujettie à l’acceptation des femmes et à l’égalité de traitement des coépouses. Si les parlements modernes la proscrivent aujourd’hui, lui préférant l’adultère et la prostitution, ce ne furent aucunement les traditions juive et chrétienne mais bien l’islam qui en limita textuellement la portée, recommandant même implicitement la monogamie. Les religieuses, à quelque confession qu’elles appartiennent, sont réservées, pudiques et chastes par choix personnel. Le port d’un voile ne signifie nullement pour elles la réclusion ou une quelconque ségrégation sexiste mais une simple marque de décence et une protection contre la faiblesse des hommes. INTÉGRISME, EXTREMISME, DJIHAD, TERRORISME Fin ne justifie pas les moyens. Loin du capitalisme insensible et du communisme arbitraire, l’Islam est la religion du juste milieu qui condamne les excès aussi bien matériels que spirituels. Le qualificatif “intégriste” tire son origine de l’extrémisme chrétien. Dès que les événements les dépassent, tous ceux qui sont à court d’arguments l’utilisent désormais à tort et à travers pour caricaturer des croyants pas trop attachés à leur foi. Le mot arabe Djihad s'applique à tout effort produit pour promouvoir un quelconque aspect de la religion et pas exclusivement à la guerre sainte. Le musulman se doit d’être pacifique mais, si on le contraint à recourir à la guerre, afin de défendre ou de récupérer ce qui lui est cher, il ne s’attaque qu’à ses agresseurs déclarés, de la manière la plus humaine possible, en s’interdisant la vengeance personnelle, le terrorisme aveugle et le massacre d’innocents. DES OBLIGATIONS ET DES INTERDITS. POURQUOI ? Les obligations et les interdits sont promulgués dans notre intérêt, Quand bien même on n'en comprend pas toujours la nécessité. La ceinture de sécurité, le contrôle technique automobile, l’interdiction d’allumer du feu en forêt ou de fumer dans des lieux publics en illustrent bien la portée. La Bible et le Coran ont prohibé la consommation du porc et ont découvert que la chair de cet animal malpropre recelait maints germes extrêmement nuisibles pour l’homme. L’alcool est reconnu comme un fléau dangereux pour la santé, pour la sécurité et pour la moralité. Les jeux de hasard réduisent les familles à la misère, etc. L'Appel N° 017 de Sept. Oct. 199 Dossier - Islam et Maraboutage. Ils se disent maîtres du caché. Ils prétendent connaître l’avenir en plus du caché. Ils s’estiment à même de lever les voiles du destin et les secrets que cache l’inconnu. Ils se donnent pour mission de vendre du bonheur, du plaisir, de la chance et bien d’autres choses à ces victimes et autres exclus de notre société. Ils recrutent leurs clients parmi les femmes, les malades, les chômeurs... Ils ; ce sont les marabouts, charlatans, devins et autres apôtres de Satan le lapidé. Que dit l’Islam de leurs pratiques ? À l'origine, le terme marabout désignait cet homme vertueux commis aux tâches d’enseignement et d’éducation. La vocation affichée de ce maître était d’instruire, d’éduquer, de faire connaître l’Islam dans ses fondements. Chef spirituel et homme de science généralement pieux, le marabout priait et invoquait Dieu pour les fidèles qui venaient le voir. Ces prières et invocations, il ne les faisait pas moyennant de l’argent. Encore moins pour des morceaux de tissu blanc et des poulets. Sa vocation n’était pas de s’enrichir matériellement. Il le faisait parce que l’Islam n'est pas contre le fait de prier pour son frère dans le besoin. Il le faisait parce qu'il escomptait la récompense de Dieu. Chose importante, il n’invoquait pas avec la prétention que les vœux formulés seraient directement agréés par Dieu, car il était conscient d’un fait : celui que nul en dehors d’Allah ne détient la... connaissance du futur et la clé du succès. Aujourd’hui et dans notre contexte, le terme marabout désigne un tout autre type d’individu. Est ainsi marabout aujourd’hui, celui qui prétend détenir la clé de l’inconnaissable ; qui prétend connaître l’avenir et être à même de venir en aide à tout homme en quête d’un bonheur et de plaisir. C’est aussi celui qui prétend maîtriser les vertus cachées du Coran pour faire face aux sollicitations des femmes, des divorcés, des chômeurs, des politiciens et autres individus en quête de lendemains meilleurs. C’est en somme, celui qui prétend travailler avec le Coran et la tradition du prophète pour garantir à ses clients un succès certain. Le marabout d’aujourd’hui tel qu’appréhendé tourne le dos aux prescriptions de Dieu ; pire, il verse dans le charlatanisme, la magie et les pratiques divinatoires, toutes choses interdites par l’Islam. En effet, à tous ceux qui prétendent connaître l’avenir, le prophète en personne déclare dans le verset 188 de la sourate 7 : “Si je... savais «inconnu» j'obtiendrais des biens en plus abondance et je ne serais pas touché par le mal. Mais je ne suis en fait qu'un porteur d'avertissement et de bonnes nouvelles pour des gens qui croient”. La connaissance de l’avenir est du ressort exclusif de Dieu, le Maître incontesté de la création, du visible et de l’invisible. Aucun autre individu, fut-il connaisseur du Coran ou de sciences occultes, ne peut connaître l’inconnaissable, car ce pouvoir, Dieu ne l’a pas donné au Prophète. C’est ce que le verset ci-dessus dit et que le hadith suivant reprend en ces termes : “Celui qui s'adresse à un devin et croit en ce qu'il dit, a renié ce qui est descendu sur Mouhammad (saw) parce que ce qui est descendu sur Mouhammad (saw) dit que l'inconnu n'appartient qu'à Dieu seul et que Mouhammad (saw) ne sait pas l'inconnu, et à plus forte raison, nul autre que lui ne le sait”. Lorsque des Sahabas ont interrogé le messager de Dieu sur les devins, il leur a simplement dit : “Ce ne sont rien”. Et lorsqu’ils ont dit : “Oh messager de Dieu, ils annoncent parfois des choses qui se réalisent par la suite." Le messager a rétorqué : “Il s'agit là d'une parole de vérité que le génie saisit au vol et verse dans l'oreille de son protégé (le devin). Ainsi, ils mêlent un mot de vérité à cent mensonges." Voilà qui est dit. Le marabout qui prétend connaître le futur fait sans nul doute de la divination, c’est-à-dire l’art de deviner l’inconnu sous l’inspiration des génies, des alliés de Satan. Que ses prédictions se réalisent ou pas, sa pratique est condamnée par l’Islam parce qu’elle ne s’appuie sur aucune science religieuse, aucune bonne direction et sur la lumière d’aucun livre saint. Le prophète interrogé par un groupe de gens a clairement dit : "Je ne suis pas un devin. Le devin et la divination sont en Enfer." L’Islam ne s’est pas seulement limité à l’interdiction de la divination. Il a aussi tiré à boulet rouge sur certaines pratiques ayant pour finalité la prédiction de l’avenir. C’est à ce titre que le messager a... aussi condamné et considéré l’interprétation des signes, l’augure, le présage et l’astrologie comme des actes de sorcellerie et d’idolâtrie. Il apparaît donc clairement que quiconque pratique une science qui a pour finalité de connaître l’inconnaissable sort du cadre de l’Islam. De même, l’Islam interdit d’avoir recours à des méthodes occultes pour guérir d’une maladie, pour rechercher un emploi ou une promotion, pour plaire à son mari, pour réussir un examen, pour être élu, bref pour résoudre des problèmes. Au même titre que la science divinatoire, la magie et la sorcellerie, le port de talismans et d’amulettes est proscrit. Celui qui s’engage dans de telles actions est un associateur, car il doute de la protection de Dieu et la récuse même. Pour cela, il tombe sous le coup de ce hadith dans lequel le messager de Dieu a dit : “Celui qui se rend chez un devin pour l'interroger sur quelque chose et croit en ce qu'il dit, sa prière lui sera rejetée au visage durant quarante jours.” 40 jours sans prières pour. Le porteur d’amulettes et de talismans qui se croit mieux protégé par ce qu’il porte. 40 jours sans protection divine pour ces femmes qui consultent les marabouts pour se faire aimer de leurs époux ou alors pour les dominer... 40 jours seulement sous la protection d’amulettes et de talismans et sous la colère de Dieu pour ces malades qui pensent pouvoir trouver le remède à leur mal à l’ombre du maraboutage... Nul ne connaît l’avenir, l’inconnaissable et le caché en dehors de Dieu. Nul ne saurait guérir, par lui-même, sans l’aide de Dieu car la vraie guérison appartient à Dieu seul. Nul ne saurait faire réussir et aimer, car la réussite appartient à Dieu et seul Dieu fait aimer. Nul ne saurait en réalité donner la protection en dehors de Dieu. Dieu est “Al Mouhaïminou", le protecteur qui protège. La protection, il l’accorde à qui la lui demande à travers le rappel et l’invocation. Sharif Souley Abonnement à L’APPEL Burkina UEMOA Afrique Autres : 1 500 FCFA 2 000 FCFA 30 FF / 6 $ US 10 $ US L'Appel N° 017 de Sept. Oct. 1997 5 Dossier L’Horoscope Attention ! Ça fait sortir de l’Islam ! L'horoscope est cette science qui consiste à scruter la position des astres pour en tirer des pronostics et prédire l'avenir (In Mensuel d'informations et d'édification Interécclésiatique N° 002). Cette trouvaille de certains faiseurs de bonheur et prévoyants de malheurs est plus que devenue aujourd'hui un phénomène de société. Elle menace désormais, et ce dangereusement, la foi de ceux qui prétendent adorer un seul Dieu, mais s'adonnent à sa pratique. "Ci^ science a fait de nous des dieux avant que nous ne méritions d’être des hommes.” Ce constat du philosophe a tout son sens de nos jours ; et pour cause, l’homme dit moderne, conditionné et guidé par le matériel, invente chaque jour des illusions qui, au lieu de le rapprocher de son créateur, l’enfoncent davantage dans l’ignorance en l’éloignant du même coup de l’objectif de sa création. Il est malheureux en effet de constater que malgré ses progrès dans les domaines scientifiques et... techniques, l’homme n’a jamais été aussi ignorant, aussi proche de l’animal et aussi dépaysé qu’il l’est aujourd’hui. Il refuse ainsi de croire en ce qui est évident et perd ses dérisoires facultés intellectuelles à la recherche de ce qu’il ne pourra jamais trouver. Sinon comment comprendre que l’on puisse refuser de croire à la parole de Celui qui a créé les cieux et la terre (donc les astres) et accepter de se fier aux spéculations de prétentieux connaisseurs de l’avenir ? Le Coran dit : “Tous les arrêts du destin appartiennent certes à Dieu...” Coran 3/154. Comment peut-on prévoir l’avenir pour les autres, tracer leur vie au jour le jour alors qu’on est soi-même soumis à l’impitoyable loi de l’incertitude ? Conscient d'avoir une Un certaine, l’auteur des horoscopes ne peut prédire le jour de sa mort encore moins échapper à son avènement inexorable. “Lorsque leur terme échoit, ils ne le retardent point d’une heure, ni ne l’avancent” Coran 7/34. C’est là une des preuves évidentes que l’horoscope, loin De pouvoir déterminer la moindre réalité dans les secrets de la vie de l’homme est une des nombreuses voies de Satan et de ses alliés pour détourner l’homme de son Seigneur. Dans son esprit comme dans son fondement même, l’horoscope est une science en contradiction avec la foi islamique. Dans son esprit, l’horoscope est incompatible avec l’Islam dans la mesure où les thèmes sur lesquels portent souvent les prédictions sont en rapport avec la passion ou simplement avec les interdits de Dieu. Quelques exemples relevés dans les journaux (dont l’horoscope est devenu une des rubriques) illustrent bien cette tendance. Horoscope du Mercredi 20 Août 1997 : Bélier (21/03 au 19/04) ; Misez plus fort aux jeux de hasard, ou placez une démarche financière aujourd’hui, elle aboutira. Horoscope du 14 au 20 Août 1997 : Cancer (21/07 au 23/08) ; Au bureau ou en voyage, vous pouvez rencontrer la femme idéale. Les foyers à problèmes doivent saisir l’aubaine, le week-end, de se réconcilier et décider pour un nouveau départ. On voit là à travers ces deux exemples, un encouragement à la débauche et une invitation à brader les interdictions du Créateur. Celui qui attend le voyage pour rencontrer "la femme idéale" n’est rien d’autre qu’un vagabond sexuel, donc un pécheur majeur. Celui qui mise ne serait-ce qu’un petit peu aux jeux de hasard foule ainsi aux pieds les interdits clairs de Dieu et doit s’attendre à sa sanction. Mais, c’est dans son fondement même que l’horoscope est un véritable danger pour la sauvegarde de l’âme des tourments de l’au-delà. La faculté de prévoir l’avenir est en effet un attribut exclusif de Dieu et le fait de l’attribuer à une créature est un péché capital. “Tous les arrêts du destin appartiennent certes à Dieu”, seul Lui connaît ce qui est caché parce qu’il est AL-BAATIN (le Caché). Le fait de régler sa journée selon les prévisions des astrologues et de penser que leurs spéculations peuvent effectivement nous aider à réaliser nos ambitions, est une grave faute, spirituellement mortelle, parce que... qu’elle peut conduire directement à l’Enfer, à la damnation éternelle. C’est une façon d’associer une autre puissance à Dieu alors que sur ce point le Coran est clair : “Quiconque en vérité donne des associés à Allah, Allah lui interdit l’accès au Paradis et son refuge est l’enfer. Point de disciples secoureurs pour les injustes malfaiteurs.” Coran 5/72. Tous les Savants musulmans sont unanimes à dire qu’est sorti de l’Islam, quiconque croit que les directives des autres sont plus justes et plus complètes que celles du prophète (saw) ou que le jugement d’autrui est meilleur que celui du prophète (saw). Que tous ceux qui prêtèrent la loi des fausses divinités à celle de Dieu et de son prophète (saw) sont mécréants. Le prophète nous a enseigné dans sa Sunna, la manière de demander la bonne journée ou le succès dans nos entreprises à Dieu. Le fait de ne pas chercher à les connaître et d’opter pour d’autres recettes est une œuvre d’impiété. L’Islam interdit à l’homme d’être l’esclave d’une créature autre que. Dieu. Celui qui conçoit son emploi du temps en fonction de la prévision des astrologues devient progressivement esclave de l’horoscope et perd ainsi son titre de croyant et la protection divine en même temps. Planifier sa vie en tenant compte des aberrations comme celles-ci peut être éternellement mortel : Horoscope du 17 au 23 Juillet 1997 : Poisson (20/02 au 20/03) ; Ne vous laissez pas utiliser et sachez que vous n’avez aucune leçon à recevoir. Horoscope du Jeudi 21 Août : Cancer (22/06 au 22/07) ; Le champ est libre pour prendre des initiatives aujourd’hui. Vous pourrez réussir à atteindre vos buts. Mercredi 20 Août 1997 : Scorpion (24/10 au 22/11) ; Évitez de partir en voyage et n’hésitez pas à reporter les déplacements que vous avez prévus. Sagittaire (23/11 au 21/12) ; Remettez à plus tard un voyage qui ne vous procurerait pas du tout ce que vous entendez, mais peut-être le contraire. Peut-on logiquement croire à de tels rêves et prétendre réserver une place pour Dieu dans le cœur ? Assurément. non. La seule chose pour échapper à ce piège de Satan est d’apprendre l’Islam, de connaître Dieu véritablement. Cela nous permettra sans nul doute de savoir “qu'Il est le Dieu en dehors de qui, il n’y a pas de Dieu. Il connaît l'invisible, le visible. Il est le Très Miséricordieux, le Tout Miséricordieux” (Coran 59,22). Innovateur des cieux et de la terre. Quand Il décide d’une chose, il Lui suffit de dire “Sois” pour qu'elle devienne réelle” (Coran 2/117). “Gloire à Dieu ! Il est bien au-dessus de tout ce qu'ils Lui associent” (Coran 59,23). Que Dieu nous sauve des stratagèmes égarants de Satan. Amine. Zeid Omar Babri L'Appel N° 017 de Sept. Oct. 1997 ^- Dossier - Anges, Djinns et Démons, vous connaissez ? Les Anges, les Djinns (Génies) et les Démons sont des créatures qui côtoient l’homme dans son vécu quotidien. Ces créatures ont en commun leur appartenance au monde de l’inconnu, de l'invisible par opposition au monde visible, au monde de l’ici et maintenant. Les Anges font partie de cette... catégorie d’être que Dieu a fait échapper à la perception humaine. Créés de lumière fine les rendant invisibles à l’homme ordinaire, les Anges sont des êtres que Dieu a créés pour administrer son royaume. Ils sont exemptés de postérité et n’ont de ce fait, ni femme, ni homme, ni enfant. Ils ne connaissent pas aussi la mort comme les humains ; ce qui les dispense de toute continence de l’âme. Les Anges sont des créatures propres de tous péchés. Ils sont constamment dans l’adoration de Dieu, à qui ils obéissent par ailleurs scrupuleusement. Ils sont en effet si obéissants qu’ils ne se dérobent d’aucun pouce de commandement. Toutefois, leur pureté ne leur concède aucun pouvoir d’intercession et aucun caractère divin. Que d'autres dans les deux sont d'une intercession absolument vaine à moins que Dieu ne les y autorise auparavant et ne donne sa satisfaction à ceux en faveur de qui ils intercèdent, nous dit le Coran 53/26. En clair, on ne doit pas les adorer. Ils s’offusqueraient de se savoir adorés, c’est-à-dire. élevé au même titre que celui dont ils ne cessent de proclamer la pureté et la louange. Le Coran nous dit : “Les deux ne sont pas loin de craquer les uns au-dessus des autres et les Anges proclament la pureté et la louange de leur Seigneur et implorent rémission de ceux qui sont sur terre...”. Les Anges n’ont d’autorité que celle de Dieu. Ils n'ont de décisions et de décrets que ceux de Dieu. Les adorer est du Chirk, de l’associationnisme, un grand péché quand on sait surtout que Dieu leur a demandé de se prosterner devant l’homme, considéré de ce fait comme une créature au-dessus d’eux. Leur nombre, seul Dieu le connaît. Quatre cependant sont considérés comme supérieurs : - L’Archange Djibril (Gabriel) chargé de transmettre le message de Dieu aux prophètes. - L’Archange Israïl chargé d’ôter la vie aux humains. - L’Archange Mikaïl (Michel) qui est chargé de la pluie et du ravitaillement du monde. - L’Archange Israfil qui aura en charge de sonner la trompette le jour de la fin du monde. La description des Anges, Dieu le fait en VI).- "La louange est à Dieu, créateur des cieux et de la terre qui a des messagers." Ces termes (S35) Dieu, créateur des anges, ___________o^.„ rvw, ruô d'ailes doubles, triples ou quadruples. Il ajoute à la création ce qu'il veut. Dieu est parfaitement capable de toute chose. Font également partie du monde de l’inconnu, les Djinns ; connus sous le nom de génies. Dieu dit qu’ils ont été créés de feu pur de toute fumée : “Et le Génie, nous l'avons créé à partir d'un feu sans fumée” (Coran 15/27). Le Coran précise qu’ils ont été créés au même titre que l’homme pour vouer le culte à Dieu. Ce qui veut dire que la révélation leur est adressée au même titre qu’elle est adressée aux hommes ; que le prophète leur a aussi été envoyé. C’est ce qui ressort en substance du verset ci-après : “Et lorsque nous dirigeâmes vers toi un petit nombre de génies pour leur faire entendre le Coran... Lorsqu'ils assistèrent à sa lecture, ils dirent : “Taisez-vous et écoutez !" Une fois sa lecture achevée, Ils retournèrent à leur peuple pour les mettre en garde. Cela nous permet de dire que celui d’entre eux qui fera du bien du poids d’un atome le verra et celui d’entre eux qui fera du mal du poids d’un atome le verra aussi. Parmi les Djinns, il y a donc des croyants et des soumis tout comme on y trouve des rebelles, des dévergondés et des mécréants. Comme les Anges, les Djinns ne doivent pas faire l’objet d’adoration de la part des fils d’Adam. Le faire est un très grand péché. C’est du Chirk, de l’associationnisme. Contrairement aux Anges, les Djinns, pour de nombreux savants, sont des corps aériens et matériels pouvant prendre des apparences différentes, bonnes ou mauvaises. Doués de raison, ils sont capables de manger, de boire, de dormir, de se reproduire... tout comme les hommes. Leurs relations avec les hommes sont particulières : eux voient les hommes mais ceux-ci ne les voient pas. De ce fait, ils assistent à son manger, à son boire, à ses festins et à ses réunions. Les Génies ont sur les hommes, le... pouvoir de leur inspirer le mal, de les corrompre et de les détourner de la bonne voie. Le fait de pouvoir prendre plusieurs apparences peut les amener à induire davantage les humains en erreur. Cela n’est en réalité que le fait des Djinns rebelles et dévergondés, appelés Démons. Les Démons, ce sont donc ces Djinns mécréants et dévoyés qui font partie du parti de Satan (Iblis). Satan que Dieu a fait sortir de Ses grâces pour s’être opposé à l’injonction de Dieu aux Anges de se prosterner devant Adam tel qu’il ressort dans le verset 5.9 de la Sourate 18 : “Et lorsque nous dîmes aux Anges : “Prosternez-vous devant Adam", ils se prosternèrent, excepté Iblis qui était du nombre des Djinns et qui se révolta contre le commandement de son Seigneur. Allez-vous cependant te prendre, ainsi que sa descendance, pour alliés en dehors de Moi, alors qu'ils vous sont ennemis ?...”. Dieu a déclaré Satan et ses alliés (Démons) ennemis parce qu’ils sont nocifs à ses serviteurs d’une manière apparente ou cachée et parce que qu’ils ont promis par tous les moyens de les égarer : “Certes, je ne manquerai pas de les égarer, je leur donnerai de faux espoirs... je leur commanderai et ils altéreront la création d'Allah...” Mais Dieu précise à la suite du Verset : “Quiconque prend le diable pour allié au lieu de Dieu, sera voué à une perte évidente.” Dans la Sourate 16 versets 99 et 100, le Coran rassure ceux qui auront opté pour le parti de Dieu en ces termes : “Le Diable n'a aucun pouvoir sur ceux qui ont cru et qui s'en remettent à leur Seigneur. Son pouvoir se limite à ceux qui en font leur patron protecteur et qui l'associent à Dieu.” En effet, les Démons s’immiscent dans tout ce qui louche à l’homme. Ils apprennent aux hommes qui pactisent avec eux, la sorcellerie, la magie et les pratiques divinatoires qui les éloignent davantage de Dieu. Ils ne les quittent jamais à moins que ceux-ci ne se protègent avec des invocations de Dieu Exalté. Par eux, l’homme peut contracter des maladies telles que l’épilepsie, la folie et l’hystérie. A l’homme, Dieu a donné les moyens de se préserver de la nuisance des Démons. Il suffit, par exemple, d’avoir une foi sincère et d’être constamment dans le rappel et l’invocation de Dieu. Évoquer Dieu met en effet entre l’homme et les Démons un écran de protection. Cela est important car “Quand tout sera accompli, le Diable dira : “Certes, Allah vous avait fait une promesse de vérité ; tandis que moi, je vous ai fait une promesse que je n'ai pas tenue. Je n'avais aucune autorité sur vous si ce n'est que je vous ai appelés, et que vous m'avez répondu. Ne me faites donc pas de reproches ; mais faites-vous en à vous-mêmes. Je ne vous suis d'aucun recours et vous ne m'êtes d'aucun secours. Je vous renie de m'avoir jadis associé (à Allah)." Telle sera la parole de celui au sujet de qui Dieu aura averti les hommes dans des termes clairs : “Ô enfants d'Adam ! Que le Diable ne vous tente point, comme il a fait sortir du Paradis vos père et mère, leur arrachant leur vêtement pour leur rendre visibles leurs... nudités. Ils vous voient, lui et ses suppôts, d'où vous ne les voyez pas. Nous avons désigné les diables pour alliés à ceux qui ne croient point. Coran 7/27 L'Appel N° 017 de Sept. Oct 1997 - Dossier Magie, sorcellerie... comment se prémunir ? Pour se prémunir contre la magie, la sorcellerie et ses autres dérivés, le musulman a recours au Coran, aux invocations prophétiques et à certaines pratiques cultuelles. Médication par le Coran Nul doute que le Coran soigne aussi bien les cœurs que les corps. La parole de Dieu l’exalté dit : “Dis : c’est pour ceux qui ont cru une bonne direction et un remède.” Coran 41/44 et encore : "Nous faisons descendre du Coran ce qui est un remède efficace et une miséricorde pour les croyants.” Coran 18/82. Le Coran étant la parole de Dieu révélée au saint prophète Mouhammad (PSL), il renferme en lui une puissance créatrice capable de guérir car son auteur agit par la parole. Quand Dieu décide d’une chose, il dit : “Sois” et elle devient. Réalité. Le Coran soigne les cœurs des fidèles qui souscrivent à la foi véritable et vivent selon les prescriptions divines. “Ils rencontreront Dieu avec un cœur sain ; ce sont eux les bienheureux.” Le Coran soigne le corps du fidèle en lui prescrivant un mode de vie préservant sa santé, une alimentation saine ne pouvant pas lui nuire, un exercice physique mais hautement spirituel. Exorcisme du Coran. L’Islam condamne les pratiques occultes sous toutes leurs formes parce que leurs praticiens offensent le créateur dans ses nobles attributs : c’est ainsi que le magicien ou le sorcier prétendra détenir une quelconque puissance ou une connaissance du caché. Aussi, pour préserver les fidèles des méfaits des pratiques malsaines, le Coran est le seul remède efficace. Les Savants de l’Islam sont unanimes sur la pratique des prières comme remède pour exorciser les démons. Mais cela à certaines conditions : - Que les paroles utilisées soient coraniques, ou des noms ou attributs de Dieu ou des invocations faites par le. Prophète. - Que ces invocations soient faites en arabe ou qu’elles soient dites en langues étrangères mais de façon intelligible. - Que le praticien (officiant) professe que le pouvoir vient d’Allah et non de lui, ni des paroles prononcées. Tout exorcisme qui ne répond pas à ces trois critères n’est pas islamiquement acceptable. Comment procéder concrètement ? La vie humaine présente des situations multiples qu’il est impossible de présenter dans un journal, encore moins un article. Néanmoins, nous traiterons des cas les plus fréquents. La magie et la sorcellerie a) Comment s’en protéger ? Dans son livre “Invocations du Livre et de la Sunna”, le Docteur Saïd Bin Ali Bin Wahf Alkahtani écrit : “Pour se protéger du magicien comme du sorcier, il faut : - Être constant dans les pratiques obligatoires ; - S’éloigner de tous les interdits ; - Se repentir de tous les péchés ; - Lire abondamment le Coran de façon à s’imposer un certain volume par jour ; - Réciter les invocations prescrites pour chaque situation.” Dans la pratique du prophète : - Lire les invocations du matin et du soir et surtout : le verset du Trône (Ayat al-Kursi 255/11) après chaque prière ; avant le sommeil, les sourates 112, 113 et 114 du Coran trois (3) fois le matin ; le soir et avant le sommeil, la parole de gloire : La ilâha illallahou, Wahdahou, la charikalahou, lahoul moulkou, wala-houl hamdou, wa houwa ala koulli chaï-ine qadir (100 fois) : il n’y a en dehors de Dieu, aucune divinité, il est Unique et n’a pas d’associé. À lui la royauté et les louanges. Il est puissant sur chaque chose. Celui qui a une foi sincère et qui observe les prescriptions de l’Islam se trouvera bien protégé par ces invocations. b) Comment s’en délivrer ? Pour lutter contre les effets de la magie ou de la sorcellerie, on utilisera presque les mêmes versets avec quelques variantes. - Faire broyer dans un récipient contenant assez d’eau pour une grande ablution, sept (7) feuilles du cèdre vert ou autre ; - Lire dans cette décoction les versets suivants : * Le verset. du Trône V 255/Sourate 2 ; * Les versets 117-122 de la Sourate 7 ; * Les versets 79-82 de la Sourate 10 ; * Les versets 65-70 de la Sourate 20 ; * Les Sourates 109, 112, 113 et 114. - En boire trois gorgées et se laver avec le reste. - Il n’y a pas de mal à répéter cela si le mal persiste. Les Djinns a) Comment s’en protéger ? Pour que le mal ne nous atteigne pas, nous ferons les mêmes invocations que celles contre la magie et la sorcellerie. b) Comment s’en délivrer ? Cet exorcisme sera fait par un croyant dont la langue, les membres ne contredisent pas la profession de foi, dont l’apparence extérieure émane d’une conviction sincère qui a pour siège le cœur. Il lira sur le malade ou la victime des génies les versets suivants : - La Fatihat (Sourate 1) ; - Le Verset du trône V 255 ; - Les Versets 285 et 286 de la Sourate 2 ; - Les Sourates 112, 113, 114 du Coran. Il lira chaque verset trois fois en soufflant sur la victime. À cela, il pourra ajouter les invocations prophétiques. Djabir / Tous les numéros de L’APPEL (sont disponibles sauf le n°07 y X et le n°09) L'Appel N° 017 de Sept. Oct. 199? rtppel contact Entretien avec Hani Ramadan, le petit-fils de Hassan El Bana... L’APPEL : Qui est Hani Ramadan ? Hani Ramadan (H.R.) : Je suis d’origine égyptienne. Je vis à Genève en Suisse. Je suis le fils du Docteur Saïd RAMADAN et le petit-fils de HASSAN EL BANA. Je suis actuellement enseignant dans un cycle au niveau secondaire où je fais de la littérature française. Je suis également le Directeur du Centre Islamique de Genève. Marié, je suis père de trois (3) filles. L’APPEL : Quels commentaires ou réflexions vous inspire votre expérience personnelle dans le travail de la Da’awa ? H.R : Personnellement, ce que cela m'inspire, c’est qu'Al hamdoullilah partout où je suis allé et notamment au Niger, j’ai été étonné par l’enthousiasme, par l’engagement, la sincérité de l’engagement de beaucoup de frères et je vois toujours partout le même phénomène qui va dans le sens de la Da’awa et de l’organisation islamique, du mouvement. islamique mondial qui fait que les musulmans finalement travaillent partout de par le monde pour une même cause. Et cela donne des fruits et c’est très encourageant. L’APPEL : Quelle est la situation actuelle de l’Islam en Occident. H.R : Si on tient compte de la présence des musulmans en tant que minorité, il y a d’abord que les minorités musulmanes cherchent à s’implanter, à s’intégrer dans la communauté occidentale en considérant qu’un musulman peut parfaitement être le citoyen du pays dans lequel il vit en minorité, mais que cela ne l’empêche pas de conserver son identité musulmane. Si par citoyenneté on entend le fait de respecter les réglementations du pays dans lequel on vit, le fait de considérer qu’il y a des droits et des devoirs équivalents pour chaque citoyen, le fait que le citoyen a l'obligation de défendre l’intérêt national, rien ne s’oppose à ce qu’un musulman vivant dans un pays en Occident respecte ces droits et soit un citoyen à part entière. Pour autant qu'on ne lui impose pas de renier. ses convictions religieuses ou d’aller contre tes commandements de l’Islam. À titre d’exemple, vous avez la question du voile qui montre bien que là, nous ne pouvons pas accepter que l’on empêche les femmes et les jeunes femmes en âge de porter le voile, de répondre à l’injonction divine et de suivre les recommandations du prophète (saw). Ceci étant, l’Islam progresse en Occident ; l’organisation du mouvement islamique se fait de plus en plus évidente ; le travail est continu et porte ses fruits incha’allah ! L’APPEL : Votre jugement sur certaines tragédies qui traversent certains États musulmans comme l'Algérie et l'Afghanistan. H.R : Je reviens en Occident pour dire que l’un des plus grands problèmes que nous rencontrons à l’heure actuelle en Occident, c’est que l’Islam n’est pas compris. Il y a entre les musulmans et les occidentaux, un fossé et il y a une multitude de préjugés qui font qu’ils ne comprennent pas ce qu’est l’Islam. Les médias travaillent jours et nuits à défigurer le vrai visage de l’Islam ou du moins à te masquer. L’Islam est ainsi assimilé à la violence, à un retour en arrière... La preuve, voyez ce qui se passe en Algérie, en Afghanistan avec les Talibans. C’est vraiment tel que présenté une religion qui menace l’ensemble de l’humanité. Il y a une incompréhension aussi par rapport au statut de la femme. Si on ajoute à tout cela les préjugés qui viennent de la nuit des temps ; la construction de l’Europe qui s’est faite contre l’Islam à travers les croisades, on comprend bien la situation actuelle de l’Islam. L’Europe aujourd’hui a tendance justement à se construire contre les intérêts de l’Islam, mais il ne reste pas moins vrai que les chefs d’État et ceux qui observent cette progression de l’Islam se rendent bien compte qu’une confrontation serait dramatique et qu’il faut absolument entrer dans la logique du dialogue et non pas une logique de guerre et de confrontation afin de définir cette citoyenneté des musulmans et de leur permettre une intégration. Certains prêchent l’assimilation, c’est à... Dire que les musulmans vont être assimilés. On va faire d’eux des Français et des Suisses à part entière et ils vont perdre leur identité. Nous sommes pour une intégration positive mais tout en permettant aux musulmans de préserver leur identité. En ce qui concerne l’Algérie, il ne faut pas oublier qu’en 1991, le mouvement islamique, le F.I.S., avait remporté les élections et quel que soit le jugement que l’on peut porter sur ce mouvement, il a été victime d’une injustice flagrante, d’un coup d’État qui a été soutenu par toutes les puissances occidentales de près ou de loin. Ce qui montre bien qu’il y a eu une politique de deux poids, deux mesures ; la démocratie chez eux, mais chez nous, on ne la défend pas parce qu’elle signifierait que les musulmans pourraient se libérer des chaînes qu’on leur impose et désigner leurs responsables selon l’Islam qu’ils connaissent et qu’ils veulent appliquer. Il y a une injustice flagrante et c’est à partir de là qu’il faut analyser les événements. Le F.I.S. lui-même n’étant Pas particulièrement organisé, a perdu lorsque ses leaders se sont retrouvés en prison. Le peuple qui s'était regroupé s'est fragmenté parfois en groupuscules dont certains se sont, il est vrai, fanatisés ; on considérait qu'ils pouvaient utiliser la violence et même parfois ont agressé dans des situations assez dramatiques d'autres musulmans. Mais en réalité, le responsable est le Gouvernement. C'est le Gouvernement algérien qui a nourri cette guerre civile. Les atrocités qui sont commises contre le peuple algérien, les membres du F.I.S. nous ont toujours dit qu'ils s'y opposaient. La vérité, disent-ils, c'est le Gouvernement ; ce sont les militaires qui engagent ce type d'action pour noircir le visage de l'Islam. Quelqu'un me disait qu'il n'y a pas assez de caméras en Algérie et la télévision n'est pas très riche. Pourtant, il se trouve très souvent que la télévision se trouve justement là où il y a une action criminelle ; l'on voit en gros plans des enfants égorgés. C'est un peu grossier, flagrant même. Il y a de La part du Gouvernement, une volonté systématique de noircir le visage de l’islam, mais ce n’est pas comme cela pour autant qu’il va acquérir une légitimité qu’il n’a jamais eue parce qu’il s’est assis au pouvoir par l’entremise d'un coup d’État. Les Talibans en Afghanistan sont des musulmans qui considèrent que le maz’hab (école juridique, doctrine religieuse) est la religion. C’est dire qu’ils ont un maz’hab qui leur est particulier et pour eux, celui qui ne conçoit pas la religion comme eux n’est pas musulman. Bien entendu, pour devenir un bon musulman, il faut rentrer dans leur système. Chose importante, c’est qu’ils n’ont rien d’étudiants en religion, mais que très souvent, ce sont des gens qui ont des connaissances primaires en islam. Aidés par les Américains, le Gouvernement saoudien et le Pakistan, leur rôle a été de prévenir une coalition qui pouvait se faire entre l’Afghanistan, l’Iran, les pays musulmans de la région et la Turquie pour travailler pour les intérêts de l’islam. Les Talibans ont donc été une pièce maîtresse de façon à briser cette unité qui se dessinait progressivement entre les musulmans et ils ont été soutenus. Ce soutien visait deux objectifs. D’une part, ils vont rejeter le projet d’un État islamique qui correspond au critère de ce que nous connaissons de ce que représente réellement un État islamique. Bourhanedine Rabani et Massoud sont des gens qui ont une perspective tout à fait excellente, une compréhension qui est juste de l’Islam. Donc, il s’agissait de renverser cette tendance-là pour diriger l’Afghanistan d’une toute autre manière. D’autre part, par rapport à l’Occident, c’est la possibilité de dire : voyez les musulmans, ils viennent au pouvoir et voyez ce que cela représente ; ce sont des gens capables d’interdire aux femmes de rester à l'extérieur, de poursuivre leurs études, la tenue vestimentaire est épouvantable dans la mesure où la femme est complètement enfermée. Donc aussi, on avertit l’Occident et en même temps, on aide. Le mouvement pour briser les musulmans dans la région. C’est ça qu’il faut comprendre. L’APPEL : On a l'impression qu'il y a un paradoxe. L'Islam est persécuté parce que tenu par l'histoire, parce que minoritaire en Occident. Mais en même temps, on a l'impression que c'est de là-bas que sortira ce renouveau de l'Islam. Qu'est-ce que vous en pensez ? H.R : Ce que vous dites est très important. À la fin des années 80, lorsque l’Union des Organisations Islamiques en France réunissait un Congrès, il y avait 2.500 personnes. Ce mois de décembre dernier, à Paris, au Bourget, 35.000 personnes assistaient au Congrès. Cela montre bien que la tendance est la progression de l’Islam et cela est tout à fait évident et certain. Cela montre aussi qu'en Occident, il y a des conversions malgré la désinformation contre l’Islam, malgré les préjugés, malgré le dénigrement systématique de nos valeurs. Et c’est vrai que c'est un phénomène nouveau qui parfois inquiète les responsables politiques qui voient l’Islam grandir. évoluer et s'organiser. L’Occident promet donc beaucoup pour l'Islam. L’APPEL : Quel rôle exact la femme musulmane doit-elle remplir dans la société ? H. R.: Le rôle essentiel de la femme en tant qu’épouse est son rôle dans le foyer. Elle est d’abord et avant tout une épouse, une mère de famille. À ce titre, elle a un rôle important à jouer. Si le père est au travail, si la mère est au travail, qui va s’occuper des enfants ? Quand on parle de délinquance, de déséquilibre familial, cela vient du fait que la femme s’est désinvestie ou bien ne joue plus le rôle qui est le sien et finalement, voulant imiter l’homme, elle perd tout. Elle perd sa féminité, son droit à la maternité et l’épanouissement qu’elle pouvait acquérir dans une vie familiale selon les critères de l’Islam. Cependant, l’Islam n’empêche pas la femme de s’investir à l’extérieur, de travailler, d’étudier, bien entendu d’avoir certaines fonctions. Elle peut travailler en tant qu’infirmière, médecin, enseignante... Il y a beaucoup de choses où la La présence des femmes est nécessaire. Elle a un rôle communautaire à jouer. Même quand elle est mère au foyer ou femme vivant dans l’espace familial, elle a aussi la possibilité de s’organiser dans le travail islamique avec les sœurs et de s’investir dans l’engagement social, dans l’aide humanitaire, dans les activités culturelles et tout cela fait partie de son engagement en tant que musulmane. L'ITFPEL - Quel est votre commentaire ? H.R : En tant que doctrine, la laïcité est complètement étrangère à l’Islam. La laïcité est un concept qui est né de la culture occidentale, d'une vision que l'on avait des choses lancées par le domaine religieux et le domaine des activités mondaines ; la séparation entre l’église et l’État, la séparation entre les sciences et la religion, la séparation entre la foi et la raison. Toutes ces conceptions propres à la culture chrétienne ont fait qu’on a constamment considéré qu’il y a les affaires de l’au-delà et les affaires de ce bas monde et que ce sont deux domaines séparés. Cette La vision des choses est complètement étrangère à l’Islam, parce que l’Islam nous enseigne un monothéisme où la foi et la raison sont unies. L'Islam nous parle d’une civilisation où la religion était à l’origine de l'essor de la science ; il conçoit une structure au niveau de l’État où la mosquée est au cœur de la cité ; il n’y a pas de séparation entre le pouvoir temporel et le pouvoir religieux. Voyez donc que d’un point de vue doctrinal, ce sont deux conceptions complètement opposées. Cependant, nous autres musulmans devons tenir compte de certaines réalités. Si je suis musulman et que je vis dans une société laïque, par exemple en Occident, pour moi, il s’agit d'assurer une certaine intégration tout simplement pour pouvoir survivre et bénéficier des acquis de cette civilisation, même si elle n’est pas islamique. Nos juristes et nos savants musulmans ont fait des recherches pour déterminer quel est le statut du musulman vivant dans une communauté qui n’est pas musulmane ; le statut du musulman. vivant en tant que minorité dans un État qui n’est pas islamique. À ce niveau-là, les musulmans dans la laïcité peuvent parfaitement être des citoyens à part entière de ces États tout en préservant leur identité et cela c’est une autre question, une autre perspective. L’APPEL : Votre commentaire présente la laïcité comme acceptable pour les musulmans vivant en tant que minorités en Occident par exemple. Qu'en est-il d'une société où l'Islam est majoritaire, mais où la laïcité est adoptée comme système? H.R : Je ne pense pas qu’il se trouve quelqu’un qui n’a pas assez de lucidité pour se rendre compte que ce système ne correspond pas aux aspirations des musulmans eux-mêmes. Ils sont importés et s’ils sont établis dans nos pays, c’est parce qu’il y a une certaine dépendance qui est due à des facteurs économiques. Donc, si l’on aide les pays africains, c’est moyennant le fait que ces pays vont adopter un système de civilisation qui est conforme aux normes de l’Occident. Remarquez de passage que ce système est assez odieux parce que l'on ne peut pas contraindre des peuples à vivre selon un mode de vie qui est étranger à leur culture. Il s’agit d’une forme de colonialisme même si elle n’est pas clairement exprimée. Donc dans des pays islamiques, nous devons chercher à établir des États islamiques. Je pense que le problème ne se trouve pas souvent au niveau des gouvernants et des gouvernés. Avec des peuples qui ont une identité musulmane, la laïcité ne peut pas avec le temps s’imposer. Elle ne pourra pas. Avec le temps, c’est à nous musulmans d’organiser la communauté. Nous ne devons pas engager une confrontation par rapport au système étatique. Nous devons progressivement construire la Ouma. Nous voulons l’individu musulman, la famille musulmane, la communauté musulmane et le reste va venir d’une manière ou d’une autre. Mais il faut que cela soit l’effort de l’ensemble du peuple dans le sens où il y a une éducation progressive qui se fait du côté de l’Islam. L’APPEL : Que dire de la démocratie ? H.R : La Démocratie, Nous ne pouvons pas dire de le rejeter. Nous allons dire que le système gouvernemental islamique ne repose pas sur le principe de la démocratie dans le sens que la souveraineté appartient au peuple, ce qui est le sens étymologique du terme. La souveraineté en Islam appartient à Dieu. Mais ce qu’il faut souligner, c’est que les éléments les plus positifs de la démocratie sont présents dans l’Islam. Par exemple, l’égalité devant la loi. La seule différence de taille, c’est que chez nous, cette égalité se fait devant la loi de Dieu, mais pas devant la loi des hommes. Aujourd’hui, les démocraties servent très souvent des nations pour dominer d’autres ; elles n’en sont que le prétexte parce qu’on impose un système de loi qui est le fruit d’une culture et d’une civilisation étrangère. Il faut tenir compte des aspirations des peuples à disposer de leur avenir selon leur conviction. L’Islam a un système étatique qui se suffit à lui-même et qui libère les hommes parce qu’il se soumet à Dieu et à lui seul. Au contraire, On observe en Occident que très souvent, la Démocratie est le prétexte pour asseoir des dictatures. Cela ne gêne personne. En Occident, on ne se gêne pas de voir au pouvoir des dictateurs, des pétromonarques ou des régimes militaires dans beaucoup de pays du tiers monde. Si réellement on donnait la parole aux peuples de l’Islam par la démocratie, on allait voir comment ces peuples allaient se déterminer. Lorsque cela a été fait en Algérie, on ne l’a pas admis parce qu’on a choisi un État islamique. On ne l’admettra pas non plus parce qu’il y a une injustice flagrante et il ne s’agit non pas de défendre des principes et valeurs de civilisation mais d’exploiter des peuples, de les dominer, de mettre l’humanité au service d’un système qui est des plus scandaleux que l’on puisse imaginer. Un système où un tiers de la population mondiale exploite les trois quarts, vit dans l’opulence pendant que chaque jour, un nombre incalculable de femmes et d'enfants meurent de malnutrition et dans des conditions épouvantables. Ce système, ce nouveau 10 L'Appel N° 017 de Sept Oct 1997 Détente - Services Le repentir Le repentir est une obligation dont doit s'acquitter quiconque a commis un péché ; s’il a été commis par le serviteur envers son seigneur et s’il ne porte pas préjudice à autrui, le repentir est soumis à trois conditions : 1) Le renoncement au péché ; 2) Le regret de l’avoir commis ; 3) La ferme résolution de ne plus recommencer. Si l’une de ces trois conditions vient à manquer, le repentir ne sera pas accepté. Par contre, si la faute commise porte préjudice à autrui, les conditions du repentir sont au nombre de quatre ; les trois précédentes auxquelles il faut ajouter la réparation du préjudice causé à la victime : - En lui restituant son bien s'il s’agit d’un vol ; - En acceptant l’exécution de la sentence s’il encoure un châtiment corporel ou en demandant sa grâce à la victime ; - En avouant sa faute à la victime s’il s’agit de médisance. L'obligation du repentir porte sur l’ensemble des péchés commis. Si le serviteur se repent de certains de ses Péchés, son repentir sera valable pour ceux-ci seulement, le reste redevable des autres fautes commises. L'obligation du repentir est clairement énoncée par le Coran, la Sunna et le consensus communautaire (Ijma). Dieu exalté a dit : “O vous les Croyants, revenez tous à Dieu, peut-être réussirez-vous” (Coran 24/31). “Demandez pardon à votre Seigneur, puis revenez à Lui” (Coran 11/13). “O vous les croyants, revenez à Dieu avec un repentir sincère” (Coran 66/8). Extrait de “la source” El Da’awah. Informations utiles : Transports Aéroport : 30-65-15/19 Air Afrique : 31-37-06 Air Ivoire : 30-24-07 Air France : 33-40-61/30 Air Burkina : 33-67-63 Aéroflot : SCF B Faso Tours : JJ/f^SOG^^ Bourre & Frères : /Yÿ/&0^ Los rapides (Taxis) : 30-71-29, 30-72-16, 30-74-87, 30-36-27, 31-07-16, 30-46-75 LES PHARMACIES DE GARDE Du 30 Août au 06 Septembre 1997 : Amitié-Dunia-Kencya, Wend Denda-Belhadjiia-Ecoles-Aéroport-Souisse-Rivati-C-Concorde. Du 06 au 13 Septembre 1997 : Avenir, Maré-Saint Lazare-Wend. Lamila Indépendance - Kaboré - Nouvelle - Siloc - Ccnlrc - Goulmou Du 13 au 20 Septembre 1997 : Bénin - La Hécra - Paix - Faso - Espoir - Liberté Du 20 au 27 Septembre 1997 : Fraternité - Kamin - Naaba - Koom - Savane - Jeunesse - Cathédrale - Maignon - Sud - Sahél - Yennenga - Providence Du 27 Septembre au 04 Octobre 1997 : Carrefour - Hôpital - Tîbo - Wend - Kuun - Dravvara - Kadiogo - Saint Julien - Vidal - Ybbi OCTOBRE Du 04 au 11 Octobre 1997 : Amitié - Dunia - Keneya - Wend Denda - Bethania - Écoles - Aéroport - Sotisse - Rivage - Concorde Du 11 au 18 Octobre 1997 : Avenir - Maré - Saint Lazare - Wend Lamita - Indépendance - Kaboré - Nouvelle - Siloc - Centre - Goulmou Du 18 au 25 Octobre 1997 : Bénin - Hécra - Paix - Faso - Espoir - Liberté - Progrès Du 25 Octobre au 01 Novembre 1997 : Fraternité - Kamin - Naaba - Koom - Savane - Jeunesse - Cathédrale - Maignon - Sud Entretien avec Hani Ramadan : Le petit-fils de Hassan El Bana... (Suite et fin) Le désordre mondial, puisque c’est de cela qu’il s’agit, doit être décrié ; pour nous permettre de revenir à des valeurs humaines où vraiment nous luttons. pour le bien de l’humanité. L’APPEL : À quels défis majeurs pensez-vous que l’Islam soit confronté aujourd’hui ? H.R : C’est une vaste question. L’un des grands défis, c’est le fossé qu’il y a entre l’enseignement de l’Islam et la vie que nous menons, la pratique que nous avons de l’Islam. Les défis majeurs, c’est de parvenir à faire en sorte que la foi musulmane se traduise par un engagement concret dans la société, qu’elle transforme la société pour qu’elle se tourne vers l’Islam. C’est un travail de tous les jours qui est immense et qui demande beaucoup de sacrifices. Le grand défi auquel nous sommes confrontés, c’est non pas de rester au niveau du discours théorique, du débat interculturel et des discussions que nous pouvons avoir sur des thèmes, mais notre propos à nous, c’est de vivre l’Islam et cela n’est pas un discours. C’est un travail concret qu’on doit faire sur le terrain pour réaliser une société islamique. Un des grands défis, c’est de montrer aussi par rapport à la culture occidentale qui... détient aujourd’hui matériellement les clés d’un certain pouvoir, que cette civilisation est en proie à des maux que seul l’Islam peut guérir. Le monde occidental souffre aujourd’hui d’un vide idéologique, d'une absence de spiritualité, d’une absence de finalité. C’est-à-dire qu’on peut donner à l’homme des moyens d’existence, on peut lui donner un travail, le confort et le luxe. Et puis, quand il a obtenu tout cela, qu’est-ce qu’il en fait ? Il va jouir, user, abuser des biens terrestres mais il n’a pas d’autres perspectives étant donné l’absence de cette spiritualité. Dans la culture islamique, le bien qui nous est donné est mis au service d’une finalité qui dépasse l’aspect purement éphémère et matériel des choses de la vie et qui donne un sens à l’existence. Le grand défi aujourd’hui, c’est de montrer que seul l’Islam peut donner un sens à l’existence et engager les hommes sur la voie d'un idéal qui soit la mesure de leur humanité, de leur aspiration spirituelle parce que l’homme n’est pas que animal, il a aussi une spiritualité. Nulle part en occident on ne propose un idéal qui soit à cette mesure. Cet idéal ne peut venir donc que de Dieu, que de la révélation. Aujourd'hui, nous avons à démontrer que seul l’Islam a préservé cette révélation. Le Judaïsme, avec son particularisme étroit, s’est traduit aujourd’hui par le sionisme, l’idée de cette race qui est élue. Et donc, ce n’est pas l’affaire de l’humanité, c’est l’affaire d’une élite et donc pas une réponse aux maux de l’humanité. Le Christianisme aujourd’hui n’est pas toujours très crédible ; parce que dans le passé, il a lutté contre cette civilisation matérialiste. Il a nié les valeurs de la science. Les Églises sont aujourd’hui vides alors que les mosquées sont pleines. En occident, l’Islam est en pleine croissance parce qu’à travers ce culte, il y a un mode de vie. L’Islam, c’est la foi, mais aussi la loi ; c’est l’individu, mais aussi la communauté. Nous avons donc, nous musulmans, un projet et le défi c'est de montrer que notre projet est le Meilleur. Propos recueillis par Omar Ben Babri L'Appel N° 017 de Sept. Oct. 1997 Mot de 8 lettres : Sharif Souley AGRAFES - AGRAFEUSE - BLOC - CAHIER - CARNET - CARTABLE - ENCRE - ÉQUERRE - FEUILLE - LAME - LIVRE - MANUEL - PAPIER - PLUME - RAP - PORTEUR - RÈGLE - STYLO - TABLE. Mot caché N° 017 S E Q U E R R E C R E S U E F A R G A _E_ L T R E G L E P G 1 B Y C L O L P E R P _A_ L A B E O E R A A T O R A R A M C F P R 1 N T V R A N E L A F E U 1 L L E S U C U T E L E U N A M R E 1 H A C O L B E Complétez les mots avec les lettres suivantes : 'ajqei e/ ap paid aç np seg-ç aqoneB e uied Jdiujag-p aiqei ai ap aqoneB paidS W.OJP ? mw np seg-g nain tu np uieg -/ Mots croisés N° 017 Solutions des jeux précédents Mot caché : Coran Mots croisés N° 016 I II III IV V S U A 1 v 1 E 1 A N S | । E S | U T ~N~1 V E in IM E L A1 N 1 Communiqué Il est porté à la connaissance des parents l’ouverture d’un jardin d’enfant dénommé AN-NOUR. Il est situé à quelques mètres de l’Ecole Primaire. Publiez de Dagnoën (suivre l’indication de la pancarte). Pour la formation islamique de vos enfants, songez à AN-NOUR. Les inscriptions se poursuivent toujours. La Direction 12 L'Appel N° 017 de Sept. Oct. 199? bibo:issue 17 bibo:numPages 12 --